Tout est innovation et les innovations sont partout : matérielles ou conceptuelles, parfois surprenantes, la plupart du temps durables, fréquemment associées aux nouvelles technologies et souvent aussi inspirées de la nature, elles impactent toutes les sphères de notre vie et visent à nous la rendre plus facile. En voici un échantillon…
Tout est innovation et l’innovation est partout : dans les produits, les technologies, les services, les concepts, les modes de vie… Tangible ou plus abstraite, elle impacte toutes les sphères de notre vie.
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Comme le mot durable, le mot innovation est mis à toutes les sauces. Pas une journée ne se passe sans l’entendre. Synonyme de renouvellement selon son acception latine, cette notion intègre désormais en plus l’idée de surprendre - il y a un effet « waouh ! » dans l’innovation -, ainsi que celle d’améliorer l’existant - l’innovation est là pour nous faciliter la vie - et, bien sûr, elle est aujourd’hui forcément éco-friendly.
L’innovation peut se matérialiser sous la forme d’un objet, à l’instar par exemple d’un Fairphone, d’une cartouche pour imprimante entièrement démontable et réutilisable ou encore d’une capsule 100 % naturelle et biodégradable qui permet de contenir des liquides, mais elle se niche aussi dans les services.
Tendance de fond sur laquelle s’appuie le développement de nouveaux services, les systèmes de location ou d’échange de biens matériels divers et variés sont une solution alternative à la possession qui en séduit plus d’un. C’est ainsi que fonctionne, par exemple, l’enseigne Tale Me, spécialisée dans la location de vêtements de créateurs pour enfants en bas âge et femmes enceintes ou allaitantes sous forme d’abonnements mensuels, dont la fondatrice Anna Balez nous a accordé une interview.
L’innovation est souvent étroitement liée aux nouvelles technologies, dont le déploiement a considérablement élargi le champ des possibles. Nos maisons seront bientôt construites par impression 3D, nos chaudières consomment moins d’énergie que jamais et puisent dans différentes sources, alors que nos panneaux solaires offrent des rendements toujours supérieurs, et nos poubelles nous aident à trier nos déchets et à faire nos courses grâce à un module qui les relie à une application comme en témoigne dans ce dossier Paul Alarcon, co-fondateur de la start-up Uzer qui a développé cette solution. On peut aussi désormais visiter virtuellement sa future maison avant même qu’elle ne soit construite.
L’innovation est parfois aussi un retour aux sources et s’inspire de la nature : certains panneaux solaires reproduisent la photosynthèse, alors que des microalgues servent de régulateur de température dans les bâtiments, que les bactéries illuminent nos villes, que les légumes se cultivent à la verticale pour gagner de l’espace et que les matières organiques servent de matière première à la fabrication de « plastiques » d’un genre nouveau.
Innovation matérielle ou conceptuelle, les exemples sont nombreux et nous n’avons pu en sélectionner que quelques-uns, mais l’innovation, c’est aussi et avant tout une histoire d’ouverture d’esprit et d’évolution des mentalités. La condition sine qua non pour qu’elle s’impose est qu’elle rencontre l’adhésion des utilisateurs et, pour cela, elle doit être pertinente, utile et ergonomique.
Comment rester connecté tout en étant un tant soit peu éthique ? La réponse est dans le Fairphone.
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C’est bien connu, les smartphones sont de véritables fléaux sur les plans écologique et social. Non seulement leur fabrication requiert des dizaines de minerais et métaux précieux, mais en plus ces indispensables ressources sont disponibles dans des régions du globe souvent politiquement instables, voire en conflit.
L’or en fait partie. Il est couramment utilisé dans les circuits imprimés et dans d’autres composants en raison de son excellente conductivité. Il constitue une source de revenus et un moyen de subsistance incontournables pour de nombreuses communautés minières. De par sa valeur, il est pourtant souvent à l’origine de contrebande et de conflits fonciers, mais il est aussi synonyme de conditions de travail indignes (salaires inférieurs aux normes, conditions de travail dangereuses, travail des enfants) et de pollution par le mercure. Et l’or n’est qu’un exemple. On pourrait en dire autant du tungstène, du tantale ou de l’étain…
L’idéal, si on a la fibre verte, serait donc de se passer de smartphone, mais si l’addiction est trop grande, on peut tout de même se racheter une conscience en troquant son smartphone (quand il sera en fin de vie bien sûr) contre un Fairphone.
Un Fairphone est un téléphone portable éthique, comme son nom l’indique, développé par l’entreprise néerlandaise éponyme. Il en est à sa 2e version et coûte environ 500 euros.
La promesse de l’entreprise Fairphone est de proposer un smartphone aux performances similaires à celles d’un smartphone « classique » (écran full HD 5 pouces, 32 GB inclus, extensible à 64GB avec une carte SD, double lecteur SIM, Android 6.0 Marshmallow, etc.), tout en répondant à des critères de durabilité. Fairphone s’engage à ce que les matériaux utilisés proviennent d’exploitations responsables, que le téléphone soit démontable et réparable, donc les pièces de rechange disponibles, et, même s’il est fabriqué en Chine, que l’usine se conforme à certaines règles éthiques pour le processus de production. Au niveau social, un fonds a notamment été créé pour les salariés de l’unité de production.
Les personnes intéressées par l’achat du Fairphone2 peuvent notamment le tester dans le magasin Oxfam d’Ixelles.
Source image : Wikimedia Commons
Mélanie Trélat
Quand peut-on avoir les clés ?
Les clients de CLK pouvaient d’ores et déjà « visiter » leur future maison dans un logiciel 3D. La nouveauté est qu’il est désormais possible, grâce à la réalité virtuelle, d’entrer dans la maquette et d’y agir comme dans un jeu vidéo.
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Tout a commencé il y a quelques mois avec la modélisation du futur bâtiment de CLK. Cette démarche a eu un grand succès auprès des collaborateurs car elle a permis de lever certains doutes. « Sur plans, certains avaient une appréhension quant au manque d’espace, mais la réalité virtuelle a complètement changé leur vision en leur permettant de ressentir la dimension réelle des volumes », explique Dany Lockman, directeur opérationnel chez CLK.
Cette 1re expérience positive a motivé le constructeur à proposer cet outil technologique totalement innovant à ses clients. Depuis le 1er avril, les nouveaux projets, soit 40 à 50 maisons par an, peuvent être modélisés en 3D pour des visites virtuelles.
Le principal avantage de la réalité virtuelle est de donner une appréciation juste des volumes, de visualiser concrètement quelle est la taille d’une pièce et quel est l’espace occupé par un meuble en grandeur réelle dans cette pièce. Le paramètre financier est en jeu à l’heure où l’espace est de plus en plus cher et où chaque m2 compte, mais au-delà de cet aspect, la réalité virtuelle permet d’éviter les regrets. « Notre objectif est d’être en mesure de rassurer nos clients et de les aider à faire les bons choix pour qu’ils soient in fine satisfaits de ce qu’ils ont construit. En s’immergeant dans la maquette, on voit mieux ce qui doit être modifié et on peut adapter les plans dès la phase d’avant-projet », souligne Jamie Ferris, responsable communication et marketing.
