Après les transports, le bâtiment est l’un des principaux émetteurs de gaz à effets de serre au Luxembourg. Un impact qui est partagé entre d’un côté la construction (60% de l’empreinte carbone), et l’utilisation et la démolition de l’autre (40%).
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Dans le cadre du Green Deal visant à faire baisser de 55% les émissions européennes de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et à atteindre la neutralité climatique en 2050, le Luxembourg (comme les autres pays) devrait parvenir à 90% de réduction nette d’émissions d’ici à 2040 par rapport aux niveaux de 1990. Cette mission de décarbonation a déjà été entamée par le Luxembourg, qui a su faire diminuer ses émissions de GES de 30% entre 2005 et 2020, en (petite) partie en imposant aux nouvelles constructions de viser le NZEB – Nearly Zero Energy Building – en 2017. Depuis 2023, les énergies fossiles y sont également proscrites, ce qui encourage fortement l’installation de pompes à chaleur et panneaux photovoltaïques, couplés à une isolation efficace, pour obtenir des bâtiments peu énergivores.
Le Luxembourg doit construire vite, et en oublie parfois de construire bien. Les besoins en logement laissent peu de temps à la réflexion, mais l’urgence climatique rappelle au secteur que tout bétonner n’est pas la solution.
Le patrimoine bâti et à rénover est souvent laissé de côté, et l’intérêt pour les matériaux biosourcés est encore trop faible. Heureusement, divers projets nationaux ou Interreg en font leur cheval de bataille. Les green tech feront partie de la solution, pour faciliter le recours à des matières abondamment disponibles et aux qualités constructives ou isolantes élevées, telles que le bois, l’argile, la laine et la paille.
Certains architectes et ingénieurs se donnent la peine de se pencher, non seulement sur ces matériaux, mais aussi sur des modes de conception plus durables, et même circulaires. Les bâtiments ont jusqu’à présent été pensés pour un usage unique et immédiat, avec comme destin final une démolition et la mise au rebut des matériaux employés. Ce schéma n’est plus tenable, puisqu’il nécessite de disposer de ressources presque épuisées, et qu’il génère une quantité de déchets devenue ingérable et tout simplement inacceptable.
« Dans une construction traditionnelle en béton, l’enveloppe thermique génère 296 tonnes de CO₂. Nous sommes descendus à 39 tonnes avec cette ossature en bois et cellulose. »
Dave Lefèvre, architecte, au sujet d’un bâtiment à usage mixte conçu pour l’administration communale de Lintgen
Récemment, des bâtiments ont été construits avec en ligne de mire la modularité - de parking à immeuble de bureau, par exemple -, ou un démontage complet - un hall polyvalent pouvant être déplacé d’un site à l’autre, ou, en cours de construction à Osaka, un pavillon temporaire pour l’Exposition universelle dont les éléments pourront être désassemblés et réintégrés dans de nouveaux projets. C’est ce pavillon – dans son état actuel à 6 mois de l’Expo - qui illustre notre dossier thématique.
Ces tournants que le Luxembourg est en train de prendre – à son rythme –, sont d’autant plus intéressants qu’ils contribuent à rendre le secteur luxembourgeois de la construction plus résilient et plus autonome, en comptant principalement sur ses propres ressources. Les nouvelles technologies (robotique, intelligence artificielle, BIM, etc.) accélèrent la durée des chantiers grâce à la proximité de la (pré)fabrication et de l’approvisionnement des matières, et soutiennent toujours davantage la main-d’œuvre dans l’exécution de travaux lourds et encore trop dangereux (10 accidents mortels en 2023 au Luxembourg).
On le sait, l’innovation a un prix. Et c’est bien là où le bât blesse. Mais tout comme le mulet souffrait des bâts qu’on lui imposait de transporter sur son dos, le climat pâtit aujourd’hui d’une activité humaine trop polluante. Le premier problème a depuis bien longtemps été résolu (avec des innovations plus ou moins durables) ; ce dossier montre que tout espoir n’est pas perdu pour le second.
Marie-Astrid Heyde
« Le CNCD apporte un regard holistique sur le secteur de la construction »
Bruno Renders, administrateur directeur général du Conseil pour le Développement Économique de la Construction (CDEC), vient de prendre la présidence du Conseil national pour la construction durable (CNCD). Deux structures aux valeurs communes, qui travaillent dans un même objectif : amener le secteur de la construction vers plus de durabilité.
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Quels sont les liens entre le Conseil pour le Développement Économique de la Construction et le Conseil national pour la construction durable ?
Le CDEC est l’un des membres fondateurs du CNCD, aux cotés de la Chambre des Métiers, de la Fédération des Artisans, du Groupement des Fabricants de Matériaux de Construction (GFMC), de LuxReal – Real Estate Association, de l’Ordre des Architectes et Ingénieurs-Conseils (OAI) et du gouvernement, représenté par les ministères de l’Économie, du Logement et de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, de la Mobilité et des Travaux publics.
Il y a une petite dizaine d’années, ces acteurs majeurs du secteur se sont alliés pour créer, sous la forme d’un partenariat public-privé (PPP), une structure où se retrouvent toutes les parties prenantes de la chaine de construction, qu’elles soient dans le public ou dans le privé.
Quels sont les valeurs et les objectifs sur lesquels se retrouvent le CDEC et le CNCD ?
Les problématiques adressées par le CNCD convergent avec les trois enjeux stratégiques de l’écosystème CDEC. Le premier concerne l’empreinte carbone du secteur de la construction, c’est-à-dire des entreprises qui le composent, mais aussi des bâtiments et infrastructures qui sont construits. Il faut appréhender l’implémentation de futures réglementations en relation avec cet objectif de réduction des émissions sectorielles, mais aussi identifier de nouvelles méthodes, solutions technologiques et matériaux décarbonés ou moins carbonés .
Le deuxième, c’est la partie économie circulaire. Le but étant de construire la même chose, mais en utilisant moins de ressources et en favorisant la réutilisation, le recyclage et la réduction des déchets. Ici, on s’intéresse aussi à l’innovation et aux green tech. Nous travaillions notamment sur le BIPV (le photovoltaïque intégré au bâtiment, ndlr) et les isolants biosourcés. Le but est ici d’identifier des voies de circularité et de décarbonation permettant à des matériaux ou des techniques traditionnels de s’adapter, pour une utilisation plus raisonnée et efficiente des ressources. Cette circularité repose également sur l’adoption de nouvelles méthodes telles que la préfabrication, avec un design décarboné et circulaire.
Le troisième n’est pas directement lié à la technique, il concerne les aspects managériaux et financiers. C’est toute la thématique de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) et de la taxonomie européenne. Ce texte européen impose à certaines entreprises d’établir un rapport de durabilité faisant état de leur impact environnemental au sens large. Et la taxonomie, c’est la classification des activités économiques en fonction de leur impact positif sur l’environnement. Au CDEC, nous faisons notre bilan carbone depuis 15 ans, ça fait partie de notre ADN.
Contrairement à certaines idées préconçues, la taxonomie verte et la CSRD présentent de nouvelles opportunités pour les entreprises et les organisations. Il s’agit en quelque sorte de disposer d’un cadre d’évaluation structuré et objectif de leurs performances durables. Il faut y voir une évaluation objective, durable et qualitative des engagements et des activités économiques.
Bruno Renders, président du CNCD
Quelle est la plus-value apportée par le CNCD ?
Le but du CNCD est d’apporter un regard holistique sur le secteur de la construction, compte tenu des enjeux que nous avons évoqués précédemment. Les membres collaborent dans la logique d’un PPP - dont je suis par ailleurs un grand défenseur.
Si l’autorité privée et l’autorité publique se parlent et se comprennent, il y a beaucoup plus de chances d’arriver à une solution équilibrée, tout en étant efficaces. Nous avons, par exemple, travaillé sur la « Feuille de route construction bas carbone Luxembourg » qui est la stratégie nationale du Luxembourg pour décarboner la construction.
Il faut aussi rester pragmatique pour que nos idées aient une chance d’aboutir. Pour les concrétiser, nous lançons des projets pilotes, des formations pilotes, des conférences pilotes, des réglementations pilotes…
Au CNCD, avant de dire que cela semble impossible, on tente d’identifier les contours d’un objectif ambitieux et d’identifier des voies, des solutions conjointes.
Bruno Renders, président du CNCD
Pouvez-vous donner un exemple qui témoigne de l’importance de cette vision holistique ?
L’exemple des matériaux, et plus spécifiquement des isolants biosourcés, est une belle illustration. Leur caractère innovant et leur différence de comportement technique peuvent être des éléments freinant dans un secteur où des règles justifiées, telles qu’une normalisation omniprésente, des garanties décennales ou des habitudes techniques, peuvent être des obstacles technologico-culturels qu’il convient de bien cibler.
Les différentiels de performance énergétique des isolants biosourcés peuvent nécessiter de recourir à des épaisseurs supplémentaires si vous les comparez à de traditionnels isolants pétrosourcés. Il faut peut-être mettre 5 ou 6 centimètres de plus d’isolant, ce qui augmente forcément le coût, sans parler de la perte de surface utile constructible pour le développeur et pour l’usager final.
Dans nos discussions, nous essayons d’identifier des solutions flexibles et osons proposer des solutions administratives innovantes. Pour ces isolants, notre collaboration holistique vise donc à adapter le cadre réglementaire, à adopter une approche certificative et à organiser une meilleure connaissance de ce produit, pour jouer un rôle de facilitateur.
Pour cet exemple, il y a aussi l’enjeu de la fracture énergétique parce qu’il faut permettre à ceux qui ont moins de moyens financiers d’accéder à un logement correctement isolé. C’est là que la combinaison holistique entre l’environnemental, l’économique et le sociétal prend tout son sens et montre son importance.
Comment abordez-vous votre nouveau rôle de président du CNCD ?
Les statuts prévoient une présidence tournante, qui alterne tous les deux ans entre acteur public et acteur privé. J’étais donc le vice-président de Paul Schosseler (à la tête de la Direction de la construction durable et de l’économie circulaire au sein du ministère de l’Économie, ndlr) et il est maintenant devenu le mien. Nous allons continuer de travailler ensemble, dans une logique de PPP. Pour moi, c’est une co-présidence entre privé et public, avec cette volonté de travail collaboratif et équilibré.
C’est un honneur de prendre cette fonction que je vois comme une opportunité de faire avancer les choses sur les thématiques de la décarbonation, de la circularité et de la taxonomie.
Bruno Renders, président du CNCD
J’ai coutume de dire que ce n’est pas parce que nous sommes dans un petit pays que nous avons de petites idées. À l’inverse, nous pouvons oser innover et être agile face à ces enjeux sociétaux et climatiques. Pour paraphraser notre devise nationale, « Mir wëlle bleiwe wat mir sinn (« Nous voulons rester ce que nous sommes »), osons l’appréhender comme « Nous voulons rester ce que nous serons ».
Aussi, le CNCD envisage d’accueillir d’ici un an et demi à Luxembourg une manifestation du World Green Building Council - organisation internationale qui promeut la construction durable à l’échelle mondiale, dont le CNCD est membre. Cela serait un grand moment pour tous de montrer et démontrer nos « savoir-faire décarbonés et circulaires » .
Quel impact de la taxonomie européenne sur le secteur de la construction ?
Tessa Marseille, project manager chez SECO Luxembourg, explore les défis et opportunités posés par la taxonomie européenne dans le domaine de la construction. Un outil clé pour guider les entreprises vers des pratiques durables.
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Quels sont les principaux impacts de la taxonomie européenne dans le domaine de la construction ?
La taxonomie européenne, qui vise à classer les activités économiques selon leur durabilité, a un impact considérable dans de nombreux secteurs, y compris la construction. Elle impose des critères techniques stricts, poussant ainsi les acteurs du bâtiment à adopter des pratiques plus durables. Cette réglementation européenne n’est pas uniquement une initiative luxembourgeoise, mais concerne l’ensemble des pays membres de l’Union européenne (UE). Cependant, seules certaines entreprises y sont soumises, en fonction de leur taille et de leur chiffre d’affaires.
Elle vise à réorienter les flux d’investissement vers des projets véritablement engagés dans la lutte contre le changement climatique, favorisant ainsi un cadre de construction plus responsable. En plus des constructions neuves, la taxonomie s’applique également aux projets de rénovation et à l’acquisition de biens immobiliers, rendant son champ d’application vaste. Cette évolution concerne directement de nombreuses entreprises au Luxembourg et dans toute l’Europe, et s’avère essentielle pour répondre aux objectifs environnementaux fixés par l’UE.
Les entreprises du Luxembourg sont-elles prêtes à s’y conformer d’ici 2026 ?
C’est difficile à dire avec certitude. Il reste de nombreux défis à relever. Premièrement, la complexité des exigences. Les critères varient en fonction de l’activité, et la capacité des entreprises à se conformer dépendra grandement de leur compréhension et de leur adaptation à ces critères. Certaines entreprises s’y adapteront plus facilement que d’autres.
Deuxièmement, les investissements nécessaires représentent un obstacle majeur, surtout pour les petites et moyennes entreprises (PME). Elles devront investir dans de nouvelles technologies, des matériaux durables et réaliser des études supplémentaires pour prouver leur conformité. Le coût financier et organisationnel de ces changements sera élevé pour certaines d’entre elles.
Enfin, les délais de mise en conformité sont également serrés. Avec 2026 qui semble à la fois lointaine et proche, le temps pour implémenter ces changements peut sembler court pour beaucoup, compte tenu de l’ampleur des ajustements requis.
Pensez-vous que l’analyse du cycle de vie des bâtiments va jouer un rôle important à l’avenir ?
