Le dossier du mois

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Publié le 1er novembre 2016
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novembre 2016

Moins consuméristes, plus consommactifs !

Chacun de nos achats a une incidence au niveau économique, environnemental et social. Nos choix de consommation ne sont donc pas anodins puisqu’ils influent sur le monde qui nous entoure. Ils sont de ce fait des actes militants et un moyen efficace de faire entendre notre voix. Découvrez dans ce dossier des pistes pour consommer de manière plus responsable. Bonne lecture !

Moins consuméristes, plus consommactifs !
Acheter est un acte militant
Acheter est un acte militant

Nos achats ne sont pas anodins. Chacun d’entre eux a des répercussions économiques, environnementales et sociales. Nos choix de consommation influent donc sur le monde qui nous entoure et ils sont le moyen le plus efficace pour faire entendre notre voix en tant que citoyen lambda.

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Force est de constater que de nos jours en Europe, nous avons tous un fâcheux penchant à acheter tout et n’importe quoi. L’essentiel, mais surtout le superflu. De manière presque compulsive. On amasse, on entasse, puis, très vite, on se débarrasse. C’est tellement facile que la tentation en devient irrésistible. Tout est à notre portée, il suffit de tendre la main : des fraises au cœur de l’hiver, des bananes qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour rejoindre nos assiettes, des nouvelles collections de vêtements tous les 15 jours… sans parler des smartphones et autres produits gris qui sont obsolètes au bout de quelques mois tant la vitesse de progression de la technologie est fulgurante. Le tout, bien sûr, à prix cassé. Pour le prix d’un livre, on peut aujourd’hui acheter une nouvelle table basse et pour le prix d’un plein d’essence, on peut voyager à l’autre bout du monde.

Et aujourd’hui, on ne répare plus, on jette. Il faut dire qu’on nous y encourage : quand bien même nous trouverions le temps de bricoler nous-mêmes, ce qui est peu probable vu le rythme effréné auquel nous vivons, trouver la pièce qui manque relève du parcours du combattant. Le cas échéant, trouver quelqu’un qui accepte de le faire à notre place, sans nous demander l’équivalent ou presque du prix de l’objet en question, n’est pas une mince affaire. Au final, racheter demande moins d’investissements si on met dans la balance l’argent et les efforts fournis. Pour y remédier, dans certains pays, on prend le taureau par les cornes. C’est le cas de la Suède qui a divisé par 2 son taux de TVA (qui s’élève tout de même à 25 %) sur la main d’œuvre et les pièces détachées dans le cadre de réparations. Si cette initiative mérite d’être saluée, reste à voir si elle atteindra les résultats escomptés. Au Luxembourg, le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs a lancé une campagne contre le gaspillage alimentaire, l’alimentation étant le poste de gaspillage par excellence car 1/3 de la nourriture produite passe à la trappe.

Cette intensification de la consommation induit l’intensification de la production ce qui n’est pas sans conséquences pour l’environnement, pour la santé humaine et pour les conditions de vie de toutes les parties prenantes de la chaîne de production et de commercialisation. Comme le souligne un article du site Web The Conversation repris dans ce dossier, notre soif de goûts inédits et de nouvelles expériences alimentaires nous mène tout droit à de véritables désastres écologiques. La demande pressante en avocat, ail, piment, soja et maïs par exemple, dont la production et le commerce dépendent exclusivement de certaines régions du monde, met l’environnement à rude épreuve. Ajoutons à cela la pression que nos comportements d’achats génèrent sur les producteurs, donc sur la main-d’œuvre, et on ne peut que déplorer que l’aspect sociétal en pâtisse largement lui aussi.

Les corollaires de nos comportements sont multiformes : déforestation, épuisement des sols, saturation des sols et des eaux en intrants chimiques, pollution de l’air liée au transport sur de (trop) longues distances, maltraitance animale, agriculteurs, producteurs et travailleurs sous-payés, conditions de travail dégradées… on empoisonne l’air en transportant, on empoisonne les sols et les nappes phréatiques en produisant, on exploite les pays pauvres, on contribue à l’appauvrissement voire à la disparition des entrepreneurs et des salariés des pays riches, on nuit à notre santé en nuisant à celle de la planète, on traite les animaux comme une matière première inerte... La liste est longue. Ne vaudrait-il pas mieux prendre du recul et consommer consciemment ? En tant que consommateurs, nous avons ce pouvoir de refuser certaines pratiques et d’encourager une production plus responsable car, finalement, on nous sert ce que nous voulons bien acheter.

Tout espoir est permis : une étude publiée par le site Web The Conversation, à lire plus loin, a révélé que 56 % des 3.000 personnes interrogées dans 4 pays européens achèteraient plus volontiers un produit qui a une durée de vie supérieure à celle de ses concurrents. Ceci démontre que l’obsolescence programmée sera peut-être, elle aussi, bientôt obsolète.

Au-delà de telles informations, ce dossier vous donnera aussi quelques tuyaux pour parvenir à mieux consommer. Vous y retrouverez l’association SOS Faim qui, dans le cadre de sa campagne intitulée Changeons de menu, propose un calculateur d’empreinte alimentaire et une application mobile permettant de comprendre pourquoi et comment changer de menu en 10 conseils pratiques. Un de ces conseils et sans doute le 1er à suivre est de consommer avec sobriété. Se poser des questions : en ai-je vraiment besoin (ou bien, ai-je déjà 5 chemisiers similaires dans ma garde-robe ?) Aurais-je le temps de le cuisiner, l’occasion de le consommer ? Et commencer par acheter moins.

Ensuite, acheter solidaire. Acheter Faitrade, par exemple, pour favoriser un équilibre économique plus juste entre pays du Nord et pays du Sud. À quelques semaines de l’orgie annuelle de chocolat, Fairtrade Luxembourg nous présente sa prochaine campagne sur le cacao, une véritable drogue douce pour nous Européens, mais qui peut virer à l’amer quand on sait qu’il est souvent produit par des enfants, parfois très jeunes, qui travaillent dans des conditions d’insécurité déplorables. Pourquoi ne pas faire un acte doublement solidaire en choisissant cette année d’offrir des figurines en chocolat Fairtrade fabriquée par les ateliers du Tricentenaire et permettre ainsi à des personnes souffrant de handicap de trouver leur place dans la société ?

Acheter local aussi. On trouve des produits locaux dans de nombreuses boutiques dont Eis Epicerie à Soleuvre, une épicerie solidaire qui a de multiples ambitions : remettre le pied à l’étrier à des demandeurs d’emploi, favoriser la création de richesses locales, permettre aux consommateurs lambda comme aux bénéficiaires de l’Office social d’acheter au même endroit sans stigmatisation, proposer des produits de qualité, dont les matières premières ont été cultivées ou élevées de manière saine et dans un rayon géographique limité et limiter les emballages.

Acheter sans emballages enfin. Est-il vraiment nécessaire d’enrober 125 g de yaourt dans un emballage plastique et alu, doublé d’un superbe packaging tape-à-l’œil réalisé dans un épais carton couvert d’une brillante pellicule de vernis ? Ce yaourt n’aurait-il pas la même saveur dans un contenant moins glamour ? C’est en tous cas la vocation de l’épicerie OUNI qui va très bientôt ouvrir ses portes quartier gare que de nous proposer une solution alternative : celle d’emporter nos propres bocaux et sachets pour acheter la quantité de nourriture adaptée à nos besoins.

Adopter finalement la philosophie du mouvement Slowfood qui lutte contre la « malbouffe » en prônant de consommer « bon, propre et juste ».

En entreprise aussi, il est possible de mieux faire et c’est le rôle d’IMS Luxembourg que d’accompagner les chefs d’entreprise et de département volontaires dans une telle démarche qui commence par un état des lieux, la fixation d’objectifs concrets et la définition d’un plan d’actions. Leur rôle n’est pas négligeable quand on sait qu’elles consacrent les 2/3 de leur chiffre d’affaires à leurs achats. Pour illustrer par l’exemple le fait qu’avec un peu de volonté on peut y arriver, notre partenaire Ramirez Data a accepté de nous expliquer sa politique interne en la matière.

Illustration : Designed by Freepik

Mélanie Trélat

Ensemble contre le gaspillage alimentaire !
Ensemble contre le gaspillage alimentaire !

Présentation de la campagne de sensibilisation « Ensemble contre le gaspillage alimentaire ! » suivie d’une signature de charte « anti-gaspillage alimentaire » avec les représentants de Luxexpo

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Dans le cadre de la journée mondiale de l’alimentation du 16 octobre 2016, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs, Fernand Etgen, a présenté la campagne de sensibilisation « Ensemble contre le gaspillage alimentaire ! ».

Les chiffres sont sans appel ! Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) 1,3 milliard de tonnes de la part comestible des aliments destinés à la consommation humaine sont gaspillées ou perdues dans le monde, ce qui équivaut à un tiers de la nourriture produite ! Sachant qu’une personne sur neuf dans le monde souffre de malnutrition, il est intolérable de continuer de fermer les yeux devant une telle situation !

Force est de constater que les plus gros « gaspilleurs » sont les ménages, c’est-à-dire nous les consommateurs. Pour cette raison, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs, Fernand Etgen, vient de publier une brochure ayant comme objectif principal d’inciter les ménages à réduire le gaspillage alimentaire et de devenir des consommateurs responsables.

