Le dossier du mois

Une thématique dans chaque #DossierDuMois, avec la rédaction d’Infogreen et l’expertise de nos partenaires

Publié le 11 décembre 2017
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décembre 2017

Learning to fly

« L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde », a déclaré Nelson Mandela. L’éducation est plus qu’un enjeu, c’est la clef pour un changement de paradigme.

Learning to fly
Tous concernés !
Tous concernés !

Noyés par un flux incessant d’information, nous dénions être dans un état d’urgence environnementale.

L’Homme s’est dissocié de son environnement, il n’est plus en phase avec sa planète. Il se cloisonne, se bétonne et s’étonne de ne plus rien maîtriser.

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Même si le progrès technologique a participé à améliorer et à faciliter notre quotidien, la mondialisation à tout-va, le développement démographique, l’activité humaine ont mis à mal notre planète et un processus de destruction nous menace tous. Les générations actuelles férues de consommation et d’immédiateté ne sont que le résultat de ce que nous leur avons inculqué à travers la pub, la fascination de l’argent, le pouvoir et la possession en faisant complètement l’impasse sur les vraies valeurs.

Depuis la Révolution industrielle, la planète perd en biodiversité, en 50 ans les océans se sont remplis de déchets plastiques, les émissions de CO2 n’ont jamais été aussi élevées.

Les délibérés de la Commission européenne par rapport à l’utilisation du glyphosate, les perturbateurs endocriniens qui agissent sur nos facultés cognitives, les millions de morts générés par la pollution atmosphérique et les dérèglements climatiques sont des faits plus qu’avérés. La course au profit ne s’embête pas avec des questions environnementales, l’argent défie toutes les lois et surtout celles de la nature. Notre façon de consommer sans se poser de questions en dit long sur notre ignorance.

Nous devons tous faire le bilan de ce vaste désastre. La question, ce n’est pas de trouver les coupables, à plus ou moins grande échelle, nous le sommes tous.

Qui dit connaissance dit action, qui dit problématique dit prévention, qui dit impact dit changement de comportement, qui dit transmission dit engagement, toutes ces notions passent obligatoirement par l’information, par l’éducation, par la formation de toute la population aux enjeux du développement durable.

Nous pouvons freiner le processus en étant conscient des enjeux, en comprenant l’urgence, en affrontant les problèmes et en nous impliquant, en expérimentant, en agissant. Les acteurs de la vie politique, éducative, scientifique, associative se mobilisent au Luxembourg et s’engagent dans la même direction afin de trouver des solutions durables. Cela commence par une sensibilisation menée de front par l’éducation nationale et les acteurs de la vie politique. Cette éducation se doit d’être dispensée tout au long du cursus scolaire de nos enfants. Les activités extrascolaires basées sur la sensibilisation à l’environnement viennent appuyer ce travail de fond.

Pour ce qui est du grand public, cela induit inexorablement un changement de comportement dans les foyers. Les parents ont évidemment leur rôle à jouer dans l’éducation au développement durable. Nous nous devons de devenir des écocitoyens, des Hommes responsables pour notre hôte, pour les générations futures. Ces changements de comportement passent nécessairement par l’appropriation, la compréhension, l’implication, l’information, la prévention, l’éducation et la formation.

Sara Liégeois

L'éducation au développement durable, un enjeu pour les générations présentes et futures
L’éducation au développement durable, un enjeu pour les générations présentes et futures

L’éducation au développement durable (EDD) est devenue une mission incontournable de l’école, mais aussi des structures extrascolaires. Elle vise à sensibiliser les jeunes et les adultes à la complexité des enjeux de notre société, à les inciter à changer leurs comportements et à agir en citoyens responsables pour les générations présentes et futures.

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Plus particulièrement, l’EDD doit permettre aux élèves d’acquérir les techniques, les savoir-faire, les valeurs et les connaissances nécessaires pour garantir un développement durable. Elle doit permettre d’appréhender la complexité du monde dans ses dimensions économiques, écologiques et sociales, favoriser la participation au processus démocratique et être accessible à tous tout au long de la vie.

Il ne s’agit pas de prévoir des contenus « additionnels » par rapport à ceux qui existent déjà, mais de les intégrer de manière interdisciplinaire dans l’enseignement et l’éducation.

Le contexte international et national

L’Organisation des Nations unies (ONU) a proclamé la période 2005-2014 Décennie pour l’éducation au développement durable. L’objectif est d’intégrer le développement durable dans les systèmes éducatifs du fondamental à l’université ainsi que dans l’éducation des adultes et dans l’éducation non formelle.

Pour ce faire, l’ONU a appelé tous les pays membres à définir et à mettre en œuvre une stratégie d’éducation au développement durable au niveau national.

Pour élaborer une telle stratégie nationale, le gouvernement luxembourgeois a mis en place en février 2008 un comité interministériel pour l’éducation au développement durable (CIEDD). Sa mission est de coordonner le processus d’élaboration et de garantir une démarche concertée au niveau de l’EDD entre les différentes politiques notamment en matière d’éducation nationale, d’environnement, de coopération et de recherche.

Le Plan national pour un développement durable ou PNDD prévoit dans l’objectif OQ16 « de former les citoyens à une meilleure prise de conscience et de transmettre des connaissances, des valeurs et des compétences… afin de leur permettre de participer à l’organisation d’une société écologiquement acceptable, socialement équitable et économiquement performante. ».

Apprendre le développement durable – agir pour l’avenir : la stratégie nationale d’éducation pour un développement durable

La stratégie nationale détaille le concept de l’éducation au développement durable et dresse l’inventaire des acteurs et des actions existantes. Elle définit les orientations prioritaires et propose un ensemble cohérent de mesures pour l’intégration de l’éducation au développement durable à tous les niveaux du système scolaire et dans le domaine extrascolaire ; la mise en réseau et la collaboration des acteurs ; l’accompagnement scientifique, l’évaluation et le transfert d’expériences ; l’intégration structurelle au niveau politique et administratif.

La stratégie nationale se place dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie. Elle engage tous les espaces d’apprentissage de la petite enfance jusqu’à l’âge adulte. Elle constitue une base de discussion pour un processus participatif qui réunit tous les acteurs institutionnels et de la société civile.

La charte d’éducation au développement durable

Afin de garantir une approche commune, le comité interministériel a élaboré, en collaboration avec les ONG luxembourgeoises actives dans le domaine de l’éducation au développement et les organisations réunies dans la Plateforme nationale pour l’éducation à l’environnement et au développement durable, une charte « Éducation au développement durable ». Elle est signée en octobre 2012 par 44 organisations gouvernementales et non gouvernementales.

En signant la charte, les acteurs concernés s’engagent à respecter les principes et les critères de qualité définis dans le cadre de toutes leurs activités d’éducation au développement durable.

En octobre 2012, un recueil des activités éducatives que les ONG signataires de la charte proposent en matière d’éducation au développement durable est mis à la disposition du personnel enseignant et éducatif des écoles fondamentales, lycées, maisons relais, maisons de jeunes et autres structures d’accueil. Il présente pour chaque ONG les champs d’action qu’elle couvre, les interventions et projets qu’elle propose et les personnes de contact.

La plateforme bne.lu

Ce site Internet est spécialement dédié à l’éducation au développement durable, il est en ligne depuis octobre 2012. Conçu comme portail d’échange pour tous les acteurs engagés, il présente, les activités et les offres des organisations signataires de la charte ainsi que différentes actualités au sujet de l’EDD formations, conférences, publications.

L’Université du Luxembourg (FSLHASE) intègre, à partir de l’année académique 2012-2013, l’éducation au développement durable dans la formation menant au Bachelor Professionnel en Sciences de l’éducation (BScE).

Cette intégration se fait notamment au niveau d’un cours obligatoire pour les étudiants de la 1re année de formation ; d’un module pédagogique (Lehr- / Lernwerkstatt) lié à l’EDD, offert aux semestres 5-8. Ce module interdisciplinaire (correspondant à 8 ECTS, c’est-à-dire 208 heures) inclut - en dehors d’une participation à des séminaires - la réalisation d’un travail personnel d’analyse ou d’activités pédagogiques avec des enfants/des jeunes (au niveau scolaire ou parascolaire).

Intégration de l’EDD dans la formation continue du personnel enseignant et éducatif

Afin de proposer un concept cohérent de formation continue au personnel des écoles et des structures d’accueil, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle et le ministère de la Famille et de l’Intégration ont mis en place un groupe de travail qui a pour mission de proposer une offre de formation continue commune pour le personnel de l’enseignement fondamental et du secteur de l’éducation non formelle (maisons relais, maisons de jeunes etc.).

Au niveau pratique, le SCRIPT élabore une offre de formation continue « Fortbildungszyklus BNE für ErzieherInnen und LehrerInnen ». Le SNJ propose, au Centre de jeunesse Hollenfels, une formation continue « nature erliewen ronderem meng maison relais » destinée aux équipes pédagogiques des maisons relais.

Pour de plus amples informations concernant la formation continue en EDD, consultez le site : www.enfancejeunesse.lu

Communiqué par le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle

Le Cercle de Coopération des ONGD s'investit dans l'éducation au développement au Luxembourg
Le Cercle de Coopération des ONGD s’investit dans l’éducation au développement au Luxembourg

Du 15 au 21 octobre 2017 s’est tenue la semaine d’éducation au développement durable « Connecting lives », organisée par un consortium des organisations de la société civile, sous la coordination du Cercle. Durant cette semaine qui demande des mois de préparation, sont proposées différentes activités, pour petits et grands, des solutions alternatives pour créer ensemble un monde plus durable pour tous.

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Vision, valeurs du Cercle

En tant que plateforme des ONG de développement luxembourgeoises, la raison première d’exister du Cercle de Coopération est de répondre aux besoins de ses membres.

Historique

Le Cercle de Coopération des organisations non gouvernementales de développement de Luxembourg existe depuis 1993.

