La solidarité, on la retrouve partout. Elle se définit dans le droit, en sociologie, en philosophie, en fiscalité, en politique, en économie… Elle décrit des liens, une forme de dépendance mutuelle, de responsabilité universelle. Pourtant, censée être partout et sensée par l’apport de tous, elle ne mènerait nulle part si ce devoir moral de société civilisée devait passer au second plan, caché par des intérêts - dits supérieurs - nourris à la croissance aveugle, des combats d’arrière-garde, des égoïsmes mal placés ou des visions à court terme.
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« La solidarité n’existe pas : n’existe qu’une coalition d’égoïsmes. Chacun reste avec les autres pour se sauver soi-même », défendait le sociologue contemporain Francesco Alberoni. Pourtant, Victor Hugo la théorisait déjà : « Le propre de la solidarité, c’est de ne point admettre d’exclusion ».
Le Luxembourg est, de toute évidence, un pays riche, y compris de sa diversité. La solidarité, sous toutes ses formes, entre tranches de la population résidente ou de travailleurs, envers les pays tiers, à l’égard de régions du globe défavorisées ou de populations jetées sur les routes et les mers de l’exil, trouve à s’y employer. Tous azimuts, des gens porteurs d’idées ou de projets, des ONG, des mouvements associatifs et/ou caritatifs, des entreprises responsables et/ou sociales, des bras bénévoles, s’activent pour semer la solidarité dans le champ des possibles. Plus que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), soulignent les observateurs de données officielles. Le Statec (organe statistique du Luxembourg), notait d’ailleurs il y a quelques années que près de la moitié des habitants s’impliquent dans une action bénévole, notamment pour des associations caritatives.
C’est aussi ce qui fait la richesse d’un groupe humain. C’est une responsabilité individuelle, collective, sociale, sociétale. La cordée s’entraide pour tirer chacun vers le haut. Maillon par maillon, la chaîne de solidarité se renforce. À la coalition d’égoïsmes, on préfère imaginer un dépassement de l’ego au profit de la construction d’un Lego. Chacun apporte sa pièce et, comme le disait Éluard, « chacun est l’ombre de tous ».
On peut alors participer et, déjà, voir ce qui se fait, avec de petits moyens parfois, avec de bonnes intentions toujours : initiatives, actions, projets, soutiens, impulsions, pratiques éthiques… Un florilège d’exemples à mettre en valeur pour en saluer les valeurs.
Alain Ducat
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6zero1 grandit et se diversifie
Il y a du mouvement dans l’univers de l’entrepreneuriat social au Luxembourg ! 6zero1 accueille de nouveaux visages et développe ses activités.
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Créé en 2016, initialement en tant que premier incubateur d’entreprises sociales du pays, 6zero1 a adapté sa stratégie fin 2018.
Explications de son administratrice déléguée, Nadine Muller : « Chez 6zero1 nous regroupons deux compétences distinctes :
6zero1 accompagne les entrepreneurs ayant un projet à impact social. Dans ce but, nous avons créé un accompagnement entièrement sur mesure. Les entrepreneurs sont d’abord évalués au niveau de leurs compétences techniques et relationnelles afin de leur proposer un programme adapté tant sur le contenu que sur la durée (plus d’infos sur le site de 6zero1).
6zero1 a créé et gère le lieu de référence pour l’économie sociale et l’innovation sociale au Luxembourg : la MeSIS. Située en plein cœur de la ville-haute, elle répond à un autre besoin crucial, celui de visibilité de l’économie sociale, l’innovation sociale et l’entrepreneuriat social au Luxembourg. Nous y trouvons un certain nombre de locataires, eux-mêmes actifs dans cet écosystème de l’économie sociale luxembourgeoise ».
6zero1 a créé et gère le lieu de référence pour l’économie sociale et l’innovation sociale au Luxembourg : la MeSIS. Située en plein cœur de la ville-haute, elle répond à un autre besoin crucial, celui de visibilité de l’économie sociale, l’innovation sociale et l’entrepreneuriat social au Luxembourg. Nous y trouvons un certain nombre de locataires, eux-mêmes actifs dans cet écosystème de l’économie sociale luxembourgeoise ».
Les locataires
6zero1 SA SIS ;
Uless asbl : Union luxembourgeoise de l’économie sociale et solidaire ;
Compellio SA : partenaire de 6zero1 pour l’accompagnement des entrepreneurs ;
Touchpoints asbl : active sur « les leviers influant la vie active des personnes résidentes et immigrées » ;
Nyki Sàrl-S SIS : start-up qui propose du soutien scolaire accessible à tous ;
Youth & Work Sàrl SIS : qui coache des jeunes chômeurs vers un nouvel emploi, une formation ou des études ;
Le guichet SIS (Société d’impact sociétal) : mis en place par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, il encadre les asbl intéressées à devenir une société d’impact sociétal.
L’équipe
Légende photo de G à Dr : Nadine Muller, Denis Clébant, Paul Plier
Nadine Muller, administratrice déléguée
Parcours :
12 ans dans le secteur privé en France et en Italie
Pendant 4 ans, conseillère au sein du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire et présidente de 6zero1
Rôles :
Accélérer le changement stratégique entamé en 2019
Recruter deux profils pour compléter l’équipe
Denis Clébant, chargé du développement et des partenariats
Parcours :
9 ans dans le marketing, la communication et les médias
4 ans au sein d’une fédération européenne liée à l’environnement
20 ans dans le monde de l’informatique (IT, services, secteur bancaire, software) au Luxembourg et à l’international
Rôle :
Mettre en place la stratégie de développement et trouver de nouveaux partenaires pour différents types de collaborations
Paul Plier, chargé administration et communication
Parcours :
27 ans dans le secteur des assurances, gestionnaire en indemnisations et contentieux
3 ans dans le secteur social : journal et administration de la Stëmm vun der Strooss
Rôle :
Prise en charge des tâches administratives et de communication (newsletters, réseaux sociaux, etc.)
De l’incubateur au propulseur
Suite à son repositionnement, 6zero1 est à présent en mesure de démarrer de nouveaux projets :
Sur l’axe de l’accompagnement, des bootcamps vont compléter l’offre existante dès 2020. Une première édition a été organisée en début d’année. Étalée sur trois jours, cette formation intensive a rassemblé plusieurs entrepreneurs luxembourgeois, français et grecs sur une thématique donnée (les défis de leur croissance) dans cette version test. Fort de son succès, ce format sera de retour en 2020 avec deux éditions pouvant accueillir chacune une dizaine d’entrepreneurs. Les détails seront communiqués sur le site 6zero1.org en début d’année.
Sur l’axe de la visibilité du secteur, 6zero1 a lancé déjà en novembre « Les rendez-vous de la MeSIS », un format court d’une heure maximum suivi d’un moment dédié aux échanges informels. La thématique sera à chaque fois différente ; la première, « un rendez-vous avec Socialware », a mis le focus sur cette association belge qui met des softwares à disposition des asbl, fondations et SIS à très petits prix. La prochaine édition se tiendra le 11 décembre à 11h avec Nicolas Hazard d’Inco, entrepreneur social et auteur du livre « Appel à la guérilla mondiale ».
Entreprises et acteurs de l’économie sociale et solidaire main dans la main
Pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux de notre société, entreprises privées, entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) et associations ont pris conscience qu’elles pouvaient et devaient tisser des liens. Afin de stimuler la création de ces partenariats, IMS Luxembourg a initié dès 2011 le projet Part&Act, puis en 2016 le projet Partners with impact.
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Part&Act est l’un des projets emblématiques d’IMS Luxembourg. Cette plateforme propose aux entreprises membres d’IMS de créer des partenariats avec le secteur de l’économie sociale et solidaire en allant au-delà de la simple philanthropie : échange de biens, de compétences et services et organisation de « community days ». Les bénéfices sont multiples : participation à l’ancrage territorial pour les entreprises, développement des compétences pour les structures de l’ESS. C’est également un bon outil de mesure de l’impact social. Depuis sa création, presque 150 associations se sont impliquées et plus des 400 partenariats ont été noués.
C’est dans cette dynamique de rapprochement entre ses entreprises membres et acteurs de l’ESS qu’est née l’idée d’un autre projet : Partners with Impact. Organisé conjointement par IMS Luxembourg, le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, l’ULESS et 6zero1, le projet se place dans la lignée de Part&Act et vise à stimuler le développement de nouveaux modèles de partenariats au Grand-Duché en favorisant la rencontre, l’échange et la co-construction.
Le projet a deux objectifs distincts :
Il permet d’intensifier l’échange entre les entreprises membres d’IMS Luxembourg et les acteurs de l’ESS dans une logique gagnant-gagnant à travers la mise en place d’ateliers de transferts de compétences. Ainsi, des volontaires d’entreprises viennent aider le temps d’une matinée une association sur une problématique qui aura été préalablement ciblée, comme l’élaboration d’une nouvelle charte graphique ou d’un business plan pour le développement d’une nouvelle activité. En 2018, ce sont 6 entreprises de l’ESS qui ont pu bénéficier de l’aide de 20 bénévoles. Les ateliers se sont poursuivis sur 2019.