Cette brochure, intitulée « Ensemble contre le gaspillage alimentaire ! » fournit des conseils pratiques, par exemple en ce qui concerne une meilleure conservation des aliments ou encore une meilleure compréhension des dates de péremption. Dans ce contexte, le ministre a souligné le fait que 20 % du gaspillage alimentaire sont dus à une mauvaise interprétation des notions « à consommer de préférence avant » et « à consommer jusqu’au ».

Outre des conseils pratiques, cette brochure entend interpeller par des chiffres marquants. Il faut savoir que mise à part la dimension éthique et économique du gaspillage alimentaire, ces déchets provoquent également d’énormes conséquences écologiques.

Année par année, 1,4 milliard d’hectares de terres (28 % des superficies agricoles du monde) sont cultivés inutilement, 3,3 gigatonnes de gaz à effet de serre (près de 80 % des émissions annuelles de CO2 de la Chine) sont rejetées dans l’atmosphère et 250 km3 d’eau sont gâchés pour rien (ce qui équivaut à 3 fois le volume du lac Léman).

Fernand Etgen insiste sur le fait que ces chiffres de la FAO démontrent bien l’ampleur du problème et qu’il est impératif que nous agissions, si nous ne voulons pas hypothéquer l’avenir de nos enfants !

Dans ce contexte, le département du ministère organisera le 27 octobre prochain une conférence « Ensemble contre le gaspillage alimentaire ! ». Cet événement s’adresse aux professionnels de l’alimentation, c’est-à-dire aux restaurateurs, aux représentants de la grande distribution et aux cuisines collectives, ceci dans un but d’échanger leurs « best practices » en matière de réduction du gaspillage alimentaire. De plus, des personnalités étrangères vont exposer les modèles à succès de leurs pays respectifs.

« À mes yeux, cette conférence constitue une excellente plateforme favorisant un dialogue élargi sur toute la ligne de production. À la suite de cette conférence, on verra s’il y a lieu de légiférer en la matière ou si des mesures volontaristes suffiront pour contrer le problème », a précisé Fernand Etgen.

Par ailleurs, le ministre a souligné que la thématique est omniprésente. La lutte contre le gaspillage sera notamment une composante non négligeable aussi bien dans la réforme des cuisines collectives que dans la réforme des labels de qualité, qui sont actuellement en cours d’élaboration.

Ces actions ne constituent que le début d’une large sensibilisation. En effet, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs a par ailleurs prévu une « semaine anti-gaspillage alimentaire » avec les restaurateurs, un « concours anti-gaspillage alimentaire » s’adressant à tous les acteurs ainsi qu’un « pacte national anti-gaspillage » avec les communes qui en fin de compte sont les plus proches des citoyens.

« En faisant tout un chacun notre petit effort, nous pouvons, tous ensemble, réussir à lutter contre le gaspillage alimentaire. »

Dans cet élan de solidarité, Fernand Etgen s’est d’autant plus réjoui de pouvoir signer une charte « anti-gaspillage alimentaire » avec les représentants de Luxexpo pour le « Springbreak Luxembourg » qui se tiendra du 22 au 26 mars 2017.

Aux yeux de Fernand Etgen il est primordial que nous appréciions à nouveau la juste valeur de notre nourriture si nous voulons nourrir 9 milliards de personnes d’ici 2050, il est donc impératif d’agir, tout en ayant une attitude responsable envers nos ressources naturelles.

« Mobilisons-nous et devenons des consommateurs responsables ! »

Illustration : Brochure « Ensemble contre le gaspillage alimentaire ! » © MAVPC

Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs

56 % de ventes supplémentaires pour les produits qui durent
56 % de ventes supplémentaires pour les produits qui durent

Fatigué de devoir racheter une imprimante tous les deux ans ou de voyager avec une valise qui ne ferme plus ? Une étude publiée au printemps 2016 montre comment les comportements des consommateurs évolueraient si la durée de vie des produits était mentionnée au moment de l’achat.

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Les résultats de cette enquête, réalisée par l’agence SIRCOME, l’Université de Bretagne Sud et l’Université de Bohème du Sud, ont été publiés mercredi 30 mars par le Comité économique et social européen.

L’objectif principal de l’étude consistait à voir si un tel affichage était susceptible d’influencer les décisions d’achat. Autrement dit, consommerions-nous de la même manière si la durée de vie était clairement indiquée sur les produits ? Les chercheurs impliqués concluent que non.

L’expérience a été réalisée auprès d’un échantillon de 2.917 participants répartis sur quatre régions européennes – France, Espagne, République tchèque et Benelux. Elle reposait sur une simulation d’achat en ligne. Le faux site d’e-commerce ILICO a donc été conçu : les consommateurs pouvaient y naviguer comme sur un vrai site et, une fois leur panier validé, les participants étaient redirigés vers un questionnaire permettant de mesurer différents indicateurs.

Les résultats de l’expérimentation montrent que les consommateurs modifient leurs décisions d’achat en faveur de produits plus durables quand ils sont informés de la durée de vie des marchandises. Un produit voyait ainsi ses ventes augmenter de 56 % en moyenne s’il avait une durée de vie supérieure à celle de ses concurrents.

Des effets variables selon les marchandises

Cet affichage n’a toutefois pas le même effet sur tous les produits. Parmi les marchandises testées, les valises (+ 128 %) et les imprimantes (+ 70 %) figurent parmi les biens dont les achats ont été les plus influencés par cette mention.

Comment expliquer cela ? La valise, objet itinérant par excellence, doit faire preuve de robustesse, d’où l’importance accordée à sa durée de vie. Cet objet ne servant que lors de déplacements, souvent ponctuels, une certaine durabilité peut être légitimement espérée par le consommateur. Concernant l’imprimante, soulignons que ce matériel électronique possède une durée de vie parmi les plus courtes. Son achat répond en outre à un besoin sans dimension de plaisir. Deux bonnes raisons pour en attendre une plus grande longévité.

Les smartphones, peu concernés par les informations sur la durée de vie des produits. opensource.com/Wikimédia, CC BY
Les smartphones, peu concernés par les informations sur la durée de vie des produits. opensource.com/Wikimédia, CC BY - 1

Les ventes de smartphones sont, à l’inverse, parmi les moins impactées par l’affichage (+ 41 %). Cette moindre influence peut s’expliquer par la dimension d’achat « plaisir » et la recherche du « dernier cri » inhérentes à ce type de matériel. Notons que l’importance accordée à la durée de vie augmente avec le montant que les individus sont prêts à payer pour un bien : celle-ci serait un critère plus important dans les décisions d’achat de produits haut de gamme (+ 49 %) que moindre gamme (+ 44 %).

L’acheteur durable est une acheteuse

L’étude montre également des différences entre les pays. L’échantillon français a ainsi été le plus influencé (+ 118 %) par cet affichage ; viennent ensuite les consommateurs du Benelux (+ 45 %), de République tchèque (+ 39 %) puis d’Espagne (+ 32 %).

Outre le pays de résidence, quelques caractéristiques ont pu être identifiées concernant les personnes les plus sensibles à ce type d’information. Les résultats ont ainsi permis d’esquisser un profil-type de consommateur : il s’agirait d’une femme, entre 25 et 35 ans, dont les revenus du foyer sont supérieurs à la moyenne et qui se montre concernée par les initiatives environnementales.

Mais est-on prêt pour autant à débourser davantage pour un produit plus résistant ? 90 % des participants déclarent, par exemple, être disposés à payer plus cher pour avoir un lave-vaisselle avec une durée de vie supérieure de deux ans. Ils déclarent ainsi être disposés, en moyenne, à payer 102 € de plus pour cette garantie sur un lave-vaisselle dont le prix d’achat se situerait entre 300 et 500 €. Les résultats montrent également que le montant prévu pour l’acquisition d’un produit plus durable évolue avec le PIB des consommateurs.

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Une information attendue des consommateurs

Plusieurs formats d’affichage ont été testés : parmi ceux-ci, le label présentant un classement de A à G – sur le modèle des consommations énergétiques – semble être le plus efficace. Avec cette indication, les produits ayant une durée de vie plus longue ont vu leurs parts de marché augmenter en moyenne de 84 %. La durée de vie utile (indiquée en termes de cycles de lavage, de pages imprimées, etc.) arrive en seconde position, avec une augmentation moyenne de 56 % des parts de marchés pour les produits à longue durée de vie.

80 % des participants estiment que les fabricants ont une « forte à très forte » responsabilité sur la durée de vie des marchandises (pour 95 % des Français, 91 % des Tchèques, 81,8 % des habitants du Benelux et 75,1 % des Espagnols). Les consommateurs ne se dédouanent pas pour autant : ils estiment, à 68 %, avoir une « forte à très forte » responsabilité dans la longévité de leurs produits.

L’ensemble de ces résultats plaide en faveur d’une législation sur la durée de vie des produits. Il ne fait aucun doute que les consommateurs accordent de l’importance à la fiabilité des biens qu’ils achètent. L’étude a ainsi permis de montrer qu’une information réglementaire permettrait de mieux les informer. Ces derniers se disent également prêts à payer plus cher pour des produits qui dureraient plus longtemps. Avec un affichage obligatoire, les fabricants devront se positionner face à une attente déjà présente chez le consommateur. Peut-être n’aurons-nous bientôt plus l’occasion de nous dire : « Si j’avais su, j’aurais mis le prix pour quelque chose de plus solide ».