Il est vrai que l’expérience utilisateur est bluffante. On est complètement immergé dans la maquette 3D d’une maison, à l’échelle 1/1 au moyen d’un casque de réalité virtuelle et de manettes. Chaque mouvement est reproduit dans la réalité virtuelle : quand on se baisse pour regarder sous la table dans la réalité, on le fait aussi dans le modèle 3D. Certaines interactions sont possibles. C’est le cas, pour l’instant, des portes que l’on peut ouvrir d’un geste de la main. L’ambition de CLK est bien sûr de développer cette solution et de l’enrichir avec de nouvelles fonctionnalités. Dans le pipeline : permettre au futur acheteur de tester différents matériaux ou types de finitions en temps réel et proposer une version mobile de cet outil de manière à ce qu’il puisse échanger ses impressions avec ses proches autour de la maquette.
Le but n’est pas d’en mettre plein la vue, mais de permettre de comprendre le bâtiment, son aménagement, ses volumes. Si les modèles ne sont pas encore ultra-réalistes en termes de textures ou de luminosité, ils le sont déjà suffisamment pour produire un effet de vertige chez certaines personnes qui y sont sujettes lorsqu’elles regardent du haut d’une mezzanine.
Dans le futur showroom de CLK, deux pièces seront entièrement dédiées à la réalité virtuelle. Elles permettront de disposer de l’espace nécessaire pour se promener dans la maquette 3D. Des détecteurs fixés aux murs posent les limites dont on ne peut pas sortir, représentées par un grillage dans le modèle, mais il est possible de se téléporter dans la maquette quand on souhaite franchir ces limites.
Cette solution s’appuie sur la maquette IFC développée dans le BIM pour la partie technique et est transposée sous un autre format pour offrir un rendu plus agréable aux clients.
Sur la photo, de gauche à droite : Dany Lockman, directeur opérationnel chez CLK, Jamie Ferris, responsable communication et marketing
Mélanie Trélat
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Des panneaux solaires indépendants
Une des problématiques liées aux panneaux photovoltaïques, c’est qu’un ombrage sur un panneau réduit le rendement de l’ensemble de l’installation. Ce n’est désormais plus forcément le cas grâce au système exclusif installé par ADB Lux Service.
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« L’énergie coûte de plus en plus cher et nous en consommons de plus en plus. Pour revenir en arrière par rapport au nucléaire, il faut trouver une solution alternative. L’énergie solaire, qui est aujourd’hui gratuite pour tout le monde, en est une. Le particulier peut, selon les pays, l’utiliser lui-même pour être autonome ou la revendre pour générer un revenu complémentaire ou couvrir une partie de ses factures », indique Richard Demoulin, administrateur délégué de l’entreprise ADB Lux Service qui installe des panneaux photovoltaïques depuis 8 ans. « Les prix se sont aujourd’hui démocratisés. Nous observons un rapport de près de 2 tiers en moins depuis 2008 pour une installation similaire, avec un rendement supérieur grâce à l’évolution des panneaux et des systèmes », constate-t-il.
Même si les panneaux photovoltaïques réagissent à la lumière et non à l’ensoleillement, une de leurs principales lacunes est que l’ombrage influe négativement sur la production. Or, il existe aujourd’hui des systèmes qui permettent de pallier la perte de rendement globale liée au fait qu’un panneau est impacté par l’ombrage généré par un arbre ou un bâtiment : il s’agit des onduleurs SolarEdge, reliés aux micro-onduleurs individuels sur chaque panneau, développés et commercialisés par une entreprise américaine, grâce auxquels les panneaux ne sont plus interdépendants, mais chacun d’entre eux réagit indépendamment. Ceci permet à chaque panneau de donner le meilleur de sa productivité sans engendrer une baisse de production globale, quelle que soit l’orientation ou l’inclinaison de la toiture.
« Chaque installation photovoltaïque est unique et requiert une étude individuelle qui intègre différents paramètres comme l’orientation de la maison, l’inclinaison des toitures ou les ombrages, inclinaisons des toitures, ce que nous faisons et nous nous engageons ensuite à un rendement dans des conditions climatiques normales », souligne Richard Demoulin.
Pour les panneaux photovoltaïques et onduleurs, comme pour les autres produits installés par ADB Lux Service, les fabricants ont été sélectionnés selon des critères de qualité stricts, ainsi que de leur réactivité à la demande. C’est pourquoi les fournisseurs européens sont privilégiés. ADB Lux Service travaille avec les systèmes exclusifs SolarEdge ou les onduleurs SMA, leaders sur le marché et connus pour leur fiabilité, et avec les panneaux Soluxtec, fabriqués à Bitbourg en Allemagne : « Les circuits courts font partie intégrante du procédé lorsque l’on parle énergies vertes », conclut Richard Demoulin.
ADB Lux Service a été fondée en 2007. Active au départ dans le domaine de l’électricité industrielle, la société s’est diversifiée en 2008 et propose aujourd’hui des prestations complémentaires dans le domaine du chauffage et de l’énergie photovoltaïque avec comme leitmotiv « Des services de qualité en toute sécurité ».
Mélanie Trélat
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Et si notre poubelle était intelligente ?
Les objets connectés sont partout, même dans nos poubelles qui, reliées à une application mobile via un boîtier électronique, se parent de nouvelles fonctions.
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Il a été baptisé Eugène, du prénom du préfet de Seine Eugène Poubelle qui obligea au XXe siècle les propriétaires d’immeubles à mettre à la disposition des locataires des récipients communs pour y jeter leurs déchets, certains réservés aux matières putrescibles, d’autres aux matières imputrescibles. Il s’agit d’un boîtier électronique équipé d’un écran LCD et d’un lecteur de codes-barres qui s’installe au-dessus de notre poubelle au moyen d’un système de fixation sans clou ni vis. Son but ? Nous aider, via une application mobile, premièrement à trier nos déchets plus efficacement, deuxièmement à établir des listes de course plus ciblées afin de réduire toute forme de gaspillage. Autrement dit à mieux recycler et mieux consommer. Il suffit pour cela de scanner chaque produit avant de le mettre au rebut.
Cet objet a été développé par la start-up UZER, créée mi-2014, dans le but de réintégrer le geste de tri au cœur du parcours de consommation. À l’origine de cette innovation, un double constat : « Le tri des déchets est plébiscité : la plupart des gens le citent comme étant le 1er geste en faveur de l’environnement. Pourtant, seule 1 personne sur 2 le pratique au quotidien et encore la moitié d’entre elles se trompe de sac en le faisant car les règles de tri sont parfois difficiles à comprendre d’autant plus qu’elles varient d’une ville à l’autre, voire d’un arrondissement à l’autre. Résultat : en France, près d’un camion sur 4 est refusé en centre de tri (22 %) et 50 % des poubelles ordinaires qui pourraient être triées ne le sont pas », indique Paul Alarcon, cofondateur de UZER. Et de poursuivre :« De plus, nous ne sommes pas récompensés pour nos gestes. Or, les consommateurs attendent un accompagnement de la part des marques ».
À la vocation première de ce boîtier qui était d’afficher une consigne de tri détaillée et géolocalisée relative à un produit après l’avoir scanné, se sont donc ajoutés d’autres fonctionnalités comme le suivi nutritionnel - ingrédients et allergènes pour l’instant et bientôt valeurs nutritionnelles -, ainsi qu’un mémo conso. « Le mémo conso enregistre chaque produit jeté, ce qui permet de connaître le nombre de briques de lait que l’on consomme chaque mois par exemple et d’analyser sa consommation. À partir de cet outil, on peut créer sa liste de course et l’envoyer directement via l’application dans le panier en ligne de son distributeur », explique Paul Alarcon. « La connexion à l’application mobile permet de suivre la performance et l’utilisation des produits avec, à la clé, un gain de points qui se traduit en bons d’achat ». Pour ce faire, l’application accède en temps réel aux bases produits des distributeurs et des marques, qui sont réceptives à ce nouvel outil qu’elles voient comme un levier de fidélisation et de communication intéressant. S’associer à Eugène, c’est s’associer à un geste de tri perçu comme positif et éco-friendly.