Outre le bénéfice immédiat pour les organisations impliquées, ce projet permet d’identifier les enjeux sociétaux prioritaires du territoire et d’y répondre collectivement par des initiatives concrètes. C’est dans ce cadre que le réseau s’est penché en 2017 sur la question du surendettement, impliquant plus de 30 parties prenantes autour de ce défi sociétal dont on parle peu au Luxembourg.
Ce nouveau type de partenariat retient toute l’attention de ses membres puisque les résultats de l’enquête menée par IMS en 2017 sur la contribution des entreprises aux objectifs de développement durable révélaient que 76% d’entre elles sont disposées à co-créer des solutions innovantes avec des organisations de cette nouvelle économie. Les trois thématiques qui intéressent le plus sont l’éducation et la jeunesse (51%), l’emploi et l’insertion (37%) et l’économie circulaire (34%). Les pistes à explorer restent nombreuses, autant de sujets sur lesquels le réseau d’entreprise souhaite se pencher pour créer des partenariats innovants.
L’Agenda 2030 comme socle d’un référentiel RSE universel
Le cabinet de conseil en développement durable DEVECO a mis au point deux référentiels innovants qui s’appuient sur les objectifs de développement durable établis dans le cadre de l’Agenda 2030 pour évaluer l’impact économique, sociétal et environnemental des communes et des entreprises.
Communiqué
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Tout a commencé par un constat fait en octobre 2017 lors du démarrage de DEVECO : le niveau de maturité en matière de RSE était peu élevé au Luxembourg. Bien qu’il existe déjà quantité de référentiels holistiques (ISO 26000, GRI, INDR, etc.) pour structurer l’approche RSE au sein d’une entreprise, peu de firmes, surtout au niveau PME, ont entamé une démarche concrète. Dans les communes, le constat était à l’opposé. Bien que regorgeant d’initiatives, celles-ci ne disposaient que d’un unique référentiel, le Pacte Climat, qui, comme son nom l’indique, se concentre sur l’efficacité énergétique et la réduction des gaz à effet de serre.
Ce sont donc les communes que DEVECO a ciblées en premier. « Nous avons proposé au ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable de rédiger un guide permettant d’inventorier qualitativement, mais aussi de mesurer quantitativement, les actions mises en place au sein d’une commune ou d’un territoire, et de les classifier à travers le prisme de l’Agenda 2030. L’Agenda 2030 se prête à établir un référentiel universel, en ce sens qu’il reprend les intérêts de toutes les parties prenantes telles que définies au niveau mondial et qu’il est propice à la communication parce qu’il emploie un langage iconographique, accessible aux non spécialistes », explique Mike van Kauvenbergh, fondateur de DEVECO. C’est ainsi qu’est né le programme Commune 2030. Celui-ci a été mis en œuvre dans deux territoires pilotes, le canton de Redange et la commune de Schifflange. Ceci a permis la mise au point du référentiel. Mamer a été la première commune à implémenter la méthode et se trouve actuellement dans la phase de communication des résultats et de développement de nouvelles initiatives. Schifflange, de son côté, a souhaité compléter le travail réalisé dans le cadre du programme pilote et cette mission est en cours.
L’idée est progressivement venue de transposer les concepts de Commune 2030 aux entreprises. Ceci a amené DEVECO à adopter l’approche inverse de celle des référentiels existants. En effet, au lieu de se baser sur un référentiel, Entreprise 2030 part des activités de l’entreprise pour en découvrir les impacts au regard de l’Agenda 2030. Le concept de valeur partagée entre alors en jeu : il ne s’agit pas seulement de créer de la valeur pour les parties prenantes et l’environnement, mais de considérer en même temps les intérêts économiques de l’entreprise. « Nous analysons la chaîne de valeur et mettons en évidence les impacts négatifs et positifs de l’activité. Nous réfléchissons ensuite à comment réduire les aspects indésirables et augmenter les aspects désirables. Ceci conduit à innover, c’est-à-dire reconsidérer les façons d’opérer, puis chercher à créer de nouveaux services et produits qui vont dans le sens du développement durable », précise-t-il. Entreprise 2030 est actuellement mis en œuvre au sein d’un grand groupe.
« Entreprise 2030 est un excellent outil d’entrée en vue d’obtenir le label ESR de l’INDR. En analysant la chaîne de valeur, en cherchant les impacts par segment d’activité et en identifiant les parties prenantes, l’organisation remplit déjà tous les critères d’éligibilité au niveau de la stratégie. Lorsqu’elle a identifié les actions et ressources qui y sont allouées, elle a même achevé la mise en œuvre, ce qui est un grade pour être éligible pour recevoir le label », ajoute Mike van Kauvenbergh.
Mélanie Trélat pour DEVECO, partenaire Infogreen
Photo : Fanny Krackenberger / Mike Van Kauvenbergh, fondateur de DEVECO
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Faire mieux ensemble
Le groupe Tricentenaire s’est lancé le défi de décrocher l’agrément Milieu novateur remis par le Conseil québécois d’agrément (CQA). Une distinction qui n’a pas son équivalent en Europe en matière d’innovation et d’excellence.
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Le Tricentenaire accueille et assiste quelque 400 personnes en situation de handicap en collaboration avec les personnes elles-mêmes, leurs familles, les organismes œuvrant dans le domaine du handicap et ses ministères de tutelle, dans le cadre d’un projet sociopédagogique fondé sur des valeurs d’autodétermination et d’interresponsabilité.
La certification Milieu novateur
La démarche de certification Milieu novateur que le groupe a entamée il y a 6 ans évalue d’abord le niveau de présence d’une culture de l’innovation dans l’organisation pour reconnaître ensuite la mise en place de projets innovants selon 5 critères : nouveauté, création de valeur, efficience, mesurabilité, transférabilité. La 1re phase a été validée en 2015 après 2 ans de préparation et la 2e étape s’est concrétisée au cours d’un voyage d’étude à Montréal, début octobre. L’objectif était de montrer comment est née, entretenue et développée une culture de l’innovation dans ses activités, dans un contexte multidimensionnel, multiculturel, multilingue, au cœur d’un mouvement transfrontalier quotidien unique en Europe. Le projet présenté par le groupe à cette occasion a obtenu 89,2% de conformité globale, dont 3 critères à 100% et 100% pour la présentation devant le jury.
Le projet Expression et participation des usagers au Tricentenaire : optimisation et développement de la co-production
Ce projet innovant invite chaque partie prenante à s’investir, selon son souhait d’implication, dans un process de co-décision, de co-construction et de co-production de projets et services. Pour ce faire, différents outils et espaces sont mis en place qui garantissent une réelle équité.
Les usagers ne sont plus au centre de la réflexion mais font partie intégrante d’un concept global aux côtés des autres co-acteurs. Étant en mesure de partager leur expérience, ils sont intégrés à la démarche au titre d’experts. Il s’agit pour eux de donner leur avis, de décider, de gagner en puissance d’expression et en visibilité, en s’appuyant si nécessaire sur des outils d’aide à la communication. Un poste de déléguée à l’expression des usagers, directement rattaché à la direction, a d’ailleurs été créé pour faciliter les échanges, ce qui est une première au Luxembourg, voire en Europe.
Quant aux collaborateurs, ils sont accompagnés à favoriser, dans leurs fonctions, une approche co-productive, où ils ne sont plus seulement des porte-voix (dire à la place de…), mais des facilitateurs (donner la possibilité aux usagers de se déterminer ou se représenter eux-mêmes au sein des services, de se positionner en tant que citoyens).
En créant un nouvel équilibre dans les relations entre usagers et professionnels, cette approche révolutionne la prise en charge du handicap. « Nous reconnaissons aujourd’hui la personne concernée comme expert expérimentiel (terminologie usitée au Québec). Cela signifie que, vivant la situation de handicap, c’est à elle de nous apprendre comment l’accompagner dans son projet de vie. Cela peut paraître évident, mais il reste du travail pour y parvenir, car les professionnels sont encore formés comme étant les experts qui savent pour les personnes en situation de handicap. Et tant que les mentalités ne changeront pas aussi dans l’enseignement, nous continuerons à nous battre, sur le terrain, contre cet ancrage », explique Christophe Lesuisse, administrateur délégué au Tricentenaire.
Ce qui, au départ, était perçu comme une utopie, peut être encore aujourd’hui considéré comme à la limite du « dangereux » pour certains professionnels, mais sera in fine une évidence pour tous.
« Toute organisation mue par une mission similaire à celle du Tricentenaire devrait impérativement intégrer ce concept d’innovation. On parle d’humains ici, d’être doués, aimants, vivants. Cette recherche d’excellence se met au service des usagers, bien sûr, mais aussi de toutes les parties prenantes et ses effets ont un impact sur notre société dans son ensemble. L’excellence n’est pas une option, ni une fin en soi, mais une quête, sans cesse remise en question, un chemin vers lequel il faut se diriger et qui se dévoile toujours plus sous nos pas au fur et à mesure de l’avancée », conclut Frédéric Liégeois, fondateur et CEO de Picto, maison éditrice d’infogreen.lu et 4x3 magazine, qui faisait partie du voyage.