Absolument. L’analyse du cycle de vie (ACV) permet de comprendre l’impact environnemental global d’un bâtiment sur toute sa durée de vie, de l’extraction des matériaux à la fin de vie du bâtiment. Cela aide à identifier les phases et matériaux les plus polluants ou énergivores, tout en proposant des solutions pour réduire ces impacts.
À l’avenir, cette approche holistique sera cruciale pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) en optimisant la conception des bâtiments, en choisissant des matériaux moins polluants et en améliorant les techniques de construction. L’ACV aurait sans doute dû être indispensable bien avant, mais la prise de conscience actuelle pousse le secteur à l’intégrer désormais.
Luxembourg est-il en avance par rapport à ses voisins en termes de durabilité ?
Le Luxembourg est proactif en matière de durabilité, aligné sur les directives européennes. Toutefois, si on le compare à des pays voisins, il reste un peu en retard. Ces pays ont instauré des réglementations plus strictes depuis plus longtemps. Mais le Luxembourg progresse rapidement, et je pense que les efforts actuels permettront bientôt au pays de combler cet écart.
Les certifications environnementales sont-elles importantes pour les entreprises luxembourgeoises ?
Oui, les certifications comme BREEAM ou DGNB sont très recherchées dans le secteur de la construction et de l’immobilier. Ces certifications garantissent qu’un bâtiment répond à des critères environnementaux stricts, facilitant ainsi sa conformité avec la taxonomie européenne.
Cela dit, il existe une différence entre les certifications pour la construction et pour la rénovation. Bien que les deux visent à réduire l’impact environnemental, les exigences diffèrent selon le type de projet. Dans une rénovation, par exemple, certaines contraintes structurelles peuvent limiter les améliorations, alors que dans une construction neuve, tout peut être planifié dès le début pour atteindre les objectifs de durabilité.
Pensez-vous que la taxonomie européenne peut limiter le phénomène de greenwashing ?
Je le pense. La taxonomie impose une transparence accrue sur les pratiques des entreprises, forçant celles-ci à prouver concrètement leur engagement en matière de durabilité. Cela limite les risques de greenwashing, où les entreprises revendiquent des actions écologiques sans réel fondement. Avec la taxonomie, les investissements devront aller vers des projets conformes à des critères stricts. Les investisseurs, les consommateurs, et même les régulateurs pourront ainsi mieux juger de la réelle durabilité des entreprises.
Les nouvelles générations de professionnels sont-elles plus sensibles à ces enjeux ?
Oui, clairement. On observe que les jeunes générations, qu’elles soient déjà sur le marché du travail ou encore en formation, sont beaucoup plus conscientes de ces enjeux que les générations précédentes. Cette sensibilité accrue pousse l’ensemble du secteur à évoluer. Je suis optimiste. Même si cela prendra du temps, je pense que ces changements deviendront la norme.
« Un avenir plein de possibilités » pour la construction bois
Le contexte est loin d’être au beau fixe pour le secteur de la construction. Alors qu’ils devraient être particulièrement sollicités et encouragés, les modes de construction durable ne sont pas épargnés. Entretien avec Mehrdad Khani, gestionnaire Tomwood, qui reste confiant en l’avenir, avec certaines conditions.
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M. Khani, pouvez-vous présenter votre entreprise ?
Tomwood est une marque spécialisée dans la construction de maisons en ossature bois et durables qui met en avant les aspects écologiques, la personnalisation et la satisfaction des clients, tout en maintenant des standards élevés de qualité. Elle est une filiale du groupe Thomas & Piron, qui est bien établi dans le domaine de la construction au Luxembourg.
Tomwood allie l’expérience et le soutien d’un grand groupe de construction, avec une approche moderne et durable en matière de construction de maisons en bois.
« Les maisons à ossature bois ne sont pas seulement une alternative écologique, mais elles offrent également des avantages pratiques, économiques et de bien-être. En adoptant ces solutions, les gens contribuent non seulement à la lutte contre le changement climatique, mais ils bénéficient également d’un confort accru et de performances énergétiques supérieures. »
Tous les projets Tomwood ont la particularité de répondre aux critères de la certification environnementale luxembourgeoise Lenoz, qui donne accès à une prime maximale de 24.000 euros. Pourquoi avoir fait ce choix ?
Thomas & Piron a fait le choix de l’écologie et la durabilité en investissant des millions d’euros pour la construction de maisons durables. À ce jour, 14 projets durables certifiés Lenoz ont été réalisés par Tomwood.
Nos maisons durables sont conçues pour minimiser l’impact sur l’environnement tout en offrant un confort élevé et en respectant plusieurs volets, comme l’efficacité énergétique, l’utilisation d’énergies renouvelables, les matériaux écologiques et locaux certifiés, les labels et les certifications environnementales, la gestion des ressources naturelles et la réduction des déchets de construction. Aux primes Lenoz, il faut ajouter les subsides spécifiques pour l’installation de panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur, etc.
« Beaucoup de nos maisons ont eu un candidat acheteur directement parce que le projet était bien en phase avec leurs attentes. D’autres ont été repris en cours de construction. »
Quelles évolutions avez-vous remarquées dans les modes de conception et de construction à ossature bois à travers votre expérience ?
Les procédés de conception et de construction en bois durable ont évolué au fil des ans. On dispose par exemple de traitements écologiques du bois plus respectueux de l’environnement, garantissant la durabilité sans utiliser de produits chimiques nocifs. On constate aussi une nette amélioration des techniques de construction avec la préfabrication en usine, des modes d’assemblage plus rapides, l’optimisation de l’isolation et un impact environnemental réduit grâce à la réduction des déchets sur chantier ainsi qu’à la construction bas carbone.
Comment envisagez-vous la suite pour la marque Tomwood à court et moyen termes ?
Malgré les défis économiques actuels, nous envisageons un avenir plein de possibilités pour Tomwood, en misant sur l’innovation, l’efficacité, la durabilité et des partenariats stratégiques pour poursuivre notre croissance et offrir à nos clients des solutions résilientes et écologiques.
Tomwood met en avant son expertise en durabilité au Luxembourg grâce à son savoir-faire dans la construction en bois, sa capacité à s’adapter aux évolutions technologiques et réglementaires, et son engagement en faveur de la recherche et du développement. À moyen terme, l’entreprise se concentre sur l’optimisation de ses processus et le développement de projets durables exemplaires, tandis qu’à long terme, on vise à devenir un leader incontournable de la construction écologique et à énergie positive au Luxembourg.
Afin de réaliser ces projets dans le contexte actuel qui est compliqué, nous avons aussi besoin d’autres acteurs comme le gouvernement luxembourgeois, qui pourrait jouer un rôle clé dans la promotion des maisons durables à travers une série de mesures incitatives, réglementaires et éducatives :
Crédits d’impôt et subventions : Offrir des incitations fiscales pour les constructeurs et les propriétaires qui optent pour des maisons écologiques (réductions d’impôt pour les investissements dans des matériaux durables et systèmes d’énergie renouvelable ou encore pour les maisons certifiées « à faible empreinte carbone »).
Prêts à taux zéro : Mettre en place des prêts à taux préférentiel, voire à taux zéro, pour les personnes construisant ou rénovant leurs maisons afin de répondre aux normes écologiques.
Lancer des campagnes de sensibilisation à grande échelle sur les avantages des maisons durables.
Aménagement durable des zones résidentielles : Introduire des politiques d’aménagement du territoire qui privilégient les écoquartiers et les projets immobiliers intégrant des solutions vertes.
Zonage spécifique pour les constructions écologiques : Allouer des zones spécifiques pour les développements résidentiels durables avec des critères précis en matière de performance environnementale.
Réduction des taxes foncières : Le gouvernement pourrait offrir des exonérations ou des réductions de taxes foncières pour les propriétaires qui construisent ou rénovent des maisons durables, en incitant ainsi les particuliers à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
Faciliter et subventionner la création des projets de logements durables, en mutualisant les coûts et en rendant les logements écologiques accessibles à un plus grand nombre de personnes.
En mettant en œuvre ces initiatives, le gouvernement luxembourgeois pourrait non seulement stimuler la construction de maisons durables, mais aussi contribuer à ses objectifs environnementaux globaux et renforcer son engagement dans la lutte contre le changement climatique. Ces mesures permettraient de transformer le marché immobilier luxembourgeois et de faire du Luxembourg un modèle de durabilité en Europe.
Construction durable au Luxembourg : une réponse essentielle à la crise
Face à la crise, la construction durable se présente comme une réponse incontournable. Au Luxembourg, où les prix de l’immobilier restent élevés malgré une baisse récente, la pression est forte pour privilégier des solutions rapides et moins coûteuses. Sébastien Jungen, directeur général de Bamolux, nous apporte sa vision éclairée.
Carte blanche
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Dans le contexte actuel de crise, la construction durable semble être une réponse évidente. Toutefois, est-ce réellement au cœur des préoccupations du secteur, en particulier au Luxembourg ? La réalité du marché immobilier luxembourgeois est spécifique, marquée par une demande faible et des prix élevés. Cette situation pousse bon nombre de promoteurs et constructeurs à choisir la rapidité et les coûts réduits au détriment de solutions durables ; un choix compréhensible compte tenu des contraintes économiques actuelles.
Les acheteurs, quant à eux, se concentrent avant tout sur le prix, influencés par la pression des taux d’intérêts. Dans ce contexte, vendeurs et acheteurs partagent un même objectif : réduire le coût immédiat de la transaction. La question de la durabilité, pourtant essentielle, est souvent reléguée au second plan.
Une transition inévitable
Malgré ce contexte difficile, il est clair que la transition vers des pratiques de construction plus respectueuses de l’environnement est désormais indispensable. Néanmoins, cette transition se heurte à plusieurs obstacles.
Le premier est d’ordre économique. Les matériaux et technologies durables ont un coût initial plus élevé. Bien que ces investissements puissent générer des économies substantielles à long terme, ils nécessitent un financement de départ souvent difficile à justifier, surtout dans un marché tendu. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de la construction complique également l’adoption de nouvelles pratiques. La formation des équipes prend du temps et mobilise des ressources supplémentaires, que les entreprises ne sont pas toujours prêtes à allouer.
Ensuite, les aspects réglementaires freinent encore l’innovation. Les normes actuelles et les prescriptions techniques imposées dans les appels d’offres découragent les initiatives en faveur de la durabilité. Quant aux artisans, ils peinent à se positionner sur ce marché lorsque la demande en construction durable reste marginale. Sans demande forte de la part des clients, il est difficile pour eux de sortir des standards habituels.
Le coût de la durabilité
L’écart de coût entre une construction conventionnelle et une construction durable peut varier considérablement, selon les matériaux et les techniques employés. Les estimations placent souvent ce surcoût entre 5 % et 15 %.
Par exemple, les matériaux écologiques tels que le bois certifié, l’isolation naturelle ou les peintures sans COV peuvent majorer le coût global de 5 à 10 %. Les certifications environnementales comme BREEAM ajoutent un surcoût de 2 à 3 %, tandis que l’intégration de technologies durables – panneaux solaires, systèmes de récupération d’eau, etc. – peut augmenter les dépenses de 2 à 3 % supplémentaires.
Malgré le fait que ce ces coûts initiaux soient plus élevés, les avantages à long terme sont indéniables. Les bâtiments durables offrent une meilleure efficacité énergétique, des coûts de maintenance réduits et une valorisation accrue des actifs immobiliers. Ces économies compensent souvent les surcoûts initiaux dans les années qui suivent. Toutefois, cela n’élimine pas la nécessité d’un financement plus important au départ, ce qui constitue un frein pour bon nombre de promoteurs et d’acheteurs.
Un rôle crucial pour les entreprises
Face à ces défis, les entreprises du secteur de la construction ont un rôle crucial à jouer. Adopter la construction durable dès maintenant, c’est préparer l’avenir. Cela permet non seulement de se différencier dans un marché concurrentiel, mais aussi d’anticiper les réglementations environnementales de plus en plus strictes qui se profilent.
Les aides et subventions disponibles pour les projets durables, ainsi que les incitations fiscales, sont autant d’opportunités à saisir pour alléger les coûts et attirer de nouveaux financements. Toutefois, il est nécessaire de lever certains freins pour maximiser ces opportunités. Cela passe par la formation des équipes, l’adaptation des prescriptions réglementaires et, surtout, la sensibilisation des acheteurs à l’importance de la durabilité.
Il est essentiel que toutes les parties prenantes – clients, législateurs, entreprises, fabricants, installateurs, bureaux d’architectes et d’ingénieurs – collaborent pour transformer cette contrainte en opportunité. La construction durable ne doit pas être perçue comme un simple coût supplémentaire, mais comme un investissement dans l’avenir, tant sur le plan environnemental qu’économique.
Pour moi, la construction durable n’est pas une tendance passagère, mais une nécessité. Les entreprises qui s’engagent dans cette voie aujourd’hui seront les leaders de demain. En adoptant des pratiques éco-responsable elles garantissent non seulement leur compétitivité, mais aussi leur pérennité.
Il est temps de reconnaître que pour une entreprise, devenir durable, c’est s’assurer de rester durable à long terme.
Carte blanche de Sébastien Jungen, directeur général de Bamolux
Chalet scout écoresponsable : matériaux naturels et innovation écologique
Le chalet des scouts du groupe Saint Sébastien d’Ettelbruck, conçu par JONAS Architectes, se distingue par son approche écologique exemplaire. En utilisant des matériaux naturels, comme la laine de mouton pour l’isolation, ce projet incarne un engagement fort en faveur du développement durable.