Après un peu plus de 2 ans de développement, le lancement grand public d’Eugène est prévu pour la rentrée 2017. Le boîtier coûte 79 euros et peut être précommandé sur le site Internet uzer.eu. Plus de 500 réservations ont déjà été effectuées par des particuliers ou des grands comptes (collectivités publiques, industriels du recyclage, distributeurs) chez qui le produit sera testé à grande échelle.
Mélanie Trélat
La technologie à pile à combustible s’invite chez vous
Viessmann a lancé en 2015 la Vitovalor 300-P révolutionnaire. Cet appareil associe une chaudière gaz à condensation et un module pile à combustible pour produire à la fois de la chaleur (pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire) et de l’électricité.
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Viessmann est fournisseur de solutions durables pour les particuliers, l’entreprise propose la Vitovalor 300-P qui permet de chauffer tout en produisant de l’électricité.
Le mix énergétique de demain sera composé d’une série de sources d’énergie durable et de méthodes de production complémentaires, dont la combinaison peut faire la différence.
Viessmann a lancé en 2015 la chaudière à pile à combustible Vitovalor 300-P. Premier du genre en Europe, cet appareil se compose de deux unités : un module pile à combustible et un module pour la charge de pointe. Ce dernier comprend une chaudière gaz à condensation, un réservoir tampon et un boiler pour l’eau chaude sanitaire. Le module à pile à combustible produit 1 kW de chaleur et 750 W d’électricité en fonctionnement pratiquement continu, mais, dès l’arrivée de températures plus froides ou lorsqu’une consommation accrue nécessite plus de chaleur, la chaudière au gaz à condensation vient automatiquement en appoint.
Cette solution propose une réponse optimale aux besoins de chauffage et d’électricité d’une maison familiale, tout en permettant de réelles économies. En effet, quand on voit l’augmentation constante des tarifs de l’électricité, on se rend vite compte que cette technologie révolutionnaire et écologique est aussi une bonne nouvelle pour notre portefeuille !
Grâce à cet appareil, vous économisez jusqu’à 40 % sur vos coûts énergétique tout en réduisant de 50 % vos émissions de CO2. Ces efforts ont été couronnés par un label A++ selon la directive ErP.
À ne pas oublier que l’initiative européenne PACE donne un soutien financier pour l’investissement dans une pile à combustible Vitovalor.
La Vitovalor 300-P de Viessmann est une technologie écologique à pile à combustible pour les maisons unifamiliales.
Cette idée a germé dans la tête des architectes du cabinet Sasaki, afin de pallier l’explosion démographique chinoise et la pénurie de terres cultivables.
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La ville de Shangai envisage de construire la plus haute ferme verticale au monde sur 100 hectares. Ainsi, cette immense bâtisse verra le jour courant 2017 à Shangai et produira des légumes locaux pour 24 millions d’habitants.
Il est vrai que la surpopulation et l’urbanisation restreignent les zones cultivables. Depuis 20 ans, ce sont des kilomètres carrés arables qui disparaissent au profit de l’habitat.
Le cabinet international d’architectes Sasaki entrevoit cette ferme verticale comme une solution qui a pour objectif de faire pousser des végétaux locaux pour 24 millions de personnes au cœur de la ville de Shangai.
Le prix du mètre carré étant très élevé dans cette ville, la culture verticale serait la réponse économique toute trouvée.
Ce bâtiment comportera plusieurs structures comprenant des fermes d’algues, des serres flottantes, des bibliothèques de graines.
Il faut se dire que les légumes les plus consommés par la population de Shangai sont des légumes verts tels que les épinards, le cresson, le choux frisé, le bok choy. Cette alimentation est parfaite pour une agriculture verticale qui ne nécessite pas trop d’entretien, ces légumes poussent vite et ne sont pas trop lourds.
Ce type de culture est donc la candidate idéale pour une culture hydropone, qui utilise un substrat neutre comme le sable lui-même irrigué par des sels minéraux et nutriments indispensables aux besoins de cette culture. L’aquaponie est également sollicitée, ici les déchets d’un élément deviennent la nourriture de l’autre.
Cet endroit sera le laboratoire d’une expérience bluffante au cœur de l’innovation. Ce lieu symbolisera un modèle d’impact environnemental minimal pour les générations futures.
À mi-chemin entre l’aéroport de Shangai et le centre-ville, cette construction architecturale verte sera plus conséquente que l’AeroFarmer du New Jersey qui s’étend à elle seule sur 6.500 m2.
Pour autant, cette idée de ferme verticale créée une polémique, peut-on imaginer une agriculture purement technologique ? Déconnectée des saisons ? Rentable à tout prix ?
Sara Infogreen
Le Cooltainer ramène sa fraise en ville
Il est désormais possible de faire pousser des fraises en zone urbaine grâce aux Cooltainers, de simples containers aménagés, dans une démarche durable, avec une capacité de production conséquente. La start-up Agricool a installé son premier Cooltainer à Paris, sa production de fraises est certifiée sans pesticides ni OGM, la récolte sera en vente très prochainement.
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Replacer la production agricole au plus près du consommateur.
Pour la petite histoire, la plus grande partie du marché de la fraise est issue de l’agriculture intensive. Avec son lot d’utilisation de pesticides, ce n’est même plus un fruit de saison puisqu’on la trouve à longueur d’année sur les étals des supermarchés. Tantôt provenant d’Espagne ou d’ailleurs, parcourant de trop nombreux kilomètres, pour en définitif malgré son aspect trompeur et son prix attractif, n’avoir ni goût ni saveur. Elle se retrouve alors dans l’assiette d’un consommateur comme un leurre.
Agricool est une start-up, née en 2015, elle est à la fois innovante et ingénieuse. Son désir est de « relocaliser l’agriculture en ville ».
En mai, les amateurs de fraises auront la possibilité d’acheter leur barquette de fraises pour un prix fixé entre 3,50 et 4,50 euros en s’inscrivant sur le site d’Agricool. L’idée future étant de fixer des jours de distribution en direct.
Pour permettre l’accessibilité de ses barquettes de fruits à tous, Agricool est partenaire de commerçants et réseaux de distribution, comme La Ruche qui dit Oui.
Allier productivité et respect de l’environnement
Les Cooltainers sont performants, en effet « 120 fois plus productifs que les cultures traditionnelles, ils produisent 7 tonnes de fraises et optimisent l’espace puisqu’un container est l’équivalent de 4.000 m2 dans 30 m2 ».
Le Cooltainer s’imbrique seulement sur 2 places de parking et peut s’installer absolument partout. Le premier prototype, visible pour le public siège à Paris, face à la cinémathèque de Bercy. L’énergie utilisée est 100 % renouvelable, sans pesticides ni OGM. Des lumières LED basse consommation sont utilisées ainsi qu’une irrigation hydropone. Ce mode de culture permet 90 % d’économies d’eau par rapport à une agriculture standard.
Cette notion d’agriculture urbaine nous projette dans un futur durable, cette start-up compte se développer dans d’autres grandes villes françaises et gagner l’international.
Ce concept innovant et futuriste est sans nul doute un modèle à reproduire avec d’autres fruits ou d’autres cultures, dans d’autres horizons.
C’est très certainement une réponse future à la surpopulation, à la surconsommation. Il réduit l’impact écologique et amène une consommation responsable.
Un laboratoire américain vient de développer un matériau capable d’absorber des substances grasses, telles que du pétrole, à la surface de l’eau et en profondeur.