Auteurs :
Mickaël Dupré, chercheur, docteur en psychologie sociale, membre associé au CRPCC-LESTIC, Université de Bretagne Sud
Gaëlle Boulbry, maître de conférences, chercheur en marketing, Université de Bretagne Sud

Illustration : Elliot Stokes/WikimédiaCC BY

Source : © 2010–2016, The Conversation France (assoc. 1901)

Ces aliments dont le succès est une menace pour l'environnement
Ces aliments dont le succès est une menace pour l’environnement

Qui peut résister à la chair crémeuse d’un avocat bien mûr ? Écrasé en guacamole, coupé en lamelles ou étalé sur une tartine, c’est un fruit que le monde entier adore en ce moment. Mais l’avocat est moins « vert » qu’il n’en a l’air.

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Et son statut d’aliment à la mode n’est peut-être pas compatible avec les préceptes du développement durable. Si la popularité actuelle de l’avocat génère des opportunités très profitables pour les agriculteurs, elle cause aussi de gros dégâts sur l’environnement, comme au Mexique où la déforestation s’aggrave : on y produit 30 % des 4,7 millions de tonnes d’avocats récoltées annuellement sur la planète.

L’avocat à toutes les sauces

Ce qui fut jadis un ingrédient exotique est devenu un aliment de tous les jours. L’Union européenne importe ainsi quelque 440.000 tonnes d’avocats par an. Et tandis que la demande ne cesse d’augmenter, nous pensons peu à l’impact environnemental de ce genre d’aliments « tendance », distraits que nous sommes par les nouvelles expériences gustatives et les bénéfices santé qu’ils nous offrent.

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Source : FAO Get the data

La montée en puissance de l’avocat provoque sa production intensive, qui entraîne la déforestation des zones où il est cultivé, tandis la perspective de profits juteux encourage les agriculteurs à poursuivre dans cette voie. On observe le même type de phénomène avec le soja et le maïs, dont la production et le commerce dépendent exclusivement de certaines régions du monde.

Ail et piment

Au-delà de l’avocat, la demande constante en produits provenant de régions semi-tropicales met l’environnement à rude épreuve.

L’impact environnemental de nos appétits démesurés concerne aussi des produits plus luxueux comme le chocolat et le café, pour lesquels les circuits équitables ont changé peu à peu notre mode consommation. Le besoin de créer de nouveaux goûts et de nouvelles expériences alimentaires peut causer de véritables désastres écologiques.

Les tendances alimentaires font oublier l'impact environnemental de la production. Wikimedia
Les tendances alimentaires font oublier l’impact environnemental de la production. Wikimedia - 1

L’ail, par exemple – autre ingrédient essentiel au guacamole ! – a vu sa production mondiale passer de 4 à 24 millions par an depuis les années 1960, et près de 80 % de l’ail produit dans le monde vient de Chine.

La forte demande pour des produits à haute valeur ajoutée et aux goûts bien spécifiques comme l’ail et le piment (qui a lui aussi connu un boom de sa production) a favorisé l’apparition de contrebandiers agricoles qui sont désormais à la tête d’une industrie multimillionnaire – et illégale – en Europe. Il devient donc de plus en plus compliqué de manger sain et responsable en succombant à la nouveauté.

Tandis que des certifications qui garantissent la durabilité et le respect de la biodiversité sont mises en place pour le poisson, le café et le chocolat, elles n’existent pas encore (ou sont très rares) pour les herbes, les épices et tous les ingrédients que nous utilisons à petites doses et qui ajoutent beaucoup de goût et de personnalité à nos plats.

De la nécessité des certifications

La plupart des cultures à gros volumes – céréales, sucre, et de nombreux fruits – sont désormais dotées de garanties de traçabilité où la durabilité est évaluée tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Mais il est étonnant que ces certifications ne concernent que le poisson, la viande et d’autres produits alimentaires de base, et pas les ingrédients à haute valeur ajoutée que nous utilisons en petite quantité.

Comment y remédier ?

Il s’agit d’abord d’éveiller la conscience des consommateurs et de les guider sur la voie de la consommation durable. L’agriculture urbaine et verticale, dans laquelle les plantes poussent dans des environnements contrôlés, a également un rôle important à jouer. Elle permet aux restaurateurs comme aux consommateurs de se procurer des herbes, de l’ail et des légumes à feuilles cultivés par des producteurs locaux capables de fournir de petites quantités de ces précieux produits et cela à des prix compétitifs.

Campagne de promotion de la certification « Rainforest Alliance »
(Rainforest Alliance, 2012).

Bien sûr, la production locale a ses limites, et, à ma connaissance, on ne sait pas encore faire pousser des avocats à l’échelle commerciale au Royaume-Uni ou dans le reste de l’Europe ! Et si c’était le cas, ce ne serait sûrement pas des produits durables. Mais en renforçant le développement solidaire des produits alimentaires à la mode, siglés « commerce équitable », nous pourrions peut-être continuer à les consommer sans courir le risque de détériorer davantage l’environnement.

Au XVIIIe siècle, les collectionneurs en botanique faisaient pousser des fruits tropicaux dans leurs serres chauffées partout en Angleterre. Notre système actuel, qui nous donne accès à l’avocat et à d’autres aliments semi-tropicaux en toute saison, ne pourra réduire son empreinte énergétique que si une production responsable est rendue possible. Les fournisseurs doivent donc prouver leur engagement en faveur du développement durable, afin que les consommateurs puissent s’approvisionner en toute transparence.

La version originale de cet article a été publiée en anglais.

Auteur : Wayne Martindale, Senior Research Fellow, Corporate Social Responsibility, Sheffield Hallam University

Source : © 2010–2016, The Conversation France (assoc. 1901)

Slow Food : consommer bon, propre et juste
Slow Food : consommer bon, propre et juste

Proposer une solution alternative à la « malbouffe », c’est la vocation du mouvement Slow Food.

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« Le mouvement Slow Food est né en Italie, il y a 30 ans. Il a été créé par un groupe d’amis dans le but de contrecarrer la vague de fast-foods qui commençaient à s’établir un peu partout en Europe et de proposer une solution alternative aux consommateurs : celle de consommer bon, propre et juste », raconte Thierry Origer, président du conseil d’administration de Slow Food Luxembourg. Depuis 1986, le mouvement italien a essaimé et des convivia -c’est ainsi que sont nommées les cellules locales-, se sont créées dans différents pays du monde. Leur mission est de reprendre la philosophie et les engagements adoptés au niveau mondial et de les mettre en place dans leur région. Ces convivia sont aujourd’hui au nombre de 1.500 et Slow Food est présent dans 160 pays. Le mouvement regroupe au total 100.000 membres et 1 million de sympathisants. Au Luxembourg, l’a.s.b.l. Slow Food existe depuis 1999 et peut compter sur l’implication de 150 à 200 membres.

« Consommer bon, propre et juste » est la devise de Slow Food. Concrètement, cette philosophie est synonyme d’une alimentation authentique, savoureuse et de saison, d’une production sans intrants chimiques qui ne nuit ni à l’environnement ni à la santé humaine ni au bien-être animal, et de produits vendus à un prix soutenable par le consommateur et qui permette aux maillons de la chaîne de production de vivre décemment de leur travail. Cela a pour corollaire la sauvegarde des produits du terroir et des producteurs locaux.

À la question : « Quelles sont les causes de la malbouffe dans notre société ? », le responsable de Slow Food Luxembourg répond sans hésiter : le budget. Et, ce disant, il pointe non pas le manque de moyens mais le manque de volonté de consacrer de l’argent à des produits alimentaires : « Il y a 50 ans, la part de notre budget qui était allouée à ce poste était le double ou le triple de celle qu’on y dédie aujourd’hui. Désormais, on dépense pour tout et n’importe quoi, mais on voudrait que l’alimentation soit presque gratuite. Cette attitude génère scandales alimentaires et disparitions de producteurs », dénonce-t-il.

On ne dépense sans doute pas assez pour l’alimentation, mais est-ce que la course contre la montre que nous vivons tous au quotidien n’y est pas aussi un peu pour quelque chose ? Selon Thierry Origer, « Il est clair que la durée des repas s’est considérablement réduite ces dernières décennies. Paradoxalement, nous observons qu’il n’y a jamais eu autant d’émissions et de livres sur la cuisine sans que cela semble influer massivement sur les comportements qui ne sont pas en phase avec cette tendance. Le temps joue certainement un rôle, mais c’est aussi une question d’organisation : on peut préparer rapidement un plat simple et sain - une salade de tomates avec une bonne huile d’olive par exemple - ou cuisiner un plat qui sera consommé sur quelques jours - une soupe de légumes par exemple ». Hormis le fait d’anticiper et de planifier ses menus, le second conseil qu’il donnerait aux consommateurs est de privilégier les aliments locaux ou régionaux, « ceux dont ils peuvent voir dans quelles conditions ils ont été élevés, fabriqués ou produits, ceux sur lesquels ils peuvent avoir un contrôle direct, ce qui n’est pas le cas quand on achète un produit qui provient de l’autre bout du monde ».

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Pour diffuser ses messages, Slow Food organise diverses manifestations portées par des bénévoles et ouvertes à tous, membres et non-membres : un travail de sensibilisation dans les écoles, des ateliers du goût, des visites chez les apiculteurs, vignerons, producteurs suivies d’une dégustation, des soirées thématiques et des conférences. La dernière en date a eu lieu le 19 octobre 2016 aux Rotondes et avait pour titre Bananamour – Letz lov’ fair bananas. Elle était issue d’une collaboration avec l’association Fairtrade Luxembourg et avec la maison Grosbusch Marcel&fils.