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Situé à Grondwee, près du ruisseau Haupeschbaach à Ettelbruck, ce chalet a été construit entre 2020 et 2021 pour les scouts du groupe Saint Sébastien. JONAS Architectes, dont le siège est situé à Ettelbruck (le plus grand bureau d’architectes dans le nord du Luxembourg), et les « Frënn vun de Letzebuerger Guiden a Scouten » ont opté pour une construction durable dès le départ, reflétant ainsi la nécessité de préserver nos ressources naturelles limitées.
Miriam Prosch, architecte, urbaniste et associée chez JONAS Architectes, revient sur ce projet exceptionnel, la philosophie et les choix qui ont marqué chaque étape de sa réalisation.
Une conception tournée vers l’environnement
Dès les premières esquisses, les architectes ont adopté une méthode de construction écologique, guidés par le respect de la nature environnante. Miriam Prosch souligne l’importance de cette approche : « Le chalet se trouve au milieu de la nature, à proximité d’une zone verte. Il était donc essentiel de concevoir un bâtiment en harmonie avec son environnement. Les matériaux naturels et locaux étaient une évidence. »
Ce souci de durabilité s’est traduit par une sélection minutieuse des matériaux, privilégiant les ressources naturelles et renouvelables. La laine de mouton, utilisée pour isoler l’ensemble du bâtiment, provient exclusivement du Luxembourg, et constitue un exemple parfait de cette démarche éco-responsable.
La laine de mouton : un choix local et durable
La laine de mouton, matériau phare du projet, joue un rôle central dans l’isolation thermique du chalet. Ce choix, bien que peu commun, s’est imposé comme une alternative écologique aux matériaux traditionnels.
« Nous avons découvert cette laine via un fournisseur local qui collabore avec des éleveurs de moutons au Luxembourg. En plus d’être un matériau naturel et renouvelable, la laine de mouton présente des propriétés isolantes exceptionnelles et est parfaitement adaptée à ce type de projet. »
Miriam Prosch, architecte, urbaniste et associée chez JONAS Architectes
Outre ses excellentes performances en isolation thermique, la laine de mouton possède aussi des propriétés régulatrices d’humidité. Elle peut absorber jusqu’à un tiers de son propre poids en eau, sans pour autant perdre ses qualités isolantes, ce qui la rend idéale pour les projets de constructions durables. « Le fait que ce matériau soit local est un atout considérable, car cela réduit l’empreinte carbone liée au transport, tout en soutenant l’économie régionale », ajoute Miriam Prosch.
Un chalet multifonctionnel et accessible
Au-delà de ses aspects écologiques, le chalet a été conçu pour être fonctionnel et accessible à tous. Il s’étend sur plusieurs niveaux, avec des espaces adaptés aux différentes activités des scouts. Le rez-de-jardin, semi-enterré, est accessible par un escalier extérieur et dispose d’une grande salle polyvalente qui peut être divisée grâce à des cloisons amovibles. Cette salle, adjacente à une cuisine et des espaces techniques, offre une flexibilité d’utilisation idéale pour les réunions ou les événements.
Le rez-de-chaussée, quant à lui, abrite l’entrée principale ainsi que plusieurs salles de groupe. Grâce aux grandes ouvertures dans la façade, ces pièces bénéficient d’une abondante lumière naturelle, renforçant encore le confort des utilisateurs. « Un ascenseur a également été installé pour garantir l’accès aux personnes à mobilité réduite, un point essentiel pour un bâtiment moderne et inclusif. »
Le défi de l’économie circulaire
Tout au long de la construction, JONAS Architectes a cherché à minimiser l’impact environnemental en réduisant l’utilisation de matériaux synthétiques et en misant sur des alternatives naturelles. « Outre la laine de mouton, le bois massif est largement utilisé dans la structure du bâtiment, tandis que le béton est limité aux éléments en contact avec le sol. Les murs intérieurs, quant à eux, sont recouverts de panneaux de bois ou laissés bruts pour éviter l’utilisation de plâtre. »
Selon Miriam Prosch, cette approche relève aussi d’une volonté d’inscrire le bâtiment dans une démarche d’économie circulaire : « Nous avons réfléchi à comment le bâtiment pourrait être démonté et réutilisé à l’avenir. Les matériaux choisis sont en grande partie recyclables ou réutilisables, ce qui permettrait, si nécessaire, de décomposer le chalet en plusieurs éléments et de les réemployer ailleurs. »
Une vision durable pour l’avenir
Au Luxembourg, le chalet des scouts du groupe Saint Sébastien représente un modèle de construction durable, répondant aux enjeux environnementaux actuels. En misant sur des matériaux naturels, locaux, et une conception respectueuse de l’environnement, JONAS Architectes montre qu’il est possible de construire de manière responsable sans compromettre la fonctionnalité ou l’esthétique.
L’engagement des scouts et des architectes envers l’écologie a été primordial pour la réussite de ce projet.
« Ce qui a vraiment fait la différence, c’est la volonté des scouts de participer activement à la construction de ce bâtiment écologique. Ils ont suivi le chantier de près et étaient prêts à investir dans des matériaux durables, même si cela impliquait un coût initial plus élevé. »
Miriam Prosch
En fin de compte, le chalet d’Ettelbruck est bien plus qu’un simple bâtiment. Il incarne une vision écologique de l’architecture, où la durabilité, l’innovation et le respect de la nature se rencontrent pour offrir un espace de vie sain et fonctionnel, en parfaite adéquation avec les valeurs des scouts.
Au Luxembourg, plusieurs entrepreneurs ont misé sur l’innovation et la durabilité pour conquérir le secteur de la construction. Tour d’horizon.
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GAMMA Technologies
Jayan Jevanesan et Caner Dolas ont créé GAMMA Technologies en 2019. « Ce milestone a suivi le succès d’un projet étudiant innovant que nous avons lancé en 2016, alors que Jayan étudiait l’informatique à l’université RWTH d’Aix-la- Chapelle, en Allemagne », expliquent les fondateurs. C’est ce projet qui a finalement évolué pour devenir GAMMA AR, une solution de réalité augmentée conçue pour le secteur de la construction.
Elle permet aux chefs de chantier, contremaitres et chefs de projet de visualiser les maquettes de Building Information Modeling (BIM) sur chantier via la réalité augmentée. « La véritable valeur ajoutée réside dans la réduction des erreurs et l’amélioration de la cohérence sur les projets. C’est très bénéfique pour l’architecture et l’ingénierie, mais aussi pour des secteurs comme la pharmaceutique. »
L’outil encourage des pratiques durables « en réduisant le gaspillage de matériaux, en améliorant l’efficacité des flux de travail et en diminuant les reprises grâce à la visualisation en réalité augmentée. » Elle aide également à réduire les visites de chantier inutiles, ce qui diminue les émissions de CO₂. Jayan Jevanesan et Caner Dolas affirment que « ces démarches écoresponsables, projet après projet, ont un impact important et contribuent à un avenir plus intelligent et plus vert dans la construction. »
Äerd Lab
Après avoir étudié l’architecture au Liechtenstein puis plus spécifiquement l’impression 3D de l’architecture en argile en Catalogne, Angelika Bocian-Jaworska lance Äerd Lab en décembre 2020. Son ambition est de « transformer l’habitat durable en intégrant de manière transparente la recherche sur les matériaux, la conception et la technologie. »
La jeune pousse est spécialisée « dans l’impression de briques à faible teneur en carbone, à base d’argile et à séchage automatique grâce à nos imprimantes 3D innovantes et à nos bras robotisés, qui peuvent utiliser des matériaux d’origine locale. » Elle propose des modèles de brique sur mesure, garantissant ainsi des conceptions uniques et personnalisées.
En transformant « les déchets de chantier en matériaux de construction durables qui émettent environ 70 % de CO₂ de moins que les briques traditionnelles », Äerd Lab participe à la transition vers l’économie circulaire dans le secteur de la construction.
LEKO Labs
LEKO Labs développe des techniques de construction bas-carbone innovantes depuis 2017, lorsque François-Xavier Cordier, diplômé en sciences appliquées au bois et passionné par la construction depuis son plus jeune âge, a fondé l’entreprise.
« LEKO combine une technologie structurelle brevetée, une intelligence artificielle générative et une production robotisée pour construire efficacement des bâtiments zéro-carbone, tout en réduisant l’utilisation des matières premières. »
En optimisant et industrialisant la production de bâtiments multi-étages à impact positif et à haute valeur ajoutée pour les entreprises de construction et les concepteurs de projets, l’entreprise « offre aux constructeurs du marché une solution complète et abordable, tant techniquement que financièrement, pour leur permettre de prendre le virage de la transition énergétique et de la construction plus efficiente. »
Mais aussi…
BIM-Y est une solution d’inventaire automatique des équipements des bâtiments pour la maintenance, la rénovation et la déconstruction, qui s’appuie sur l’intelligence artificielle et la modélisation 3D. L’entreprise a participé au développement de la plateforme Re:USEqui donne accès à une visite virtuelle dans un bâtiment voué à la déconstruction et d’y réserver des objets (cloisons, menuiseries, luminaires ou encore meubles) qui pourront être réutilisés dans un projet ultérieur.
Augment fait entrer le facility & asset management dans l’ère numérique en automatisant la gestion des bâtiments et des infrastructures. Elle offre des outils de BIM et de centralisation des informations d’un bâtiment grâce à une base de données 3D sur le cloud, à laquelle peuvent se connecter tous les logiciels BIM.
Kamat propose une plateforme de location instantanée de machines de chantier. Grace à sa multitude de partenaires loueurs, une large gamme de matériel peut être loué (travail en hauteur, terrassement, compactage, chargement et transport…), avec ou sans opérateur aux commandes.
Space Time a développé une solution numérique de BIM capable de créer les jumeaux numériques de chantiers, de mines, de forêts ou encore d’infrastructures routières. Elle capture, sécurise, analyse et partage les données des sites, notamment avec l’aide de drones et de chiens-robots. Cette collecte et analyse de données permet notamment d’identifier les matériaux utilisés, d’en établir un inventaire précis et de les quantifier, en vue de leur déconstruction et de leur recyclage.
« Nous sommes assis sur des matières premières que l’on n’exploite pas »
Avec deux projets portés par coeba, bureau d’architecture dont il est l’un des associés, Dave Lefèvre prouve que construction et respect de l’environnement sont loin d’être incompatibles.
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La durabilité est inscrite dans l’ADN de coeba. Un positionnement que le bureau d’architecture démontre une nouvelle fois à travers deux de ses projets en cours de construction.
« Quand on parle d’architecture durable, c’est presque une architecture qui ne se construit pas. Et si on construit, il faut le faire de la manière la plus écoresponsable possible. »
Dave Lefèvre, architecte et associé de coeba
Le premier projet, situé à Heisdorf et conçu pour le Tricentenaire, est un ensemble de logements et un service d’activités de jour pour enfants, adapté aux besoins des usagers en situation de handicap physique. Pour limiter les impacts négatifs sur l’environnement de ce bâtiment, et aussi par respect des budgets « il a fallu aborder la thématique de la sobriété » explique Dave Lefèvre, architecte et associé de coeba, « Construire uniquement des volumes qui sont vraiment nécessaires, c’est-à-dire répondant aux besoins d’espaces spécifiques aux usagers en situations de handicap, pour répondre aux fonctions des lieux et surtout aux besoins des futurs utilisateurs. »
Un principe à appliquer aux surfaces en sous-sol, qui génèrent une importante quantité de CO₂ pour deux raisons principales : les mouvements de terre lors des travaux d’excavation, qui nécessitent l’évacuation des déblais vers des décharges, et l’utilisation de matériaux à forte empreinte carbone, comme le béton armé, pour les constructions enterrées. « Depuis le début du projet, notre vision en tant qu’architectes a été parfaitement alignée avec celle du maître d’ouvrage, visant à réduire les surfaces en sous-sol au strict minimum afin de minimiser l’impact environnemental et les coûts associés. »
Sobriété et résilience
Au-delà de la sobriété, une construction hybride avec une structure portante en béton et une enveloppe thermique en bois, associée à un isolant biosourcé, permet de réduire l’impact carbone. L’associé de coeba précise que le béton est un matériau aux caractéristiques spécifiques : son inertie contribue au confort thermique et sa structure filigrane offre une flexibilité maximale dans l’utilisation du bâtiment à long terme, permettant sa transformation plutôt que sa démolition en fin de cycle de vie.
« Dans une construction traditionnelle en béton, l’enveloppe thermique génère 296 tonnes de CO₂. Nous sommes descendus à 39 tonnes avec cette ossature en bois et cellulose. »
Dave Lefèvre, architecte et associé de coeba
Le bois, en plus de présenter une empreinte carbone plus favorable que le béton, peut être réutilisé sur plusieurs cycles de vie dans d’autres constructions. Il est également important de souligner que le bois non traité est une matière biodégradable, capable de réintégrer le cycle naturel ou d’être utilisé comme source d’énergie pour les systèmes de chauffage.
À Gosseldange, Coeba est en train de faire sortir de terre un bâtiment à usage mixte pour l’administration communale de Lintgen.
Le projet est unique pour le bureau puisque les étages dédiés aux logements sociaux sont intégralement construits en bois. Et en bois local ! Les étages inférieurs sont, eux, des espaces polyvalents à disposition de la commune.