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Lorsque le puits de forage de Deepwater Horizon a explosé il y a sept ans, l’Amérique a connu la pire marée noire de son histoire, et ce d’autant plus que tout le pétrole n’était pas rassemblé à la surface où il aurait pu être écrémé ou brûlé, mais qu’une partie dérivait à travers l’océan sous la surface.
En réponse à ce type de problème, les scientifiques du Argonne National Laboratory de l’US Department of Energy ont inventé une nouvelle mousse, appelée Oleo Sponge, qui est capable d’absorber les substances huileuses présentes dans l’eau, même sous la surface. Le matériau peut en outre être essoré pour être réutilisé.
Les scientifiques disposaient déjà d’une bibliothèque de molécules capables de récupérer de l’huile, mais le problème était de les lier en permanence. Ils ont commencé par travailler avec de la mousse polyuréthane, couramment utilisée dans les meubles ou l’isolation, dont la structure alvéolaire permet de fournir une surface suffisante pour attraper l’huile, mais ils avaient besoin de donner à la mousse une nouvelle chimie de surface afin d’attacher fermement les molécules pétrolières.
Le chimiste Jeff Elam avait déjà développé une technique appelée synthèse séquentielle d’infiltration, ou SIS, pouvant être utilisée pour infuser des atomes d’oxyde métallique dur dans des nanostructures compliquées. Après quelques essais et erreurs, cette technique a été adaptée pour cultiver une fine couche d’apprêt d’oxyde métallique à proximité des surfaces intérieures de la mousse, qui constitue une colle idéale pour attacher les molécules aimant l’huile.
Lors des tests effectués dans un réservoir d’eau de mer géant dans le New Jersey, l’Oleo Sponge s’est révélée extrêmement robuste et a recueilli avec succès du diesel et du pétrole brut à la fois en dessous et sur la surface de l’eau.
Le matériau pourrait également être utilisé pour nettoyer les ports où le diesel et le pétrole ont tendance à s’accumuler à cause du trafic maritime et il est d’ores et déjà envisagé de l’adapter au nettoyage d’autres substances.
Source image : Argonne National Laboratory
D’après un communiqué de l’Argonne National Laboratory
Du bioplastique à base de légumineuses ?
Des végétaux impropres à la vente sont transformés en bioplastique par une méthode que des scientifiques italiens du SSICA basés à Parme ont mis au point.
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Un projet européen de recherche « Léguval » travaille également sur ce concept qui tend à réutiliser ces restes végétaux dénigrés par l’industrie agroalimentaire. Une matière végétale est donc obtenue grâce au recyclage de légumineuses telles que pois, fèves, lentilles.
Mise en valeur et transformation
Différentes étapes sont nécessaires à l’élaboration du process, lavage, broyage, mélange à une solution « tampon » qui permet de maintenir l’équilibre PH du soluté et solubilisation des protéines. Il se produit alors « une séparation du produit en fractions liquide, solide et fibreuse » comme l’indique la chimiste Eleonora Umiltà. Le condensé ultime obtenu devient hyper concentré à plus de 80 % en protéines.
Les fibres sont alors transformées en matériaux composites, les protéines quant à elles deviennent l’élément de référence du bioplastique. Simona Branco, directrice technique du projet, accentue l’intérêt de la pureté des protéines par rapport à la performance et aux propriétés du produit fini.
Protéines : la matière première du bioplastique
L’importance environnementale de ce concept est multiple tant dans le recyclage des déchets que dans l’utilisation des moyens renouvelables.
Un centre d’étude slovène, associé à cette entreprise, fabrique sur cette base des granulés de bioplastique.
Une seconde start-up slovène a, pour la première fois, testé cette matière novatrice. L’idée est d’incorporer les granulés fondus dans un moule et d’obtenir un pot de fleur biodégradable.
Un pot de fleurs « compostable »
En fait, les pots apportent des nutriments aux plantes et sont aussi entièrement « biodégradables » et « compostables », comme l’explique Eva Štraser, co-gérante de l’entreprise.
Quand le pot de fleur est obsolète, il peut s’intégrer au compost ménager ou à même la terre où il se décomposera intégralement.
Il n’y a pas lieu de s’inquiéter quant à l’avenir de ce pot écologique
Le secteur de l’emballage et de l’agriculture s’inspirent d’ailleurs de ce concept innovant.
Sara Infogreen
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Et si on troquait notre tondeuse contre des moutondeuses ?
L’écopâturage, ou comment tondre, voire débroussailler, son jardin de sans pollution sonore ni pollution des sols et à moindre coût tout en nourrissant des animaux herbivores ? Une démarche écologique qui fait des émules un peu partout en Europe.
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L’idée n’est pas nouvelle, mais elle fait son grand retour : confier à des herbivores l’entretien d’espaces verts. Elle a déjà fait ses preuves dans de nombreuses villes, notamment à Paris qui, depuis avril 2013, a remplacé certaines de ses tondeuses par des moutons d’Ouessant, ou encore, plus près de nous à Nancy, où une quinzaine de moutons appartenant à la société locale Ecomoutons s’occupent de brouter la pelouse de la prison de Maxéville depuis près d’un an. Les entreprises et les particuliers ne sont pas en reste, trouvant de nombreux avantages à l’utilisation d’animaux pour entretenir les jardins privés et les espaces verts.
Les causes de ce succès ? L’éco-pâturage permet de limiter l’usage d’engins et de produits phytosanitaires, donc les pollutions sonores et des sols qu’il permet d’ailleurs de fertiliser, mais aussi de réaliser des économies. Tondre avec des moutons coûterait 30 centimes d’euros par mètre carré, entretien des animaux et infrastructures compris, contre 67 centimes avec une méthode conventionnelle, selon la start-up GreenSheep, fondée en 2016, qui possède un cheptel de 150 moutons noirs d’Ouessant et intervient partout en France.
L’éco-pâturage à d’autres avantages encore. Il peut constituer une ressource complémentaire pour les éleveurs, servir d’outil pédagogique pour éveiller les enfants (et les adultes) à la cause écologique et animale et permet de sauvegarder certaines races animales rustiques, anciennes ou locales comme le mouton d’Ouessant.
Si les moutons sont appréciés pour leur méticulosité (ils ne broutent que l’herbe et « travaillent » lentement mais sûrement), on peut aussi choisir de confier son terrain à des chèvres ou à des ânes, surtout s’il est accidenté ou escarpé et qu’il a besoin d’être défriché, ou encore à des vaches, des chevaux également de bons brouteurs qui supportent bien les terrains humides, mais produisent beaucoup de déjections. Certains jardiniers anglais misent également sur les wallabies.
Mélanie Trélat
Quand les plantes inspirent de nouvelles formes d’énergie solaire
Le Pr Michael Grätzel est l’inventeur d’une cellule photovoltaïque révolutionnaire capable de reproduire artificiellement la photosynthèse au moyen d’un pigment photosensible. Cette nouvelle technologie, moins coûteuse économiquement, est aussi plus durable et plus écologique.
Rencontre avec le Professeur Michael Grätzel, chimiste, directeur du Laboratoire Photonique et Interfaces à l’École polytechnique fédérale de Lausanne
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Sur la piste du biomimétisme
« J’ai toujours été passionné par la photosynthèse qui est, avec la respiration, une des 2 réactions clés de la vie. C’est la raison pour laquelle j’ai suivi des études de chimie », confie Michael Grätzel en introduction de notre entretien, et de poursuivre : « Quand la crise pétrolière de 1973 est survenue, je me suis posé la question des réserves en pétrole : il n’en restait pas pour des dizaines d’années ! Dans ce contexte, j’ai pensé qu’il était primordial de s’occuper de la question de la photosynthèse artificielle ». C’est ainsi qu’a débuté une grande aventure : celle de la mise au point de cellules solaires à pigment photosensible, ou DSSC pour Dye-sensitized solar cells, dont l’idée est d’utiliser la lumière du soleil pour créer des combustibles en imitant la photosynthèse.