Le Cercle s’est fixé quatre missions principales afin de dynamiser la vie associative et de promouvoir les bonnes pratiques ainsi celles de représenter les membres et défendre un développement juste et durable et sensibiliser le grand public.

La solidarité internationale (qui comprend également le développement durable) est au cœur des actions et réflexions du cercle. Il fait partie intégrante du plan stratégique 2015-2019 qui sert de base de travail à réaliser pour les 5 années à venir. Durant ces 5 ans, le Cercle souhaite répondre à 3 enjeux majeurs pour les ONG de développement, ceux de redéfinir les paradigmes de la coopération internationale, d’adopter une cohérence des politiques pour le développement, de garantir l’efficacité des stratégies de développement.

Les ONG de développement rejoignent l’EDD en 2008

En 2011, le comité interministériel pour l’éducation au développement durable a élaboré une stratégie nationale BNE ou Bildung fir Nohalteg Entwécklung, ce qui signifie en français l’éducation au développement durable. Le site Web www.bne.lu créé par la suite, permet aux différents acteurs de l’éducation au développement durable de se présenter et exposer leurs offres éducatives (www.bne.lu). Ce portail de l’éducation au développement durable vise à favoriser les échanges d’informations entre le secteur associatif et le monde éducatif.

Éducation au développement durable au Luxembourg

Les ONG luxembourgeoises de développement sont engagées dans ce processus d’éducation au développement (ED) depuis 40 ans environ. Les objectifs de l’éducation au développement sont de sensibiliser les citoyens sur les enjeux du développement et les relations Nord/Sud, d’éveiller l’intérêt pour les pays en développement, expliciter les interrelations globales et leur impact sur les hommes.

Le but de l’EDD est également de motiver pour une participation active dans une société responsable et un engagement social.

La sensibilisation et l’éducation de la population s’organisent dans différents secteurs et avec de multiples partenaires au Luxembourg.

Les formations organisées par le Cercle

Le Cercle de Coopération propose aux ONG des formations qui complémentent leurs domaines d’intervention que sont la coopération au développement et l’éducation au développement.

Le Cercle prend en charge le renforcement technique et thématique des ONG travaillant dans le domaine de la coopération au développement. Les permanents du Cercle organisent des formations chacun selon leurs compétences.

Toute l’année, le Cercle offre des formations inscrites dans une logique de la formation continue que ce soit pour les permanents, les bénévoles des ONG membres et à toute autre personne intéressée. Les thématiques abordées émanent d’une concertation avec les membres du Cercle. Cela facilite l’acquisition de nouvelles compétences pour les ONG.

Les conditions générales de formation

Calendrier des formations 2017

Est-il plus facile de parler d’EDD au Luxembourg ?

D’après Rebecca Kirch : « Le défi de promouvoir un changement de comportement et l’acquisition des compétences nécessaires pour créer un monde plus juste et durable, nécessite une coopération forte, pas seulement au niveau des acteurs de la société civile, mais également au niveau ministériel. Faire revivre le comité interministériel pour l’éducation au développement durable en 2017 est un pas dans la bonne direction. »

Dans le cadre du Cercle de Coopération des ONG de développement luxembourgeoises, l’éducation au développement durable requiert une véritable responsabilisation, un engagement fort, des actions responsables, une collaboration active, des membres très actifs, une communication sans faille.

Interview de Rebecca Kirch, responsable sensibilisation et éducation au développement au Cercle de Coopération des ONGD

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Le défi que représente l'éducation au développement durable au Luxembourg
Le défi que représente l’éducation au développement durable au Luxembourg

Le ministère du Développement durable et des Infrastructures ou MDDI fait partie du comité interministériel de l’éducation au développement durable ou CIEDD qui a élaboré la Stratégie nationale d’éducation au développement durable en 2011.

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Le MDDI et le ministère de l’Éducation nationale viennent de relancer le comité interministériel. Ce comité qui a un rôle de coordinateur, regroupe nouvellement les représentants d’une douzaine de ministères, avec une coprésidence du MDDI (département environnement) et du ministère de l’éducation nationale (cellule de compétence pour l’innovation pédagogique et technologique ou Script - Marie-Paule Kremer, Tom Müller).

Passer de la stratégie aux résultats

Les résultats de cette stratégie sont de multiples actions menées par tous les acteurs de l’EDD au Luxembourg qu’il importe actuellement de ficeler et de renforcer.

Dans le cadre du processus Tirlux/Rifkin, le comité interministériel est sollicité pour soutenir la mise en œuvre de l’éducation et de la sensibilisation pour l’économie circulaire, qui est placée au sein de l’éducation au développement durable.

À cette fin, il vient d’émettre récemment, avec le lead du ministère de l’Éducation nationale, un planning comprenant notamment, l’intégration de l’éducation au développement durable et l’économie circulaire dans les cursus scolaires et le lancement d’une action pour les écoles durables à venir.

Crédit photo : Marie-Paule Kremer
Crédit photo : Marie-Paule Kremer

Quel rôle joue le MDDI dans l’éducation au développement durable et quels moyens sont mis en œuvre ?

Le MDDI assume un rôle important dans le domaine de l’EDD puisque le développement durable est son focus thématique.

Dans cette perspective, il doit soutenir le ministère de l’Éducation nationale dans sa démarche éducative qui couvre plus de 200 autres thématiques dans les écoles. En outre, le MDDI et ses administrations, ont depuis leur création une longue expérience (années 1980) dans le domaine de l’éducation à l’environnement, s’élargissant maintenant par l’EDD.

Le MDDI suit également les dossiers internationaux en la matière, notamment au niveau de la Grande Région et du Benelux, avec le ministère de l’Éducation nationale et le Service nationale de la Jeunesse.

Le MDDI entretient également une plateforme informelle et dynamique où s’opère un échange d’informations et d’expériences pour tous les professionnels de la formation et de la sensibilisation à l’EDD (info mails, réunions et groupes de travail, contribution à l’organisation d’événements conjoints et de formations).

Sur www.bne.lu, on retrouve les détails sur le comité et la plateforme, ainsi que sur les organisations actives, la charte EDD et un recueil des organisations, la liste des activités éducatives sur demandes offertes aux groupes scolaires par ces organisations.

Il s’agit d’un partenariat étroit entre le MDDI, le ministère de l’Éducation nationale et les organisations actives. La plateforme organise également une formation pour les guides nature.

Il est important de rappeler que l’éducation en vue du développement durable est considérée comme un catalyseur essentiel du développement durable, comme un principe fondamental de l’éducation de qualité. Les Objectifs de développement durable ou ODD désignés par la communauté mondiale reconnaissent l’importance de l’éducation pour la réalisation de leurs cibles d’ici 2030.

Les défis auxquels est confrontée la société luxembourgeoise en matière d’éducation au développement durable sont de taille et les attentes de la société envers les acteurs de l’EDD sont d’autant plus grandes. Pour fonctionner, le Luxembourg a besoin de citoyens éclairés, capables de trouver leur place dans la société et de participer aux débats complexes sur les enjeux du développement durable.

Propos de Marie-Paule Kremer, conseiller de direction 1re classe Éducation à l’environnement et au développement durable recueillis par Sara Liégeois

L'Université de Luxembourg dans la course au développement durable
L’Université de Luxembourg dans la course au développement durable

L’Université de Luxembourg joue un rôle stratégique dans l’élaboration et la mise en œuvre de concepts en matière de développement durable.

Entretien avec Maas Stefan, professeur à l’Université de Luxembourg.

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En 2009, l’Université de Luxembourg a mis en place un « plan stratégique de développement durable ». Un plan quadri annuel (2010-2013) s’ensuit avec pour objectif la mise en œuvre de ce plan d’action attribué à un bureau de coordination et un groupe de travail.

L’Université de Luxembourg est membre de « l’International Sustainable Campus Network » ou ISCN. Ce réseau d’universités fait office de modèle et de laboratoire pour une utilisation durable des ressources, une cohabitation sociale au sein des campus et une conception durable des universités.

Depuis 2013, le docteur Ariane König dirige la cellule pour le développement durable à l’Université de Luxembourg

Cette éminente chercheuse travaille sur l’intégration de l’éducation et de la recherche avec l’engagement civique pour la durabilité. Elle a mis en place un programme d’études à temps partiel, particulièrement novateur, en « Durabilité et Innovation sociale » qui s’adresse aussi bien aux actifs salariés qu’aux étudiants.

En 2014, Ariane König a édité un ouvrage Développement durable régénératif des universités et des villes qui reprend l’idée que les campus universitaires du monde entier peuvent être des « laboratoires vivants ». Son nouveau livre vient de paraître Sustainability Science : Key Issues qui explique la théorie et la pratique de la science du développement durable.

Master en développement durable : Filière Énergie – Environnement à l’Université de Luxembourg

Le master en développement durable existe depuis maintenant 10 ans à l’Université de Luxembourg. Il se déroule à la faculté de sciences et s’adresse aux étudiants désireux d’acquérir des connaissances et compétences afin de jouer un rôle efficace dans l’approche des problématiques environnementales.

Le Master se fait en collaboration avec l’Université de Liège, Campus d’Arlon (Master en Sciences et Gestion de l’Environnement). La mobilité des étudiants et enseignants permet une approche internationale de la question de l’énergie ainsi que la possibilité d’apprendre des langues étrangères, les langues d’enseignement sont le français et l’anglais. La formation s’étale sur 2 années et totalise 120 ECTS ou crédits européens. À l’issue de sa formation, l’étudiant se voit délivrer le diplôme de chaque institution.

Les débouchés de la formation

Le diplôme offre de nombreuses possibilités, celles de devenir cadre spécialisé en énergie et environnement des entreprises, fonctionnaire et cadre des administrations publiques impliquées en énergie et environnement, chercheurs ou enseignants.