« Le contexte a favorisé le recours au bois des forêts de la commune », raconte Dave Lefèvre. « Après le Covid, la pénurie des matières premières a frappé le secteur de la construction, le marché du bois s’est effondré et les prix ont fortement augmenté. Le projet a même été remis en cause. Nous avons alors proposé de recourir aux ressources communales pour réduire les coûts, car je savais que la commune était propriétaire de forêts. »
Le bois n’est pas la seule ressource disponible au Luxembourg. L’architecte cite l’argile dont regorgent les sols du pays et qui est « une matière première précieuse pour la construction en terre crue – un matériau durable et écologique. » L’utilisation de la paille en tant qu’isolant doit aussi se propager selon lui. « C’est une question de résilience, non seulement des matières premières et des matériaux de construction, mais aussi du secteur de la construction. Comment sait-il répondre au manque de ressources ? Le Grand-Duché n’a pas assez de filières pour la production de matériaux, alors que nous sommes assis sur des matières premières comme le bois, l’argile ou la paille que l’on n’exploite pas suffisamment. »
Un équilibre à trouver
Au-delà des matériaux choisis, le concept architectural lui-même doit prendre en compte les enjeux liés à la durabilité. « En architecture, différents gestes esthétiques et les extravagances font exploser l’empreinte carbone d’une construction. Notre défi est de faire de l’architecture contemporaine, mais en se posant les bonnes questions, comme : Quelles sont les conséquences du projet sur la biodiversité ? Qu’est-ce que cela implique en termes de rejet de CO₂ ? Le bâtiment va-t-il survivre dans le temps ? Etc. »
On en revient donc à la sobriété évoquée par Dave Lefèvre à propos du projet de Heisdorf. Il souligne toutefois que le système de rémunération des architectes et ingénieurs ne favorise pas cette sobriété, ce qui constitue selon lui un problème, car « les architectes et les ingénieurs sont rémunérés en fonction du coût de construction. » Par conséquent, en adoptant des méthodes plus sobres et plus responsables, ils risquent de voir leur rémunération diminuer. « Bien que la rémunération soit souvent corrélée au coût global du projet, il est crucial de valoriser aussi leur apport intellectuel. Les efforts pour proposer des solutions sobres, durables et innovantes devraient être pris en compte, au-delà du seul coût de construction. »
Des constructions plus respectueuses de la biodiversité
Le milieu urbain se construit sur les terres qui abritent la biodiversité luxembourgeoise. Plantes, animaux, insectes… leur cycle de vie est souvent perturbé lorsqu’un chantier est lancé. En prenant l’exemple des oiseaux nicheurs, Catherine Kirsch, biologiste pour natur&ëmwelt a.s.b.l., montre que des solutions existent.
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La ville grandit et la biodiversité diminue. C’est par ce constat que Catherine Kirsch commence à expliquer le lien entre la construction et le tissu vivant qui couvre notre planète. Quel que soit son envergure, un chantier causera forcément des dommages écologiques - en témoigne le principe de compensation écologique.
« Nous avons mis à jour la Liste Rouge des Oiseaux Nicheurs du Luxembourg. Désormais, 14 espèces ont disparu au niveau national, 7 sont en danger critique d’extinction, 8 sont en danger, 13 sont classées vulnérables et 24 espèces figurent sur la liste de préalerte. »
Catherine Kirsch, biologiste pour natur&ëmwelt a.s.b.l.
Au Luxembourg, les oiseaux nicheurs ont vu leur environnement naturel s’urbaniser et leur habitat se détériorer. Certaines espèces, naturellement adaptées au milieu des falaises et grottes, ont pu s’adapter et ont fait des bâtiments leurs nichoirs de choix, comme l’hirondelle de fenêtre, le martinet noir ou la chouette effraie. « Ces oiseaux construisent leur nid et se reproduisent dans les cavités qu’on trouve dans les vieux bâtiments. Or, beaucoup de ces constructions sont ou seront rénovées, notamment pour améliorer leur bilan énergétique. C’est une bonne chose, mais on perd des nichoir et d’autres niches occupées par toute une série d’espèces. »
Proposer des solutions
Avec la campagne « Urban Birds - Protecting Climate and Wildlife », natur&ëmwelt a.s.b.l.veut sensibiliser le secteur de la construction à cette problématique et proposer des solutions. L’association recommande entre autres d’éviter les travaux durant les périodes de reproduction et d’intégrer des nichoirs adaptés dans les projets. Autre menace, les vitres et autres parois translucides qui constituent un risque de collision mortelle pour les oiseaux. Là aussi des solutions existent, comme marquer ces surfaces avec un motif de points ou de lignes, choisir du verre coloré ou installer des brise-soleil et des stores.
Intégrer des systèmes de végétalisation sur un bâtiment permet, en plus d’une meilleure isolation thermique, de fournir de la nourriture aux oiseaux. « Mais c’est très important de choisir les bonnes plantes » avertit la biologiste pour natur&ëmwelt a.s.b.l., « il faut utiliser des plantes locales, qui sont utilisées par les insectes dont les oiseaux du Luxembourg ont besoin pour se nourrir. En investissant dans la végétalisation, on réduit les coûts énergétiques du bâtiment, mais on aide aussi la biodiversité. »
Changer la conception de la « ville »
Finalement, le but est de concilier développement urbain et sauvegarde des biotopes. Pour ce faire, l’ornithologue considère qu’il « faut changer la conception de la ‘ville’ et de la ‘biodiversité’, ne plus les voir comme des zones cloisonnées, mais comme des espaces ouverts et interconnectés. » Interconnectés par des corridors écologiques (« trames »), qui permettent de réintégrer de la biodiversité dans les zones urbaines. « Il y a quatre trames : la verte connecte les milieux végétalisés, la bleue correspond au réseau aquatique - menacé par l’imperméabilisation des sols, la trame brune concerne le sous-terrain et la noire, la pollution lumineuse. »
Ensemble elles assurent la « continuité fonctionnelle écologique », nécessaire au cycle de vie des animaux et végétaux qui composent la biodiversité luxembourgeoise. « Et des études montrent que la biodiversité a des bienfaits sur le bien-être des humains, en matière de santé physique et mentale », conclut Catherine Kirsch.
Par Léna Fernandes
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Construire et déconstruire, c’est toujours travailler
Si le Luxembourg n’est pas le premier pays à s’intéresser aux applications circulaires dans le secteur de la construction, il a tout de même quelques exemples à son actif, ainsi qu’une stratégie et des guides voués à accélérer la transition. Tour de projets récemment soutenus par le gouvernement.
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Inutile de rappeler que les besoins en logements - et autres édifices répondant à la montée démographique - sont pressants au Grand-Duché, où l’on croise inévitablement un chantier sur notre route. Si beaucoup se disent « durables », grâce à de l’ossature bois, à des panneaux photovoltaïques et à des pompes à chaleur de moins en moins énergivores, rares sont ceux que l’on peut qualifier de « circulaires ».
La circularité dans la construction consiste, en très bref, à tenir compte des différentes phases de vie des matériaux et ressources, afin qu’elle soit cyclique et non plus linéaire. Parmi les bonnes pratiques : concevoir des bâtiments qui pourront être transformés et adaptés à de nouveaux besoins – ou démontés, installer des systèmes de récupération des eaux de pluie et grises pour diminuer considérablement le recours à l’eau potable, récupérer des éléments issus d’une déconstruction pour éviter de devoir en fabriquer d’autres, recourir à des ressources abondantes (terres d’excavation) ou rapidement renouvelées (paille), etc.
Construction circulaire
Le pays explore de nouvelles techniques, pour lesquelles la circularité se pense dès la conception. Il y a d’abord eu La Petite Maison, conçue en acier, qui a été montée à Belval dans le cadre d’ESCH2022, avant d’être entièrement démontée. Le but : montrer que c’est possible !
À Niederanven, une tiny house de 47 m2 sera prochainement imprimée, en une semaine, en béton. L’impression 3D en phases permettra de détacher les différents modules pour les réassembler sur un autre site.
En matière de réemploi, le parking LoopPark a tout récemment été inauguré sur le campus automobile de Bissen. Dans un squelette métallique (en acier recyclé) sont encastrées des dalles de béton préfabriquées. La structure a été pensée de manière modulaire, de telle sorte que le parking pourrait devenir un immeuble de bureaux, par exemple. Une base de données reprend l’ensemble des matériaux utilisés dans ce projet.
La ville de Dudelange dispose depuis quelques mois d’un nouveau hall polyvalent conçu par FATT architectes. L’édifice – en bois et support acier - a été pensé pour être déplacé dans une dizaine d’années, vers un autre site déjà défini. Le projet a été réalisé en Open BIM, la planification a donc été réalisée numériquement, ce qui facilite la construction et rendra aussi beaucoup plus aisés le (dé)montage à venir.
À l’autre bout du monde, le Luxembourg a décidé de prouver son savoir-faire circulaire en construisant un pavillon entièrement démontable sur le site de l’Exposition universelle d’Osaka. Plutôt que de transporter des matériaux sur des milliers de kilomètres, le projet consiste à employer des ressources locales qui seront tout aussi localement réemployées à l’issue de cette exposition temporaire d’envergure. Les têtes pensantes sont bien des sociétés installées au Luxembourg, mais la concrétisation se fait de la manière la plus écologique possible grâce aux ressources matérielles et humaines japonaises.
« Pour ces projets, les bénéfices seront ressentis plutôt dans le futur, lors d’une adaptation ou d’une réutilisation de composants, des produits, des matières. »
Paul Schosseler, directeur construction durable et économie circulaire au ministère de l’Économie
Déconstruction et réemploi
Comme l’illustrent les exemples cités ci-dessus, si les nouveaux bâtiments sont davantage pensés au-delà de la première vie de leurs composants, il ne s’agit clairement pas encore d’une habitude du secteur ni d’une obligation légale. Le réemploi consiste à récupérer des matériaux à la fin de vie d’un bâtiment et à les utiliser pour une nouvelle construction ou une rénovation. Jusqu’ici, comme les bâtiments n’ont pas été conçus pour être déconstruits mais plutôt démolis, il s’avère difficile d’en retirer l’ensemble des bénéfices. C’est toutefois partiellement possible et progressivement pratiqué.
Le Lycée Michel Lucius a fait l’objet d’un projet pilote de réemploi et de reconstruction de 2018 à 2021 et a été récompensé début 2024 au niveau européen par le prix New European Bauhaus. Un projet assez complexe, expliqué dans cette vidéo :
D’autres bâtiments ont été déconstruits plutôt que démolis, comme la gare CFL d’Ettelbruck (projet Interreg Digital Deconstruction) et le bâtiment Euroffice du Fonds de compensation.
Dans le nord, à Wiltz, qui dispose d’un circular innovation hub proactif, le bâtiment IDEAL - inoccupé depuis 1993 – se prépare à renaître grâce au Fonds du Logement. Les matériaux et équipements encore présents seront remis en état et réintégrés, ce qui permettra par ailleurs de préserver le cachet de ce bâtiment historique. Des matériaux biosourcés certifiés Cradle to Cradle sont plébiscités dans le cadre de cette rénovation.
« Nous explorons prudemment le terrain, sollicitant, expérimentant, et veillant à ce que les coûts ne flambent pas simplement au nom de l’économie circulaire. L’objectif est de réutiliser, de réemployer, de privilégier le durable, tout ceci dans un budget faisant du sens. »
En avançant et en testant, les autorités parviennent à poser des bases théoriques et à développer des guides pratiques pour durabiliser le secteur.
Le Guide de la déconstruction a été publié en 2022 par l’Administration de l’environnement et la Luxembourg Institute of Science & Technology (List) pour accompagner les maîtres d’ouvrage dans les chantiers de déconstruction : on y trouve des conseils sur le phasage et l’inventaire, une check-list et des exemples concrets de produits couramment réemployés.
Où trouver ces éléments issus de la déconstruction, afin de les réemployer ? Là aussi, des outils – issus du secteur privé cette fois - se sont développés, avec l’arrivée de deux plateformes digitales – une proposée par Schroeder & Associés / Fresh, l’autre par BIM-Y), à considérer comme les « Brico en ligne » de la seconde main. Pour identifier leurs caractéristiques circulaires, des registres digitaux seront aussi nécessaires, dès le stade de conception cette fois. À cette fin, le Luxembourg a développé la Product Circularity Data Sheet (PCDS), actuellement commercialisé par Terra Matters (lire aussi plus loin dans ce dossier).
En 2023 est parue la Feuille de route construction bas carbone, qui « décrit les méthodes et outils à développer dans les années à venir pour transposer les nouvelles dispositions de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB) ».
Plus tôt cette année, Klima-Agence a présenté l’outil Baucheck, en priorité destiné aux communes mais tout à fait inspirant pour l’ensemble des maitres d’ouvrage. Il deviendra une référence pour les constructions futures.
La question cruciale du stockage de ces matériaux récupérés lors de chantiers de déconstruction est en train d’être – au moins partiellement - adressée par un projet Interreg impliquant la commune de Wiltz. À découvrir en détails plus loin dans ce dossier.
Marie-Astrid Heyde
Photo principale :
En haut à gauche : Projet Michel Lucius
En haut à droite : Hall polyvalent de Dudelange
En bas à gauche : Tiny house à Niederanven
En bas à droite : Pavillon du Luxembourg pour l’Exposition universelle d’Osaka
Vers un centre de réemploi des matériaux de construction à Wiltz
Depuis janvier 2024, la commune de Wiltz est impliquée dans le projet PREUSE, développé avec 8 autres partenaires dans le contexte du programme de coopération interrégionale Interreg Europe du Nord-Ouest.
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L’objectif du projet PREUSE est d’outiller des autorités publiques pour assurer une meilleure gestion des matériaux de construction provenant de projets publics et susceptibles d’y être réutilisés. Il s’agit en particulier d’explorer la possibilité d’organiser des centres dédiés à la récupération de ces matériaux de construction.