Mélanie Trélat
Pour les Ateliers du Tricentenaire, partenaire Infogreen
Photos Frédéric Liégeois / Légende photo : L’équipe du Tricentenaire, du CQA et Frédéric Liégeois d’Infogreen
Travailler en réseau pour améliorer ses pratiques
Depuis plus de 20 ans, l’asbl Tricentenaire asbl a rejoint le réseau européen ARFIE, reconnu ONG en 1993. Ce dernier réunit une quarantaine de partenaires, en majorité des organismes gestionnaires de service, mais aussi des universitaires. Cette interaction entre connaissances théoriques et expertise pratique s’avère précieuse lorsqu’on aborde des sujets liés à la qualité de vie des personnes en situation de handicap, à la formation des personnes qui les encadrent, ou encore à la gouvernance dans le secteur de l’économie sociale et solidaire.
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ARFIE a pour objectif d’améliorer l’accompagnement social, l’insertion sur le marché du travail et l’autonomie des personnes en situation de handicap en leur permettant de rester actrices de leur propre vie et en considérant que leur intégration bénéficie à tous, ainsi que d’innover en matière de formation des accompagnants.
Comment ? À travers le travail en réseau qui permet de mettre en commun des contenus, de partager les bonnes pratiques, d’enrichir les compétences et de donner du sens au travail quotidien des professionnels mais, surtout, de (re)placer l’usager au cœur de la démarche. Il s’agit de trouver les réponses pertinentes aux besoins et de soulever de nouvelles questions. Bref, de concrétiser l’échange de bonnes pratiques.
« Comparer les législations et le fonctionnement des structures dans différents pays européens nous a permis d’ajuster nos pratiques et d’aller beaucoup plus loin. Par exemple, cela fait longtemps que nos partenaires espagnols, italiens, suisses ou encore français sont sortis de l’assistanat dans les ateliers protégés. Ils sont beaucoup plus ouverts à un marketing traditionnel, ce dont nous nous sommes inspirés en mettant en avant la personne, ses compétences, son métier et la qualité du produit plutôt que le handicap. Nous ne sommes plus dans une optique ‘achetez nos chocolats parce qu’on a mis au travail des personnes en situation de handicap’, mais ‘achetez nos chocolats parce qu’ils sont bons, Fairtrade et bio » ; cette approche est beaucoup plus valorisante pour les salariés en situation de handicap employés dans les ateliers d’inclusion professionnelle, souligne Christophe Lesuisse, administrateur délégué du Tricentenaire. Dans notre entreprise de l’économie sociale et solidaire, ils ont d’ailleurs participé activement à ce changement de paradigme.
Chaque membre du réseau est prêt à investir du temps pour recevoir des délégations d’autres pays, composées de dirigeants de structures d’accueil, de professionnels actifs sur le terrain et d’usagers, dans le cadre de projets financés par l’Union européenne dont le Tricentenaire a d’ailleurs obtenu plusieurs fois la coordination.
Parmi ces projets européens ERASMUS+ accordés par l’agence nationale ANEFORE, le groupe a notamment participé à COMCADES qui, face à l’émergence des reconversions de personnes issues du secteur marchand vers le secteur non marchand, étudiait les compétences spécifiques aux cadres du secteur social et à BENE qui s’intéressait à la représentation de la bientraitance versus qualité de vie des personnes en situation de handicap, de leurs familles et des professionnels de l’accompagnement dans 6 pays européens. « Ce projet a permis une grande avancée dans notre façon de fonctionner : c’est désormais le projet de vie de la personne en situation de handicap qui est au centre des préoccupations, et non plus la personne elle-même, qui devient experte au même titre que les autres intervenants », explique-t-il. Chaque projet a donné lieu à la publication de cahiers extrêmement étoffés, disponibles en français et en anglais.
« Ce réseau constitue une mine d’informations où aller chercher des idées, des modèles qui fonctionnent ailleurs et pourraient être implémentés ici. Innover n’est pas réinventer la roue mais bien transposer ce qui marche dans un autre contexte. Ce qui serait intéressant, c’est que les services étatiques avec lesquels nous travaillons utilisent davantage ce type de réseaux », résume-t-il.
Mélanie Trélat
pour les Ateliers du Tricentenaire, partenaire Infogreen
Photo Fanny Krackenberger / Légende photo : Christophe Lesuisse
Dixième édition de l’action « Help2Help »
Le Groupe BNP Paribas au Luxembourg soutient 14 projets associatifs pour un montant total de 49.962 euros.
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La remise de chèque de la 10e édition de l’action « Help2Help » du Groupe BNP Paribas au Luxembourg a eu lieu début octobre au siège de la banque en présence de Geoffroy Bazin, responsable Pays du Groupe BNP Paribas au Luxembourg et président du comité exécutif de BGL BNP Paribas, ainsi que des représentants des associations soutenues et des collaborateurs du Groupe porteurs de projets.
« Help2Help » est un programme qui a pour objectif d’accompagner des projets portés par des collaborateurs actifs et retraités du Groupe BNP Paribas au Luxembourg en tant que bénévoles au sein d’associations de solidarité. En 2019, le programme a pu soutenir 14 projets pour un montant total de 49.962 euros. Ces projets menés en local ou à l’international couvrent différents domaines comme l’éducation, la santé, l’environnement ou l’aide humanitaire. Depuis le lancement en 2010, plus de 240 projets de 80 associations ont été financés pour un montant total de près de 700.000 euros.
Cette année, un « Prix Coup de Cœur » de 2.500 euros a été décerné à « Eva pour la vie », une association de défense des enfants victimes d’un cancer qui a pour but d’aider les chercheurs et les familles, et d’alerter l’opinion publique et les politiques sur le manque de moyens dédiés à la recherche contre les cancers pédiatriques.
Lors de la remise de chèque, Geoffroy Bazin a déclaré : « Le programme Help2Help est un formidable moyen non seulement de soutenir le tissu associatif local et international, mais aussi de témoigner notre reconnaissance à nos collaborateurs qui s’engagent si fortement dans la société civile. Nous sommes extrêmement fiers des valeurs qu’ils portent et du message d’espoir qu’ils véhiculent. »
En plus de l’aide financière, les associations soutenues ont la possibilité de tenir un stand au « Marché de Noël des Associations » que la banque organisera dans la semaine du 9 au 13 décembre 2019. Ce Marché de Noël est devenu un moment incontournable de l’année pour les collaborateurs qui trouvent plaisir à s’informer sur le bénévolat et à faire quelques achats au profit d’une bonne cause.
Inclure professionnellement les personnes atteintes d’une déficience intellectuelle
Yolande COOP a su créer, en un peu plus d’une décennie, plus de 70 emplois pour personnes en situation de handicap intellectuel. Et ne compte pas s’arrêter là !
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Travailler en autonomie, c’est une évidence pour beaucoup. Pour d’autres, cela relève tout juste de l’espoir. Selon IMS Luxembourg, « 10 à 15% des personnes vivent avec un handicap ». Au-delà du cliché du fauteuil roulant, qui n’empêche certes pas un employé de bureau de finaliser la compta d’une entreprise, de nombreuses personnes souffrent de déficience intellectuelle. Depuis 2007, Yolande COOP leur ouvre ses portes.
Ce ne sont pas moins de sept ateliers que la société coopérative et SIS (société d’impact sociétal) a développés au fil du temps, tous situés dans l’est du pays. Environ 70 personnes en situation de handicap s’y épanouissent au quotidien, que ce soit à Betzdorf (savonnerie, blanchisserie, centre de recyclage), à Grevenmacher (Jardin des papillons) ou à Mondorf (boulangerie, traiteur, mailing & services). Une trentaine de personnes les accompagne, au sein des ateliers ou des services administratifs.
Le temps d’une transition ou d’une carrière ?
« Nous espérons bien sûr que ces emplois en ateliers protégés soient une transition vers le marché ordinaire. Mais en pratique, c’est assez rare », explique Maud Hansen, directrice des Ateliers d’inclusion professionnelle chez Yolande COOP (groupe elisabeth). Seules trois personnes ont pu bifurquer vers une entreprise « traditionnelle » au cours des trois dernières années.
Pour pouvoir accueillir un nombre toujours grandissant de candidats volontaires, la société innove et crée des partenariats : « nous avons développé un projet en collaboration avec Grosbusch, dont les locaux se situent à proximité de notre atelier de Mondorf. Une équipe s’y rend une à deux fois par semaine pour remplir des boîtes de fruits secs », précise la directrice. Et d’ajouter : « chez Grosbusch, elles se retrouvent dans les conditions réelles d’une entreprise, nous devons donc les y préparer ».
L’ouverture d’un atelier de culture maraîchère est également en réflexion. Ce sont dans ce cas principalement des emplois en extérieur qui seront proposés, pour lesquels les personnes atteintes de déficience intellectuelle sont plutôt demandeuses. C’est un travail actif, physique, dans lequel elles sont à l’aise.