Les compétences en développement durable sont assurément une formation d’avenir. Les profils d’experts en question énergétique et environnemental sont, à l’heure actuelle, fortement recherchés par des entreprises, des bureaux de planification, des communes et autres institutions publiques, ainsi que par les secteurs de la recherche et de l’enseignement.

Les informations sur le contenu du programme sont disponibles sur la page web de l’ULg : www.facsc.ulg.ac.be/finalite-energies-renouvelables

L’Université de Luxembourg offre aussi une formation continue au développement durable

Actuellement, l’Université de Luxembourg propose un stage de formation continue en cours d’emploi dans le domaine de l’aménagement du territoire. Cette formation s’adresse aux collaborateurs/trices des administrations communales, bureaux d’études, administrations d’État, sociétés de développement…

L’Université de Luxembourg prévoit d’instaurer trois cours inter-facultaires dans le domaine du développement durable qui regroupent « la science et les changements environnementaux globaux, la responsabilité de la science et la responsabilité sociale et écologique des entreprises ». Ces cours s’adressent à tous les travailleurs dans le cadre de la formation continue.

Sara Liégeois

BTS en développement durable, plus qu'une vocation !
BTS en développement durable, plus qu’une vocation !

Lors de la conférence « Troisième révolution industrielle – Présentation du rapport intermédiaire » qui a eu lieu le du 9 novembre 2017 au Grand Théâtre de Luxembourg, ont été présentés les premiers résultats des travaux sur l’étude stratégique de Jeremy Rifkin. À cette occasion, 2 élèves Pinto Dynha et Rodrigues Michael, se sont particulièrement démarqués. En effet, ils étudient tous deux au Lycée technique d’Ettelbruck (LTETT) et suivent la filière BTS en Gestion d’entreprises et Développement durable. Ils en ont profité pour présenter leur travail devant un auditoire de 500 convives en présence des ministres Étienne Schneider, Carole Dieschbourg, Nicolas Schmit, François Bausch et Pierre Gramegna.

Nous avons cherché à en savoir plus sur cette formation si enrichissante… Entretien avec Monsieur Yves Monville, directeur adjoint du LTETT.

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En quoi consiste le BTS en Gestion d’entreprises et Développement durable au Lycée technique d’Ettelbruck ?
Le Brevet de Technicien supérieur (BTS) cible des objectifs économiques correspondant aux exigences des entreprises ayant signé la Charte du Développement durable. Son rôle est d’offrir une formation permettant la gestion d’entreprises ou d’organisations de façon plus respectueuse de l’homme et l’environnement sans pour autant négliger l’environnement économique.

La formation scolaire en développement durable, un besoin dans une société en transition !
Le BTS en Gestion d’entreprise et Développement durable existe depuis 2015, la promotion actuelle accueille un maximum de 15 étudiants.

Ce BTS, axé sur la gestion est en fait une prolongation des formations du commerce et de l’administration déjà présentes dans le cursus scolaire. Il permet aussi aux élèves ayant suivi une voie plus technique de diversifier leur formation en étant ouvert au changement et à l’innovation.
Le BTS forme les candidats à être responsables, critiques, engagés et plurilingues (anglais, français et allemand) et à agir dans l‘entreprise de manière polyvalente. Sont notamment mises en évidence leurs dispositions à communiquer, analyser, organiser, responsabiliser et à gérer.

La mission première du Lycée technique d’Ettelbruck est de permettre aux candidats de s’approprier de nombreuses compétences très diverses.

Débouchés
La prise de conscience de notre société envers les enjeux de développement durable et l’évolution du cadre législatif européen font que les connaissances en matière de développement durable sont très demandées sur le marché du travail.

Les diplômés rejoignent des équipes dans les domaines du développement durable, de la gestion de projets, du marketing, des ressources humaines.

Description de la formation
Le programme de formation comprend une partie théorique sous forme de cours magistraux au lycée, une partie pratique est réalisée sous forme de stage en entreprise et un mémoire de stage clôture la formation. Des intervenants externes, des visites en entreprise, des expériences variées ponctuent la formation.

Transmission et application des savoirs durables
Les méthodes d’enseignement sont basées sur le « learning by doing » ou pédagogie coopérative. La découverte, les études de cas, le stage, les visites d’entreprises et formations externes font partie intégrante de cette méthode d’apprentissage.

Le stage d’une durée de 9 semaines est prévu à la fin de la deuxième année de BTS. Il a pour objectif de faciliter aux étudiants le passage du monde scolaire au monde professionnel, c’est respectivement passer de la théorie à la pratique.

Ce cursus permet réellement aux générations futures de s’engager dans une société et un monde du travail plus à même de gérer les problématiques de développement durable.

Propos de Monsieur Yves Monville, directeur adjoint du LTETT recueillis par Sara Liégeois

Pour plus d’informations : www.ltett.lu

Le NOSL, un exemple en matière d'éducation au développement durable
Le NOSL, un exemple en matière d’éducation au développement durable

Le Nordstad Lycée ou NOSL de Diekirch est une école publique fondée en 2007, qui prend en compte les talents et les capacités des élèves afin de leur offrir la meilleure qualification possible. Le NOSL est membre du Réseau des écoles associées de l’UNESCO et du Plan national pour un développement durable. En 2017, il accueille environ 580 élèves.

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Développement durable

Le lycée a pour objectif de sensibiliser les élèves au respect et à la protection de la nature et de promouvoir l’éducation au développement durable.

En termes de développement durable, l’accent est mis sur l’aspect écologique et social à travers les différents projets. L’objectif est de sensibiliser les élèves et le personnel à l’idée de l’éducation au développement durable pour pouvoir l’intégrer dans les cours et dans la vie en commun.

Valeurs

Le lycée vise une école sans violence où un climat de confiance, de respect et de solidarité contribue au bien-être de tous.

Le lycée s’engage, en collaboration avec les parents d’élèves et les enseignants, à faire participer activement tous les élèves, y compris ceux avec des besoins particuliers, par leurs talents, ainsi que par leur diversité culturelle au concept du développement durable.

Orientation scolaire et professionnelle

Les élèves sont préparés à la vie active et autonome à travers un enseignement de qualité et une orientation individualisée dès la classe de 7e.

Le lycée prépare également les élèves à la vie active dans la société européenne tout en favorisant le respect de soi, des autres et de l’environnement.

OBJECTIFS

  • Social
    Favoriser le respect de soi et des autres, enseigner la tolérance
    • Projets axés sur le respect mutuel et la non-violence (Antigewaltdaag, NOSL meets ZAK)
    • Marché de solidarité chaque décembre dont la recette est remise à une association caritative
    • Diverses collectes en faveur de différentes associations
    • Projets d’échange scolaire européens (COMENIUS) et internationaux (Cap Vert)
  • Foyer scolaire - École à plein temps
    Une inscription facultative de l’élève à un programme individualisé au Foyer scolaire peut se faire
    • Renforcement des compétences sociales
    • Enseignement du respect
    • Intégration dans le groupe
    • Encouragement de l’autonomie
  • Écologique
    Favoriser le respect de l’environnement à travers le Parc écologique du Campus Merten inauguré le 11 mai 2011 (rucher didactique, étang, verger, potager, plantation d’arbres, petite forêt, station météorologique)
    • Les différentes parties du parc sont utilisées pour de nombreuses activités didactiques d’exploitation de la nature, de découverte de la biodiversité, de protection du milieu naturel et de recherche en apiculture et en écologie
    • Sensibiliser les élèves à la protection de la faune et de la flore locale et promouvoir l’éducation au développement durable
    • Mettre les élèves en contact direct avec la nature permet d’attirer leur attention sur les problématiques actuelles telles que la pollution
  • Économique
    Réduire le gaspillage de ressources
    • Séparation des ordures
    • Obtention du Label « SuperDrecksKëscht »
    • Réduction de la consommation de papiers
    • Distributeur de produits « fairtrade »
  • Politique
    Encourager une gestion participative de l’école
    • Réunir tous les acteurs scolaires (élèves, parents, enseignants, personnel et direction)

Propos de Francisca Rocha, directrice adjointe du Nordstad Lycée recueillis par Sara Liégeois

Formations en RSE : développez les nouvelles compétences recherchées des entreprises !
Formations en RSE : développez les nouvelles compétences recherchées des entreprises !

Le cycle de formation sur la responsabilité sociale des entreprises, développé par l’INDR en collaboration avec la House of Training, suscite chaque année un intérêt grandissant. L’INDR a ainsi compté plus de 150 inscriptions en 2016/2017.

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Première étape de ce cycle : une session d’une journée, volontairement gratuite, qui permet de comprendre ce qu’est la RSE et de découvrir le guide en ligne publié par l’INDR sur www.esr.lu, ainsi que la procédure de labellisation Entreprise socialement responsable. « Cette formation se passe en salle informatique. Nous sommes là pour accompagner les participants - une quinzaine de personnes en général - dans leur appropriation des 120 thématiques que regroupe notre guide. Chacun est invité à passer en revue toutes les questions, à les expliquer et à essayer d’y répondre en fonction des caractéristiques, taille et activités de l’entreprise qu’il représente. Les participants obtiennent ainsi une 1re idée du niveau de responsabilité sociétale de leur entreprise », précise Morgane Haessler, chef de projets à l’INDR.

À l’issue de cette 1re phase, les participants ont la possibilité de s’inscrire à 4 modules d’une demi-journée axés chacun sur les 4 grands chapitres du guide ESR que sont la stratégie, la gouvernance, le social et l’environnement. Ces modules sont concentrés sur une courte période (2 mois maximum) et sont organisés 3 fois par an au printemps, en été et en automne. La demande est telle que les organisateurs envisagent de proposer des cours plus avancés pour les entités qui ont entamé cette démarche d’amélioration continue depuis quelques années.

Les cours sont principalement donnés par des experts agréés par l’INDR. « Ce sont eux qui vont sur le terrain pour accompagner les entreprises et surtout, ce sont eux qui recueillent les justificatifs qui permettent d’obtenir le label ESR, qui observent les bonnes pratiques qui sont mises en place. Ils peuvent donc les partager pour illustrer leur propos », souligne-t-elle.