En savoir plus : www.slowfood.lu

Mélanie Trélat

Changer nos modes d'alimentation pour changer le monde
Changer nos modes d’alimentation pour changer le monde

Nos choix de consommation ont un impact environnemental et économique, c’est pourquoi SOS Faim nous propose de changer de menu.

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Au Luxembourg, l’achat de produits alimentaires et de boissons non-alcoolisées représente 8,64 % des dépenses totales de consommation par ménage, soit environ 411 euros par mois. C’est dire l’incidence de nos habitudes alimentaires : on estime qu’environ un quart de l’empreinte écologique d’un Luxembourgeois leur est liée.

SOS Faim nous invite donc à être plus attentifs à ce que nous achetons, à travers une campagne qui s’intitule « Changeons de menu ! ». Cette initiative s’inspire de la campagne « Goûtons un monde meilleur » qui a été initiée conjointement par diverses organisations en France dont le WWF, Max Havelaar et Slowfood, en 2011.

Au menu de cette campagne, un calculateur d’empreinte alimentaire, disponible sur le site www.changeonsdemenu.lu. Ce calculateur permet à tout un chacun de mesurer l’impact de la façon dont il se nourrit sur la planète. L’impact est exprimé en nombre d’hectares nécessaires pour produire ce que nous consommons pour nous nourrir chaque année. Il faut savoir qu’il devrait, en théorie, être de 0,9 ha par personne et par an pour que chacun puisse manger à sa faim dans le monde et qu’il est en réalité, au Luxembourg, de 2,58 ha par personne. La transformation et le transport des produits, la consommation de produits animaux (viandes et produits laitiers) qui sont riches en graisses et en sucres rapides, la culture en serre pour manger tous les fruits et légumes indépendamment de la saison, le suremballage et le gaspillage sont des facteurs qui font augmenter cette empreinte.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’agir sur ces facteurs. D’où l’intérêt de la campagne lancée par SOS Faim qui permet de comprendre pourquoi entamer cette démarche et comment la mettre en œuvre concrètement.

Alors, pourquoi changer de menu ? Notre alimentation n’est pas sans conséquences non seulement pour l’environnement mais aussi, conséquence logique de la mondialisation, pour les populations du Sud de l’hémisphère. La production alimentaire actuelle est totalement dépendante d’engrais chimiques, de pesticides et d’énergies fossiles, ce à quoi s’ajoute le transport des marchandises sur des milliers de kilomètres avant leur consommation qui aggrave encore l’empreinte carbone des aliments. Au Luxembourg, notre niveau de consommation de viande, de produits laitiers, de sucre et de produits riches en matières grasses génère une dépense énergétique énorme, production, transformation et acheminement de ces produits confondus. En outre, cela détruit des écosystèmes précieux au détriment des conditions de vie des plus pauvres. Mieux manger et moins gaspiller peut avoir un impact considérable sur les ressources de la planète dont dépend notre subsistance.

SOS Faim a donc édité des panneaux didactiques -disponibles pour toute école ou autre organisation qui en ferait la demande- qui reprennent 10 recommandations pour parvenir à une consommation alimentaire plus responsable. Elles sont les suivantes : choisir des produits locaux, de saison, bio, et équitables, limiter sa consommation de produits issus de l’élevage -notamment la viande-, privilégier les poissons et fruits de mer issus de la pêche durable, diversifier ses repas, éviter le gaspillage, éviter les produits emballés, décrypter les étiquettes et, avant tout, consommer avec sobriété. « À travers ces gestes, notre objectif n’est pas de prescrire « le modèle idéal » en termes de comportement alimentaire. Notre ambition est plutôt d’inviter les consommateurs à être conscients des impacts de leurs choix alimentaires et à s’interroger quotidiennement sur ces choix en vue de diminuer leur empreinte alimentaire », souligne Cécile Havard, assistante à l’information chez SOS Faim.

Et pour vous aider à changer de menu, sur le site Web dédié à la campagne, vous trouverez une carte interactive permettant de localiser quelques bonnes adresses au Luxembourg. Cette carte de l’alimentation responsable sert à valoriser les initiatives alimentaires à taille humaine de production, de distribution et de consommation du Luxembourg qui prônent une consommation responsable. « En tant que consommateurs, nous devons prendre conscience que nous avons en main une arme redoutable : celle de pouvoir changer les choses en faisant évoluer nos choix de consommation. C’est en utilisant notre pouvoir de consommateur que nous pourrons inciter les fabricants, les distributeurs, les détaillants et les politiques à adopter d’autres modes de production », ajoute-t-elle.

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Dans le cadre de la campagne, divers événements sont organisés, à l’image de la Disco Soupe qui a eu lieu le 15 octobre à la Maison de la transition à Esch-sur-Alzette. L’idée était de réunir toutes les bonnes volontés autour d’une soupe préparée tous ensemble à base de légumes invendus récupérés auprès de la coopérative Biogros, partenaire de cette initiative conviviale. Et ce fut un beau succès. Au total, près de 35 personnes ont trié, lavé, épluché et découpé ces fruits et légumes invendus… mais pas perdus ! Rien n’est encore prévu pour le moment mais la campagne continue en 2017. Restez connectés pour être au courant des prochaines activités.

Crédit photos : Theisen Joanne

Mélanie Trélat

Fairtrade : changer le commerce, c'est changer des vies
Fairtrade : changer le commerce, c’est changer des vies

Pour avoir la garantie qu’un produit répond bien aux critères internationaux du commerce équitable, suivez le label Fairtrade.

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Tout d’abord, posons le contexte. Qu’est-ce que le commerce équitable précisément ? Le commerce équitable se définit comme un partenariat commercial entre les producteurs du Sud et les consommateurs du Nord de l’hémisphère. Un partenariat où chaque partie est gagnante : le consommateur qui a l’assurance que le produit qu’il achète remplit un certain nombre de critères éthiques et le producteur qui se voit garantir des conditions de travail et de vie dignes. Le commerce équitable est donc une stratégie de lutte contre la pauvreté dans les pays du Sud.

Pour guider le consommateur dans ses choix et lui offrir la garantie qu’un produit répond bien aux critères internationaux du commerce équitable, un label Fairtrade a été créé. Celui-ci est apposé sur les produits, à condition qu’ils répondent à certaines exigences strictes en matières sociale, économique et écologique. Le respect de ces standards tout au long de la chaîne d’approvisionnement est contrôlé par un organisme totalement indépendant.

Fairtrade International est l’organisation faîtière de Fairtrade dans le monde et responsable de la gestion du label Fairtrade. Sa stratégie 2016-2020 intitulée « Changer le commerce, changer des vies » est étroitement alignée sur les objectifs mondiaux des Nations unies. Elle définit une vision sur la façon dont un commerce plus équitable peut apporter une contribution significative aux questions difficiles dans le commerce et le développement inclusif auxquelles le monde est aujourd’hui confronté. Elle repose notamment sur l’autonomisation et la juste rémunération des petits producteurs et travailleurs, le renforcement de l’impact, le déploiement de marchés Fairtrade, le travail politique et la construction d’un système mondial solide.

L’association sans but lucratif Fairtrade Lëtzebuerg existe depuis 1992. En tant qu’organisation indépendante, elle ne commercialise pas de produits, mais s’engage pour un commerce équitable et une consommation durable au Luxembourg. Elle réalise un travail de sensibilisation, d’éducation au développement, ainsi qu’un travail politique. En outre, elle gère et contrôle le label Fairtrade sur le marché luxembourgeois. Fairtrade Lëtzebuerg est membre du système international Fairtrade qui regroupe l’organisation-mère Fairtrade International, les organisations nationales de 25 pays ainsi que 3 réseaux de producteurs continentaux. Les producteurs possèdent 50 % des voix et ont donc un pouvoir égal dans toutes les décisions stratégiques.

Au Luxembourg, la prochaine campagne de sensibilisation aura lieu du 19 novembre au 11 décembre 2016 et elle aura pour thématique, fêtes de fin d’années obligent, le chocolat. L’objectif de ce Festival du chocolat équitable est de sensibiliser le grand public aux problématiques liées à l’industrie du cacao et ce, par le biais de soirées thématiques, de workshops dans les écoles et maisons relais, d’animations, de dégustations de chocolat, de restaurants qui proposent des desserts en chocolat Fairtrade.

Il faut savoir, en effet, que la production de chocolat soulève plusieurs problèmes sociétaux majeurs : pauvreté et précarisation des producteurs (seuls 6 % du prix de vente d’une tablette de chocolat leur reviennent), travail dangereux et effectué sans les protections adéquates, discrimination, utilisation irresponsable des pesticides, travail des enfants, etc. 2,26 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans ont travaillé à la culture du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, les principaux pays producteurs, entre 2013 et 2014, et souvent à des postes dangereux.

L’incidence de notre consommation n’est pas à minimiser quand on sait que 14 millions de producteurs, travailleurs et leurs familles dépendent de la culture de cacao dans plus de 30 pays du Sud et qu’environ 90 % de la production mondiale est issue de petites exploitations familiales. Plus de la moitié du marché mondial est contrôlé par 5 multinationales.