Les partenaires de ce projet sont pour la plupart des villes et des régions : à côté de la commune de Wiltz, on trouve la ville de Lorient (France), la Métropole du Grand Paris, la Fabrique des Quartiers (un développeur public actif dans la Métropole de Lille), la ville de Malines (Belgique) et la ville d’Utrecht (Pays-Bas). Ils sont appuyés par Bellastock (France), le LIST (Luxembourg) et Rotor (Belgique), qui assure le rôle de chef de file pour le partenariat.
Les résultats attendus
Les partenaires du projet PREUSE travaillent sur le développement de centres de récupération à différentes échelles.
Certains partenaires, tels que la ville de Lorient, la ville d’Utrecht et la Fabrique des Quartiers, initient des opérations pilotes. Ces projets menés directement sur le terrain, vont permettre de développer et tester différents modèles de centre de réemploi et de réutilisation de matériaux de construction.
D’autres partenaires s’attèlent à produire des plans d’actions adaptés à différents contextes de création ou de développement de centre de réemploi. Ces plans ont pour objectif d’établir la liste des actions à mener pour initier la création d’un centre de récupération. Ils impliquent un travail en collaboration étroite avec les forces en présence au sein de chaque territoire. La commune de Wiltz est impliquée dans ce travail, aux côtés de la Métropole du Grand Paris, de la ville de Malines et de la ville d’Utrecht.
Ainsi, ce travail mêlant expérimentation sur le terrain et études, mènera à la création d’une stratégie, permettant aux autorités publiques d‘être mieux informées et prêtes à se lancer dans un projet de création de centre de réemploi pour matériaux de construction en Europe du Nord-Ouest.
S’intéresser à l’existant et aux nombreux modèles
À ce jour, les partenaires finalisent un état de l’art des centres de récupération existants sur le territoire du projet. Plusieurs constats émergent déjà de ce travail en cours.
Dans un premier temps, les méthodes pour développer des centres de réemploi sont multiples et propres à chaque projet. Certains stocks ont pour vocation de servir dans des contextes de travaux d’entretien, d’autres visent plutôt à préserver des éléments architecturaux historiques et d’autres enfin poursuivent l’objectif de contribuer au développement des pratiques de récupération et de réemploi dans un territoire donné.
Par ailleurs, on constate que le rôle des autorités publiques peut être multiple. Certains centres sont entièrement détenus, gérés et opérés par des administrations communales ou des organisations publiques. D’autres travaillent dans des dynamiques partenariales avec des entreprises privées. Par exemple, en ce qui concerne le sol, les infrastructures et les équipements peuvent être la propriété d’une ville tandis que la gestion quotidienne est parfois confiée à un prestataire externe.
Enfin, il apparaît également clairement qu’il ne suffit pas de mettre à disposition un espace de stockage. Il faut également prévoir du personnel capable de s’occuper des matériaux et, le cas échéant, de préparer ceux-ci afin de faciliter leur réutilisation future.
Les prochaines étapes pour Wiltz
Dans le cadre du projet PREUSE, Wiltz prend ses responsabilités en tant que « hotspot communal pour l’économie circulaire au Grand-Duché de Luxembourg » et travaille activement à la création d’un centre de réemploi pour des matériaux de construction récupérés. Ce projet s’inscrit dans une démarche ambitieuse visant à impulser une dynamique et transformer le secteur de la construction au Luxembourg, en réalisant à Wiltz le premier centre de réemploi du pays.
« La création du premier centre de réemploi du pays permet non seulement de renforcer l’emploi local, mais aussi d’ancrer durablement une culture du réemploi dans notre région, tout en développant de nouvelles compétences que nous pourrons partager à travers les formations professionnelles proposées par le Circular Innovation HUB. »
Chantal Kauffmann, échevine responsable de l’économie circulaire à la commune de Wiltz
Actuellement, la commune de Wiltz élabore un plan d’action local qui permet de définir les objectifs et étapes clés du projet. Un « Local Stakeholder Group » a été mis en place, rassemblant les acteurs locaux et nationaux concernés par cette initiative. Mi-septembre 2024, une réunion inaugurale de ce groupe a permis de discuter des opportunités et enjeux du projet.
Patty Koppes, responsable de projet à la commune de Wiltz, explique l’objectif de la commune :
« Le réemploi au Luxembourg gagne en visibilité et en attractivité, mais il manque un maillon essentiel dans la chaîne : un stock physique pour faire le lien entre la déconstruction et la (re)construction. C’est précisément sur ce point que Wiltz devient actif. »
Patty Koppes, responsable de projet à la commune de Wiltz
L’idée est claire : développer un concept adapté aux réalités locales, tout en répondant aux enjeux nationaux et européens de durabilité et d’économie circulaire. Ce centre devra contribuer non seulement à la réduction des déchets issus des chantiers, mais aussi à encourager une véritable révolution culturelle dans le secteur de la construction au Grand-Duché.
Un projet prometteur d’opportunités
Les prochaines étapes pour Wiltz s’articulent autour de plusieurs axes stratégiques. Il s’agira de coordonner les efforts et impliquer les parties prenantes locales pour suivre l’évolution du projet, discuter des priorités et partager des innovations en matière de réemploi au Luxembourg. Afin de promouvoir le réemploi dans la région, il faut également réussir à mobiliser un réseau plus large, à la fois local et national, pour renforcer la filière du réemploi. Les collectivités locales, comme les administrations publiques, les développeurs immobiliers et les entreprises de construction, devront être impliquées dès les premières phases pour garantir un flux pérenne de matériaux entrants et sortants.
Sabrina Morn, Chef du service technique à la commune de Wiltz, explique les avantages de cette philosophie pour le pays :
« Le réemploi est particulièrement intéressant pour le Luxembourg, car il permet d’augmenter le stock et la disponibilité locale des matériaux de construction. Cela contribue non seulement à réduire notre dépendance vis-à-vis des importations, mais aussi à renforcer la valeur économique locale et à consolider le marché national de la construction. »
Sabrina Morn, Chef du service technique à la commune de Wiltz
Un succès à penser dans sa globalité
Pour maximiser l’impact du centre, des services complémentaires tels que le nettoyage, le reconditionnement et l’adaptation des matériaux à de nouveaux usages sont envisagés. Cela permettra de garantir la qualité des matériaux et d’accroître leur réintégration dans de nouveaux projets. Ces services ajoutent également une valeur locale en créant de nouvelles compétences et en réduisant potentiellement l’empreinte carbone des activités de réemploi grâce à la centralisation des opérations.
La suite à Wiltz
Le développement du centre de réemploi à Wiltz avance rapidement. Le plan d’action local de Wiltz est en constante évolution, et des mises à jour régulières seront partagées, notamment avec le « Local Stakeholder Group » pour garantir la transparence et la collaboration entre les parties prenantes. Un planning coordonné entre les acteurs locaux et les partenaires d’Interreg NWE PREUSE est en cours de développement.
Enfin, à l’issue du projet, un bilan détaillé permettra de mesurer le succès du centre de réemploi, à travers des indicateurs clés, tels que la quantité de matériaux récupérés, l’impact environnemental, la création d’emplois, et le développement de nouvelles filières au Luxembourg. À terme, les conclusions du projet et, on l’espère, le succès du centre de réemploi, pourra servir de modèle et d’inspiration pour d’autres initiatives similaires à travers le pays et dans la région.
En tant que pionnière, la commune de Wiltz espère pouvoir avoir ainsi un impact positif sur le secteur de la construction et ouvrir la voie à une économie circulaire de plus en plus appliquée.
Construire durablement : l’économie circulaire, réponse aux défis actuels
L’industrie de la construction est l’un des secteurs les plus consommateurs de ressources naturelles et l’un des plus grands producteurs de déchets. En Europe, elle représente près de 50% de la consommation de ressources et produit environ 30% des déchets solides. La construction exerce également une pression accrue sur les ressources naturelles.
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Les défis des matières premières dans la construction
L’un des principaux défis auxquels le secteur de la construction est confronté est l’accès aux matières premières. Les matériaux tels que le béton, l’acier et les composites sont indispensables, mais leur extraction et leur transport ont une empreinte carbone importante. En 2022, le Luxembourg a importé plus de 2 millions de tonnes de matériaux de construction. Ces chiffres soulèvent des questions cruciales sur l’épuisement des ressources naturelles et les impacts environnementaux associés.
Face à ces défis, la nécessité de repenser nos modèles de production et de consommation devient urgente. C’est ici que l’économie circulaire entre en jeu. Elle propose de rompre avec le modèle linéaire traditionnel « extraire, fabriquer, jeter », en adoptant une approche où les matériaux sont réutilisés, recyclés et valorisés au maximum de leur potentiel.
Le rôle des données dans l’économie circulaire
Cependant, pour que la transition vers une économie circulaire soit efficace, il ne suffit pas simplement de recycler ou de réutiliser les matériaux. Il est essentiel de s’appuyer sur des données précises et fiables pour comprendre et optimiser les flux de matériaux tout au long de leur cycle de vie. C’est là que la solution de création de Product Circularity Data Sheet (PCDS) développée par Terra Matters entre en jeu.
Les PCDS permet de documenter le cycle de vie complet d’un produit. Il devient possible de suivre l’origine des matériaux, leur usage, leur potentiel de réutilisation et la manière dont ils peuvent être valorisés en fin de vie. L’accès à ces données permet aux entreprises de prendre des décisions éclairées pour minimiser les déchets et maximiser la durabilité de leurs produits.
La solution Terra Matters : vers une construction plus circulaire
Terra Matters propose une plateforme innovante dédiée à la création de Product Circularity Data Sheets (PCDS). Cette solution facilite l’intégration des pratiques circulaires dès la conception des bâtiments. En identifiant clairement les matériaux qui peuvent être réutilisés ou recyclés, les PCDS aident à prolonger la durée de vie des produits et à minimiser les déchets envoyés à l’enfouissement.
Pour les entreprises de construction, cette solution permet également d’améliorer leur performance environnementale et de répondre aux attentes croissantes des régulations européennes en matière de durabilité. De plus, avec l’augmentation de la demande pour des bâtiments durables, l’utilisation des PCDS devient un atout compétitif.
L’avenir de la construction repose sur la capacité du secteur à intégrer les principes de l’économie circulaire. En utilisant des données fiables et standardisées, il est possible de réduire considérablement l’impact environnemental. Terra Matters, avec sa solution de création de Product Circularity Data Sheet, apporte une réponse concrète aux défis posés par l’épuisement des matières premières dans la construction.
Grâce à cette approche innovante, le Luxembourg et d’autres pays peuvent non seulement mieux gérer leurs ressources, mais également se positionner en tant que leaders dans la construction durable en Europe.
Vous voulez en savoir plus ? Rendez-vous le 22 novembre pour l’événement de lancement de la plateforme Terra Matters. Inscrivez-vous dès maintenant.
Texte et visuel de Terra Matters
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Solutions acoustiques durables : une expertise pour un avenir écoresponsable
Corinne Ballarini (LSC Engineering Group) partage son expérience dans le développement de solutions acoustiques durables. L’acoustique joue un rôle essentiel dans la construction et l’intégration de matériaux locaux et biosourcés. Elle s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire, visant à réduire l’empreinte carbone des projets.
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Le département acoustique de LSC Engineering Group regroupe des experts en acoustique environnementale, industrielle, et architecturale. L’équipe conçoit des solutions adaptées aux besoins spécifiques de ses clients, tout en respectant des exigences techniques et environnementales élevées. « Aujourd’hui, la durabilité n’est plus une option, c’est une nécessité », souligne Corinne Ballarini, acousticienne chez Simon-Christiansen & Associés, filiale de LSC Engineering Group, insistant sur l’importance d’intégrer cette conscience écologique dans chaque projet.
Des solutions acoustiques durables et innovantes
LSC privilégie l’utilisation de matériaux biosourcés comme le chanvre, la cellulose, la laine de mouton, ou encore les produits dérivés du bois. Ces matériaux ne sont pas seulement durables, mais sont aussi optimisés acoustiquement pour offrir des performances maximales.
« Nous travaillons autant que possible avec des matériaux locaux pour favoriser l’économie circulaire », poursuit Corinne Ballarini. Par exemple, l’utilisation de laine de mouton n’est envisagée que si elle provient de la région, limitant ainsi les émissions de carbone. Le choix de produits démontables et recyclables permet également d’optimiser les performances acoustiques des bâtiments tout en réduisant leur impact environnemental.
« Nous travaillons à optimiser des cloisons et des structures acoustiques modulaires qui peuvent être facilement démontées et réutilisées, favorisant ainsi la réduction des déchets de construction. »
Corinne Ballarini, LSC Engineering Group
Une prise de conscience dans le secteur de la construction
Au fil des ans, l’intérêt pour les matériaux durables a fortement augmenté. « Il y a quelques années, il était difficile de promouvoir des produits durables. Aujourd’hui, la demande pour des matériaux certifiés est en pleine croissance, notamment en raison des critères environnementaux dans les certifications de bâtiments. »
Corinne Ballarini observe également un changement dans les matériaux de construction utilisés. « Auparavant, le béton était largement dominant. Aujourd’hui, nous voyons de plus en plus de projets utilisant du bois lamellé-collé (CLT), ce qui nous permet de proposer plus facilement des solutions acoustiques écologiques. » Bien que la prise de conscience soit largement répandue, des contraintes économiques peuvent encore freiner l’utilisation systématique de matériaux durables. « Le bois peut parfois entraîner des surcoûts par rapport au béton, ce qui oblige à faire des compromis. »
Le Luxembourg en avance sur ses voisins
Le Luxembourg se distingue par ses aides dans le domaine acoustique, en particulier pour les bâtiments exposés au bruit, comme ceux proches de l’aéroport de Findel.