Diviser, adapter
Lors d’une visite de la blanchisserie, on comprend bien vite que rien n’est laissé au hasard. Les différentes étapes ont été analysées et séparées en petites tâches pouvant correspondre à divers types de handicap. Des petites astuces aux technologies dernier cri, tout a été étudié pour donner la possibilité au plus grand nombre de trouver un poste adéquat. Une simple planche à plier le linge permet d’automatiser certains gestes tandis qu’au moment du tri, un système ingénieux impliquant codes-barres et voyants lumineux colorés aide à classer le linge par catégorie ou destination finale.
Dans ces ateliers, les employés exercent à temps partiel ou à temps plein selon leurs capacités. Ils sont engagés par contrat à durée indéterminée après avoir effectué un stage de découverte et d’intégration.
Bien que Yolande COOP soit fortement soutenue par l’Adem et par le ministère du Travail et de l’Économie sociale et solidaire, la structure se doit d’être rentable. Dans toutes les tâches effectuées, un travail de qualité est donc requis afin de satisfaire le client final. Les recettes générées financent les matières premières, la maintenance des bâtiments, les emplois saisonniers qui ne sont pas pris en charge par l’État, etc.
Marie-Astrid Heyde pour Yolande COOP
Photos Fanny Krackenberger
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Butteker : 10 ans d’engagement contre la pauvreté
Bien que connu pour être un pays riche, le Luxembourg compte parmi ses résidents un nombre croissant de personnes touchées par la pauvreté. Les aléas de la vie sont nombreux : perte d’emploi, divorce, maladie, etc. On tombe rapidement dans le cercle vicieux de la précarité et de l’exclusion.
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C’est dans ce contexte que sont nées, voilà 10 ans, les épiceries sociales « Butteker » de Caritas Luxembourg et de la Croix-Rouge Luxembourg. Les premières ont ouvert leurs portes en 2009, à Esch-sur-Alzette et Differdange, suivi à des intervalles réguliers par 10 autres épiceries. Ce développement témoigne de leur succès, mais malheureusement aussi de l’importance des besoins.
Pourquoi des épiceries sociales au Luxembourg ?
L’objectif de ces épiceries sociales est de lutter contre l’exclusion en proposant aux personnes touchées par la pauvreté des produits alimentaires et d’hygiène à des prix jusqu’à 70% moins chers que ceux de la grande distribution. Une dizaine de produits de première nécessité sont distribués gratuitement grâce au Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD). Les personnes en situation de précarité voient ainsi leur pouvoir d’achat augmenté, tout en ayant accès à des produits frais et de qualité pour s’alimenter de manière équilibrée.
Au-delà de subvenir à ces besoins premiers, les épiceries sociales visent également à renforcer la solidarité et le lien social. Les personnes y sont accueillies avec une tasse de café et peuvent, si elles le souhaitent, discuter, échanger, etc. Des employés formés, soutenus par des bénévoles engagés, assurent cet accueil de qualité.
Enfin, un dernier objectif de l’initiative est de lutter contre le gaspillage des denrées alimentaires dans notre société de consommation.
Qui a accès aux épiceries sociales ?
L’accès aux épiceries sociales est réservé aux personnes dont le besoin a été constaté par un office social agréé. Nos bénéficiaires sont en grande majorité des femmes seules de nationalité portugaise ou luxembourgeoise avec enfants. Le recours à l’aide alimentaire est lié pour plus de la moitié des bénéficiaires à la perte d’emploi. Pour près des trois quarts des bénéficiaires de l’aide, les économies réalisées grâce au recours aux épiceries sociales servent principalement à payer le loyer. En 2009, 1.254 personnes venaient dans les Butteker, en 2018 elles étaient 10.160 représentant 4.079 ménages.
Spëndchen asbl : un maillon essentiel de la chaîne de solidarité !
Les Butteker sont alimentés par Spëndchen asbl qui est une plateforme commune entre Caritas Luxembourg et la Croix-Rouge Luxembourgeoise créée avec le soutien du ministère de l’Intégration, de la Famille et à la Grande Région, et dont l’objectif est d’approvisionner les épiceries sociales en produits frais et de qualité, en fonction des besoins des personnes qui viennent y faire leurs courses et avec le souci constant d’éviter tout gaspillage. Pour ce faire, Spëndchen asbl peut se prévaloir du soutien de nombreux donateurs, entreprises et bénévoles.
Pour en savoir plus sur les Butteker, rendez-vous sur www.spendchen.lu
Offrir un repas en caisse
Delhaize invite ses clients à faire un geste, avec Caritas et la Croix Rouge.
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« Luca, 7 ans, a ‘besoin’ d’un nouveau ballon. Mais Tom, 6 ans, a besoin d’un repas ». C’est l’accroche de la campagne promulguée par Delhaize Luxembourg, autour d’une action solidaire qui se tiendra dans les magasins de l’enseigne, jusqu’au 11 décembre.
« Tom a besoin de vous. Avec l’action Buttek chez Delhaize Luxembourg, aidez les familles dans le besoin à bénéficier d’un repas équilibré », communique Delhaize, qui s’est associé pour la cause avec Caritas et la Croix-Rouge luxembourgeoise.
Jusqu’au 11 décembre 2019, le client est invité à demander un bon de soutien à la caisse, puis à faire le don de son choix : un petit-déjeuner, un déjeuner, un dîner, un repas familial.
Les épiceries sociales « Buttek », projet piloté par Caritas bénéficieront alors de ce soutien et distribueront des aliments et autres produits de première nécessité à un tiers du prix du marché.
Alain Ducat, avec Delhaize et Caritas Photo : Delhaize/Noosphere
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La solidarité au quotidien au sein de la Vollekskichen
Le Comité National de Défense Sociale (CNDS) œuvre depuis 1967 au service des personnes les plus démunies du Luxembourg.
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Les activités de l’association sans but lucratif reconnue d’utilité publique s’articulent autour de trois grands thèmes : le logement, le travail et l’aide aux personnes toxicomanes. Les buts principaux du CNDS sont la réinsertion dans la société ainsi que la prévention de la marginalisation des personnes les plus socialement défavorisées. Pour citer un exemple concret de ce travail social, dès le début des années 1980, l’association a mis sur pied une cantine populaire sous la dénomination « Vollekskichen ». Si la dénomination est restée la même, le lieu a entre-temps changé. Aujourd’hui, la Vollekskichen accueille quotidiennement une bonne centaine de personnes au 14, rue du Puits à Luxembourg, un bâtiment mis à disposition par la Ville de Luxembourg.
Dans un environnement agréable et une ambiance chaleureuse, la Vollekskichen est un lieu de rencontre qui offre des repas équilibrés à sa clientèle plutôt mixte. Avant tout, la population cible prioritaire de la Vollekskichen est composée de personnes à revenu modeste ayant besoin d’un repas équilibré chaque jour de la semaine. La raison de la précarité de la personne n’est pas d’une grande importance concernant l’accès au repas, mais est prise en compte au niveau de la demande d’accompagnement social.
Tenant compte du fait que la Vollekskichen joue un rôle important en tant que facilitateur d’intégration et d’inclusion dans le quartier de Bonnevoie, le public cible secondaire est composé des habitants du quartier de Bonnevoie et des gens qui y travaillent. Ce n’est que par cette mixité de population que la Vollekskichen peut jouer le rôle d’un restaurant à égalité de chances. La Vollekskichen est ouverte 7 jours sur 7, soit 365 jours par an. En semaine, le restaurant est ouvert pour le déjeuner et le dîner. Le week-end et les jours fériés, la cuisine reste fermée le soir, mais il y a possibilité d’emporter le repas.
En résumé, on peut dire que la solidarité caractérise des personnes qui choisissent ou ressentent la nécessité morale d’assister une autre personne et réciproquement. Depuis 2018, et ceci à l’initiative de quelques étudiants de l’Université du Luxembourg, un autre bel exemple de solidarité au quotidien a vu le jour avec le projet « Caffé Sospeso » suivant le principe du pay 2, give 1. Autrement dit, celui qui vient manger à la Vollekskichen et qui souhaite payer plus que le prix modeste demandé, pourra mettre l’argent dans la tirelire prévue à cet effet. L’argent ainsi récolté servira à financer le café ou le repas d’une personne sans ressources financières. Un geste simple, mais solidaire.
Raoul Schaaf, directeur de la CNDS
Photos : Anne-Sophie Lindström
Un immobilier à visage social
La Fondation pour l’accès au logement a fêté ses dix ans. Porteuse d’une agence immobilière sociale s’occupant de la gestion de logements destinés aux personnes exposées à la précarité, elle a étendu ses activités avec un vrai rôle d’inclusion sociale.
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Depuis dix ans, elle a pour objet « de promouvoir et de réaliser l’accès au logement des personnes défavorisées ». La Fondation pour l’accès au logement (FAL), créée en 2009, met notamment en œuvre une agence immobilière sociale (AIS). Elle s’occupe de la gestion de logements qu’elle détient en propre ou sur mandat d’un propriétaire-bailleur, public ou privé. Par nature, ces logements sont destinés à toute personne exposée à la précarité, la pauvreté et/ou l’exclusion sociale.
La gestion locative sociale, réglementée par le ministère du Logement et mise en œuvre par l’AIS, n’est cependant qu’une mesure transitoire et le besoin de se loger est permanent. La FAL a dès lors étendu son activité. Le département Abitatio est ainsi né cette année.