Cette formation concerne les entreprises de tous secteurs. Elle est suivie par des chefs d’entreprise ou dirigeants, qui endossent souvent le rôle de coordinateur RSE dans les petites structures, par les responsables des ressources humaines, de la communication, de la qualité, de la sécurité, ou de l’environnement, pour les structures de taille moyenne. « De par leur fonction, ces profils ont déjà des connaissances et une sensibilité à un des piliers de la RSE. La formation leur apporte la transversalité avec les autres thématiques. La diversité des groupes que nous accueillons est souvent très enrichissante pour les uns et les autres », précise Morgane Haessler.

Autre option offerte par l’INDR via la HoT : des formations in house, quand le nombre de personnes à sensibiliser au sein d’une même structure est important. « La formation vient en appui d’un changement de mentalité dans l’entreprise. Il est nécessaire d’expliquer aux équipes que cette réorganisation stratégique est en lien avec de multiples thématiques », indique-t-elle.

À noter également que l’INDR intervient dans le programme du BTS Entreprises et Développement durable au Lycée technique d’Ettelbruck. Morgane Haessler a fait partie du comité d’accréditation pour la création de ce diplôme et c’est donc tout naturellement, qu’après son lancement, elle a choisi de donner des cours en 1re année pour introduire la RSE et en 2e année pour faire découvrir les outils existants en matière de RSE aux futurs gestionnaires d’entreprises. L’INDR met également ces étudiants en relation avec les entreprises pour leur stage de fin d’année et intervient par ailleurs de manière ponctuelle dans les lycées pour sensibiliser les employés de demain. « Il faut promouvoir la RSE auprès de tous les acteurs même les plus jeunes qui, fatalement, travailleront dans des entreprises. Ces contenus ne sont pas encore enseignés dans les cursus généraux jusqu’au bac. Nous poursuivons donc notre travail de sensibilisation et si cela peut finalement s’intégrer dans les cursus initiaux, tant mieux ! », conclut-elle.

Mélanie Trélat

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« La RSE : une dimension qu'on ne peut aujourd'hui plus négliger »
« La RSE : une dimension qu’on ne peut aujourd’hui plus négliger »

Parmi les missions de la Chambre de Commerce : former ses membres via la House of Training pour booster la compétitivité du pays. Outre l’aspect économique évident de cette démarche, la vision est aussi d’avoir un impact sociétal positif.

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« La House of Training est chapeautée par la Chambre de Commerce, établissement qui a une mission d’utilité publique consistant, entre autres, à organiser des mesures de formation pour ses membres afin de les aider à développer les compétences au sein des entreprises, et soutenir ainsi l’économie luxembourgeoise. Nous agissons en tant qu’entremetteur entre la demande qui émane du terrain et les experts qui sont à même d’y répondre », explique Luc Henzig, le nouveau CEO de l’organisme de formation, en guise d’introduction. Il présente, en cette année charnière (sa première en tant que directeur du domaine d’activité formation de la Chambre de Commerce et la deuxième année d’existence de la HoT), une offre qui a été restructurée en 4 catégories bien distinctes de manière à permettre aux personnes intéressées de s’y retrouver plus facilement.

La signature de cette offre ? Une approche patronale, orientée de sorte à favoriser le démarrage, la prise en main et la gestion quotidienne d’entreprises. C’est pourquoi le 1er volet est dédié aux entrepreneurs créateurs, entrepreneurs confirmés et cadres dirigeants. Viennent ensuite des formations adressées aux activités de support (RH, informatique, marketing…) qui visent à développer les compétences transversales, puis des formations sectorielles qui se concentrent sur l’aspect opérationnel et certifient à la pratique de diverses fonctions. Enfin, la HoT offre de nombreux cours de développement personnel. Au total, ce sont plus de 600 modules qui sont proposés, intégrés ou non dans des parcours, issus du catalogue ou conçus sur-mesure, donnés au sein des locaux de la Chambre de Commerce ou dans les entreprises mêmes.

En tant que promoteur de l’esprit d’entreprise, la HoT joue un rôle dans le développement du pays au sens économique du terme, on le comprend bien, mais son incidence est également sociale. Cette dimension prend en effet une part de plus en plus grande dans son offre. « Nous en sommes encore au stade embryonnaire en la matière, mais nous sommes tout à fait conscients que la durabilité est un élément primordial. La demande liée à ces thématiques est croissante, c’est pourquoi nous les avons d’ores et déjà incorporées dans nos parcours et avons pour ambition de déployer davantage encore la panoplie de cours dans un futur proche. Notre objectif est de sensibiliser les dirigeants au fait que la responsabilité sociétale des entreprises est une dimension qu’on ne peut aujourd’hui plus négliger. Et, à terme, nous souhaiterions proposer aux activités de support des cours qui tournent autour de la gestion de la qualité, de la sécurité ou encore de l’économie circulaire. Ce que nous faisons déjà au niveau sectoriel d’ailleurs, notamment dans le domaine de la construction, à travers notre collaboration avec l’Ordre des Architectes et Ingénieurs-conseils. Notre ambition est maintenant de préparer les autres secteurs à cette tendance qui prend de l’ampleur, non seulement au niveau éthique mais aussi au niveau financier : si l’on gère mal ses déchets et la protection de l’environnement, par exemple, cela peut coûter cher à l’entreprise et mettre en danger sa pérennité », conclut Luc Henzig.

Quelques chiffres

Mélanie Trélat

La pratique pour construire plus durablement
La pratique pour construire plus durablement

Gros consommateurs d’énergie (45 % du total européen), les bâtiments sont en pleine mutation : de véritables passoires à chaleur, ils sont aujourd’hui passés à des Nearly-Zero Energy Buildings quasi autonomes, voire producteurs d’énergie, et ils deviendront bientôt des banques de matériaux démontables et réutilisables. Pour accompagner cette évolution, la formation est nécessaire.

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« Le développement durable, et plus particulièrement la construction durable, ont toujours été ancrés dans le fonctionnement de l’Institut de Formation sectoriel du Bâtiment, dès sa création, il y a 15 ans », indique Alexis Sikora, chef du département Construction durable à l’IFSB.

Cette approche s’incarne dans ses activités. L’IFSB est notamment à l’origine du 1er événement dédié à cette thématique au Luxembourg, en 2006 : une conférence dont le but était d’en expliquer les principes et la manière dont le secteur pouvait l’implémenter dans toutes les phases de vie d’un bâtiment, tant au niveau de la technique que du management. Le succès de cette initiative, qui a réuni quelque 200 participants, a confirmé que la demande en formation sur le sujet existait bel et bien.

Puis, en 2007, une formation Conseiller en construction durable de 110 heures a été développée, portant sur l’impact de la notion de durabilité sur la gestion d’un chantier et les techniques de construction. « Cela passait par des éléments liés à la réglementation, à l’isolation, à l’étanchéité à l’air de l’enveloppe, aux énergies renouvelables, aux différents tests de contrôle, ou encore au confort et à la santé dans les bâtiments. L’objectif de cette formation était de proposer une vision transversale de la construction durable, notamment aux architectes et aux entreprises générales afin qu’ils prescrivent ou suivent la mise en œuvre correcte des éléments liés à l’efficacité énergétique », explique-t-il.

Le phénomène s’est ensuite amplifié avec la traduction dans la réglementation nationale d’une directive européenne imposant, depuis 2010, la production d’un certificat de performance énergétique valide pour toute vente ou location de bâtiment. « Ceci a dynamisé la formation, les besoins venant notamment de bureaux offrant du conseil en énergie, des architectes établissant les CPE et des promoteurs communiquant sur l’impact réduit sur l’environnement », ajoute Alexis Sikora.

Enfin, depuis 2012, soit 5 ans avant la réglementation qui impose que chaque nouvelle construction de bâtiment d’habitation ait une consommation d’énergie quasi nulle et corresponde au standard (AAA), les formations dédiées aux salariés manuels intègrent les éléments liés à la performance énergétique des bâtiments : « Tout ouvrier maçon qui est passé par l’IFSB depuis 2012 a suivi un cursus comprenant des modules spécifiques à l’efficacité énergétique, matérialisés sous forme de cours théoriques, mais aussi sous forme de cours pratiques ».

Pour ce qui est de la pratique, l’institut de formation s’est doté en 2014 d’un bâtiment didactique passif de 300 m2 qui donne la possibilité aux stagiaires de réaliser une maçonnerie isolante, de poser une façade isolante, des menuiseries extérieures étanches à l’air, des isolants et un pare vapeur en toiture et ce, en conditions réelles. Le travail est ensuite testé au moyen d’un blower-door test qui permet de mettre en évidence les fuites d’air liées à des défauts de mise en œuvre. Les stagiaires peuvent aussi y effectuer l’installation et la mise en service de pompes à chaleur. Dans le bâtiment didactique, sont également proposées des formations adaptées aux exigences de la nouvelle certification luxembourgeoise des bâtiments durables LENOZ avec par exemple, depuis quelques mois, la réalisation de façades démontables, domaine dans lequel de nouveaux modules seront lancés en 2018. Sur site, sont également dispensées, en partenariat avec la Chambre des Métiers, des formations liées à la mise en œuvre et à la mise en service d’installations solaires thermiques, photovoltaïques et de pompes à chaleur. « Nous proposons des formations pratiques, orientées sur le concret, sur les mises en situation réelles avec du vrai matériel, du travail en hauteur, des problèmes techniques à résoudre ce qui permet de former les stagiaires de manière à ce qu’ils soient en mesure de répliquer ces gestes correctement sur les chantiers. C’est le modèle qui nous caractérise », souligne Alexis Sikora.

L’IFSB utilise également le Neobuild Innovation Living Lab comme outil de démonstration et de retour d’expérience d’une construction exemplaire en termes de performance de l’enveloppe, d’énergies renouvelables et de confort et de santé dans les bâtiments.