L’équipe dirigée par le Pr Grätzel s’est d’abord intéressée à la production d’hydrogène, qui est d’ailleurs un sujet sur lequel elle travaille toujours. C’est ce qui a mis les chercheurs sur la piste de la clé de voûte des DSSC : l’oxyde de titane, un semi-conducteur qui photo-dissocie l’eau en oxygène et hydrogène.
« Dans les années 80, nous étions les 1ers à travailler sur des nanoparticules d’oxyde de titane - appelées à l’époque des colloïdes - dispersées dans un solvant », raconte-t-il. « Nous ne pouvions pas les voir du fait de leur très petite taille, mais nous pouvions les exciter avec un laser pour obtenir les réactions induites par la lumière. Au lieu de chercher à changer la composition de l’oxyde de titane pour avoir une absorption visible, ce que faisaient les autres laboratoires, nous essayions de les sensibiliser. Nos études ont démontré qu’en choisissant le bon sensibilisateur, il était possible d’injecter des électrons très rapidement dans les particules et que la réaction inverse - la recombinaison des charges - était beaucoup plus longue, ce qui nous donnait l’opportunité de capter ces charges à plus de 99 %. Cela nous a ensuite menés à créer des couches nanocristallines de façon simple, par un processus sérigraphique ou sol-gel. Nous obtenions ainsi un rendement de 7 % et démontrions pour la 1re fois que l’on pouvait singer efficacement la photosynthèse. C’était ça la surprise ! ».
« Singer la nature »
Les cellules du Pr Grätzel sont constituées de 2 fines plaques de verre, transparentes et conductrices. Elles constituent l’une le pôle positif, l’autre le pôle négatif. Sur la plaque négative, une mince couche d’oxyde de titane couvert d’un colorant de synthèse conduit les électrons. Exposés à la lumière, ces derniers sont éjectés du colorant et captés par l’oxyde de titane, puis ils migrent vers la 2de plaque et ce mouvement amorce la production électrique. Ce qui s’opère dans cette cellule est très proche de ce qui s’opère dans la nature où les photons contenus dans la lumière excitent les électrons contenus dans le colorant vert de la plante, la chlorophylle. Cette excitation confère aux électrons assez d’énergie pour être libérés du colorant, mouvement qui engendre une cascade de réactions chimiques qui produisent l’énergie nécessaire à la croissance des plantes. « Des charges électriques sont produites par la lumière. Elles sont converties sur le champ par un processus électrochimique qui aboutit à la fixation du CO2 et à l’oxydation de l’eau. Nous singeons la 1re partie de cette réaction, en utilisant un colorant pour créer des charges positives et négatives qui seront captées et converties en courant électrique », décrit le Pr Grätzel. « La structure nanocristalline de la couche est un élément essentiel : en utilisant des colorants sur des oxydes plats, on obtient un rendement de 10-4. Avec ces couches cumulées de petites particules, on l’augmente 10 000 fois, parvenant ainsi à des rendements compétitifs », ajoute-t-il.
L’amélioration des performances des DSSC est au cœur des recherches de l’équipe du laboratoire photonique et interfaces de l’EPFL. Le remplacement récent du colorant de synthèse par la pérovskite a permis de réduire les coûts et de doper la cellule. On atteint désormais 28 % de rendement avec la lumière ambiante naturelle ou artificielle à l’intérieur des bâtiments ! Et ce n’est pas terminé, la marge de progression est encore de 100 %, comme le souligne le chimiste : « Nous n’avons pas encore épuisé toutes les possibilités. La limite pour une fonction simple est de 33 %, mais avec des tandems on peut arriver à 45 % ! ».
De l’invention à l’industrialisation
Alors que la 1re version exploitable de l’invention du Pr Grätzel date de 1991, il aura fallu attendre près de 25 ans pour que des fabricants la prennent en main. C’est notamment le cas de la société suisse G2E ou de la société suédoise Exeger qui produisent et utilisent des panneaux intégrant des cellules Grätzel. Ceux-ci alimentent la totalité de la consommation du site d’Exeger, sans même une batterie. « Nous sommes dans une logique de cycle fermé où l’on peut fonctionner de manière quasi autonome », explique le professeur.
1991 a été un tournant décisif dans l’industrialisation des DSSC. L’année a été marquée par une publication commune dans la revue Nature de Michael Grätzel et Brian O’Regan au sujet de l’utilisation de l’oxyde de titane en couches nanocristalline. « À la suite de cet article, nous avons été approchés par des grandes entreprises - ABB, Sandoz et Swatch - qui ont convaincu l’EPFL de ne pas laisser d’autres accéder à la recherche. Le contexte était alors défavorable : nous étions au cœur de la crise contre l’adhésion de la Suisse à l’UE qui a duré 10 ans, le photovoltaïque était réservé à quelques applications spécifiques (l’espace, par exemple) et les entreprises actives dans le photovoltaïque perdaient de l’argent. ABB s’est retiré au bout d’un an pour se concentrer sur son core business et Sandoz, qui était intéressé à fabriquer des colorants, ne pouvait le faire sans ABB. Tout à coup, nous nous sommes retrouvés seuls, et nous avions fâché d’autres acteurs qui avaient témoigné un intérêt pour notre projet. L’EPFL a alors pris une décision courageuse dans ces circonstances : elle a choisi de conserver le paquet de brevets et de déposer elle-même les licences. Et ce, malgré les propositions émises par Nicolas Hayek, le fondateur de Swatch ».
C’est seulement dans les années 2000 que le photovoltaïque a démarré, grâce à l’introduction de subventions. De nouveau mis à mal par la crise de 2008, il connaît depuis des hauts et des bas, toujours tributaire des subsides à l’heure actuelle. C’est dans ce contexte que les cellules Grätzel ont un atout stratégique à jouer : « elles produisent de l’énergie à un coût de 2 ct/kWh ».
Applications et performances !
Hormis le célèbre sac à dos solaire qui inclut une cellule Grätzel permettant de recharger divers petits appareils électroniques (téléphone, GPS ou autre), il est aujourd’hui possible d’imaginer de multiples applications dans les bâtiments, la limite étant notre créativité. « Il existe des meubles conçus avec ces panneaux qui produisent de l’énergie grâce à la lumière ambiante. Dans mon bureau, se trouve un panneau de verre qui peut être utilisé comme table, paroi de séparation ou autre. J’ai, d’ores et déjà, demandé à notre service électrique d’y connecter mon ordinateur. La construction est un des domaines d’application qui présente le plus grand intérêt pour nos cellules : on construit déjà des maisons au Danemark avec des briques rouges qui produisent de l’énergie et nous soulevons beaucoup d’intérêt aux États-Unis où les gratte-ciel ne sont composés que de verre. Je suis très heureux de constater que l’étincelle que nous avons générée s’est transformée en un feu qui s’étend. L’industrialisation est en plein essor et elle crée des emplois ! », se réjouit le chimiste.