Abatio, promoteur à vocation sociale, a présenté ses 45 premiers projets, répartis sur six localités dans le pays. Le premier ensemble de logements est attendu au printemps 2020, à Niederkorn ». Une première enveloppe de 21 millions d’euros, cofinancée par le ministère du Logement, a déjà été débloquée.
Fruit du vécu au fil des ans, un troisième département interne, sous forme de projet-pilote à l’heure actuelle, intervient en dernier recours lorsqu’aucun service externe n’est en mesure d’assurer l’accompagnement social d’une personne. Il pourra jouer un rôle d’action préventive dans les résidences construites par la FAL afin d’aider à l’intégration des ménages admis par l’AIS, entre bon voisinage, mixité et vivre ensemble.
Une idée qui se construit
L’idée d’une agence immobilière sociale, sur un modèle existant en Belgique et à transposer sur le très tendu marché luxembourgeois, s’est insinuée depuis le début des années 2.000 grâce à l’action d’ONG - la Wunnengshëllef et EAPN Lëtzebuerg, la branche luxembourgeoise du European Anti Poverty Network.
Devenue priorité politique, l’AIS s’est conceptualisée dans les moutures successives du Plan d’action national pour l’inclusion sociale. Pour la gérer, le ministère de la Famille a proposé à la Wunnengshëllef et EAPN Lëtzebuerg de créer ensemble une fondation qui pourrait recevoir un financement sur base d’une convention avec l’État.
La Fondation a été créée le 3 février 2009 et, le 28 septembre, l’AIS pouvait ouvrir ses portes, avec un directeur, un travailleur social et un technicien. Cinq ans plus tard, le personnel avait presque triplé et le parc immobilier comptait 150 logements. Aujourd’hui la FAL compte 42 employés, dont 31 attribués à l’AIS. Et son agence immobilière sociale gère aujourd’hui un parc de 554 logements, hébergeant 1940 personnes.
Une exclusivité au Luxembourg : le premier « Fashion Truck » pour la vente ambulante d’articles de seconde main pour enfants, adolescents et femmes enceintes, à des prix abordables. Présentation.
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Vous êtes la fondatrice de Secondhand4KIDS Kasecha. Comment est venue cette idée ?
Je m’appelle Triana, je suis pacsée, j’ai deux garçons adorables de 9 et 3 ans. Et ils m’ont inspiré une idée simple : créer une entreprise à impact social, pour apporter un soutien aux familles dans le besoin ou désireuses de consommer différemment. Je pensais avant tout aux familles et aux parents isolés. Parfois sans emploi, parfois dans cette catégorie de personnes qui ont bien un travail, mais qu’on appelle des working poors, des travailleurs pauvres - vu que l’écart entre pauvres et riches s’agrandit chaque jour un peu plus, le working poor est menacé par le risque de pauvreté. Malheureusement, ces travailleurs ne sont pas « assez pauvres » pour les aides sociales, financières et/ou matérielles de l’État. Tous ces gens ne peuvent pas se permettre d’acheter des articles neufs, qui seront utilisés peu de temps.
Vous avez donc misé sur les articles de seconde main ?
Oui, le besoin d’articles d’enfants, de maternité et de puériculture, c’est seulement pendant quelques mois. Il vaut donc mieux les acheter en seconde main. Cela aide à combattre la pauvreté, l’exclusion sociale, mais aussi, dans la logique de réutilisation, pour la protection de notre environnement, en préservant les ressources limitées de notre planète.
Comment fonctionne Secondhand4KIDS Kasecha ?
Vous pouvez faire appel à mon service de collecte. Je me déplace et, rapidement, votre cave ou grenier sera vidé de ces articles pour enfants qui vous encombrent. Le tri, le nettoyage et le contrôle de qualité de vos articles seront faits dans mes locaux, à Ettelbruck. Scrupuleusement. L’idée est de les revendre à des prix abordables, sociaux. Avec des articles qui ont toujours l’air beau, mais qui ont malheureusement des trous ou des taches, nous favorisons une renaissance, à travers de l’upgrade ou l’upcycling par des mains créatives. Ils deviennent de nouveaux articles. Les vêtements qui ne peuvent plus être réparés ou améliorés seront recyclés par des entreprises spécialisées, afin de créer un nouveau produit, isolant ou matériau de remplissage par exemple.
La démarche est donc verte et sociale, jusque dans la gestion de la société ?
Secondhand4KIDS Kasecha https://www.secondhand4kids.eu/ est une société qui est en cours d’obtenir l’agrément SIS - Société à Impact Sociétal. Les bénéfices seront réinvestis intégralement dans l’entreprise pour réussir ses objectifs sociaux, qui sont entre autres d’investir dans des projets qui puissent aider les personnes socialement défavorisées.
Autre particularité : ce côté ambulant.
C’est une exclusivité au Luxembourg… J’ai pensé que ce serait une bonne idée d’aller vers les familles. Pour la collecte bien sûr, mais surtout par la vente ambulante avec le Kasecha Truck. On va sur demande des clients à domicile ou au travail, je m’installe sur les parkings des 12 crèches et foyers de jour de Butzemillenwww.butzemillen.lu, près des écoles fondamentales, des magasins, des entreprises, ou sur les marchés dans les communes. Les présences du Kasecha Truck sont annoncées via la page Facebook https://www.facebook.com/Secondhand....
Alain Ducat, avec Triana Esperanza Hilgersom
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L’économie pour le bien commun
Karel Lambert, le gérant de la boutique Akabo, a lancé en 2019, avec d’autres membres fondateurs luxembourgeois, l’asbl Gemeinwohl Ökonomie afin de valoriser les entreprises, associations et autres infrastructures agissant pour le bien commun.
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Le réseau international Ecogood prend ses racines en Autriche en 2010 avec Christian Felber, altermondialiste actif, auteur et danseur. Il propose une alternative au modèle économique capitaliste, où la croissance dirige toutes les opérations. Pour lui, l’économie doit agir pour le bien commun, qui repose sur des valeurs comme la dignité humaine, la solidarité, le développement écologique, l’équité sociale et la participation démocratique.
Une grille exigeante
L’antenne luxembourgeoise a récemment vu le jour, menée par une dizaine de membres fondateurs, dont fait partie Karel Lambert. Pour rappel, sa boutique Akabo, située dans le quartier Gare, propose des vêtements et accessoires labellisés Fairtrade, FairWear Foundation ou GOTS, qui ont donc été produits dans le respect de la main-d’œuvre, de l’environnement et du client.
Ecogood propose d’évaluer les entreprises, associations ou institutions intéressées, sur de nombreux critères tenant compte de toute la supply chain (fournisseurs, collaborateurs, clients et même la société en général). « La grille d’évaluation, qui est la même pour tous les pays, couvre de nombreux aspects », précise Karel. « Par exemple, je dois régulièrement contacter les fournisseurs pour m’assurer qu’un produit a été fabriqué selon les conditions requises. C’est du boulot ! »
Des droits spécifiques aux entreprises responsables ?
L’entreprise totalise un certain nombre de points, reflétant le caractère positif de ses activités. La grille de critères lui permet d’identifier les aspects sur lesquels elle peut encore s’améliorer, par exemple son impact carbone. L’idée est de rendre les structures certifiées visibles, à l’aide par exemple d’un sticker présenté sur la vitrine du magasin, permettant ainsi aux passants de reconnaître celles qui agissent pour le bien commun.
À terme, l’objectif est également de pouvoir présenter toute une série d’acteurs de l’économie luxembourgeoise au ministère de l’Économie, afin de revendiquer des droits spécifiques : réduction de la TVA et des impôts, crédits bancaires moins chers, priorité lors de commandes publiques, etc. « Tous nos produits sont issus du commerce équitable, leur coût est donc plus élevé que pour des multinationales qui vendent des vêtements classiques. Si la TVA était moins élevée sur ces produits certifiés, cela nous permettrait de les vendre moins cher et de convaincre une plus grande partie de la population de consommer de manière responsable », développe-t-il.
L’asbl peut compter sur l’implication de toute une série de membres fondateurs, parmi lesquels Naturata, la commune de Mertzig, Naturwelten, Benu et Greenpeace Luxembourg.
Couv’lab : un projet de coopérative d’activités et d’emploi
Le projet Couv’Lab est né il y a quelques mois suite à un double constat. D’une part, face à la question du changement climatique au niveau global, favoriser l’entrepreneuriat permet de contribuer concrètement au mouvement de transition écologique et sociétale dans lequel nous devons nous engager. D’autre part, de nombreux porteurs de projets bénéficient au Luxembourg d’un appui pré-création mais se trouvent souvent fort démunis et seuls au moment du lancement de leur activité.