Mélanie Trélat

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Sensibilisation et formation : la base d'une démarche circulaire
Sensibilisation et formation : la base d’une démarche circulaire

Positive ImpaKT est une jeune société qui vise à aider les entreprises et institutions à implémenter une approche circulaire dans leurs process. Pour cela, elle sensibilise, forme, conseille et accompagne les acteurs intéressés dans l’implémentation de cette démarche.

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La thématique étant vaste, les dirigeants de Positive ImpaKT ont choisi de focaliser leurs actions sur deux thématiques : la bonne compréhension des flux et leur gestion au sein des cycles biologiques et technologiques, ainsi que le développement de nouveaux business models basés sur des boucles vertueuses. Ceci passe par le fait de réintroduire de la qualité dans ces flux, de prolonger la durée de vie des produits, de les rendre réparables et déconstructibles afin que leurs composants puissent être reconditionnés plusieurs fois avant d’être recyclés. Le recyclage des matériaux contenus est, dans la vision de Positive ImpaKT, l’ultime circuit à emprunter.

La société est active à 3 niveaux : la sensibilisation et la formation, la réalisation de diagnostics en entreprise et le développement de nouvelles méthodes et outils. D’abord, pourquoi la formation ? « L’économie circulaire étant un concept assez nouveau et transversal, sa mise en œuvre n’est pas intuitive. Il est primordial de sensibiliser aux problèmes qui existent en termes de ressources, mais aussi aux outils et aux approches que l’on peut adopter pour les résoudre. La formation est donc la base qui permet aux entreprises d’ouvrir les yeux et de se lancer », explique Jeannot Schroeder, associé-gérant chez Positive ImpaKT.

Positive ImpaKT intervient aussi en tant que consultant sur des projets de 6 à 12 mois menés par des entreprises dans le cadre du programme Fit4Circularity piloté par Luxinnovation et cofinancé par le ministère de l’Économie. « Nous balayons les champs d’activité de l’entreprise pour comprendre ses processus de production et ses flux. Nous étudions ensuite son business model, son marché, sa clientèle, sa concurrence et, à partir de là, nous élaborons une feuille de route qui prescrit une série d’actions et la faisabilité de ces actions », indique-t-il.

Le développement de méthodes et outils circulaires est réalisé dans des projets de plus grande envergure ou plus stratégiques. « Nous travaillons par exemple avec le ministère de l’Économie sur le développement et la gestion de zones d’activités économiques en adoptant une approche circulaire. Il y a bien sûr, sur ces zones aussi, des flux, des personnes, des matières premières, des produits qui entrent et sortent. Notre rôle consiste à déceler comment les entreprises d’une même zone peuvent collaborer pour utiliser certains flux, autour de thématiques comme l’eau, l’énergie, la mobilité, la logistique, ou comment elles peuvent partager certaines infrastructures, par exemple des parkings communs avec des services associés », explique Paul Schosseler, associé chez Positive ImpaKT. La modularité et la multifonctionnalité des infrastructures permet de créer de la plus-value systémique et d’économiser de l’espace, ressource rare au Luxembourg.

La société a également développé une méthodologie innovante de co-création de projets d’urbanisme, sur laquelle elle travaille avec le Fonds Kirchberg et l’architecte C2C William McDonough depuis 1 an. « L’idée est de trouver d’autres approches pour intégrer l’économie circulaire, dès le départ, dans un projet d’urbanisme, de donner le bon cadre qui permet de mettre en œuvre les bonnes actions », conclut Patty Koppes qui a rejoint l’équipe en septembre 2017.

Sur la photo, de gauche à droite : Jeannot Schroeder, Patty Koppes, Paul Schosseler

Mélanie Trélat

Un jeu pour stimuler la créativité
Un jeu pour stimuler la créativité

Comprendre les principes et enjeux de l’économie circulaire en 2 heures ? La société Positive ImpaKT vous propose une introduction créative et participative à ce sujet passionnant, moyennant le serious game Circulab.

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Circulab est un serious game, ou jeu sérieux, à caractère non seulement ludique, mais surtout pédagogique. Il a été développé par deux jeunes entrepreneurs, experts en communication, conception et gestion de l’innovation, de la start-up française Wiithaa. Pour promouvoir le jeu, la société a adopté un modèle de fonctionnement unique consistant à intégrer les détenteurs d’une licence au sein d’un réseau. Celui-ci regroupe aujourd’hui plus d’une centaine de membres dans le monde qui, à travers leurs échanges et leurs retours d’expériences, participent continuellement à l’amélioration du jeu. Positive ImpaKT en fait partie de depuis un an et demi et l’une de ses contributions a, par exemple, été d’en proposer une version allemande.

Le plateau de jeu représente le modèle de gestion d’une entreprise, avec ses activités et fonctions clés, ses partenaires, fournisseurs et sous-traitants, ainsi que les ressources dont elle a besoin pour réaliser ses produits. « Un des éléments les plus importants est la proposition de valeur, ce qu’une entreprise a à offrir, dans quel contexte et à quels clients », souligne Paul Schosseler, associé chez Positive ImpaKT. « Un autre élément important est la distribution : comment le marché est-il approché ? Enfin, la dernière question : qu’est-ce qu’il advient du produit en fin d’utilisation ? permet de rendre les participants attentifs au sujet du traitement des déchets dans le modèle linéaire. C’est un paramètre qui, souvent, ne relève pas de la responsabilité des entreprises, mais devrait être pris en compte dès la conception du produit ».

Après avoir analysé la situation d’une entreprise fictive, les joueurs (par équipes de 4 à 6 personnes) sont confrontés à un changement important qui impacte de manière vitale soit la situation concurrentielle, soit la disponibilité des ressources de l’entreprise. Le but du jeu est alors de trouver des solutions innovantes au problème posé.

Afin de stimuler la créativité le jeu fonctionne avec des cartes. Sur chacune d’entre elles, figurent une question et une proposition de solution concrète sur un cas d’étude donné. L’idée est que chacune des 4 à 6 personnes présentes autour de la table réfléchisse, fasse marcher sa créativité, partage ses idées et en discute avec les autres participants qui, du fait qu’ils représentent différentes facettes de l’entreprise (achats, marketing, production, conception…), ont à faire face à d’autres contraintes. « Au bout de quelques tours de table, une douzaine d’idées sont généralement émises qui vont toujours dans une direction commune, car les participants comprennent très vite l’importance de maintenir la qualité des produits, mais aussi d’adopter des logiques modulaires afin d’éviter la création de déchets. Un des problèmes clés de l’économie linéaire est le nombre d’intermédiaires entre les étapes, qui fait que l’on transmet beaucoup de responsabilités à ceux qui sont en amont de la chaîne, par exemple les fournisseurs, et ceux qui sont en aval, notamment au client final. Notre objectif est donc d’élargir le point de vue des entreprises », explique-t-il.

Ce jeu peut également être utilisé dans d’autres contextes, dans les communes, par exemple, qui « doivent comprendre quels sont les enjeux auxquels sont confrontées les entreprises installées sur leur territoire, quelles difficultés elles peuvent rencontrer et comment les communes peuvent les aider à les surmonter ».

Parallèlement à Circulab, Positive ImpaKt travaille aussi à la création d’autres outils qui s’adressent à un public de lycéens. « Nous considérons que l’économie circulaire doit s’apprendre dès l’école et qu’il faut, très tôt, être initié à cette pensée systémique », dit-il. Des fiches ont été rédigées pour expliquer la provenance des matériaux et leur utilisation. Un exercice de déconstruction est ensuite réalisé qui permet aux participants d’identifier les composants d’un produit, de mesurer leur poids et leur valeur, mais aussi de se rendre compte que les objets de la vie quotidienne ne sont pas conçus pour être réparés. « Ils comprennent ainsi la valeur des matériaux, donc la perte de valeur liée à une non-réutilisabilité et une non-recyclabilité, comment la valeur est créée et détruite, et comment nous pouvons intervenir en changeant nos modes de vie et en adoptant de nouveaux modèles de partage de ressources », conclut Paul Schosseler.

Sur la photo, de gauche à droite : Paul Schosseler, Patty Koppes, Jeannot Schroeder

Mélanie Trélat

Deveco, le nouvel acteur de la RSE au Luxembourg
Deveco, le nouvel acteur de la RSE au Luxembourg

Lancé en octobre 2017 et basé à l’Ecoparc Windhof dans la commune de Koerich, Deveco est un cabinet luxembourgeois spécialisé en conseils stratégiques et opérationnels dans les approches de développement durable et RSE/RSO (Responsabilité sociétale des entreprises/organisations).

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Contribuer à la stratégie de durabilité 2030

La mission principale de l’entreprise est de guider toute entreprise, organisation et institution dans l’élaboration et la mise en place de leur stratégie de développement durable.

La vision même de l’accompagnement apporté par Deveco est de créer de la valeur partagée au Grand-Duché afin que chaque structure, publique ou privée, puisse aisément contribuer à son échelle en l’accomplissement des Objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU et de suivre les défis énoncés par le Plan national pour un développement durable par le gouvernement luxembourgeois.

… par une approche pluridisciplinaire luxembourgeoise

Tout en couvrant une chaîne complète de services, partant de l’analyse primaire de l’existant à la valorisation communiquée auprès des parties prenantes, en passant par des recommandations et la mise en place de plans d’actions significatifs et adaptés, de nombreux axes et sujets sont couverts.

Afin de faciliter un accompagnement sur-mesure pour toute approche extra-financière, tout en tenant compte des plans initiaux, qu’ils soient aussi bien économiques, environnementaux et/ou sociaux, Deveco dispose d’une compétence expérimentée sur l’ensemble de la chaîne de valeur du développement durable.

… et tout en préparant les générations futures à mener les prochains défis sociétaux !