Un coût environnemental modéré
Quant à l’aspect durable des DSSC, il est avéré. D’abord, elles ne contiennent ni éléments toxiques ni éléments rares. Ensuite, si le photovoltaïque n’émet pas de CO2 lors de la phase de production d’électricité, cette technologie est souvent pointée du doigt pour la consommation d’énergie induite par la fabrication et le recyclage des panneaux. Selon une étude réalisée par Clément Girault, Emmanuel James et Aurélien Montfort de l’ENSTA ParisTech en 2011, la dette énergétique des cellules photovoltaïques au silicium est de 3 ans pour une durée de vie de 15 ans, alors que celle des cellules Grätzel n’est que de 2 à 4 mois, pour une durée de vie des cellules supérieure à 20 ans. Elles peuvent, en outre, être recyclées, selon leur inventeur : « Les 2 verres conducteurs sont séparables. On peut en retirer le colorant pour y appliquer un colorant nouvelle génération, puis recomposer la cellule. Ce verre est un matériau très coriace que l’on peut plonger dans l’acide sulfurique concentré à 500 degrés sans l’altérer. Il ne faut pas le jeter parce qu’il constitue la partie la plus chère du panneau ».
Et demain ?
Selon le Pr Grätzel, la technologie photovoltaïque a un grand avenir devant elle : « Si on continue au rythme actuel de 50 gW installés par an, il faudra attendre 1 000 ans pour couvrir la moitié de notre consommation actuelle. Il y a donc beaucoup de place pour le photovoltaïque (…). L’éducation est extrêmement importante pour passionner les jeunes qui devront reprendre le flambeau, car on a besoin d’experts impliqués. Et il faut les meilleurs éléments ! », conclut-il.
Qui est Michael Grätzel ?
Originaire d’Allemagne de l’Est, le Professeur Michael Grätzel a rejoint l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en tant que chercheur il y a une quarantaine d’années et dirige le laboratoire photonique et interfaces qui regroupe aujourd’hui 25 personnes et en a compté jusqu’à 50 par le passé. Naturalisé Suisse en 2000, il a reçu le Prix Marcel-Benoist en 2013 et figure sur la short list des personnes éligibles au Prix Nobel. Il a 1 200 publications et 180 000 citations à son actif et fait partie des 3 chimistes les plus mentionnés au monde. À titre d’exemple, son article dans Nature sur l’utilisation de l’oxyde de titane en couches nanocristallines a été repris près de 18 000 fois, ce qui le place parmi les 100 publications scientifiques les plus citées de tous les temps, y compris le papier sur la relativité restreinte d’Einstein en 1905 !
Le pari de XTU Architects et du consortium SymBIO2 est de développer des technologies innovantes permettant de capter le potentiel des microalgues pour rendre nos villes plus durables. Leurs biofaçades combinent régulation thermique des bâtiments et algoculture en vue de produire des médicaments et cosmétiques biosourcés, des biopolymères et plastiques biodégradables et même du carburant !
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Des capteurs solaires biologiques de façade
Sur la base des recherches menées par le laboratoire GEPEA sur les photobioréacteurs de microalgues plans et intensifiés, XTU Architects et le consortium SymBIO2 ont développé un photobioréacteur mur-rideau, plan, vertical, ultramince (quelques centimètres) et à haute productivité, formant la façade même du bâtiment (étanchéités AEV).
Ces photobioréacteurs maximisent l’exploitation du flux solaire, tant pour les cultures de microalgues que pour la régulation thermique du bâtiment. Ils réduisent de près de 90 % la quantité d’eau utilisée pour les cultures d’algues par rapport aux cultures classiques en bassin et ont une productivité volumique 30 fois supérieure à ceux-ci. Par ailleurs, leur poids a été allégé au maximum par l’optimisation géométrique et celle des matériaux utilisés, tout en restant conforme aux normes de sécurité du bâtiment.
Des biofaçades productrices de biomasse, thermiquement actives et responsables
Inventées par XTU Architects (brevet déposé en 2009), les biofaçades SymBIO2 intègrent des systèmes de culture de microalgues au sein d’une façade à haute performance, active, productive et dépolluante, assurant à la fois l’étanchéité du bâtiment, sa régulation thermique, la production de biomasse algale et la valorisation du CO2. À la clé : 30 % de réduction du coût de revient pour l’algoculteur et 50 % de réduction de la consommation énergétique pour le chauffage et le refroidissement du bâtiment (base : RT 2012), qui se traduisent par une baisse de 30 % de son coût de revient, mais également par la captation du CO2, la production d’oxygène, la valorisation des eaux usées et la production d’une biomasse valorisable pour la santé, la cosmétique, l’alimentation, la chimie verte et bientôt l’énergie !
Prototypes et pilote
Un prototype de biofaçade, appelé SymBIO2-BOX, a été installé en mai 2013 sur les toits de l’école Polytech Nantes à Saint-Nazaire. Entièrement instrumenté de sondes reliées à la plateforme de R&D AlgoSolis opérée par le laboratoire GEPEA, il a permis de valider le bon fonctionnement de trois panneaux intégrant des photobioréacteurs et de mesurer les bénéfices thermiques de cette association symbiotique, tant pour les cultures d’algues que pour le bâtiment.
En 2013 également, un projet pilote de 200 m2 de biofaçade intégrée, la 1re au monde, a été mis en œuvre sur un site d’expérimentation du Centre scientifique et technique du Bâtiment, à Marne-la-Vallée en France. Ses objectifs : réaliser une version industrielle d’un panneau de mur-rideau photobioréacteur répondant aux exigences du clos-couvert et des performances thermiques des enveloppes de bâtiment, valider en conditions réelles et à l’échelle d’une façade complète les performances mesurées sur le banc d’essai et mettre au point les procédures automatisées de culture pour la production de souches de microalgues à très haute valeur ajoutée.
Le 1er bâtiment à biofaçade bientôt à Paris !
Le projet In-Vivo réinvente l’algoculture urbaine pour la recherche médicale. Lauréat du concours Réinventer.Paris, ce bâtiment-laboratoire situé dans le 13e arrondissement arbore près de 900 m2 de biofaçade. Il produira des lots hyper spécialisés de biomasse algale pour la recherche médicale, afin d’identifier de nouveaux actifs biosourcés pour les médicaments de demain.
Un bio-office régénérateur de ville ?
Le projet Ré-Génération-S s’inspire du vivant pour régénérer son ecosystème local. Sélectionné pour la phase 2 du concours Réinventer.Paris, le projet Ré-Génération-S (15 000 m2 de bureaux et d’espaces commerciaux) arborait plus de 2 000 m2 de biofaçade face au futur Palais de Justice de Paris dans le 17e arrondissement. La production de spiruline fraîche était valorisée sur place pour le restaurant d’entreprises en terrasse ainsi que les brasseries sur rue, avec la fabrication in situ de produits frais tels que smoothies, condiments, boissons énergisantes, ou autres ingrédients alimentaires.
Réduire la consommation électrique générée par les réverbères et l’illumination nocturne des vitrines en disséminant un peu partout en ville une multitude de points lumineux créés par des organismes vivants. Tel est le projet de Glowee.
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C’est une vidéo sur les poissons des abysses qui ont une aptitude génétique à produire de la lumière qui a inspiré la création de Glowee. « Pourquoi ne serait-ce pas la solution à la problématique de l’éclairage urbain ? », s’est demandé Sandra Rey, la future fondatrice de la start-up, en la visionnant. On est alors en 2013. Des discussions autour de l’interdiction d’éclairer les vitrines des magasins la nuit commencent à émerger en France. Sandra Rey est sur le point d’achever ses études de design et choisit donc, dans le cadre d’un concours étudiant, de s’intéresser d’un peu plus près à la biologie synthétique qui permet de reprogrammer l’ADN pour imiter la nature. « La bioluminescence offrait une solution alternative pour permettre aux commerces de continuer à assurer leur visibilité et éviter de plonger les villes dans le noir », souligne-t-elle. Le concours a été remporté et le projet a suscité beaucoup d’enthousiasme, aussi bien de la part du grand public que de celle de grands groupes industriels.