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Devenir entrepreneur n’est pas évident, c’est un métier qui nécessite un spectre de compétences très large allant de la maîtrise de son métier de base aux compétences commerciales, en passant par les compétences en gestion d’entreprise (gestion des priorités, comptabilité, juridique, fiscalité, et.). Il est vrai que c’est un métier qui s’apprend sur le terrain (c’est en faisant qu’on apprend), mais pour cela encore faut-il être dans des conditions qui permettent cet apprentissage. C’est ce que la coopérative Couv’lab propose. En mutualisant certains services tels que la comptabilité, l’hébergement juridique, l’infrastructure IT et l’administratif, l’entrepreneur peut se concentrer sur le cœur de son activité. Petit à petit, l’entrepreneur aura l’occasion d’acquérir les compétences annexes grâce à un suivi et des formations organisés par la coopérative ou ses partenaires.
Outre le fait de faciliter la phase de création des entreprises, le but premier de la coopérative est de faire naître et grandir des projets entrepreneuriaux qui favorisent la transition écologique et sociétale. La coopérative est ouverte aux entrepreneurs novices comme aux entrepreneurs expérimentés, pour autant qu’il y ait une réelle composante écologique à leur activité, ou en tout cas une réelle volonté de repenser l’activité à l’aune de la transition écologique. La coopérative offrira un cadre et une expertise qui faciliteront cette transition, notamment par la mise en relation avec de nouveaux prestataires et des experts. La coopérative offrira également une nouvelle visibilité aux entrepreneurs, ce qui leur permettra de toucher un nouveau segment de clientèle.
Évoluer dans l’échange
Au-delà de la visée entrepreneuriale et écologique de la coopérative, la volonté de proposer un nouveau modèle entrepreneurial, basé sur la collaboration et l’échange de bonnes pratiques, est également au cœur de cette initiative. Et pourquoi pas entendre le mot concurrence dans son sens premier « courir ensemble » ? Ainsi, les entrepreneurs de la coopérative, tout en ayant chacun leur activité, font partie d’une même entreprise dont ils sont tous associés en tant que coopérateurs et prennent tous part aux décisions stratégiques. Des temps d’échanges, de formation et d’intelligence collective font aussi partie intégrante du projet, autant de moments qui peuvent faire évoluer les projets de chacun et en faire naître des communs.
Le projet a été lancé en juin 2019. C’est un projet novateur au Luxembourg qui nécessite de lever certaines barrières, notamment au niveau réglementaire. Le travail de coconstruction de la coopérative avec les entrepreneurs intéressés a débuté au mois d’octobre. Nous espérons lancer la coopérative courant 2020. Tout entrepreneur intéressé est le bienvenu dans le projet, dès à présent ou une fois la coopérative lancée.
La coopérative d’activités et d’emploi « Couv’lab » est une initiative de la REconomy portée par le CELL et soutenue par le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable.
Une séance d’information se tiendra le lundi 9 décembre à 18h au Paladium (10A Rue du Puits, 2355 Luxembourg) sur le projet.
Dans le champ très vaste des possibilités qui s’offrent aujourd’hui aux entreprises pour mettre en œuvre leur politique RSE, certaines ont l’ambition de dépasser le seul cadre de l’entreprise.
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Ces possibilités donnent plus de sens à leur travail en œuvrant aussi pour le bénéfice de populations qui n’ont pas eu la chance de naître et vivre au Luxembourg, femmes et enfants vivant dans des conditions trop souvent indignes, exclus de toute prospérité et de toute perspective.
En contribuant aux Objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies, ces actions RSE tissent des liens entre nos entreprises nationales et leurs salariés, nos ONG nationales, et ces populations qui travaillent à l’amélioration de leurs conditions, telles que la réduction de la pauvreté, une éducation de qualité pour tous, de l’eau potable partout sur la planète et la sécurité alimentaire.
Aujourd’hui, au Luxembourg, il existe un outil RSE particulièrement performant et adapté à la mise en œuvre de ces ODD, un outil développé spécifiquement pour les entreprises luxembourgeoises : le Payroll Giving.
Novateur dans son domaine, le Payroll Giving permet aux salariés volontaires d’une entreprise de reverser les centimes d’euros de leur salaire à un projet humanitaire.
Très simple et pratique, il est totalement automatisé grâce à la société Proximus Tango Telindus, qui a spécialement créé la fonctionnalité Payroll Giving au sein de son logiciel phare de calcul de payroll Apsal.
Logiciel n°1 au Luxembourg, utilisé par la plupart des départements RH et des fiduciaires, Apsal permet maintenant aux entreprises de mettre en place des partenariats simples, concrets, et transparents, avec les ONG proposant Payroll Giving.
Ces ONG, reconnues et agréées par le ministère des Affaires étrangères, gèrent et développent le Payroll Giving au sein d’un consortium à prise de décision majoritaire, assurant équité, fiabilité, diversité. PADEM, la Fondation Follereau, Frères des Hommes, Îles de Paix, Fondation Partage Luxembourg, Unity Foundation et Aide à l’Enfance de l’Inde et du Népal offrent aux entreprises la possibilité de soutenir les projets de leur choix, dans différents pays, au bénéfice de différents types de population, dans différents domaines d’intervention.
Chaque salarié, chaque collaborateur d’entreprise, sait exactement à quoi sert sa contribution, comment est utilisée son aide – par ailleurs fiscalement déductible -, et ce qu’elle change concrètement dans la vie de ces populations défavorisées.
Pour l’entreprise, travailler en partenariat avec des ONG au sein du Payroll Giving, c’est la garantie de fédérer ses équipes autour de projets qui font sens, l’opportunité de les rendre plus fières de travailler chez elle, de se sentir unis autour d’une politique RSE ouverte sur le monde, sur le principe des « petits ruisseaux qui font les grandes rivières ».
Une dizaine d’entreprises ont déjà adopté le Payroll Giving, témoignant toutes de la très grande simplicité de mise en œuvre, et de tout le bénéfice qu’elles en retirent.
Et si marcher ou prendre le bus pouvait être un acte non seulement écologique, mais également solidaire ? A2Bplus propose une approche plutôt étonnante.
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Nous ne dirions rien de nouveau en affirmant que la mobilité est un problème au Luxembourg. Si les parties prenantes des secteurs public et privé travaillent sur de nombreuses initiatives, allant de l’amélioration des transports publics, aux voitures électriques et aux réseaux de recharge rapide, ou encore à l’autopartage, cela ne suffira pas. En effet, il est nécessaire de trouver des solutions couvrant l’ensemble du spectre de la mobilité. Les meilleures solutions de mobilité en tant que service (« MaaS ») seront celles qui maximisent la flexibilité. Les utilisateurs doivent pouvoir choisir de manière optimale en fonction de leurs besoins du moment et cela parmi toute une gamme d’alternatives.
Entre autres, nous soutenons qu’il est possible de rendre les initiatives publiques bien plus efficaces, avec des incitations et/ou des mesures dissuasives flexibles, constamment mises à jour, mais surtout, qui s’adaptent à des mobilités précises, concrètes, mesurées et vérifiées. Aujourd’hui, les États accordent trop souvent des réductions d’impôts « mobilité douce » sur une base déclarative ; ou encore des réductions (voire la gratuité) sont mises en place, sans distinction du bénéficiaire, du trajet, de l’heure etc. Chaque fois, ces actions sont faites avant même d’avoir constaté de vrais changements de comportement.
La solution innovante d’A2Bplus
A2Bplus offre un cadre ouvert pour la distribution d’incitations à la mobilité. La façon dont cela fonctionne est simple : tout d’abord, les organisations (pouvoirs publics, mais aussi employeurs ou entreprises) parrainent des défis de mobilité en s’engageant à verser un montant incitatif (une « cagnotte »). Deuxièmement, lorsque les participants atteignent l’objectif du défi, ils décident quoi faire de l’incitation gagnée : retirer l’argent, l’utiliser pour payer une autre mobilité ou un autre voyage, ou encore le redistribuer à un organisme de bienfaisance. Imaginez un instant ce que vous feriez si vous pouviez gagner jusqu’à 400.000 euros par semaine rien qu’en prouvant que vous avez pris le bus, le tram ou le train en heure de pointe, sur un trajet donné ? Et si en bonus, une somme équivalente à votre gain est reversée à l’ONG de votre choix dès lors que vous optez pour faire don de votre gain ? Soit jusqu’à 800.000 euros versés toutes les semaines à des œuvres caritatives choisies par les travailleurs au Luxembourg. Ça, c’est innovant !
L’avantage de notre plateforme ouverte est qu’il peut exister plusieurs défis en parallèle, chacun avec sa cagnotte, pour une même activité de mobilité. De cette façon, un participant peut obtenir plusieurs récompenses pour la même activité de mobilité. Votre trajet quotidien à vélo domicile-lieu de travail pourrait rapporter par exemple 1 euro de la part de votre employeur, plus 1 euro de la Ville (ou de l’État), et enfin 1 euro d’un magasin d’alimentation saine ! Tous les jours, deux fois par jour. Cela commence à devenir intéressant de se convertir au vélo. Le trafic aux heures de pointe s’en ressentirait… et vous pourriez en plus en faire bénéficier de temps en temps votre ONG préférée !
Disponible sur iOS ou Android
A2Bplus a pour rôle de garantir l’anonymat, de prouver la mobilité et de gérer le processus de distribution/collecte des incitations, que ce soit aux participants ou aux organismes de bienfaisance.