Pour suivre et tenter de répondre à la première définition du développement durable du rapport Brundtland en 1987, qui énonce que « le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », en lien avec les Objectifs de développement durable pour 2030 de l’ONU, Deveco souhaite devenir le premier laboratoire professionnel luxembourgeois pour sensibiliser, former et préparer les générations futures à répondre à ces défis pour qu’elles puissent réussir à mener elles-mêmes cette nouvelle approche responsable pour préserver et garantir le bien commun de nos territoires et des individus.

Dans le même cadre, Deveco se voit aussi la plateforme de formation des futurs cadres dans le domaine de la RSE, à travers des stages, missions et formations.

Article communiqué par Deveco

Comprendre le fonctionnement des chaînes d'approvisionnement
Comprendre le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement

L’association Fairtrade Luxembourg se fixe pour objectif d’attirer l’attention sur les inégalités dans le commerce mondial et promeut un système économique fondé sur des échanges durables et équitables. Pour cela, la formation est une démarche essentielle aussi bien au niveau des générations futures que des responsables achat et des responsables politiques car, pour pouvoir s’identifier comme acteur du changement, il faut comprendre comment ces filières très complexes fonctionnent.

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Quels sont vos publics cibles ?
Nous avons déterminé différents publics cibles que sont, pour commencer, les générations futures, que ce soit dans le cadre formel (écoles, lycées, universités) ou non formel (maisons relais, maisons des jeunes). Nos partenaires Fairtrade Zone, Fairtrade Gemeng ou Fairtrade School sont un 2e public cible, adulte cette fois. Le 3e public cible, pour lequel nous sommes en train de développer une offre qui sera mise en place à partir de 2018, est le monde de l’entreprise auquel nous souhaitons proposer des formations qui s’inscrivent dans les politiques de responsabilité sociétale.

En quoi ces formations consistent-elles ?
Elles consistent à expliquer comment fonctionne le commerce conventionnel, d’où proviennent les produits et ce qui ne fonctionne pas dans la chaîne d’approvisionnement. Pour les plus jeunes, nous prenons l’exemple de matières premières qui font partie de leur quotidien comme le cacao ou la banane. Avec les adultes, nous entrons plus en détail sur le fonctionnement du commerce équitable, sur la façon dont la chaîne d’approvisionnement est certifiée et contrôlée et nous abordons des filières plus complexes comme le coton et le textile ou encore les minerais comme l’or qui viennent de zones de conflit et sont utilisés dans la fabrication des bijoux, mais aussi dans celle des smartphones et des laptops.

Qui est à l’initiative de cette démarche dans les entreprises ?
Nous rencontrons deux cas de figure. Certaines entreprises sont au courant que nous proposons ce type de formations. C’est le cas, par exemple, de nos partenaires Fairtrade Zone qui reçoivent chaque année, au moment de leur re-certification, une notification de notre part pour leur rappeler que nous pouvons intervenir pour former leur personnel au sein de leur établissement. Il s’agit donc là d’une démarche proactive de notre part, mais il y a aussi des entreprises qui nous contactent, via un « ambassadeur » Fairtrade interne, pour faire que le personnel ou le dirigeant comprenne la signification du label Fairtrade et adhère à la démarche.

Quel est le format des formations ?
Ils sont très flexibles et vont d’une heure à une demi-journée, en fonction de l’attente de nos partenaires. À partir de l’année prochaine, nous ferons appel à des intervenants externes qui pourront nous appuyer pour des formations plus longues.

Comment se passe la collaboration avec les écoles ?
Nous présentons chaque début d’année notre offre pédagogique qui se compose de différents dossiers (cacao, banane, roses, etc.). Nous avons du personnel qui se déplace pour réaliser ces animations auprès des enfants. Nous avons également déjà organisé une formation pour les enseignants de manière à ce qu’ils puissent répercuter l’information à leurs élèves au cours de différentes sessions tout au long de l’année. Nous privilégions les formations et les actions qui se déroulent en plusieurs interventions, mais la demande concrète reste souvent celle d’une animation de 2 heures.

Et, au niveau des Fairtrade School, qui sont les lycées, comment cela se déroule-t-il ?
Au moment de la certification du lycée Fairtrade School, un groupe d’action en charge de sensibiliser et de déployer le commerce équitable au sein du lycée est formé, auquel nous apportons une formation. Il arrive aussi que des enseignants demandent que notre équipe intervienne dans les classes pour former et sensibiliser les élèves. Ce travail est cofinancé par le ministère de la Coopération.

De quel matériel pédagogique disposez-vous ?
Nous avons développé plusieurs outils, par exemple des jeux de l’oie géants sur les thèmes du cacao et de la banane. On y joue par groupes sur une grande toile posée au sol avec de gros dés. Nous avons aussi édité des bandes dessinées. Nous venons tout juste de publier la dernière. Elle aborde le thème du café et a été dessinée par un jeune artiste luxembourgeois, Antoine Grimée. En parallèle, nous sommes en train d’élaborer un dossier pédagogique qui sera présenté début 2018. Nous avons aussi des sacs pédagogiques qui regroupent plusieurs jeux autour d’une même thématique pour apprendre aux enfants à placer correctement la matière première, puis la matière travaillée à chaque étape de la chaîne de transformation. Nous proposons des jeux de rôle aux adolescents, dans lesquels ils peuvent s’identifier au producteur, à l’exportateur, à l’importateur, au distributeur ou au consommateur et où chacun, en fonction des informations qui figurent sur sa fiche, doit négocier le prix le plus juste. Nous nous basons également sur des films réalisés soit au Luxembourg, soit au niveau international. Nous déployons continuellement notre matériel pédagogique et nous allons travailler sur la partie digitale, afin de proposer des outils innovants pour 2018-2020.

©Fairtrade Lëtzebuerg
©Fairtrade Lëtzebuerg
©Fairtrade Lëtzebuerg
©Fairtrade Lëtzebuerg

Crédit photo principale : ©TransFair

Mélanie Trélat

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« Act Now ! Reloaded »
« Act Now ! Reloaded »

« Global verstoen - lokal agéiren » ou « penser global, agir local », telle est la devise de la 8e édition du festival Cinéma du Sud.

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Quand le 7e Art s’engage sur les enjeux du développement durable.

L’édition 2017 marque une véritable volonté de changer de mode de fonctionnement, de mettre en place un nouveau modèle, le but étant de toucher un public plus large. En tournée à travers tout le pays, le festival se répartit sur 5 lieux de projection, CNA à Dudelange, « Kinosch » à la Kulturfabrick à Esch-sur-Alzette, Cinéma le Paris à Bettembourg, ciné Sura à Echternach et Cinémathèque à Luxembourg-Ville.

Le Cinéma du Sud présente 9 soirées de cinéma suivies d’un débat avec des intervenants du Luxembourg, Bénin, Népal… selon les lieux et thématiques abordées. Sa programmation s’étale du 14 novembre au 14 décembre 2017 et permet au spectateur de s’interroger sur différentes thématiques comme le changement climatique, la migration, la souveraineté alimentaire, le droit des femmes et des prisonniers, les multinationales ou encore la participation citoyenne.

L’ambition de ce festival

C’est une façon plus intéressante de communiquer, d’informer par le biais de la culture et du cinéma. L’ambition de cet événement important est d’amener le public à une compréhension de la réalité, faire un pont entre une approche de la situation au niveau global ramenée au niveau local afin de s’engager pour un changement de paradigme. Les films et documentaires proposés font le lien entre les politiques menées, les actions nationales et les conséquences globales. Ils parlent aussi de l’engagement individuel ou collectif citoyen afin de contribuer à changer un monde en pleine transition et à réduire ses inégalités.

Programmation et implication

NothingWood, Before the Flood, Futur d’Espoir, Syria : Children on the Frontline, Watani : My Homeland, Ghost Hunting, Le Chant de la Fleur, Freightened – The Real Price of Shipping sont des films documentaires pour la plupart. Cette palette très large de thématiques s’adresse à tous et à toutes.

Le festival est organisé par un consortium d’ONG et de réseaux dont Aide à l’Enfance de l’Inde et du Népal, Fondation Follereau, SOS Villages d’Enfants Monde, Action Solidarité Tiers-Monde, Cercle de Coopération des ONG, Frères des Hommes, Attac Luxembourg, Caritas Luxembourg et SOS Faim, Klima-Bündnis, Comité pour une Paix juste au Proche-Orient, Aide internationale de la Croix-Rouge luxembourgeoise, Association de Soutien aux Travailleurs immigrés (ASTI), Kindernothilfe Luxembourg, Fondation Chrëschte mam Sahel, Amis du Tibet.

Le thème du festival change à chaque édition. En 2017, Cinéma du Sud se décentralise et se veut plus local !

Actions pour agir

La soirée d’ouverture qui s’est tenue le mardi 14 novembre 2017, à 19h30 au CNA à Dudelange a connu un franc succès. Le film présenté était Nothingwood, réalisé par Sonia Kronlund, une journaliste qui retrace le parcours atypique du réalisateur afghan Salim Shaheen qui a réussi à tourner une bonne centaine de films dans un pays en guerre. Comme le dit si bien Salim Shaheen : « Kaboul, ce n’est ni Hollywood ni Bollywood, c’est Nothingwood, un cinéma qu’on fait avec un rien, mais qui devient une question de survie pour beaucoup de personnes ». Ce film a été présenté à la quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes.

À travers les films sélectionnés, les récits douloureux, vivants, empreints d’amour et d’espoir, se traduisent l’envie de changer de regard sur notre société et la nécessité d’envisager un autre monde. Il est primordial que l’art et la culture permettent de véhiculer certains messages. Ici, l’information du public, la sensibilisation aux enjeux de développement durable passent aussi par l’engagement !