« Au Luxembourg, il existe des aides spécifiques pour améliorer l’acoustique des bâtiments, et nous travaillons en étroite collaboration avec le département énergie pour optimiser les rénovations tant sur le plan énergétique qu’acoustique. »
Une nouvelle norme acoustique, la ILNAS 103-1:2022, a été introduite au Luxembourg, imposant des exigences strictes pour l’isolation acoustique entre logements. « C’est la première norme de ce type au Luxembourg, et elle marque une avancée majeure pour la qualité de vie des résidents. »
L’importance grandissante du confort acoustique
L’acoustique est devenue une priorité dans de nombreux secteurs, y compris dans les espaces de travail. « Les utilisateurs sont de plus en plus sensibles au confort acoustique. Dans les bureaux, par exemple, les gens expriment le besoin de ne pas entendre les conversations de leurs collègues ou les bruits ambiants. »
Corinne Ballarini souligne que ce besoin de confort se manifeste aussi dans les espaces publics comme les restaurants et les cantines d’entreprise. « Parfois, les gens ne réalisent pas que c’est l’acoustique qui influe sur leur confort. Ils sortent fatigués d’un restaurant sans savoir que le bruit en est la cause. » L’amélioration acoustique de ces espaces permet de créer une atmosphère plus agréable, même si la différence n’est pas toujours consciemment perçue.
L’acoustique au cœur des projets de rénovation
Avec la crise du logement et la nécessité de réhabiliter des bâtiments existants, la rénovation est en plein essor. « Aujourd’hui, on parle davantage de rénovation que de construction neuve. Réhabiliter des bâtiments vides ou changer leur fonction est un enjeu majeur, car cela permet de limiter la création de nouveaux débris. »
Dans ces projets, l’acoustique joue un rôle fondamental. « Lorsque nous rénovons un bâtiment ou changeons son usage, il est crucial d’évaluer la structure existante pour déterminer comment optimiser l’isolation acoustique. Nous pouvons ajouter des cloisons, des contre-cloisons ou des faux-plafonds pour répondre aux nouvelles exigences. »
Une approche holistique chez LSC
Ce qui distingue LSC, c’est son approche multidisciplinaire.
« Nous avons la chance de pouvoir collaborer avec des experts en structures, en thermique et dans d’autres disciplines, ce qui nous permet de proposer des solutions globales et optimisées. Cette collaboration interne est un véritable atout dans la conception de projets durables. »
Grâce à cette approche holistique, LSC intègre harmonieusement des solutions acoustiques, thermiques et structurelles, pour concevoir des bâtiments durables répondant aux défis environnementaux de demain.
Un isolant sans colle et naturel, subventionné au Luxembourg
Distribué par Robin et Naturbaustoff au Luxembourg, UdiRECO dry est un système d’isolation thermique composé de laine de bois, un matériau à la fois écologique et performant.
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Patrick Beckius, directeur des ventes chez Robin, présente cet isolant thermique innovant en fibre de bois, facile à installer et fortement subventionné au Luxembourg. Ce produit offre une solution écologique et performante, idéale pour les rénovations comme les constructions neuves.
Contrairement à d’autres solutions sur le marché, cette isolation ne nécessite pas l’usage de colle. Le produit est uniquement fixé mécaniquement grâce à des chevilles. Cette spécificité est l’un des atouts majeurs de l’UdiRECO dry, car elle permet non seulement une installation plus propre, mais répond aussi à des normes écologiques strictes.
Des subventions attractives pour le Luxembourg
L’un des points forts de l’UdiRECO dry réside dans les subventions particulièrement généreuses proposées par le gouvernement luxembourgeois. Pour les projets d’isolation extérieure, par exemple, les particuliers peuvent bénéficier d’un subside de 106,25 euros par mètre carré, à condition que l’épaisseur de l’isolant atteigne 18 cm. Ce soutien financier rend le produit non seulement compétitif mais aussi extrêmement attractif pour les propriétaires cherchant à rénover ou construire de manière durable.
« L’absence de colle dans ce système est l’une des raisons pour lesquelles les subsides gouvernementaux luxembourgeois sont aussi élevés pour ce type d’isolation. Ces subventions encouragent l’utilisation de matériaux écologiques, permettant aux propriétaires privés de réduire les coûts de rénovation tout en favorisant une construction plus durable. »
Patrick Beckius, directeur des ventes bâtiment chez Robin
Pour les applications intérieures, l’UdiRECO dry n’est pas en reste. Une épaisseur de 10 cm permet de recevoir un subside de 80 euros par mètre carré, ce qui allège également le coût des travaux tout en offrant une excellente performance thermique.
Un produit adapté aux professionnels comme aux particuliers
Bien que les subventions soient principalement orientées vers les particuliers, l’UdiRECO dry est principalement utilisé par des professionnels. « Des formations spécifiques sont organisées pour les entreprises de construction afin de les familiariser avec cette technologie. Cela facilite la prise en main du produit, qui peut être installé facilement sur différents types de façades, qu’elles soient irrégulières ou endommagées, et ce, sans les complexités habituelles liées à l’utilisation de colles ou autres matériaux adhésifs », souligne Patrick Beckius.
Une isolation performante et simple à poser
L’une des grandes forces de l’isolant est sa capacité à s’adapter à différents types de projets, notamment en rénovation. En effet, sa composition en fibre de bois permet de résoudre facilement des problèmes courants comme des murs irréguliers ou fissurés. Patrick Beckius précise que ce produit « règle tous les problèmes en une seule pose, offrant ainsi un gain de temps et d’efficacité. »
De plus, l’installation du produit ne requiert pas de compétences techniques complexes. Les équipes formées par Robin ou d’autres sociétés spécialisées peuvent rapidement se familiariser avec le procédé, rendant l’isolation accessible à une grande variété d’entrepreneurs.
Une technologie unique au Luxembourg
Si l’UdiRECO dry est dérivé d’un produit similaire utilisé en Allemagne, la version luxembourgeoise a été spécifiquement adaptée aux besoins du marché local. Cette adaptation permet à Robin de proposer une solution unique sur le marché, spécialement conçue pour répondre aux critères des subventions luxembourgeoises.
Patrick Beckius mentionne que cette méthode d’isolation sans colle est une première au Luxembourg, et que la forte demande pour ce produit, présente depuis trois ans, ne cesse de croître.
LIAVA, la nouvelle association qui veille sur l’air qu’on respire
Luxembourg Indoor Air and Ventilation Association. En court : LIAVA. C’est le nom de l’association de sept acteurs luxembourgeois actifs dans le domaine de la qualité de l’air intérieur. Interview de trois de ses membres fondateurs.
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Vous avez lancé LIAVA le 14 octobre, une date qui n’a pas été choisie par hasard…
Julien Blaise (LLuCS, Laboratoire Luxembourgeois de Contrôle sanitaire) : En effet. Le 14 octobre est la Journée nationale française de la qualité de l’air. Nous avons profité de ce jour thématique pour lancer notre site internet et nos réseaux sociaux - LinkedIn, Facebook et Instagram. Notre souhait est d’en faire également une date de référence au Luxembourg.
LIAVA est donc une association luxembourgeoise dédiée à la ventilation et à la qualité de l’air. Quel est son objectif ?
Tony Russo (Novalair) : Le but de LIAVA est d’amener une meilleure connaissance, au niveau du tissu local, du rôle des réseaux de ventilation et des bonnes pratiques de manière à garder une bonne qualité d’air à l’intérieur des bâtiments. Nous souhaitons aussi insister sur les liens entre la santé et certains phénomènes qui se produisent dans nos habitations. Je pense à des exemples très précis, comme des moisissures. On se demande ce qui se passe, on sent que l’air n’est pas bon. Comment peut-on pallier cela et quels sont les liens avec l’installation de ventilation ? C’est à ce type de questions que LIAVA souhaite répondre. Cela s’applique aussi bien au résidentiel qu’aux immeubles de bureaux. Dans tout bâtiment, il y a de l’air qui circule, plus ou moins bien.
Vous avez décidé de regrouper sept entreprises du Luxembourg dans cette association. Comment ont-elles été choisies ?
JB : Le projet est né d’un groupe de travail. Au départ, nous n’avions pas vocation à fonder une association. Nous voulions regrouper des entreprises qui sont actives dans la conception des bâtiments, dans l’installation des réseaux de ventilation, dans leur entretien et dans le contrôle de l’air pour former une équipe multidisciplinaire, un pôle de compétences.
Arnaud Etur (A2L Environnement) : Ce groupe de travail était une mise en relation de ces expertises, de ces expériences dans un grand brainstorming. De fil en aiguille, nous avons remarqué que nous rencontrons les mêmes problèmes, et nous nous sommes dirigés vers la création de l’association.
JB : Il est vraiment nécessaire d’apporter une sorte de code permettant d’établir les bonnes pratiques, de remettre les choses à plat pour que l’on puisse amener le maximum d’informations et sensibiliser le public. Aujourd’hui, beaucoup de personnes ne savent pas comment fonctionne leur système de ventilation.
AE : Nous avons constaté que, souvent, les réseaux ne sont pas entretenus, et sont parfois même mal installés. Les occupants ne font pas toujours le lien entre l’entretien de la ventilation, leur confort dans le bâtiment et les éventuels problèmes de santé qui peuvent en découler. Pourtant, une ventilation mal installée ou non entretenue est susceptible de générer des troubles de la santé.
TR : Pire encore, certaines installations ne sont pas prévues pour être entretenues car elles sont peu accessibles. Notre travail va aussi consister à apporter l’information au niveau des bureaux d’études et au niveau des architectes afin qu’ils intègrent ces aspects dès la conception.
Les membres, en bref :
Gilles Christnach (Président) et Franck Doron, du bureau d’études Betic, part of Sweco, actif dans la conception, le suivi et la réception de toutes les installations techniques du bâtiment.
Julien Blaise (Vice-Président), business developper au sein de LLuCS, laboratoire d’analyse environnementale (analyse de l’eau, analyse alimentaire, analyse d’hygiène et de la qualité d’air intérieur).
Tony Russo (Trésorier), administrateur délégué de la société Novalair, spécialisée dans l’hygiénisation et la maintenance des réseaux aérauliques et hydrauliques.
James Wolff, du bureau d’études Actif, conseiller en énergie.
Arnaud Etur, gérant du bureau d’études spécialisé en qualité de l’air intérieur A2L Environnement
Christophe Delattre (Secrétaire) et Jan Deklerck, de la société belge Duco, fabricant et distributeur de solutions globales de ventilation.
Stéphane Napoli, de l’entreprise Reckinger, installateur air-eau au Luxembourg depuis 1911.
Concrètement, quels sont vos champs d’action ?
JB : Nous sommes en discussion permanente avec certains ministères. C’est un projet que nous souhaitons mener à bien pour que tout le secteur soit au courant et qu’on ait l’aval de tout le monde.
L’objectif principal étant la sensibilisation au niveau du public, nous allons créer des opportunités de nous présenter et de défendre l’importance d’une bonne gestion de la qualité de l’air intérieur. Le premier rendez-vous est fixé au 28 novembre, lors de l’événement de parution du magazine 4x3, au LUCA.
Propos recueillis par Marie-Astrid Heyde
Photos : Fanny Krackenberger
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BGL BNP Paribas vous accompagne vers un monde plus durable
Au Luxembourg, BGL BNP Paribas se mobilise pour un avenir plus durable. En réponse aux défis climatiques et sociaux, la banque propose des solutions innovantes pour aider ses clients – particuliers et entreprises – à financer la transition écologique et à adopter des pratiques responsables.
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En tant que pilier du financement de l’économie luxembourgeoise, BGL BNP Paribas se positionne en leader dans la transition vers un monde plus durable et inclusif. Consciente des enjeux actuels tels que l’urgence climatique et les inégalités sociales, la banque met en œuvre une stratégie ambitieuse pour accompagner ses clients, qu’ils soient particuliers ou entreprises, dans cette évolution.
Des solutions pour particuliers : financez votre transition écologique
BGL BNP Paribas offre une gamme complète de crédits avantageux pour inciter ses clients particuliers à améliorer la performance énergétique de leur logement ou à adopter des modes de mobilité plus durables. Pour la rénovation énergétique, la banque collabore avec Actif, un conseiller en énergie certifié, qui accompagne les clients dans l’élaboration de leur diagnostic énergétique et dans les démarches pour obtenir des aides de l’État.
Le prêt climatique de l’État (soumis à des règles d’éligibilité fixées par l’état luxembourgeois) offre une subvention d’intérêts allant jusqu’à 1,5 % (de la part de l’État), sur un montant maximum de 100.000 euros et pour une durée de 15 ans. Ce prêt est conçu pour encourager les propriétaires à entreprendre des rénovations, contribuant ainsi à une réduction substantielle de la consommation énergétique.
Pour les personnes non éligibles au prêt climatique de l’État, le prêt rénovation énergétique de BGL BNP Paribas est un crédit personnel à taux favorable, destiné à financer des travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique des habitations. Ce prêt s’adresse aux propriétaires souhaitant emprunter entre 1.000 et 75.000 euros sur une période inférieure à 10 ans. Les travaux éligibles incluent l’isolation thermique, l’installation de systèmes de chauffage durables, ainsi que l’intégration de panneaux solaires.
Engagements internes : un impact positif au quotidien
BGL BNP Paribas ne se contente pas d’aider ses clients à adopter des pratiques durables. En interne, la banque s’efforce de réduire son empreinte carbone et de promouvoir la diversité, l’inclusion, la santé et le bien-être de ses collaborateurs. Ces actions concrètes s’inscrivent dans le cadre du plan de développement Growth, Technology & Sustainability 2025, qui place le développement durable au cœur de la stratégie de la banque.