A2Bplus a organisé ses premiers Charity Challenges (Défis) du 4 au 17 novembre en utilisant sa plateforme ouverte brevetée, ceci afin de valider en live l’application (disponible sur iOS et Android). Pour ce test grandeur nature, tous les fonds sont distribués aux organisations caritatives par les participants ayant réussi les Défis. Ceux-ci sont organisés par IMNERGY avec le soutien d’Infogreen et de 4x3.
Article de David Richards, cofondateur d’A2Bplus, partenaire Infogreen
Photo principale : IMNERGY/H.Mertens
Une fenêtre ouverte sur Madagascar
Entreprise socialement responsable, labellisée par l’INDR depuis 2 ans, Wako a établi son bilan carbone pour avoir une idée précise de l’empreinte environnementale de chaque étape de son activité. Elle réduit ses émissions à travers de nombreuses actions et compense le solde en collaborant avec l’association Graine de Vie qui reboise l’île de Madagascar.
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Avant même d’entamer cette démarche qui a duré près d’un an, des mesures ont été prises pour réduire les émissions de CO2 : mise à disposition des employés de véhicules électriques et de bornes de recharge, installation de panneaux solaires en toiture, adoption d’un système de gestion optimale des déchets, suppression du plastique dans les consommables, utilisation de papier recyclé et de tablettes (ce qui a déjà permis d’économiser l’impression d’un million de pages !). Ce premier volet d’action est primordial pour Wako qui y travaille encore chaque jour.
Mais, bien sûr, une activité industrielle générera toujours du CO2. C’est pourquoi Wako, après avoir mis en place les initiatives nécessaires pour diminuer ses émissions, a choisi de compenser celles qu’elle ne peut éviter. C’est ainsi qu’est née la collaboration avec l’association Graine de Vie.
Depuis une dizaine d’années, Graine de Vie met tous les moyens à sa disposition pour d’une part limiter le déboisement sur l’île de Madagascar qui souffre de la culture sur brûlis et de la cuisine au charbon de bois, et d’autre part reboiser l’île à grande échelle. Elle fonctionne grâce à des bénévoles en Belgique et au Luxembourg et s’appuie, sur le terrain, sur plus de 250 pépinières entretenues par les populations locales, les conscientisant par la même occasion sur l’importance de prendre soin du milieu dans lequel on vit. « Je me suis rendu sur place pour m’assurer que le travail réalisé est efficace, bien géré et pérenne. C’était un voyage initiatique fantastique qui a achevé de me convaincre que nous étions sur la bonne voie », souligne Patrick de Briey, qui est à la fois administrateur de Wako et de l’asbl.
On pourrait se demander pourquoi planter des arbres à l’autre bout de la planète plutôt qu’ici ? Par souci d’efficacité : « Un arbre planté à Madagascar coûte 25 centimes, contre 10 euros en Europe. On peut donc en planter 40 là-bas pour le prix d’un ici, sans compter le fait que cela donne du travail aux Malgaches qui font partie des populations les plus pauvres au monde. L’arbre captant le carbone, la qualité de l’air s’en trouve améliorée localement. En revanche, l’oxygène libéré par un arbre faisant le tour de la planète en 48 heures, il bénéficie à l’ensemble de l’écosystème », argumente-t-il.
Le bilan carbone de Wako est d’environ 15.000t CO2/an. Les efforts réalisés en interne permettront de faire baisser ce chiffre de 20%, soit 3.000t. Les 12.000t restantes seront compensées, ce qui représente environ 180.000 arbres et un budget de 40.000 euros.
Les parties prenantes de l’entreprise se voient proposer de contribuer à cette bonne action, si elles le souhaitent, en soutenant directement Graine de Vie. Deux des quatre fournisseurs principaux de Wako suivent déjà. Ses quelque 450 clients professionnels sont quant à eux invités à s’engager à hauteur de 20 euros par mois, soit 240 euros par an et les clients finaux ont la possibilité d’ajouter une petite somme à leur devis contre un chantier neutre en carbone : chaque fenêtre en PVC correspond à 4 arbres, soit 1 euro, 4 fois plus pour une fenêtre en aluminium. Sachant que 15 à 20.000 fenêtres sont posées chaque année chez des particuliers, le levier est non négligeable.
L’antenne luxembourgeoise de Graine de Vie sera bientôt reconnue comme asbl par le gouvernement, qui triplera alors chaque don.
Mélanie Trélat
Pour Wako, partenaire Infogreen
Photo Fanny Krackenberger / Légende photo : Patrick de Briey
Un réseau pour promouvoir l’accès universel aux services financiers responsables
L’Inclusive Finance Network Luxembourg (InFiNe.lu), créé en 2014, regroupe différents acteurs soutenant l’inclusion financière pour tous que ce soit au Luxembourg ou à l’étranger. Le réseau est également co-organisateur du Prix européen de la microfinance.
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Par quelles actions le réseau InFiNe.lu promeut-il la finance inclusive et ses acteurs présents sur la Place luxembourgeoise ?
Julie Bouchat : Notre but est de promouvoir la finance inclusive, c’est-à-dire l’accès universel à des services et à des produits financiers de qualité, responsables, et à bas coûts, à travers l’expertise luxembourgeoise en finance inclusive. Celle-ci est largement représentée sur le territoire, grâce, d’une part, au soutien depuis plus de vingt ans de la Coopération luxembourgeoise pour le secteur de la microfinance, et d’autre part au savoir et savoir-faire des acteurs de la place financière luxembourgeoise.
Par définition, la finance inclusive et la microfinance se caractérisent par une diversité d’acteurs. La microfinance s’est développée d’abord grâce à des ONG, et des coopératives, ensuite les banques sont arrivées dans le secteur. Dans cette évolution, le Luxembourg s’est affirmé comme un centre international, notamment grâce à des synergies entre le ministère de la Coopération et de l’Action humanitaire, le ministère des Finances, la société civile et le secteur privé. Actuellement, 61 % des fonds microfinance sont domiciliés au Luxembourg. InFiNe.lu a également pour but de renforcer les savoirs et savoir-faire en finance inclusive au Luxembourg, ainsi que les échanges entre les différents membres du réseau. Plus pragmatiquement, nous organisons des conférences et présentations destinées aux membres et/ou au grand public. Ces événements traitent de sujets divers, tels que l’utilisation des nouvelles technologies au service de la finance inclusive, l’accès aux services financiers des réfugiés et immigrés, le financement des très petites et petites entreprises, la microfinance verte. Nous proposons également des workshops et des séminaires, ainsi qu’un programme de bourses pour des formations exécutives à l’étranger.
Ce rôle de réseautage comprend également l’envoi d’une newsletter pour informer sur les événements nationaux et internationaux, les dernières publications et les évolutions du secteur.
Quelles actions de sensibilisation avez-vous menées en 2019 auprès de, et avec, vos membres ?
Tout au long de l’année, à travers nos différents événements, deux thématiques ont servi de fils conducteurs.
L’accent a été mis sur l’entrepreneuriat des réfugiés et des immigrés, que ce soit à l’étranger (en Jordanie et en Ouganda avec la Fondation Grameen Crédit Agricole et la BEI) ou au Luxembourg (avec Microlux et Touchpoint asbl). Le but était de montrer l’importance de l’accès à l’entrepreneuriat et aux services financiers pour ces tranches de la population.
La seconde thématique est la question de l’impact du changement climatique sur les populations vulnérables, notamment sur leur activité et leur vie quotidienne. Il s’agissait de montrer concrètement comment des produits ou des services financiers pouvaient répondre à ces nouveaux défis auxquels elles font face. Le Prix européen de la microfinance 2019, qu’InFiNe.lu co-organise, était également consacré à cette thématique.
Le Prix européen de la microfinance a d’ailleurs été remis le 21 novembre dernier à APA Insurance Ltd. En quoi consiste ce prix et qui étaient les finalistes de cette 10e édition ?
Catherine Van Ouytsel : Le Prix européen de la microfinance est né en 2006 de la volonté du ministère de la Coopération et de l’Action humanitaire de mettre en lumière des bonnes pratiques des pays du sud en matière de microfinance. Il était initialement bisannuel et est devenu annuel en 2014. Nous l’organisons conjointement avec la plateforme européenne de la microfinance et la direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire du ministère des Affaires étrangères et européennes.
Pour cette 10e édition, la thématique était : « renforcer la résilience au changement climatique ». Fréquence accrue d’inondations, sécheresses, hausse des températures et gravité des typhons ne sont que quelques exemples de fléaux auxquels doivent faire face de nombreuses populations vulnérables. Des acteurs locaux de microfinance ou microassurance peuvent les soutenir en proposant des produits et services adaptés. Ce prix permet de consolider et même d’étendre les activités de ces acteurs locaux. Le vainqueur remporte la somme de 100.000 euros tandis que les deux finalistes repartent chacun avec 10.000 euros.
Les trois finalistes ont été sélectionnés par un comité composé de membres des entités organisatrices et le vainqueur est choisi par un grand jury indépendant composé d’experts du secteur et généralement du gagnant de l’année précédente.
Cette année-ci, les trois finalistes étaient issus de trois continents.