Pour en savoir plus : www.aei.lu, www.ffl.lu, www.sosve.lu, www.astm.lu, www.cercle.lu, www.fdh.lu, www.luxembourg.attac.org, www.caritas.lu, www.sosfaim.lu, www.klimabuendnis.lu, www.paixjuste.lu, www.croixrouge.lu, www.paixjuste.lu, www.kindernothilfe.lu, www.cps.lu, www.freresdeshommes.lu, www.amisdutibet.org

Propos de Magali Paulus/Frères Des Hommes, recueillis par Sara Liégeois

Le Musée d'histoire naturelle sensibilise la jeunesse à l'environnement !
Le Musée d’histoire naturelle sensibilise la jeunesse à l’environnement !

Le Musée national d’histoire naturelle et le Fonds national de la Recherche ont organisé le « Science Festival » du 9 au 12 novembre au Luxembourg. Expositions, spectacles, ateliers étaient proposés à 270 classes scolaires et à environ 10 000 visiteurs grand public (public cible : toute la famille).

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Depuis 1995, le Science Festival est organisé tous les 2 ans par le Musée national d’histoire naturelle. En 2003 le Fonds national de la Recherche s’est joint à l’organisation. Les spectacles et les ateliers organisés autour des sciences et des technologies invitent à mettre la main à la pâte pendant plusieurs jours, pour groupes et grand public.

Pour la petite histoire…

Le service pédagogique du Musée national d’histoire naturelle a été créé en 1977. L’idée à l’époque était de proposer un programme pédagogique aux classes scolaires et de mettre à disposition des enseignants du matériel de démonstration, tels des animaux empaillés, fossiles, roches, microphotographies ultra-structurales. Ce matériel pouvait servir de support et illustrer des leçons de milieu local, de géographie et autres.

Entre les années 1981 et 1996, on est passé d’une étude du milieu local à une idée plus globale d’éveil à l’histoire et aux sciences naturelles, l’objectif principal étant de faire découvrir le milieu naturel aux jeunes et de les sensibiliser à l’environnement.

Aujourd’hui le service éducatif propose une panoplie de sujets différents, chaque sujet traitant d’un aspect particulier et faisant partie intégrante de l’exposition permanente du « natur musée » qui traite principalement des deux grands sujets évolution et biodiversité tout en intégrant à plusieurs niveaux des éléments de recherche scientifique propre au musée (programme « am natur musée »).

Le Musée national d’histoire naturelle se mobilise

Le musée comporte en effet 8 sections scientifiques dédiées à l’étude du patrimoine naturel et à la conservation des collections paléontologiques, minéralogiques, botaniques et zoologiques. S’ajoutent au programme, les visites et animations à travers les expositions temporaires qui changent à un rythme régulier, ainsi que les activités visant à découvrir le milieu naturel des alentours du musée (programme « an der Natur an der Stad ») voire des activités proposées au sein des différents espaces naturels du Grand-Duché (programme « eraus an d’Natur »).

Le service éducatif dispose également d’un « Natur Mobil » opérationnel depuis 1994 ainsi que d’un « Science Mobil » depuis 2002. Ces espaces mobiles permettent au service éducatif d’atteindre les coins reculés du pays pour proposer son programme aux écoles.

Le Natur Mobil est doté de matériels didactiques avec la possibilité d’interchanger des expositions élaborées sur l’environnement.

Le Science Mobil a pour but de promouvoir la culture scientifique et de faire naître chez les grands et petits la fascination pour les sciences naturelles et l’expérimentation en général (exemple de sujets : énergies alternatives et renouvelables en 2001, bionique, les 5 sens, matériaux, lumière et couleur).

Activités loisirs sciences et vie de la terre

Avec la création du Panda Club (1982) et du Science Club (2002), le service éducatif du Musée national d’histoire naturelle a réagi au fait que les jeunes sont désireux de consacrer une partie de leurs loisirs à découvrir les multiples facettes des sciences de la vie et de la terre. Les deux entités s’adressent aujourd’hui directement à un pool de 6 000 enfants et adolescents.

Le Panda Club du « natur musée »

Le Panda Club propose environ 200 activités par an (après-midi, week-end et vacances scolaires) destinées à sensibiliser les enfants de 6 à 10 ans à la nature et à l’environnement en général (pour le programme : www.panda-club.lu).

La majorité des activités se déroulent au sein du musée et visent à familiariser les enfants avec le sujet de la biodiversité, des modes de vie des animaux et plantes et des processus naturels qui transforment la nature au cours des saisons, des siècles et des millénaires. Des activités de terrain sont prévues afin d’observer des animaux et plantes dans leur milieu naturel et de permettre aux enfants de s’immerger dans différents biotopes. Les enfants apprennent à utiliser une loupe ou un microscope optique, à observer un champignon, un minéral, une goutte d’eau de très près, ainsi qu’à dessiner et à bricoler.

De nombreux voyages sont organisés avec Camps Nature, voyages à l’étranger, réserves naturelles, zoos et parcs.

Le Science Club s’intéresse aux sciences et technologies

Il offre des activités captivantes, des visites d’expositions scientifiques à l’étranger, des « Science Camps ». Le Science Club propose une centaine d’activités aux jeunes âgés de 11 à 18 ans (surtout les samedis et pendant les vacances scolaires). Il propose des activités interactives au musée mais également des visites d’instituts de recherche, de laboratoires permettant aux jeunes de jeter un coup d’œil dans la vie quotidienne d’un vrai chercheur.

Équipe pédagogique

L’équipe du service éducatif est composée de personnel propre au musée (universitaires de formation scientifique), ainsi que d’enseignants détachés de l’Éducation nationale et de médiateurs free-lance (formés au musée pour leur tâche de guide).

Le Musée national d’histoire naturelle est une administration étatique dépendante du ministère de la Culture. Le Science Club bénéficie également du programme « Promoting Science to the Public », proposé par le Fonds national de la Recherche.

Publications

Le « Panewippchen » est une publication intéressante dédiée à un public plus jeune (https://www.panda-club.lu/category/panewippchen/). Il est constitué d’articles (sur la recherche au musée, un animal, une plante un processus biologique), d’illustrations, de jeux et d’idées de bricolages avec des matériaux naturels, etc.

Les membres du Panda-Club reçoivent gratuitement 6 fois par an le Panda-News, programme détaillé de toutes les activités, ainsi que 4 fois par an le Panewippchen, un journal plein d’informations utiles et amusantes.

À voir sur youtube :

Propos de Michelle Schaltz, coordinatrice Science Club & Science Festival recueillis par Sara Liégeois

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Naturschoul « Lasauvage », une éducation au cœur de la nature
Naturschoul « Lasauvage », une éducation au cœur de la nature

La Naturschoul fêtera ses 30 ans en 2018. Cet établissement hors norme est un centre régional pour l’éducation à l’environnement dans le sud-ouest du Luxembourg. L’objectif premier de cette école est de sensibiliser petits et grands à leur environnement naturel tout en privilégiant un enseignement dans la nature, en toutes saisons.

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La Naturschoul accueille chaque jour des classes d’enseignement fondamental. En 2016-2017, 538 classes de Differdange, Pétange ainsi que d’autres communes du pays ont participé à des activités à l’École Nature.

Chaque enseignant dépend du ministère de l’Éducation nationale et dispose d’une décharge de 4 heures hebdomadaire auprès du SNJ (Service national de la Jeunesse) pour accueillir des classes ne venant pas de Pétange ou de Differdange. 60 thèmes différents sont abordés toute l’année, un programme est disponible sur www.naturschoul.lu pour les inscriptions. Cet établissement dépend du ministère de l’Éducation nationale et touche une subvention du ministère du Développement durable et des Infrastructures.

Historique

Un instituteur, Monsieur Pit Mischo d’Oberkorn est à la base de ce projet d’école. Il pense alors que les enfants vivent dans un milieu urbain et ne s’intéressent plus à leur environnement. Il découvre Lasauvage grâce à deux autres enseignants et décide de monter son projet. Le bourgmestre de Differdange accepte l’idée et la commune de Pétange devient partenaire. Il enseigne d’abord seul et très vite ce sont 2 puis 4 enseignants qui le rejoignent. Les enseignants reçoivent des formations dans beaucoup de domaines et dispensent un enseignement accessible aux enfants.

Découvrir et comprendre la nature comme une entité

Le but est de faire découvrir la nature avec tous les sens, pendant toutes les saisons. Les enfants passent du temps en forêt en faisant des jeux et activités. Les petits aventuriers découvrent arbres, fleurs, oiseaux, insectes, animaux. Les enfants sont très réceptifs au monde qui les entoure. Cet enseignement ludique et concret change de la prise en charge dans une salle de classe classique. Les écoliers sont intéressés et comprennent que tout est relié dans la nature. Ils adaptent leur comportement et ont plaisir à être en pleine nature. La motricité des enfants, la peur de se salir, l’appréhension du milieu nous rappellent que les enfants n’ont plus l’habitude d’évoluer dans la nature.

Le Jardin « le paradis » appartenant jadis au comte de Saintignon, il n’a rien perdu de sa superbe. Attenant à l’école, il est mis à disposition de l’école : c’est une réelle chance car à l’époque, ce riche industriel longuyonnais en interdisait l’accès aux villageois d’où son nom. Ce jardin recèle de nombreux trésors déclinés en plusieurs installations pédagogiques.

Le rucher d’abeilles

Le rucher comprend 6 ruches qui démontrent l’importance de l’abeille pour la biodiversité. La découverte du fonctionnement de la ruche, du rôle de ces insectes, leur façon de vivre, leur hiérarchie, leur anatomie, la récolte du miel, se font dans un espace dédié à ces insectes.

Le jardin pédagogique

En janvier et février les enfants cultivent les plantes à l’intérieur, le repiquage dans le jardin pédagogique se fait dès le printemps. Les enfants apprennent à planter et cultiver différentes sortes de légumes et herbes sauvages et fleurs, vient ensuite le plaisir de la récolte, le résultat de leur travail.

Étang pédagogique

Une dérivation des eaux de source permet une récupération de l’eau dans des bassins où des poissons pullulent. Les étangs sont l’habitat privilégié des libellules et têtards, ils permettent de comprendre l’évolution des amphibiens.