Les aides à la rénovation énergétique au Luxembourg
Pour soutenir ses clients dans leurs projets de rénovation énergétique, BGL BNP Paribas les épaule pour accéder aux diverses aides financières disponibles au Luxembourg. Ces aides incluent la subvention d’intérêts pour prêts climatiques, les aides financières Klimabonus, ainsi que les primes pour l’amélioration de la performance énergétique des logements.
Ces aides, combinées aux solutions de financement proposées par la banque, permettent aux résidents luxembourgeois de réduire leur facture énergétique, d’améliorer leur confort de vie, et de contribuer activement à la lutte contre le réchauffement climatique.
Des solutions sur mesure pour financer tous vos projets
Au-delà des prêts dédiés à la transition écologique, BGL BNP Paribas propose une large gamme de crédits pour répondre à tous les besoins de financement de ses clients, qu’il s’agisse de projets personnels ou immobiliers. Avec des conditions flexibles et un accompagnement personnalisé, la banque s’assure que chaque client trouve la solution la mieux adaptée à sa situation.
Les experts de BGL BNP Paribas sont disponibles pour conseiller les clients sur le choix du prêt le plus approprié, en fonction de leurs projets et de leur situation financière. Que ce soit pour un crédit immobilier, un prêt personnel ou un financement de travaux spécifiques, la banque offre des produits sur mesure, incluant des taux fixes, variables ou révisables, avec des durées de remboursement allant jusqu’à 30 ans.
L’assurance pour une sécurité accrue
Pour plus de sérénité, BGL BNP Paribas, en collaboration avec Cardif Lux Vie, propose également des assurances couvrant le remboursement du solde restant dû en cas d’invalidité ou de décès. Cette assurance est disponible pour tous les crédits à la consommation et crédits immobiliers, offrant ainsi une sécurité supplémentaire aux clients et à leurs proches.
BGL BNP Paribas s’engage activement dans la transition vers un monde plus durable, en proposant des solutions innovantes et responsables qui répondent aux besoins actuels et futurs de ses clients. Grâce à son expertise et à ses partenariats stratégiques, la banque accompagne chaque client dans la réalisation de projets durables, tout en contribuant à un avenir plus respectueux de l’environnement.
L’intégration des énergies renouvelables, notamment le solaire, devient essentielle dans la construction durable. Face à la concurrence accrue, obtenir des certifications énergétiques élevées est crucial pour les immeubles modernes, tant pour des raisons économiques que réglementaires.
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Dans le secteur de la construction, l’évolution vers des pratiques durables est désormais une nécessité, poussée par la demande croissante de bâtiments plus respectueux de l’environnement. « Les fonds immobiliers, en particulier, s’orientent vers l’intégration systématique de panneaux solaires dans les nouvelles constructions pour répondre aux exigences de performance énergétique, comme les certifications BREEAM ou DGNB », souligne François Neu, general manager d’Enerdeal Luxembourg & Group CMO.
L’importance des panneaux solaires dans la construction moderne
Les promoteurs immobiliers et industriels sont de plus en plus confrontés à la pression des actionnaires et des clients pour équiper les nouvelles constructions de panneaux solaires.
« Cette tendance est motivée par la nécessité d’obtenir des bâtiments à haute performance énergétique, ce qui les rend plus attractifs d’un point de vue marketing et économique », poursuit François Neu. « En effet, un immeuble avec un certificat énergétique élevé est souvent plus compétitif, tant en termes de coûts opérationnels que de valeur perçue sur le marché. Cependant, il est important de noter que la majorité du marché photovoltaïque actuel se concentre sur les bâtiments existants, représentant environ 95 % des installations, contre seulement 5 % pour les nouvelles constructions. »
Ce déséquilibre est en partie dû au fait que les exigences en matière de durabilité sont souvent plus strictes pour les nouvelles constructions gérées par des fonds immobiliers, tandis que les industriels sont encore moins enclins à faire de ces pratiques une priorité.
Photovoltaïque et électromobilité : une synergie croissante
Un autre domaine en pleine expansion est l’intégration des infrastructures pour l’électromobilité, telles que les carports photovoltaïques.
« Ces installations, qui combinent production d’énergie solaire et espaces de stationnement, répondent à la demande croissante en solutions de recharge pour véhicules électriques. Ce type de projet devient de plus en plus courant, non seulement pour les nouvelles constructions, mais aussi dans le cadre d’améliorations apportées à des bâtiments existants. La visibilité et l’impact visuel des carports photovoltaïques renforcent l’image écologique des entreprises, tout en répondant à des besoins pratiques. »
La crise financière a eu un impact sur de nombreux secteurs, y compris la construction. Toutefois, le marché du photovoltaïque semble suivre une trajectoire indépendante. « Bien que les nouvelles constructions soient relativement peu nombreuses, les bâtiments industriels et commerciaux existants constituent une opportunité majeure pour l’installation de systèmes solaires. Dans certains cas, la pression vient directement des clients ou des actionnaires, exigeant l’installation de panneaux solaires pour maintenir des relations commerciales ou améliorer l’image de l’entreprise. Par exemple, des entreprises comme Volvo insistent pour que leurs partenaires industriels augmentent leur utilisation de l’énergie solaire, sous peine de perdre des contrats. »
Malgré le faible nombre de nouvelles constructions industrielles, il existe des exemples notables où des entreprises prennent des initiatives significatives en matière de durabilité. « Je peux citer la société Rotarex, qui a récemment signé un contrat pour la construction d’une nouvelle usine à Bissen. Elle a décidé de couvrir l’ensemble des toitures avec des panneaux solaires et d’installer des carports photovoltaïques. Cette décision montre que, même dans le secteur industriel, il existe une prise de conscience croissante de l’importance d’intégrer les énergies renouvelables dès la phase de conception des bâtiments. »
Vers une obligation de durabilité
Il devient de plus en plus évident que la durabilité ne sera pas simplement une option dans le futur, mais une obligation légale. En Flandre, par exemple, une nouvelle réglementation impose aux entreprises disposant de plus de 2.500 m2 de toiture et consommant plus de 1.000 MWh par an de s’équiper en panneaux solaires d’ici juin 2025, sous peine de se voir infliger des amendes répétitives. Cette tendance se retrouve également en France et en Allemagne, où des lois similaires sont en cours d’adoption. Ces réglementations montrent une volonté claire de renforcer l’intégration des énergies renouvelables dans la construction, tant pour les nouvelles constructions que pour les bâtiments existants.
« Pour les promoteurs et les industriels, ne pas anticiper l’intégration des énergies renouvelables, comme le solaire, représente aujourd’hui une grave erreur stratégique. Que ce soit pour répondre aux exigences légales, aux attentes des clients ou pour éviter une dépréciation de la valeur des biens immobiliers, la durabilité est devenue une composante essentielle de tout projet de construction. Ceux qui échouent à prévoir l’installation de panneaux solaires ou d’infrastructures pour l’électromobilité risquent de se retrouver en difficulté, tant sur le plan économique que réglementaire. »
L’avenir de la construction repose sur l’adoption de pratiques durables. Les entreprises doivent se préparer à un environnement où les énergies renouvelables ne seront plus une option, mais une nécessité incontournable.
SUDenergie, un acteur clé de la transition énergétique au Luxembourg
SUDenergie, distributeur et fournisseur historique de gaz naturel au Luxembourg, fête cette année ses 125 ans. Son directeur, Alain Fürpass, présente les défis de la transition énergétique, les projets d’énergies renouvelables, et les actions prises pour garantir un avenir durable.
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Un acteur historique engagé dans l’énergie
SUDenergie, distributeur et fournisseur de gaz naturel depuis sa création, détient un réseau de 1.150 km couvrant 14 communes du sud du Luxembourg. Ces communes, actionnaires de l’entreprise, jouent un rôle central dans les activités de SUDenergie. Depuis mi-2023, la société s’est diversifiée en devenant également fournisseur d’électricité, comptant actuellement 39.000 clients de gaz naturel et d’électricité. La libéralisation du marché de l’énergie en 2007 a permis à SUDenergie de fournir du gaz et de l’électricité à travers tout le pays.
Une réponse proactive face à la crise énergétique
La gestion des prix de l’énergie est un enjeu majeur pour l’entreprise. En 2023, elle a effectué six baisses successives des tarifs du gaz. « Ces ajustements ont été rendu possibles par la baisse des prix sur le marché mondial après une flambée liée à la crise énergétique commencée en 2021 », souligne Alain Fürpass. « Ces baisses, ensemble avec le soutien du gouvernement, qui a pris en charge une partie des coûts pour soulager les consommateurs, ont évidemment été bien accueillies par les clients. Dès que le marché le permettait, nous avons répercuté les baisses aux clients. »
Une diversification vers les énergies renouvelables
En plus de sa mission historique, SUDenergie s’engage activement dans la transition énergétique : elle a lancé plusieurs projets d’énergies renouvelables pour contribuer aux objectifs climatiques du Luxembourg. L’un des premiers piliers de cette stratégie a été le développement de parcs éoliens. Depuis 2015, SUDenergie étudie la possibilité de promouvoir l’énergie éolienne au sud du pays et – après la mise en place des premières éoliennes – continue d’obtenir des permis pour de nouvelles installations.
Le projet éolien SUDWAND, en collaboration avec les communes et le partenaire SOLER, est une initiative phare. « Deux éoliennes sont déjà en fonction depuis mi-2023, et une troisième est prévue pour fin 2025. Le processus d’autorisation est long et exigeant, mais une fois que tout est en ordre, l’installation en elle-même est vite réalisée. »
Le photovoltaïque : un axe en pleine expansion
SUDenergie a également pris un virage décisif vers le solaire avec la construction de plus de 60 installations photovoltaïques, en partenariat avec des communes et des entreprises. « Malgré les ralentissements causés par la pandémie, nous avons avancé sur de nombreux projets », poursuit Alain Fürpass. « Parmi ces réalisations, une installation de 1,2 mégawatt a été inaugurée par les ministres Lex Delles et Serge Wilmes. Un projet, en collaboration avec le syndicat Minett-Kompost, salué par les autorités locales. Ce développement illustre bien l’engagement de SUDenergie dans les énergies renouvelables à grande échelle, tout en restant proche des besoins des collectivités locales. »
Électricité verte et clientèle sensibilisée
SUDenergie ne s’est pas arrêtée là. En 2023, l’entreprise a lancé un nouveau produit : l’électricité verte. Alain Fürpass observe que la clientèle devient de plus en plus sensible aux efforts écologiques : « Les Luxembourgeois, comme leurs voisins, se montrent de plus en plus soucieux de l’origine de leur énergie, et nombreux sont ceux qui investissent dans des solutions comme les panneaux photovoltaïques chez eux. »
Une tradition de responsabilité sociale et économique
SUDenergie n’est pas seulement un acteur innovant, elle est également attachée à sa responsabilité sociale. Depuis ses débuts, elle veille à offrir des prix compétitifs à ses clients, qui sont souvent les résidents des communes actionnaires. « Notre but n’a jamais été de maximiser les profits, mais de fournir une énergie à des prix abordables. Ce modèle économique reste un pilier de la mission de l’entreprise. »
Une entreprise à la longévité exceptionnelle
Cette année marque un jalon important pour SUDenergie qui fête ses 125 ans d’existence, un événement rare au Luxembourg.
« Nous avons su évoluer avec notre temps tout en gardant nos valeurs d’entreprise responsable et tournée vers l’avenir. Cet anniversaire est l’occasion de célébrer la capacité de l’entreprise à s’adapter aux changements du marché de l’énergie, tout en restant fidèle à ses principes fondateurs. »
Alain Fürpass, directeur de SUDenergie
SUDenergie, avec ses 125 ans d’histoire, se positionne aujourd’hui comme un acteur clé de la transition énergétique au Luxembourg. « Par nos actions dans les énergies renouvelables et notre gestion proactive des crises, nous montrons la voie d’un avenir durable. Tout en restant fidèle à notre mission initiale de fournir une énergie à prix abordable, SUDenergie s’engage résolument vers un avenir plus vert, au bénéfice de nos clients et des générations futures. »
Propos recueillis par Sébastien Yernaux
Photos : Fanny Krackenberger
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Le trio gagnant d’une rénovation énergétique réussie
Dans un monde où la durabilité et l’efficacité énergétique sont devenues des priorités, la rénovation énergétique des bâtiments s’impose comme une solution incontournable.
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Réduire les besoins en énergie permet non seulement de diminuer les factures, mais aussi de limiter l’empreinte écologique des habitations. Un principe simple guide cette réflexion : l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas. En suivant cette logique, la réussite d’une rénovation énergétique repose sur trois piliers : une isolation performante, une étanchéité à l’air soignée et une ventilation maîtrisée. Ces trois piliers permettent non seulement de réduire les coûts énergétiques, mais aussi d’améliorer le confort et la qualité de vie des occupants. Voyons comment ces éléments s’intègrent dans une rénovation réussie.
Isolation performante
La première étape essentielle dans toute rénovation énergétique efficace est l’isolation. Cela semble évident, mais il est essentiel de rappeler qu’une bonne isolation permet d’éviter les déperditions de chaleur, réduisant ainsi les besoins en chauffage. En effet, elle empêche la chaleur de s’échapper du bâtiment, ce qui permet de réaliser des économies significatives sur les factures de chauffage. Il est crucial d’isoler les toitures, les murs, les sols et même les tuyaux de chauffage pour maximiser l’efficacité énergétique. Cela se traduit directement par une réduction des coûts en énergie de chauffage, tout en augmentant le confort thermique des occupants. L’isolation est donc la base pour toute rénovation énergétique réussie.