Les standards Fairtrade encouragent des pratiques agricoles ayant un impact réduit sur l’érosion des sols, améliorant la fertilité des sols, faisant un usage durable des sources d’eau et une gestion durable des déchets, bannissant les OGM, protégeant la biodiversité, favorisant l’utilisation des énergies renouvelables donc la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En outre, en plus du prix minimum, les organisations de producteurs de cacao reçoivent une prime Fairtrade. 10,8 millions d’euros ont ainsi été distribués en 2013-2014. En 2014, dans la filière du cacao, 27 % de la prime ont été utilisés pour créer des installations communautaires ou aménager des infrastructures et 43 % ont été investis dans des services aux producteurs, comme l’équipement en machines agricoles, des formations, des crédits ainsi que des paiements directs.

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20,6 tonnes de cacao Fairtrade ont été utilisées pour la production de produits chocolatés vendus au Luxembourg en 2015. Aussi, Fairtrade Lëtzebuerg propose aux particuliers qui souhaitent faire plaisir à leurs proches ainsi qu’aux entreprises qui souhaitent remercier leurs collaborateurs, clients, fournisseurs et partenaires de poursuivre cet effort et de joindre l’utile à l’agréable en offrant des cadeaux de fin d’année solidaires. Un cadeau issu du commerce équitable a un impact sur la personne à laquelle on l’offre mais également sur la personne qui a contribué à le produire. Il peut s’agir de figurines en chocolat mais aussi de thés, cafés, épices, snacks ou même de pièces d’artisanat. Parmi les partenaires de Fairtrade Lëtzebuerg qui contribuent à cette action figurent par exemple les Ateliers du Tricentenaire, les boutiques du monde à travers le pays, les boulangeries-pâtisserie Jos&Jean-Marie pour les figurines en chocolat, les distributeurs de produits équitables Terra Roxa et Ethiquable pour vos commandes en grandes quantités ainsi que le torréfacteur de cafés biologiques Budai Coffee qui propose un design personnalisable. Une liste complète des points de vente de produits Fairtrade peut être consultée sur www.fairtrade.lu dans la rubrique « Produits ».

Mélanie Trélat

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Une épicerie bio et zéro déchet au Luxembourg ? Of course !
Une épicerie bio et zéro déchet au Luxembourg ? Of course !

Dans quelques jours, la 1re épicerie bio sans emballage au Luxembourg ouvrira ses portes rue Glesener. Une opportunité pour tout un chacun de réduire d’un tiers ses déchets.

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OUNI pour Organic Unpackaged Natural Ingredients, ou « sans » en luxembourgeois, est une épicerie bio sans emballage.

À l’origine de ce projet, un constat, celui que les emballages constituent 30 % de nos déchets ménagers, fait par une femme : Patricia Tompers, qui est parvenue à en réunir 6 autres grâce à un appel lancé sur Facebook, le 12 décembre 2014 : « Who wants to open a zero waste grocery store with me in Luxembourg ? ».

Les réseaux sociaux et leur effet boule de neige ont joué un rôle fondamental dans la réussite du projet. Autour des 7 fondatrices, un groupe s’est très rapidement constitué qui est composé de membres actifs - comprenez des membres qui consacrent à la fois de l’argent et du temps, à raison de 2 h par mois, au projet - et de membres « tout court » dont la participation est purement financière, sachant que chaque part coûte 100 euros et qu’il est possible d’en acquérir autant qu’on le souhaite dans la limite de 20 % du budget global. Ces derniers ont le droit de vote à l’assemblée générale et sont invités à participer à différents événements. Les membres sont aujourd’hui au nombre de 569 au total, un nombre qui évolue en permanence. Des groupes de travail ont été créés autour d’une dizaine de thématiques : membres, site Web, finances, ateliers, communication & événements, aménagement & logistique, produits & fournisseurs, mesure de l’impact environnemental, hygiène.

Un appel aux dons a ensuite été lancé et, en quelques mois seulement, les 180.000 euros nécessaires pour démarrer concrètement le projet ont été réunis. Ils ont même été dépassés puisque les fonds rassemblés s’élèvent au total à 199.000 euros. Il faut dire que le projet suscite un certain engouement de la part de consommateurs las d’être submergés par une montagne de déchets. C’est ce qu’a relevé Sandrine Chrzan, membre actif de l’association au sein du groupe de travail Communication, lors de l’Oekofoire où OUNI avait un stand et lors de laquelle elle a reçu le Prix de l’innovation 2016 : « La plupart des visiteurs que nous avons rencontrés nous connaissaient déjà, ils affichaient un grand enthousiasme à l’égard de notre projet et se montraient impatients de voir la boutique ouverte », se réjouit-elle.

Ils n’auront pas longtemps à attendre puisque l’ouverture de la 1re épicerie coopérative bio sans emballage au Luxembourg est prévue au cours de la 1re quinzaine de novembre, à peine deux ans après l’appel lancé sur Facebook. Elle se trouvera quartier gare, plus précisément au 55, rue Glesener, dans un local de 100 m2 loué par des personnes privées.

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Les futurs clients y trouveront entre 500 et 800 articles différents au départ, puis l’achalandage augmentera au fur et à mesure. Il s’agira de produits alimentaires, bien sûr, mais pas seulement. Ils pourront également y acheter des produits d’hygiène, de soin et d’entretien de la maison. Les produits seront présentés dans des silos ou des grands contenants en verre et inox, matériaux choisis pour des raisons d’hygiène mais aussi pour coller à l’idée du projet en privilégiant ce qui est naturel et recyclable. Ils seront emportés par les clients dans des sacs en tissu, pour tout ce qui est sec (pâtes, riz, farine, féculents, etc.), et dans des jarres, bocaux ou bouteilles en verre consignés, pour tout ce qui est liquide (yaourt, lait, crème, huile, jus de fruit, vin, etc.). Du fromage sera disponible à la coupe. Il sera également possible de remplir ses propres boîtes et autres contenants réutilisables. Au rayon hygiène, les produits jetables de type coton et lingettes seront remplacés par des produits lavables.

Une épicerie zéro déchet à Munich
Une épicerie zéro déchet à Munich - 1

Une sélection et un contrôle très stricts des fournisseurs est opéré par l’équipe d’OUNI. Ils doivent de préférence proposer des produits bio, issus de l’agriculture raisonnée ou du commerce équitable, mais aussi produire localement. C’est l’impact global de ces produits sur l’environnement qui sera pris en compte, d’où l’intérêt de privilégier le local. La marchandise proviendra donc du Luxembourg ou de la Grande Région, sauf cas exceptionnel. En effet, certains aliments ou certaines matières premières qui ne poussent pas sous nos latitudes comme, par exemple, le coton utilisé pour les textiles ou les olives permettant de fabriquer de l’huile, viendront d’autres régions.

L’épicerie OUNI ne sera pas un simple commerce, mais aussi un endroit convivial et dédié à l’échange. Un espace café sera aménagé où il sera possible de boire un verre, mais aussi de participer à un des nombreux ateliers qui seront organisés autour de la thématique « zéro déchets ». On pourra notamment y apprendre à réduire efficacement ses déchets, à fabriquer soi-même sa crème hydratante 100 % naturelle, à mieux recycler, et même à upcycler, c’est-à-dire à redonner vie à des objets qui ne servent plus en leur trouvant de nouvelles fonctions.

Les travaux d’aménagement de la boutique sont, en ce moment-même, en phase de finalisation. La déco sera en accord avec la philosophie, composée essentiellement de matériaux et d’objets de récupération, notamment des palettes de bois.

L’épicerie sera ouverte de 10 h à 20 h du lundi au vendredi et de 10 h à 17 h le samedi.

La mise en place d’un service de livraison est d’ores et déjà évoquée.

En savoir plus : www.ouni.lu

Mélanie Trélat

Eis Epicerie Zolwer : acheter consciemment, vivre sainement
Eis Epicerie Zolwer : acheter consciemment, vivre sainement

L’épicerie solidaire de Soleuvre vise à favoriser le retour à l’emploi et la création locale de richesses tout en offrant des produits sains. Un peu plus d’un an après son ouverture, la brasserie qui y est liée fait le plein tous les midis.

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Qu’est-ce qu’une épicerie solidaire au juste ? C’est une épicerie qui remet le pied à l’étrier à des demandeurs d’emploi en participant à des mesures de réinsertion, qui favorise la création de jobs locaux en s’approvisionnant chez des fournisseurs du coin, qui est ouverte à tous : aux consommateurs lambda comme aux bénéficiaires de l’Office social de la commune qui peuvent venir y acheter, sans discrimination et sans stigmatisation, une large variété de produits de qualité, dont les matières premières ont été cultivées ou élevées de manière saine et dans un rayon géographique limité.

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L’idée de monter un magasin qui fonctionnerait selon ce modèle a germé il y a une dizaine d’années dans les esprits des membres du CIGL de Sanem puis elle a été progressivement oubliée pour refaire surface il y a 3 ans. Une asbl (EcoSol) et une coopérative (EpiSol) ont alors été créées pour respectivement porter et gérer le projet. L’épicerie a enfin vu le jour en juin 2015 au 2, rue du Knapp à Soleuvre, sous l’enseigne Eis Epicerie.