Activités

La fabrication de jus de pomme maison par les enfants, les sorties en forêt sont des activités ponctuelles. La commune de Pétange a mis à disposition des élèves un ancien moulin, ce qui permet la fabrication de la farine : « du grain jusqu’au pain » comme dirait Monsieur Bertolini. En matinée, une classe qui suit l’atelier alimentation concocte un bon repas fait maison. Des produits bio, de saison sont utilisés : au menu, ce sera soupe de légumes, lasagnes, gâteaux aux pommes pour tous !

Quant aux plus grands en cycle 3, les activités vont porter sur l’électricité, les énergies renouvelables, les alternatives. En cycle 4, on va s’intéresser au comportement écologique à la maison, à l’astronomie.

Formations pour enseignants

L’effet multiplicateur de cette sensibilisation à l’environnement passe par tous les protagonistes, que ce soient les enseignants, les enfants, les parents… La Naturschoul Lasauvage propose des formations aux enseignants basées sur de la découverte, des sorties en forêt, des jeux. Ces formations connaissent un véritable engouement, au départ, une session par an était organisée par l’IFEN, puis deux. La preuve qu’il y a une véritable demande dans le domaine, c’est une liste d’attente qui ne cesse de grossir.

Lasauvage et alentours

Lasauvage a un patrimoine culturel et industriel très riche. Des vestiges miniers et historiques poussent à un devoir de mémoire. Sur son sol était érigé le premier haut fourneau du pays. La légende de la femme sauvage vient pimenter l’histoire de la région, en effet, le rocher « le Cron » sous lequel elle repose, se trouve à proximité de l’école. C’est l’occasion de laisser vagabonder son esprit et de participer à des activités sur les plantes médicinales, les poisons… Lasauvage est propice au tourisme, un sentier didactique nous guide à travers la forêt de la Crosnière avec différents types de végétations, de forêts, de sentiers empruntés par les animaux, les cours d’eau.

Le centre d’hébergement « An der Schoul »

Des classes sont régulièrement hébergées à l’auberge pour une semaine, leur enseignant encadre les étudiants et des activités proposées par la Naturschoul ponctuent leur séjour. Des promenades de nuit favorisent l’observation des chauves-souris.

Des projets

Un petit journal édité en 2016, distribué dans les écoles en collaboration avec la Technik Schoul, qui propose des travaux manuels, des expériences liées à l’électricité. Désormais cette publication devrait se faire deux à trois fois par an suivant le budget.

Enfin, il faut rappeler que la Naturschoul peut compter sur le soutien de nombreux partenaires qui constituent une aide précieuse. Une coopération se fait entre autres avec le CIGL de Differdange, les services communaux (service écologique, service scolaire), l’Asbl Minettpark Fond-de-Gras et l’administration Nature et Forêts ce qui permet un bon fonctionnement de la structure.

Propos de l’instituteur Monsieur Bertolini recueillis par Sara Liégeois

natur&ëmwelt naturellement !
natur&ëmwelt naturellement !

natur&ëmwelt a.s.b.l œuvre pour la sauvegarde de la biodiversité dans un paysage naturel et culturel varié en sensibilisant, conseillant et mettant des actions pratiques en place. natur&ëmwelt s’engage tant sur le plan scientifique que sur le plan politique, tant au niveau local, national et international.

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L’association comprend plus de 12 000 membres répartis dans des associations membres ainsi que 40 associations partenaires.

Le rôle de natur&ëmwelt dans la sensibilisation à l’environnement

L’éducation à la nature est une passerelle indispensable pour une éducation au développement durable. Il faut savoir que dès le plus jeune âge, l’enfant a un attrait particulier et des interactions avec la nature qui l’entoure. Le but de natur&ëmwelt est d’éveiller l’intérêt des plus jeunes à la protection de leur environnement. Par le biais du jeu, d’activités simples, ces phénomènes sont expliqués à des groupes d’enfants dans le cadre de cours d’éducation à la nature à la maison de la nature.

Depuis plus de 20 ans, natur&ëmwelt travaille dans le domaine de la pédagogie pour la nature avec des enfants et des adolescents.

L’éveil des sens, la découverte, l’expérience, l’amusement font partie intégrante de la pédagogie et amènent à une connaissance de l’environnement et à une transposition des bonnes pratiques dans la vie de tous les jours.

Cours d’éducation à la nature

Les responsables à la maison de la nature ont élaboré tout un programme d’activités basé sur les thèmes de la nature, les différentes espèces, la forêt, les animaux de la ferme, les étangs. Ces thèmes s’intègrent complètement au programme scolaire et permettent une approche plus ludique des sciences et vie de la terre.

natur&ëmwelt organise également et anime des activités nature dans le cadre extrascolaire avec Le Regulus Junior Club qui accueille des groupes d’enfants toute l’année. Un programme élaboré 3 fois par an est disponible sur www.naturemwelt.lu.

Un partenariat et des projets sont également réalisés avec la plateforme BNE, l’enseignement fondamental et secondaire, le Musée national d’histoire naturelle de Luxembourg, les parcs naturels du Luxembourg, le ministère du Développement durable et des Infrastructures, la ville de Luxembourg, la Fédération nationale des éclaireurs de Luxembourg, Lëtzebuerger Guiden a Scouten…

Formation des adultes

Des cours pour adultes sont dispensés aux encadrants dans les domaines de l’éducation des jeunes à la nature et au développement durable. natur&ëmwelt organise des séminaires et un programme de formation continue pour toute personne active dans les domaines de la pédagogie et l’encadrement des jeunes.

Des campagnes d’information et de sensibilisation sont menées de front par natur&ëmwelt et ses partenaires tout au long de l’année.

L’objectif ultime étant d’amener le citoyen à prendre conscience des enjeux environnementaux, à prendre ses responsabilités et à préserver son environnement naturel afin de garantir la survie de nos générations futures.

Propos de Sonnie Nickels, biologiste, responsable éducation à l’environnement à la maison de la nature recueillis par Sara Liégeois

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Centre Biodiversum, une perle au cœur de la réserve naturelle « Haff Réimech »
Centre Biodiversum, une perle au cœur de la réserve naturelle « Haff Réimech »

Le Biodiversum est établi dans un bâtiment d’une architecture exceptionnelle, conçu par le bureau d’Architecte Hermann & Valentiny et associés. Il constitue le point de départ de plusieurs sentiers pédestres autour des étangs du « Haff Réimech ». Lors des Green Solutions Award 2017, révélés le 15 novembre 2017 à Bonn à l’occasion de la COP23, le bâtiment luxembourgeois Biodiversum a remporté la seconde place de la catégorie Énergie et Climats tempérés.

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La réserve naturelle Haff Réimech

Le Centre d’accueil Biodiversum se situe à Remerschen à la frontière de la réserve naturelle « Haff Réimech ». Cette réserve naturelle est classée Natura 2000 et Ramsar depuis 1998, elle se situe dans une ancienne zone de gravières de 280 ha entre Remich et Schengen. Elle est particulièrement appréciée pour sa diversité ornithologique ainsi que sa flore et faune rares.

Elle est reconnue comme étant une des zones humides les plus conséquentes du Luxembourg. Elle abrite une diversité très riche d’espèces d’oiseaux, la plus importante du Grand-Duché. Une trentaine d’étangs forment le cœur de cette réserve et sont le plus souvent bordés de zones marécageuses.

Le centre Biodiversum est ouvert depuis le 3 juin 2016, c’est l’un des 5 centres « Nature et Forêt » et fait partie de la Convention natur&ëmwelt. Le centre Biodiversum a le soutien du gouvernement luxembourgeois. Il abrite une salle de classe et réunion, et présente des expositions permanentes sur les thèmes liés à la sensibilisation et protection environnementales.

Comprendre ce que l’on veut sauvegarder

Comme nous le rappelle si bien Jil Schartz : « nous formons un tout avec la nature », il est donc primordial de sensibiliser les petits et grands à l’environnement et à l’importance de préserver cette nature. Pour comprendre, il faut voir, sentir, toucher et mettre en pratique les enseignements en participant à des ateliers, des workshops.

Le centre d’accueil est ouvert à tout public, des activités scolaires et pédagogiques y sont organisées avec l’accueil d’élèves de cycles 1, 2, 3, classes de lycée.

L’intérêt de préserver toute la biodiversité ainsi que toutes les espèces est aussi dispensé aux crèches, en périscolaire et extrascolaire.

Les enfants sont meilleurs que les adultes au niveau de l’assimilation des bonnes pratiques. Ce qui est amusant avec l’atelier « protection des racines » par exemple, c’est de voir comment les enfants assimilent les bons gestes et interagissent avec leur environnement. L’accueil de petits groupes d’enfants facilite la mise en pratique sur le terrain.

Mettre en avant le fait d’agir

Les enfants sont les « multiplicateurs » selon Jil Schartz, ils font passer les messages, sont de très bons élèves et montrent l’exemple aux adultes.

Des safaris sont organisés sur le site. La découverte des insectes vivants (libellules) et la visite de la réserve naturelle permettent de distinguer les différentes facettes de la nature. Les activités sont dirigées par des bénévoles. Les guides proposent des visites en langue luxembourgeoise, néerlandaise, allemande…

Lors des visites, les guides parlent de la migration des oiseaux, de son importance au cœur de la réserve. Ils expliquent aussi de quoi se nourrissent les oiseaux et pourquoi il faut les protéger. Des spécialistes proposent des ateliers et des cours spécifiques sur les herbes médicinales.

Le but de ces associations, c’est réellement la conservation des espèces. C’est aussi inculquer le respect de la nature. C’est assurément sensibiliser petits et grands à son environnement. Le but étant de comprendre que nous faisons partie intégrante de cette nature et que l’un ne va pas sans l’autre !

Propos de Jil Schartz recueillis par Sara Liégeois

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