Étanchéité à l’air
Ensuite, il est impératif de traquer et d’éliminer toutes les fuites d’air indésirables. Ces fuites sont souvent responsables de courants d’air qui laissent échapper l’air chaud du logement vers l’extérieur, augmentant ainsi les besoins en chauffage. Pour assurer une bonne étanchéité à l’air, il faut identifier et colmater toutes les fissures et ouvertures. Dans certains cas, jusqu’à 25% de la consommation de chauffage sert uniquement à réchauffer l’air extérieur qui s’introduit par les fuites. Une maison bien étanche est non seulement plus économe en énergie, mais aussi plus confortable.
Ventilation maîtrisée
Enfin, une ventilation maîtrisée est essentielle pour maintenir une bonne qualité de l’air intérieur sans compromettre l’efficacité énergétique. Ouvrir les fenêtres pour ventiler peut entraîner une perte de chaleur excessive. Il est donc préférable d’installer un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC), en particulier une VMC double flux à récupération de chaleur. Ce système permet d’apporter la quantité adéquate d’air frais tout en évacuant l’air pollué, et présente l’avantage de récupérer une partie de la chaleur de l’air extrait pour réchauffer l’air entrant. Cela assure un renouvellement constant de l’air, une bonne qualité de l’air intérieur, et des économies supplémentaires sur les besoins de chauffage. La gestion efficace de la ventilation est donc un élément clé pour maintenir un confort optimal tout en minimisant les pertes d’énergie.
Une fois ces trois étapes réalisées, les besoins énergétiques du logement seront considérablement réduits. Il sera alors intéressant d’installer un système de chauffage plus performant et décarboné, éventuellement en combinaison avec des sources d’énergie renouvelable comme les panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques. En résumé, pour une rénovation énergétique réussie, il faut isoler, étanchéifier et ventiler de manière maîtrisée avant de penser à investir dans des énergies renouvelables. N’oublions pas que l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas.
Le saviez-vous ? Un programme d’aide financière « Klima Bonus » est disponible pour tout projet de rénovation énergétique. Contactez Zephi Energy – hello@zephi.eu - pour plus d’informations.
Texte et visuel de Zephi Energy
Future-Proof Real Estate : Embracing Green and Healthy Buildings
Now, more than ever before, green and healthy buildings have emerged as essential solutions to addressing environmental and health challenges in urban settings. But what exactly are these buildings, and why are they critical for the future of local communities and sustainable development ?
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Green buildings aim to reduce environmental impact by optimising resource efficiency, using renewable energy, and minimising waste, aligning with the principles of the circular economy. This approach emphasises recycling, reuse, and regeneration of materials to promote sustainability in construction. In addition, healthy buildings focus on supporting the physical, psychological, and social well-being of occupants. They promote health, safety, and productivity through optimised design, ventilation, water quality, non-toxic materials, and active occupant engagement.
Luxembourg is at the forefront of promoting green and healthy buildings, exemplified by the Skypark Business Center (SBC) near Findel Airport. As one of Europe’s largest wooden structures, SBC is designed to meet nearly Zero Energy Building standards, incorporating renewable energy systems like solar panels and rainwater harvesting. This innovative project not only aims to reduce carbon emissions but also enhances indoor environmental quality, ensuring clean air and optimal thermal comfort for occupants.
Luxembourg’s efforts align with the broader European Union strategy to decarbonise the real estate sector. With buildings accounting for 40% of total energy consumption and 36% of greenhouse gas emissions in the European Commission transforming this sector is essentialto meet the EU’s ambitious climate goals. By 2030, the EU aims to reduce building emissions by 60%, with a long-term goal of full decarbonisation by 2050.
Luxembourg’s green building initiatives reflect a wider trend across Europe, driven by the European Green Deal, Renovation Wave Initiative, and the EU’s recovery plan which prioritise reducing greenhouse gas emissions and energy use in buildings. Countries like Denmark, Greece, and Sweden are leading in reducing building emissions, cutting them by more than 50% since 2005.
The movement towards sustainable and healthy buildings is also supported by innovative public procurement policies. For instance, in cities like Zurich, regulations require at least 25% recycled materials in public construction projects. These policies help foster demand for sustainable building materials and practices.
However, challenges remain. The higher costs of low-carbon materials, such as net-zero steel and low-carbon concrete, along with a shortage of skilled labour, could slow progress. Stefan Moser, head of the Energy Performance of Buildings Unit at the European Commission, has stressed the need for more trained workers in green construction.
To conclude, in Luxembourg and across Europe, these buildings not only reduce environmental impacts but also create healthier living and working spaces. With EU initiatives and advances in sustainable construction materials, the movement toward greener, healthier buildings is gaining momentum. Although challenges such as material costs and labour shortages exist, the long-term benefits – reduced emissions, lower energy costs, and improved health outcomes – make green and healthy buildings a vital part of sustainable urban development.
SOS Villages d’Enfants Monde, la re.construction et le Giving Tuesday
SOS Villages d’Enfants Monde participe à la re.construction d’infrastructures dans diverses régions du monde. L’ONG est impliquée dans des projets d’éducation, d’aide d’urgence et des programmes de développement centrés sur la protection de l’enfant.
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La responsable partenariats de l’ONG SOS Villages d’Enfants Monde, Anne Schweizer, chargée des relations avec les sociétés, en poste depuis 2010, nous parle de l’engagement de l’association auprès des enfants, du besoin croissant de re.construction des infrastructures après des catastrophes et de l’engagement des partenaires dans le cadre de la campagne mondiale autour du #GivingTuesday.
Vous êtes responsable des partenaires au sein de votre asbl. Comment les impliquez-vous ?
Nous bénéficions du soutien de plus de 150 sociétés. Une vingtaine d’entre elles mettent en œuvre des actions qui vont au-delà du don financier et s’engagent via le sport, les collectes internes, le sponsoring, le bénévolat ou encore en impliquant leur clientèle. Elles s’associent à nos valeurs et nous accompagnent souvent pendant de longues années. Ensemble, nous travaillons sur un concept et assurons le suivi, notamment pour la communication et l’impact de leur engagement !
Il y a un besoin croissant de re.construction après des grandes catastrophes. En quoi votre ONG est-elle concernée par la construction ?
Nous assurons que les droits des enfants vulnérables soient respectés, qu’ils soient protégés, éduqués et écoutés. Or, les infrastructures permettant de garantir ces droits de base ne sont pas toujours disponibles. Voilà pourquoi nous sommes ponctuellement amenés à re.construire des logements de type familial, des écoles, des centres sociaux ou des dispensaires au sein des communautés avec lesquelles nous travaillons.
Avez-vous des obligations en matière de construction ?
Absolument. Il y a des guides qui sont élaborés pour nos collaborateurs en charge de la re.construction tenus de suivre des procédures très strictes, de la passation de marché jusqu’au type de logement construit. Il est de notre philosophie d’intégrer nos projets dans les quartiers, de ne pas ériger des bâtiments trop modernes ou qui sortiraient du lot !
Cela ne nuit-il pas à la qualité de la construction ?
C’est là le défi du bon gestionnaire de projet. Les bâtiments doivent être construits avec des matériaux locaux et avec une main-d’œuvre locale. Nous engageons souvent de manière encadrée des personnes vulnérables de la communauté, cela leur assure une activité et même une formation. Ce fut le cas l’année dernière à Madagascar où nous avons soutenu la construction d’une école primaire. Par ailleurs, les bâtiments doivent résister aux éventuels séismes. Un projet de re.construction est donc aussi complexe qu’un projet de développement. Et la construction marque souvent le début des activités qui y seront menées !
Quels sont vos projets de re.construction actuels ?
À l’occasion de notre 50e anniversaire, nous finançons cinq projets d’éducation. J’aimerais mentionner l’espace Ami des enfants dans le département de La Guajira en Colombie, à la frontière avec le Venezuela. Il s’agit d’un espace d’enseignement pour une cinquantaine d’enfants migrants et vulnérables qui y sont protégés et encadrés par une équipe professionnelle. En République centrafricaine, nous finalisons la réhabilitation d’une école primaire, en y ajoutant clôture, terrain de sport, latrines et forage. Par ailleurs, au Maroc, il y a la construction et l’équipement d’un collège mixte et d’un internat pour filles.
Ce projet a une résonance particulière alors qu’il y a un an le pays était touché par un terrible séisme…
Oui, c’est suite à ce séisme dans le Haut Atlas que SOS Villages d’Enfants au Maroc l’a mis en place. Notre asbl a décidé d’y contribuer en s’associant à l’aide d’urgence puis à la construction de deux infrastructures dans la ville d’Aït Ourir. L’école offrira une éducation qualitative aux jeunes de la région. Le collège pourra accueillir à terme 500 filles et garçons. L’internat offrira un espace de vie confortable et sécurisé à 50 filles. Les travaux débutent cet automne.
Cherchez-vous encore des fonds pour le mener à bien ?
Une telle construction réclame un budget conséquent et nous souhaitons lever un maximum de fonds pour aider nos collègues au Maroc à finaliser ce projet le plus rapidement possible ! C’est d’ailleurs le projet phare de notre campagne autour du #GivingTuesday 2024.
GivingTuesday est donc une campagne de collecte de fonds ?
C’est une campagne mondiale de sensibilisation et de collecte de fonds, une journée de la générosité, lancée en réaction aux excès du Black Friday. Nous avons rejoint le mouvement en 2021 lors de la pandémie de Covid-19 qui a fait prendre conscience à tous de notre interdépendance.
D’innombrables entreprises, organisations et personnes privées y participent. C’est bien une même vision d’une humanité partagée et d’une vraie générosité que nous avons en commun avec #GivingTuesday.
Quel impact a l’engagement de vos partenaires, amis et donateurs ?
Depuis 2021, grâce à #GivingTuesday, nous avons pu collecter plus de 28.000€ pour aider des enfants affectés par de grandes crises. Nous avons pu soutenir des projets à Madagascar, en Colombie et en Ethiopie et cette année nous sommes déterminés à aider les enfants au Maroc.
Avez-vous un message pour nos lecteurs ?
Nous souhaitons voir le plus grand nombre rejoindre le mouvement et donner du temps, de l’influence, de l’argent... Chacun peut contribuer à sa façon à la construction de l’école au Maroc et ainsi participer à édifier ce monde meilleur que nous souhaitons pour tous les enfants !
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter Anne Schweizer, responsable partenariats :
E-mail : anne.schweizer@sosve.lu
Tél. : +352 490 430-22
PUBLIREPORTAGE SOS Villages d’Enfants Monde
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Pour une transition vers des vêtements équitables, il ne faut qu’un pas !
Tous les jours, vous croisez dans votre quotidien des personnes en uniforme. Les ouvriers de chantier qui posent votre toiture, les postiers qui déposent votre courrier, les chauffeurs de bus qui vous transportent à travers le Luxembourg et tant d’autres. Vous êtes-vous déjà demandé dans quelles conditions leurs uniformes sont produits ?
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La grande majorité des vêtements confectionnés dans le monde sont produits dans des conditions indécentes. L’industrie textile est non seulement l’une des plus polluantes au monde, mais les droits humains y sont bafoués de manière récurrente. Le manque de transparence dans les différentes étapes de production permet les pires abus. Harcèlement physique et moral, travail des enfants, travail forcé et bien d’autres pratiques déshumanisantes font partie du quotidien des travailleurs de l’industrie textile.
Les uniformes fournis par les employeurs luxembourgeois ne devraient-ils pas être aussi beaux de l’extérieur que de l’intérieur de leur chaîne de production ? Aujourd’hui, les labels de certification sont l’unique garant d’un contrôle rigoureux des différentes étapes de production. Parmi eux, la certification « Fairtrade Cotton » assure que les vêtements sont produits dans des conditions décentes, respectueuses à la fois des droits humains et de l’environnement.
Certaines entreprises et administrations publiques luxembourgeoises ont déjà amorcé leur transition vers des pratiques de consommation durables et équitables. En 2021, POST Luxembourg a pris l’initiative de fournir à ses employés des uniformes en coton certifié Fairtrade. Récemment, d’autres acteurs luxembourgeois se sont engagés pour le commerce équitable, notamment dans le domaine de la construction, comme le groupe Socom spécialisé dans les domaines du génie électrique, de la mécanique et de la tuyauterie industrielle et l’entreprise générale de construction Prefalux spécialisée depuis plus de 50 ans dans les travaux de construction en bois.
Le mois dernier, CFL a franchi une nouvelle étape en matière de responsabilité sociale en recevant sa première commande de vêtements de travail labellisés « Fairtrade Cotton ». Désormais, ses employés portent des uniformes fabriqués dans le respect des êtres humains et de la planète.
Les entreprises et les administrations publiques luxembourgeoises peuvent avoir un impact significatif sur la chaîne de production textile. En effet, l’acquisition de vêtements certifiés Fairtrade garantit que le coton a été acheté à un prix juste. De plus, les coopératives de coton reçoivent La Prime Fairtrade. La Prime Fairtrade est une somme d’argent supplémentaire, payée en plus du prix de vente, que les producteurs investissent dans des projets de leur choix. Ils décident de manière démocratique quels projets seront mis en place. Tous les projets ont pour objectif d’améliorer les conditions de vie et de travail des producteurs et de leur famille. Pour en savoir plus : rethink.lu
Aujourd’hui, l’offre de vêtements équitables est présente, mais la demande reste encore faible. Il est grand temps d’abandonner la course aux produits les moins chers et de prendre conscience de l’impact que l’industrie textile conventionnelle a sur les êtres humains et la planète.