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Suivant le slogan qui est le sien « Acheter consciemment, vivre sainement », Eis Epicerie propose plus de 1.500 articles provenant de 70 fournisseurs différents, dont une douzaine sont des ateliers protégés. La marchandise est sélectionnée selon 4 critères qui sont, par ordre d’importance, l’origine locale ou régionale pour favoriser les circuits courts et la création de richesse locale, la culture biologique et le fait de limiter les emballages à leur strict minimum pour minimiser l’empreinte environnementale, et enfin le fait d’être issu du commerce équitable ou d’avoir été payé au prix juste à un petit producteur ou commerçant. Par exemple, une partie des légumes sont fournis par l’entreprise d’insertion par le travail Colabor et sont cultivés sur le territoire même de la commune de Sanem, qui va d’ailleurs mettre d’ici peu 1 nouvel hectare à disposition. Toutes sortes de produits sont disponibles : viande, poisson, œufs bio locaux, fromages du terroir à la coupe, pâtes, riz et autres féculents en vrac, produits laitiers, des produits estampillés Vegan, d’autres sans gluten, ainsi que des produits d’entretien de la maison doux pour l’environnement et des produits d’hygiène dont, par exemple, les couches pour bébé lavables distribuées par la société luxembourgeoise Nappilla. « Nous voulons favoriser les entreprises qui respectent l’environnement et le cadre de travail. C’est pourquoi il est important pour nous de connaître nos fournisseurs et de savoir d’où proviennent nos produits », souligne Jos Piscitelli, coordinateur délégué, président de l’association EcoSol et vice-président de la coopérative EpiSol.

L’esprit de Eis Epicerie, c’est donc tout l’inverse de l’esprit d’une grande surface. Ici, plusieurs gammes de produits sont disponibles mais pas de place au low-cost, et l’on fonctionne comme une épicerie de quartier où tout le monde se connaît : les clients et les employés, les gérants et les fournisseurs. « L’idée est d’inciter nos clients à acheter dans des quantités plus justes mais plus souvent, c’est aussi de les inviter à venir avec leurs propres paniers et bocaux, tout cela afin d’éviter le gaspillage. Nos produits étant des produits de qualité, ils coûtent un peu plus cher que la moyenne, mais nos clients s’y retrouvent en consommant plus raisonnablement », explique Jos Piscitelli. Autre initiative pour réduire le gaspillage : on donne une seconde chance aux produits qui approchent de la date de péremption en les mettant en promotion ou en les utilisant dans la cuisine qui est servie chaque jour à la brasserie attenante.

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Car, Eis Epicerie, c’est aussi un espace café et restaurant où l’on peut déguster chaque jour un menu du jour presque totalement bio en version végétarienne ou traditionnelle 70 % bio, ainsi que quelques desserts et pâtisseries, accompagnés de bières, vins, jus et eaux locaux ou d’un café fairtrade. Le tout, dans une ambiance chaleureuse et conviviale, autour de grandes tablées qui favorisent les rencontres et les échanges. Les jours de bouchées à la reine, la salle ne désemplit pas et chacun repart avec ses tupperwares bien garnis pour le repas du soir. La formule a tellement de succès que des tables ont dû être ajoutées qui empiètent progressivement sur la partie magasin.

C’est également dans cet espace que sont organisés des after work qui permettent de goûter les produits commercialisés dans l’épicerie ou des workshops sur des thématiques comme le portage des bébés ou la cuisine saine.

Subventionnée au départ par la commune de Sanem, la boutique tourne aujourd’hui comme un entreprise classique, grâce à une douzaine d’employés, dont un peu plus de la moitié bénéficient d’une mesure de réinsertion professionnelle, et à de nombreux bénévoles. Elle a reçu le prix Tremplin 2016 de la fondation éponyme, elle-même sous l’égide de la Fondation de Luxembourg, et l’objectif de ses gérants est aujourd’hui de pérenniser les activités.

En savoir plus : www.eisepicerie.lu

Sur la photo : Myriam Cecchetti, présidente de EpiSol Sanem et Jos Piscitelli, président de EcoSol Sanem

Mélanie Trélat

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Achats durables, des retours tangibles pour les entreprises
Achats durables, des retours tangibles pour les entreprises

« Les entreprises consacrent deux-tiers de leur chiffre d’affaires à leurs dépenses, en conséquence à leurs achats », apprend-on sur le site Web d’IMS Luxembourg.

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Les entreprises ont un rôle primordial à jouer dans une consommation plus responsable. Néanmoins, elles ne savent pas toujours par où commencer pour y parvenir, quel objectif viser, sur quels points travailler pour obtenir les résultats escomptés, ni selon quels critères sélectionner leurs fournisseurs. C’est la mission d’IMS que de les accompagner dans cette approche.

Tout d’abord, comment définit-on une politique d’achats durables ? « Une politique d’achats durables doit découler d’une stratégie RSE. Il s’agit d’intégrer la RSE au cœur des achats. Cela implique de formaliser une charte, de déterminer une série d’engagements et de dresser une check-list des questions à poser à ses fournisseurs », explique Camille Gaudin, Project Manager en charge du projet Achats durables chez IMS. « C’est souvent l’angle d’attaque le plus pragmatique d’une stratégie RSE. Les PME – principalement - commencent par travailler sur leurs achats parce que c’est ce qui apporte les retours les plus tangibles », précise Nancy Thomas, directrice.

Pour la mettre en place, on commence par dresser un état des lieux, analyser ses pratiques, lister ses fournisseurs et segmenter ses achats. « Il faut se concentrer sur une ou plusieurs familles d’achats en particulier avant de systématiser à tous les achats, et déterminer où se trouve le plus important potentiel d’amélioration en sélectionnant les fournisseurs les plus stratégiques », indique Camille Gaudin. Et ne pas perdre de vue qu’en matière d’achats durables, il n’y a pas de solution miracle mais que « tout est une question d’équilibre, de pondération entre les critères économiques, écologiques et sociaux ».

Les enjeux sont multiples. Être curieux des pratiques de ses fournisseurs, c’est les inciter à se remettre en question et à adopter des méthodes plus écologiques et plus sociales. Connaître leurs pratiques, c’est gagner en transparence, donc valoriser son image, donc se distinguer de ses concurrents. Par exemple, être sûr que les droits de l’Homme soient respectés dans sa filière de production est un élément essentiel de réputation pour une entreprise de l’industrie textile. Connaître les pratiques de ses fournisseurs est aussi une manière de contrôler sa chaîne d’approvisionnement et de garantir la santé et le bien-être de ses clients et de ses collaborateurs. Quand on achète des fournitures de bureau durables et quand on conçoit ses locaux avec des matériaux sains, on évite notamment certains ennuis de santé à ses usagers et on réduit ainsi l’absentéisme.

Le travail d’IMS sur les achats durables se focalise sur 2 sujets : l’alimentation et la communication.

En ce qui concerne le volet « alimentation », des micro-actions ont été mises en place et continuent à être développées au Kirchberg. Elles visent notamment dans les cantines d’entreprises un approvisionnement local, biologique et équitable, une optimisation des quantités d’achat et une analyse du cycle de vie des produits pour réduire le gaspillage, ainsi qu’une meilleure gestion des déchets. Un guide pratique regroupant les solutions concrètes trouvées par les entreprises qui ont participé aux groupes de travail a été édité et distribué auprès des entreprises membres d’IMS en 2015.

Pour ce qui est du volet « communication », IMS a proposé cette année un cycle de formation qui s’est articulé autour de 5 thématiques : Sélectionner ses objets marketing, Organiser un événement responsable, Dématérialiser sa communication, Sélectionner ses fournisseurs et Définir sa politique papier. « Parfois, avant même de travailler avec ses fournisseurs, il y a des actions simples à intégrer dans ses pratiques internes : réduire les impressions, régler les imprimantes pour qu’elles impriment automatiquement en recto-verso, dématérialiser certains supports de communications, etc. », rappelle Nancy Thomas. Comme pour l’alimentation, ce cycle de formation débouchera sur la publication d’un ouvrage qui reprendra les bonnes idées et les bonnes pratiques qui auront émané des discussions. Ce guide est attendu pour début 2017. Il sera distribué dans le cadre d’une conférence de rendu.

Photo : Anouk ANTONY/WORT – Conférence de rendu du projet Achats durables alimentaires

Mélanie Trélat

Petite par la taille, grande par la durabilité
Petite par la taille, grande par la durabilité

L’entreprise Ramirez Electro, du nom de son fondateur, Francisco Ramirez, est née en 1990, suivie quelques années plus tard, en 1997, par une deuxième entité : Ramirez Data.

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Depuis 2000, l’entreprise Ramirez est installée à Ehlerange, où elle dispose de 400 m2 de locaux administratifs et de 800 m2 d’espace de stockage, dans un bâtiment bien isolé donc peu gourmand en énergie, intégrant un système de récupération des eaux de pluie. L’apport de chaleur solaire y est régulé par des stores et des lampes LED ont été installées dans l’ensemble des locaux afin de minimiser la consommation électrique.

Les alentours du bâtiment ont été récompensés par un label décerné par le Mouvement Écologique parce qu’ils sont composés d’espèces locales et que la haie vive et la prairie sont laissées en libre évolution. En cherchant entre les arbustes, on peut même y dénicher des ruches installées par un apiculteur de Mondercange.

Les deux filiales commercialisent une large palette de produits haut de gamme, assortis d’un conseil professionnel et d’une logistique performante, ce qui leur permet d’assurer un service optimal et des délais de livraison très courts.