Après avoir complété son cursus par des études en entreprenariat social et obtenu une paillasse en laboratoire pour produire de la lumière visible à partir d’organismes vivants en s’inspirant des méduses, lucioles, vers luisants et autres algues, elle décide de tenter l’aventure entrepreneuriale en décembre 2014. Les 1ers fonds, collectés auprès de business angels, lui permettent d’embaucher un directeur de recherche.
La luminescence utilisée par Glowee est le fruit d’une réaction chimique régie par des gènes issus de bactéries marines qui vivent en symbiose chez certains calamars. Le défi a été de trouver un moyen de rendre ces bactéries plus performantes en termes d’intensité, de couleur et de durée de vie. Elles sont donc cultivées dans un milieu nutritif idéal liquide ou solide. Le tout est ensuite intégré dans une coque transparente qui peut prendre toutes les formes.
L’idée de départ était de se substituer à l’éclairage électrique des vitrines, mais l’équipe de Glowee s’est rapidement rendu compte que les applications pouvaient être multiples : souligner le mobilier urbain, mettre en valeur l’architecture d’un bâtiment, créer une action de communication outdoor, améliorer la signalisation, etc. tout en diffusant une lumière d’un vert bleuté, très douce, qui génère moins de pollution lumineuse et perturbe donc moins les écosystèmes naturels présents dans les villes. « La technologie Glowee n’est pas amenée à remplacer les réverbères, mais elle vise à changer la manière dont on illumine les villes, à équiper les rues de points bioluminescents pour réduire l’éclairage public, donc la consommation électrique », explique Sandra Rey. Glowee constitue une solution alternative économique quand on sait que l’éclairage urbain représente 27 % de la facture énergétique des communes en France, mais aussi écologique d’une part parce qu’intrinsèquement, elle absorbe une partie de la consommation électrique et d’autre part parce qu’elle est composée de matière vivante, illimitée et non fossile. Les microorganismes qui la composent peuvent être revalorisés en énergie, un cycle vertueux se met donc en place.
Pour l’instant, cette technologie n’a été mise en œuvre que dans des installations éphémères pour la tester à l’échelle macroscopique où elle a une durée de vie de 1 à 3 jours, mais dans une solution elle peut durer autant de temps que l’installation est maintenue.
La Suède ouvre son premier centre commercial de produits entièrement recyclés.
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Assurément précurseur et avant-gardiste au niveau de sa façon de consommer et de réduire son impact environnemental, le concept ReTuna Aterbruksgalleria à proximité de Stockholm, ouvre le premier centre commercial au monde à être dédié aux produits de seconde main.
L’endroit choisi est libre de droit, le concept n’appartient à personne.
La ville d’Eskilstuna peut se vanter de cette primeur mondiale en vendant uniquement des produits recyclés.
Géré par « Les éclaireurs », ces activistes désirent faire évoluer le tri des déchets, localement.
La municipalité apporte son soutien au projet, le but commun étant de préserver la planète.
Depuis le mois d’août 2015, on y trouve de nombreux produits de consommation, meubles, vêtements, vélos, outils de constructions, jouets …
Ce temple de la consommation responsable héberge également un restaurant, un centre éducatif, une salle de conférence et 3 pop-up stores.
C’est une entreprise sociale qui récupère et donne une seconde chance aux produits en les réparant ou en les transformant.
Source illustration : Facebook ReTuna Eskilstuna
Sara infogreen
OoHo : la capsule d’eau révolutionnaire
Un univers sans bouteille d’eau en plastique s’entrevoit grâce à une entreprise londonienne qui a créé un contenant, entièrement fait de matière naturelle et biodégradable.
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L’abolition du plastique sur le marché de l’eau
La start-up « Skipping Rocks Lab » a vu le jour en 2014. Ses chimistes, ses ingénieurs et consultants font partie d’un programme d’accélération de démarrage KIC du climat, fondé par l’Institut européen d’innovation et de technologie ou EIT. Cette équipe scientifique est basée à Impérial collège et a à son actif de nombreux prix… En 2014 : Lexus Design Award, 2015 Sea Award et 2016 UK Energy Globe Award.
Cette entreprise novatrice en matière de conditionnement durable est pionnière en matière d’utilisation et de fabrication d’emballages à base de matériaux naturels extraits de plantes et algues.
Faire disparaître les emballages
OoHo peut contenir toutes sortes de liquides, eau, boissons gazeuses ou alcoolisées voire même des cosmétiques…Si la capsule est colorée, elle peut être également aromatisée.
En plus d’être le produit qui enrayera l’utilisation des bouteilles plastiques, OoHo contribuera à stopper la pollution des océans et empêchera l’émission de 300 millions de kg de CO2. Une autre de ses qualités sera son prix, bien inférieur à celui d’une bouteille en plastique.
D’après Rodrigo Garcia, un ingénieur de la start-up « le but est de faire disparaître les emballages ». Tous espèrent commercialiser très prochainement leur trouvaille. En attendant, ce produit est testé pendant des rassemblements festifs ou sportifs.
Cette cellule qui peut encapsuler n’importe quel liquide, s’utilise en sectionnant sa fine membrane. Cette découverte laisse entrevoir d’infinies possibilités et est une aubaine pour la planète.
Ramirez Data, la philosophie d’une entreprise innovante et eco-responsable
Ramirez Data met tout en œuvre pour protéger durablement l’environnement grâce à un véritable engagement sur des valeurs de développement durable et de commerce respectueux de l’environnement.
Rencontre avec Jean-Marc Hamal, directeur de Ramirez Data
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Ramirez Data est le revendeur officiel des cartouches d’encre et toner Berolina, proposant en exclusivité des solutions d’impression écologique et durable au Luxembourg.
Berolina : Le choix d’une impression éco-responsable et de qualité
Berolina est un fabricant de consommables écologiques pour imprimantes. Cet entreprise milite pour la protection de l’environnement, la marque s’engage dans une gestion écologique rigoureuse.
Ces cartouches fabriquées, initialement, en Allemagne sont issues du recyclage de cartouches récupérées. Elles sont entièrement démontées et reconditionnées, ce qui fait qu’au final une cartouche produit peu de déchets. Chez Berolina, jusqu’à 90 % des matériaux utilisés sont réinjectés dans la boucle de production.
Un produit de qualité : Un démontage à la main, un nettoyage complet, un remplacement de tous les éléments dont dépend la qualité d’impression, ainsi que l’ajout de réservoirs à grande capacité garantit un rendement et une fonctionnalité souvent supérieurs aux cartouches conventionnelles. Cette cartouche optimisée est utilisable dans la plupart des imprimantes à jet d’encre ou/et laser. Leur usage n’affecte en rien la garantie constructeur, berolina garantissant tous ses produits et assurant la réparation si la cartouche est la cause de la panne.
De plus son encre est de très haute qualité, comparable à celle d’une cartouche originale. La quantité de pages imprimées annoncée est scrupuleusement respectée.
La qualité est au rendez-vous, une batterie constante de tests est réalisée en laboratoire chez Berolina pour garantir la qualité et la conformité des produits.
Un service complet : Ramirez-Data assure le suivi des fournitures.