C’est ainsi que la société s’est forgé une excellente réputation au Luxembourg, et au-delà des frontières, auprès des particuliers et des professionnels issus du secteur public comme du secteur privé.

En interne :

Durable, Ramirez l’est non seulement dans les produits qu’elle commercialise, mais aussi à travers de nombreuses initiatives menées en interne. Tout d’abord, des fruits et légumes bio et locaux provenant d’une entreprise d’insertion par le travail sont cuisinés sur place 3 fois par semaine pour les employés de la société et les bouteilles d’eau qui sont à leur disposition sont en verre consigné.

Ensuite, une attention particulière est portée au fait d’éviter le gaspillage. Par exemple, les feuilles de papier sont utilisées sur leur recto et leur verso avant d’être recyclées, les cartons des fournisseurs sont récupérés pour la réexpédition de marchandise et les palettes et cartons restants sont donnés aux entreprises voisines pour chauffer leur bâtiment ou faire tourner leurs machines.

Le co-voiturage est aussi souvent que possible encouragé.

Choix des produits

Tant chez Ramirez Electro que chez Ramirez Data, le choix des produits est important car ils doivent s’inscrire tant que faire se peut dans la philosophie que l’entreprise applique en interne à savoir écologique et recyclable.

Ainsi chez Ramirez Data, outre les solutions professionnelles dans le domaine des serveurs, du matériel informatique et du câblage, les produits LED tiennent une bonne place car ils contribuent à la diminution des émissions de CO2, aussi bien à travers leur utilisation qu’à travers leur fabrication.

Ramirez Data propose aussi depuis quelques années des solutions innovantes et responsables dans le domaine des toners et cartouches d’encre pour les imprimantes Laser et les imprimantes à jet d’encre. Distributeur exclusif de la marque Berolina, fabricant européen labellisé « green », il s’agit de produits durables à tous les niveaux : Berolina récupère ses cartouches, les démonte et les reconstruit entièrement avant de les reconditionner pour les remettre en distribution. En outre Berolina réutilise ses emballages que ce soit l’emballage en carton, les plastiques et les mousses de protection. De plus les cartouches Berolina sont étudiées pour exploiter au maximum l’espace perdu présent dans la plupart des imprimantes ce qui permet d’augmenter la contenance des cartouches et donc le nombre de pages qu’elles permettent d’imprimer cela pour un prix toujours très compétitifs.

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Ramirez Electro n’est pas en reste

Parmi les produits-phare vendus par la société Ramirez Electro figurent de nombreux appareils d’essai, de mesure et de réglage qui permettent de contrôler et de réguler la consommation d’énergie et les émissions de CO2, et aident ainsi les entreprises à produire moins d’éléments nocifs.

Ainsi Ramirez propose des caméras thermiques qui aident à visualiser les déperditions de chaleur dans un bâtiment afin de réduire sa consommation d’énergie et les rejets dans l’atmosphère.

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Dans le domaine de l’aménagement, Ramirez Electro propose des produits de la marque Gifas qui s’adressent aux professionnels en recherche de solutions innovantes dans le câblage et les boîtiers de distribution électrique souterraine et boîtiers muraux ainsi que dans l’éclairage LED.

Le choix de Gifas s’est imposé non seulement par l’originalité et la solidité de ses produits mais aussi parce que Gifas propose des solutions de reprise et de recyclage de ses produits.

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Enfin dans le domaine de la sécurité et plus spécifiquement dans celui des chaussures, Ramirez Electro a choisi comme partenaire la société Maxguard, qui propose des chaussures robuste, à la mode et estampillées Vegan.

Un goût chocolaté (socialement) durable… Les chocolats du Cœur
Un goût chocolaté (socialement) durable… Les chocolats du Cœur

Le Tricentenaire œuvre depuis 1978 pour la Qualité de vie des personnes en situation de handicap et de leurs familles. Actif depuis près de 40 ans dans les domaines de l’hébergement en résidence ou en accueils temporaires, de l’accueil de jour, de l’aide à domicile spécialisée ou encore des voyages adaptés, l’asbl a relevé, il y a 8 ans, le défi de mettre en place des structures de travail dit protégé, tout en étant économiquement viables et innovantes. Entre autres, une chocolaterie artisanale (Made in Luxembourg) qui se targue depuis ses débuts d’utiliser le maximum d’ingrédients Fairtrade pour ses productions. Dernièrement, les habits professionnels des chocolatiers en herbe ont également pu être achetés sous le label du commerce équitable… Un leitmotiv : produire dans le respect des travailleurs d’ici et d’ailleurs.

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Bienvenue au Bar à Chocolat !

Quoi de plus normal comme ultime étape d’ouvrir son propre point de vente ? En collaboration avec les Ateliers du Tricentenaire s.c., la Chocolats du Cœur sàrl soutient la production de la chocolaterie artisanale Fairtrade, de l’imprimerie digitale (qui permet de personnaliser les packagings) et du service de prestations aux entreprises à travers la vitrine qu’elle offre dans le Bar à Chocolat, 50, rue de Diekirch à Walferdange.

Confortablement assis dans un espace lumineux, les clients peuvent déguster les produits tels que tablettes, fruits secs enrobés, pralines, pâte à tartiner, marshmallow, sucettes en chocolat,… avec un succulent café, un thé ou bien entendu un chocolat chaud fait maison. Les gourmands ne résisteront pas aux pâtisseries (partenariat avec la TRIDOC SA qui soutient également les travailleurs en situation de handicap), crêpes maison, glaces Ben & Jerry’s,… le tout, bien évidemment, labellisé Fairtrade Zone.

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Il est possible également d’y faire composer son propre ballotin de pralines, et ce dans une magnifique boîte métallique réutilisable à souhait. Pour aller encore plus loin dans le concept novateur de son Bar à Chocolat (Économie sociale et solidaire, 100 % Fairtrade, artisanat made in Luxembourg, produits d’ateliers protégés...), le Tricentenaire a souhaité apporter une touche d’économie circulaire en proposant à ses clients des boîtes réutilisables. C’est-à-dire que vous pouvez à loisirs revenir remplir votre boîte métallique en achetant alors de délicieuses pralines au prix « en vrac ». L’économie circulaire concrétise l’objectif de passer d’un modèle de réduction d’impact (trier les déchets…) à un modèle de création de valeur, positive sur un plan social, économique et environnemental. Ainsi, n’hésitez pas utiliser notre jolie boîte des Chocolats du Cœur comme boîte à bijoux par exemple !

De jolis articles arborant le logo des chocolats du Cœur sont également disponibles : tabliers, tasses, parapluies… et un coin livres, proposé en partenariat avec « Ernster, l’esprit livre », permet de consulter sur place (et d’acheter) une vaste collection d’ouvrages sur les délices chocolatés.

Spacieux parking gratuit à disposition des clients.

En savoir plus : www.tricentenaire.lu/fr

Voyager durable – mais comment ?
Voyager durable – mais comment ?

Le « Guide à travers la jungle les labels » aide dans le choix d’offres durables

Communiqué
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À l’occasion de la Journée mondiale du tourisme, le 27 septembre, les organisations arbeitskreis tourismus & entwicklung (akte), ECOTRANS e.V., Brot für die Welt –Tourism Watch et l’Internationale des Amis de la Nature (IAN) présentent la version mise à jour de leur guide à travers la jungle des labels. Claire et bien structurée pour orienter les consommateurs, la plaquette contribue à promouvoir le développement du tourisme durable.

« Le marché des labels bouge : pendant la dernière décennie le nombre de certificats écologiques et de durabilité dans le tourisme a doublé dans le monde entier, s’élevant aujourd’hui à 150 ; de nouveaux labels apparaissent, d’autres disparaissent du marché », déclare Herbert Hamele d’ECOTRANS, responsable des analyses effectuées pour la plaquette. Quel défi pour les consommatrices et consommateurs obligé/e/s ayant à évaluer à quels labels ils/elles peuvent faire confiance. Le Guide les soutient dans leurs choix, il est actuellement disponible sous sa troisième édition mise à jour. Les voyageurs intéressés y trouvent une présentation claire et l’évaluation de 50 labels de qualité internationaux, contrôlant de manière indépendante et certifiant non seulement des hôtels et des voyagistes, mais également des campings, des plages, des attractions diverses, voire des destinations entières. La plaquette est publiée par les organisations arbeitskreis tourismus & entwicklung (akte), ECOTRANS e.V., Brot für die Welt – Tourism Watch et par l’Internationale des Amis de la Nature (IAN).

Un Guide pour pratiquer le tourisme respectueux de l’environnement et durable

« Des critères sociaux et écologiques jouent un rôle toujours croissant pour les voyageurs, mais leur respect est parfois difficile à juger. Des labels reconnus en matière de tourisme peuvent orienter le public. Ceci est mis en évidence par la forte demande de notre plaquette, inchangée depuis la première édition en 2012 », déclare Andrea Lichtenecker, Directrice exécutive de l’Internationale des Amis de la Nature. Il y a une année, presque au jour près, les gouvernements du monde ont adopté l’Agenda 2030 décrivant en 17 objectifs comment peut se réaliser le développement durable du monde. Ils évoquent explicitement le tourisme qui doit lui aussi assumer sa responsabilité. « Il s’agit maintenant de mettre en œuvre la promotion demandée de modes de production et de consommation durables dans le tourisme. Par le Guide des labels nous souhaitons contribuer au tournant dans le tourisme, qui s’impose d’urgence », complète Antje Monshausen de Tourism Watch / Brot für die Welt. 