Le client ne s’occupe de rien et bénéficient d’une vraie liberté d’organisation. L’enlèvement et la livraison des cartouches sont organisés par nos soins, c’est un service complet sans la contrainte d’un leasing ou d’un contrat, conclut M. Hamal.
Une attitude éco-responsable permet de continuer à bénéficier d’un service complet à 360 degrés, un service de qualité avec fourniture des cartouches et des consommables, livraison et reprise.
Faire bonne impression avec Berolina : Le zéro déchet
Les concepts d’économie circulaire mis en œuvre par Berolina traduisent la volonté profonde de proposer une solution écologique. Cela s’organise autour de deux axes importants.
Le circuit court
Le zéro déchet
Le circuit court : Berolina conçoit ses produits en Europe (Berlin) et les distribue essentiellement via des prestataires ayant leur entreprise en Europe.
Le zéro déchet : Nous demandons à nos clients de ne rien jeter de ce qui a été fourni. Tout est récupéré, l’ensemble fait partie intégrante d’un processus de recyclage optimisé.
L’objectif zéro déchet est atteint car le carton d’emballage, les mousses, le plastique, tout est repris chez le client, rien n’est jeté. L’emballage est entièrement réutilisable, et devient Ecofriendly.
Pour faciliter ce stockage temporaire chez le client, Ramirez-Data met gratuitement à disposition des caisses de récupération. Celles-ci sont enlevées régulièrement et remplacées par de nouvelles caisses de récupération.
« Il faut agir en pensant aux générations futures, ce qui englobe l’élimination des déchets, leur récupération et leur traitement. » ajoute M. Hamal.
Le programme Xchange de Berolina : service et autonomie
C’est un peu comme une voiture de Direction, du quasi-neuf à un prix très attractif.
Il s’agit d’une imprimante ayant peu servi qui suit le même parcours qu’une cartouche. Elle est entièrement démontée, nettoyée et reconditionnée. Tout le processus est fait manuellement par du personnel compétent et passionné.
L’imprimante bénéficie d’une garantie de 12 mois. Un très large choix de modèle existe, imprimante noir&blanc, couleurs, multifonctions.
L’avantage pour le client est, entre autres, de pouvoir maintenir plus longtemps son parc d’imprimantes, de bénéficier d’imprimantes à des prix très intéressants, cartouches d’encres incluses selon les modèles.
L’offre Xchange de Berolina est une solution alternative écologique, économique d’imprimantes recyclées à prix cassé.
Berolina Certification CO2
Un certificat CO2 est délivré par Berolina, auprès de la société qui en fait la demande, ce qui lui permet de montrer son implication dans une démarche éco-responsable. Ainsi Berolina atteste de l’initiative prise par l’entreprise pour contribuer à faire baisser son impact carbone à l’horizon 2020.
Finalement, cette participation de Ramirez Data à l’effort luxembourgeois, en matière d’économie circulaire est un réel engagement. Jusqu’à aujourd’hui les clients Berolina ont contribué à ce que 32 millions de kilos de C02 ne soient pas rejetés dans l’atmosphère.
Propos recueillis par Sara Infogreen
Le Netflix des vêtements
À l’instar de l’économie, la mode aussi peut être circulaire, comme le démontre le concept innovant de bibliothèque de vêtements de créateurs lancé par l’enseigne Tale Me.
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Tale Me propose aux futures mamans de louer des vêtements qui les accompagneront pendant la grossesse et la période d’allaitement, et aux heureux parents d’habiller selon le même principe leurs rejetons jusqu’à l’âge de 4 ans. Le concept est celui d’une bibliothèque : on emprunte, on utilise puis on restitue. Il repose sur un système d’abonnement, « comme Netflix, mais pour les vêtements », qui s’échelonne entre 19 euros par mois pour 3 articles enfant et 45 euros par mois pour 5 articles, soit 5 euros par article pour des vêtements de créateur qui vaudraient à l’achat entre une trentaine d’euros pour un simple t-shirt et une centaine d’euros pour des pièces plus élaborées, souvent uniques. Au total, ce sont quelque 8.000 habits qui figurent au catalogue, femmes enceintes/allaitantes et enfants de 0 à 4 ans confondus, parmi lesquels les abonnés peuvent faire leur choix. Certaines familles font même suffisamment confiance à l’équipe de Tale Me pour la laisser composer elle-même des box « surprise » ! Une fois restitués, les vêtements sont lavés, relavés, et parfois même réparés, de manière à ce qu’ils soient impeccables et ressentis comme étant neufs par les utilisateurs suivants. Tale Me travaille avec un atelier d’insertion pour la réparation et l’entretien des vêtements. « Nous avons une équipe de couturières qui réalise un travail d’upcycling très créatif ! Cela va bien plus loin que le fait de coller une effigie de Mickey sur un trou pour le cacher ! », s’enthousiasme la fondatrice de la marque.
Anna Balez, c’est son nom, est, de métier, ingénieure en génie des procédés de formation. Rien à voir avec la mode éthique, me direz-vous. Si ! Bien au contraire ! Le but de ses études est de comprendre comment la chimie interagit avec l’environnement et, plus précisément, quel est l’impact de l’activité humaine sur l’environnement, un sujet qui la passionne depuis l’enfance. « Sans blague, petite, je voulais réchauffer Mars », rigole-t-elle. Après ses études, elle devient consultante en stratégie environnementale et fait quelques tentatives pour imposer chez ses entreprises clientes le concept tout juste émergent d’économie circulaire, sans succès.
C’est la naissance de son premier enfant qui est le déclencheur. Avec l’idée en tête de limiter la possession pour amoindrir notre empreinte et une grande envie d’entreprendre qui ne l’ont jamais quittée, elle se lance dans l’aventure de la création d’entreprise. Fréquenter le milieu parental lui a permis d’identifier le marché et de faire la connexion avec l’économie circulaire. Se présente finalement l’opportunité de tester son idée dans un incubateur bruxellois. On est alors en 2013, l’entreprise naîtra officiellement en juillet 2014. Le projet est financé par des fonds européens à hauteur de 1,3 million d’euros et pour cause : « Grâce à la location, nous relocalisons les processus de création et de fabrication en Europe, entre autres pour des raisons de flexibilité d’approvisionnement. Tale Me est aujourd’hui devenu un des projets phares dans le domaine de l’économie circulaire », se réjouit Anna Balez. Mais ce n’est pas tout. La jeune marque garde la main mise sur son approvisionnement et ce, à tous les niveaux : « Nous travaillons avec des designers basés en Belgique et en France ou avec des petites marques installées en Allemagne, en France, au Portugal et en Suisse. La plupart de nos vêtements sont en coton bio ou en lin, mais nous avons aussi envie de tester de nouveaux matériaux à base de zestes de citron ou d’ananas. C’est pour l’instant anecdotique, mais nous gardons un œil là-dessus. Tous nos vêtements sont fabriqués en Europe sauf pour une marque qui fabrique en Inde, mais selon un cahier des charges très strict. Aucun de nos vêtements n’est fabriqué dans de mauvaises conditions, ce qui n’est pas le cas de la seconde main, notre principal concurrent, qui reste souvent du vêtement low cost », ajoute-t-elle.
La deuxième levée de fonds, privés cette fois, est en cours et Anna Balez a des projets plein la tête : une deuxième boutique à Berlin (après celle de Bruxelles) ainsi qu’un concept store à Paris autour des concepts innovants visant à faciliter la vie aux parents, une collaboration avec un créateur pour des robes de cocktail très haut de gamme pour femmes enceintes et allaitantes, et bientôt, avant même de lancer une collection femmes, le lancement d’une collection hommes.