L’actualité en ligne

Tous ceux et toutes celles intéressé/e/s à se mettre régulièrement à jour, disposent d’un service supplémentaire en ligne. « Par la mise à jour régulière et l’élargissement de la liste sur la plateforme indépendante DestNet.eu nous proposons un outil complétant de manière optimale le Guide 2016 des labels, pour le public intéressé à s’informer ad-hoc sur l’actualité en la matière », déclare Herbert Hamele.

Le Guide des labels dans le tourisme peut être téléchargé gratuitement – en allemand et anglais – sur les sites web des responsables de la publication : www.nf-int.org/labelguide , www.fairunterwegs.org, http://destinet.eu/ et www.tourism-watch.de.

La nouvelle édition de la plaquette a été soutenue par l’Agence autrichienne de coopération et de développement.

Communiqué par l’Internationale des Amis de la Nature - http://www.nfi.at/

« Beaucoup de citoyens sont prêts ! »
« Beaucoup de citoyens sont prêts ! »

Blanche Weber, présidente du Mouvement écologique, nous livre la vision du Mouvement écologique sur la consommation responsable au Luxembourg et propose des pistes d’amélioration.

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Comment définiriez-vous une consommation responsable ?
D’abord peut-être, consommer moins et jouir d’autres aspects de la vie, comme les relations humaines. Pour le reste, c’est consommer des produits dont on sait que des conditions écologiques et sociales essentielles ont été respectées lors de leur production et peuvent l’être, le cas échéant, lors de leur élimination. Dans ce contexte, il faut relever les nouvelles initiatives telles que le carsharing, les repair cafés et d’autres. Une consommation basée sur l’échange est assurément la meilleure.

Quelle est la situation au Luxembourg ? Est-ce que nous sommes des acheteurs responsables ?
En réalité, nous sommes encore loin du compte, mais nous constatons une sensibilité croissante : nous sommes plus en plus nombreux à exprimer notre volonté d’adopter un comportement de consommation plus durable. Au Luxembourg, on prône une croissance matérielle de 3 à 4 % chaque année, alors qu’au-delà d’un certain niveau de vie, ce que les gens recherchent, ce n’est pas un t-shirt supplémentaire ou un nouveau smartphone, mais davantage de choses immatérielles : du lien social ou des conditions de travail agréables, par exemple. J’en veux pour preuve les jardins collectifs et les repair cafés qui fleurissent un peu partout et qui trouvent de plus en plus de support de la part des citoyens. Ce sont ces nouveaux modèles que l’on doit encourager.

Quelles sont les barrières à un tel comportement ?
En tant que consommateur, il est difficile d’y voir clair. Dans certains domaines, comme l’alimentation, on a des labels définis. Dans d’autres domaines, on a parfois l’impression qu’il faut avoir lu une bibliothèque entière pour comprendre ce qui est responsable et ce qui ne l’est pas. Là, la politique devait assumer davantage son rôle. Nul n’est parfait mais chacun peut faire de son mieux et c’est ce qui importe.

Qui est responsable de notre manque de responsabilité selon vous ?
Il y a une interaction entre la responsabilité politique et celle de tout un chacun. La politique exige des citoyens qu’ils fournissent davantage d’efforts et à l’inverse les citoyens attendent que la politique prenne les devants. Chacun montre l’autre du doigt, mais il est évident que les deux ont leur rôle à jouer.

Il est du ressort des politiques d’interdire ou de pénaliser la vente de certains produits comme le glyphosate ou, à défaut, de signaliser explicitement leur toxicité afin de donner un message clair aux consommateurs.

Il leur appartient également d’encourager les modes de production raisonnés, à travers leurs propres achats et de favoriser ainsi le marché en ayant un rôle de précurseur. Mais l’État doit aussi, d’une part, utiliser l’instrument des taxes écologiques en laissant jouer les prix justes et en rendant moins attractif l’achat de certains produits et, d’autre part, soutenir et subventionner davantage certains produits et modes de production tels que l’agriculture bio, où les agriculteurs doivent être davantage soutenus lors de la phase de transition.

D’un autre côté, l’agriculture, la restauration et l’industrie du textile ne suivent pas encore assez la demande qui est, dans beaucoup de domaines, plus importante que l’offre. Beaucoup de citoyens sont prêts, ils mangent et s’habillent de plus en plus bio, régional, végane et ils réclament un changement et une offre accrue. Les acteurs économiques devraient entendre le message et changer de mode de production.

Quelles sont les actions du Mouvement écologique en faveur d’une consommation plus responsable ?
Nous sommes actifs à de multiples niveaux, à commencer par l’Oekofoire que nous organisons pour permettre aux consommateurs d’avoir, une fois par an au moins, la garantie de ne trouver que des produits strictement contrôlés sur une seule et même plateforme et pour offrir un marché aux producteurs et aux vendeurs responsables.

Nous menons également des actions en faveur de l’agriculture biologique. Nous avons notamment formulé des propositions concrètes lors l’établissement du nouveau plan de développement rural dans le cadre duquel l’État investit des centaines de millions dans l’agriculture avec un succès limité, malheureusement.

Nous organisons régulièrement des conférences ou des séminaires sur des thématiques liées à la consommation, entre autres, et nous avons ouvert le bistro Oekosoph pour en discuter dans un cadre plus informel. Nous y proposons aussi des produits bio, locaux, végétariens ou végane ainsi que des cours de cuisine végétarienne.

Enfin, la consommation est étroitement liée à la mobilité et nous sommes aussi très actifs sur le plan de la mobilité douce.

Mélanie Trélat

Bienvenue au bistro Oekosoph !
Bienvenue au bistro Oekosoph !

Le 5 juin 2015, le Mouvement écologique inaugurait son bistro Oekosoph dans ses locaux de la rue Vauban. Au menu, du bio, du bon et une ambiance propice aux échanges. Interview de Blanche Weber, présidente du Mouvement écologique.

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Comment est née l’idée de créer un bistro ?
Dans une société confrontée à tant de choix, de nombreuses questions qui touchent aux valeurs matérielles et immatérielles se posent. C’est pourquoi nous organisons régulièrement des conférences ou des séminaires sur des thématiques spécifiques. L’idée de ce bistro est née avec notre nouveau bâtiment, dont nous disposons maintenant depuis plus de 2 ans. Cet Oekozenter est pour nous un lieu de rencontre, avec ses salles de séminaires, la possibilité pour des ONG d’y tenir des réunions, etc. Avec l’Oekosoph, nous souhaitions créer un espace d’accueil convivial pour échanger de manière plus légère autour de ces questions, tout en dégustant des produits et plats bio, locaux, végétariens et véganes. Nous avons décidé de gérer ce bistro nous-mêmes, sur une base bénévole, afin d’avoir la liberté d’y organiser diverses animations. Il est ouvert 2 soirs par semaine (les mercredis et jeudis de 17 à 23h, ndlr).

Quel type d’activités y sont organisées ?
Nous avons, avant tout, voulu en faire un lieu d’échanges et de rencontre, où peuvent naturellement avoir lieu des discussions sur la politique actuelle ou sur d’autres thématiques, qui peuvent être plus « sérieuses » mais ne doivent pas nécessairement l’être. Nous y organisons chaque mois un café des langues où tout un chacun peut venir s’exercer à parler en luxembourgeois avec des natifs. Des veillées musicales ont lieu, ainsi que des ateliers de cuisine végétarienne ou végane, des soirées dédiées aux jeux de société animées par une asbl spécialisée, des soirées quizz préparées par un groupe de jeunes lors desquelles la salle est pleine à craquer ou encore des spectacles de cabaret. Nous avons aussi un piano et une des plus belles terrasses.

Et au niveau restauration, qu’y trouve-t-on exactement ?
Des produits bio, locaux, végétariens et véganes cuisinés par notre équipe de l’Oekosoph dans notre cuisine ou par le traiteur Niessen. Nous avons une carte certes limitée mais attractive où l’on trouve des assiettes de fromage, des pâtes, des plats végétariens (chili, curry…), du snacking pour les petites faims et un plat du jour préparés sur place. Tout cela accompagné par des softs locaux et une sélection de bières luxembourgeoises et étrangères bio. Cette carte est très appréciée de nos clients, notamment étrangers, car elle permet d’augmenter l’offre en produits bio dans les restaurants.

Comment avez-vous sélectionné vos fournisseurs ?
Nos fournisseurs sont des producteurs luxembourgeois, et naturellement bio, autant pour la nourriture que pour le vin, la bière etc. Il nous importe vraiment de soutenir l’agriculture et la viticulture luxembourgeoise ou de la Grande Région, tout en offrant quelques autres extra. La liste de nos fournisseurs est disponible sur notre site Internet www.oekosoph.lu et dans le bistro même. Comme on nous le demande souvent, il nous importe d’offrir des plats végétariens et végétaliens, car de plus en plus de personnes ne veulent plus manger de viande ou en manger moins. Mais vous recevez aussi de la viande bio à l’Oekosoph.

Pour vous tenir au courant du menu et des activités organisées à l’Oekosoph, rendez-vous sur Facebook ou sur le site Web : http://www.meco.lu/fr/oekosoph/

Mélanie Trélat

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