APA Insurance Ltd (vainqueur - Kenya) : propose un produit d’assurance indicielle agricole pour le rendement des récoltes et pour le bétail offrant ainsi un filet de sécurité aux agriculteurs et éleveurs.
ASKI Group of companies Inc. (Philippines) : propose des produits dédiés aux opérations de secours et à la reconstruction, un fonds de résilience sous forme d’épargne, ou encore des crédits de réhabilitation et de crédits-ponts pour les clients lourdement touchés par les catastrophes climatiques.
Financiera Fondo de Desarrollo Local (FDL) (Nicaragua) : propose des interventions locales via son programme Green Microfinance Plus pour accroître la résilience de ses clients et de l’écosystème. FDL couple ainsi de l’assistance technique de Nitlapán, l’Institut de recherche et développement de l’Université Centroaméricaine du Nicaragua, avec des services financiers adaptés pour, par exemple, la récolte de l’eau, les activités de diversification des revenus de l’agroforesterie.
Le prix a été remis par Paulette Lenert, ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire du Luxembourg, qui finance l’événement.
Les deux managers d’InFiNe.lu, Julie Bouchat et Catherine Van Ouytsel, présentent le réseau et la 10e édition du prix, qui a été remis fin novembre. Marie-Astrid Heyde pour InFiNe.lu, partenaire Infogreen
Photos : InFiNe.lu
Deux nouveaux projets solidaires pour AEIN
Aide à l’Enfance de l’Inde et du Népal (AEIN) est active depuis plus de 52 ans en Inde et 22 ans au Népal. L’asbl a déjà soutenu plus de 650 projets, portant sur l’éducation et la formation professionnelle, la santé, l’agriculture, le changement climatique, les droits et les revenus, et bénéficiant surtout aux enfants, jeunes, femmes, agriculteurs, indigènes et intouchables en Inde et au Népal.
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En mars dernier, AEIN a lancé deux nouveaux projets : l’un au Népal, et l’autre liant les deux pays, et a organisé en novembre un échange entre ses partenaires népalais et indiens qui se heurtent à des problématiques communes.
Népal
AEIN met en place un projet qui vise à fournir de l’eau potable à 5 villages, soit 2.500 personnes. Seuls certains foyers sont aujourd’hui alimentés par le distributeur local, mais de manière sporadique, imprévisible et insuffisante. Les habitants doivent donc recourir à de l’eau de source polluée pour leurs activités quotidiennes, s’exposant ainsi à des maladies graves. Le projet d’AEIN vise, dans un premier temps, à capter l’eau en profondeur et à la canaliser pour l’acheminer par un système de pompes et de filtres vers un réservoir de 50m3. AEIN étudie actuellement la possibilité d’amener, dans une deuxième phase, directement l’eau potable dans les 502 foyers concernés.
Budget total de la 1re phase : 57.381 euros (part d’AEIN en fonds privés à récolter jusqu’à fin décembre 2019 : 11.476 euros). L’estimation budgétaire de la deuxième phase est d’environ 60.000 euros.
Durée : 1 an
Inde et Népal
Le projet d’AEIN vise à transformer des villages traditionnels en Inde et au Népal en climate smart villages, en promouvant des activités de mitigation et d’adaptation au changement climatique. La région d’Ananthapur en Inde est très sèche et les conséquences du dérèglement climatique sont déjà palpables. « La population locale constate déjà divers changements : la mousson arrive beaucoup plus tard, il y a une perte de productivité des terres et une pénurie en eau », explique Françoise Binsfeld, directrice de l’association qui s’est rendue sur place durant le mois de novembre (voir photo principale).
De nouveaux modes de culture doivent donc être adoptés pour consommer moins d’eau. Les partenaires d’AEIN ont analysé la qualité de la terre, et en fonction des résultats, ont sélectionné les fruits et légumes adaptés. Des petites stations à biogaz, ainsi que des systèmes d’irrigation goutte à goutte ont également été installés.
Budget : 662.634 euros (part d’AEIN en fonds privés à récolter : 62.650 euros)
Durée : 3 ans
À propos d’AEIN
L’association fonctionne grâce à trois salariés et à une vingtaine de bénévoles, répartis dans trois groupes de travail qui gèrent les projets (analyse des demandes, préparation des documents pour le ministère, suivi sur le terrain), font de la sensibilisation (notamment auprès des jeunes dans les écoles), et assurent la communication et le fundraising. Sur le terrain, elle collabore avec des partenaires locaux.
Le projet des climate smart villages est financé à hauteur de 90% par le fonds climat mis en place par le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, auquel les ONG peuvent soumettre des projets, à côté de ce que le ministère des Affaires étrangères co-finance déjà dans le cadre de l’accord-cadre y relatif.
Marie-Astrid Heyde & Mélanie Trélat Pour AEIN, partenaire Infogreen
Photos : AEIN (projet climate smart villages en Inde) et Fanny Krackenberger (portrait Françoise Binsfeld)
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« Sauver un enfant, c’est déjà une victoire »
L’exploitation sexuelle des enfants est assurément un sujet qu’il n’est pas facile d’aborder – et qui est grandement tabou dans de nombreuses communautés. Elle constitue toutefois et malheureusement une réalité qu’ECPAT Luxembourg tente de renvoyer au stade de lointain souvenir.
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« End Child Prostitution, Child Pornography And Trafficking of children for sexual purposes ». Son nom en dit long et son mandat tient en quelques termes : « la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants ». Les activités impliquant une telle exploitation sont par contre légion : création de faux orphelinats cachant un réseau de prostitution infantile, tourisme sexuel (national et international), sexting et autres formes de chat, mariages d’enfants, maltraitance sexuelle au sein même d’un foyer, etc.
Au plus proche des victimes
L’asbl ECPAT Luxembourg a été créée en 1995 et a reçu l’agrément d’ONGD en 1999. Quatre personnes travaillent au siège à Luxembourg ; deux se consacrent aux projets internationaux, et deux aux projets locaux. Au fil des ans, deux bureaux de coordination ont été ouverts à l’étranger par ECPAT Luxembourg, l’un au Mali (Bamako) et l’autre au Népal (Katmandou). Chaque bureau est enregistré auprès des autorités locales – et donc soutenu par l’État - et emploie trois personnes dont le rôle est de coordonner les projets nationaux, ou au sein de pays proches.
La proximité est privilégiée et primordiale pour ce type d’interventions. « Notre présence permet, d’une part, de lancer diverses campagnes pour sensibiliser les locaux et, d’autre part, de soutenir les acteurs de la société civile », développe son directeur exécutif, Thomas Kauffmann. Les nombreuses actions menées en 2018 sont détaillées dans le rapport annuel de l’ONGD :
Une approche multiforme pour sensibiliser la population luxembourgeoise
Pour promouvoir ses activités et surtout sensibiliser le grand public luxembourgeois, l’asbl a organisé fin octobre sa traditionnelle Semaine ECPAT. Celle-ci reprenait toutes sortes d’activités et d’événements à destination des adultes et des enfants et a notamment été l’occasion d’annoncer le lancement d’une bande dessinée pour jeunes sur le sexting. « Intitulée ‘Envoie-moi une photo…’, cette BD a été réalisée par le dessinateur professionnel luxembourgeois Andy Genen et réalisée à l’initiative d’ECPAT Youth Together, un groupement de jeunes portés par cette cause. Il est essentiel de sensibiliser les jeunes, car tous pourraient devenir victimes d’exploitation sexuelle, ici ou ailleurs, et le meilleur moyen de s’adresser à eux est en donnant la parole à des personnes de leur âge, de leur génération », précise le directeur exécutif d’ECPAT Luxembourg. Et d’ajouter : « Tout au long de l’année scolaire, nous organisons également des ateliers de sensibilisation dans les écoles, sur les dangers liés aux nouvelles technologies et à internet ».
Le film « Les chatouilles » (2018) a également été projeté durant cette semaine-événement. Inspiré du drame de l’enfance de sa réalisatrice Andréa Bescond, il relate l’histoire d’Odette, 8 ans, passionnée de danse. « Mais un jour, un ami de la famille commence à abuser d’elle sexuellement, ce qui change le cours de sa vie. Comment devenir une grande danseuse et se reconstruire ? »
Pour toute l’équipe de l’ONGD, c’est un sujet dur qui est abordé et taclé au quotidien. « Ce n’est pas facile, mais on se raccroche au positif. Si on parvient à sauver ne fût-ce qu’un enfant, c’est déjà une victoire », témoigne Thomas Kauffmann.
Marie-Astrid Heyde pour ECPAT Luxembourg, partenaire Infogreen
Photo Thomas Kauffmann : Fanny Krackenberger
Photos projets : ECPAT Luxembourg
« Le monde entier est concerné »
En déplacement au Luxembourg afin de participer à une table ronde de l’Union internationale des avocats, le CEO de Fairtrade International Dario Soto Abril a pris le temps de discuter avec la rédaction d’Infogreen des objectifs de l’ONG pour les prochaines années.
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Fairtrade International travaille actuellement sur ses objectifs pour les années 2021 à 2025. Quels sont-ils ?
Nous nous concentrons principalement sur les Objectifs de développement durable des Nations Unies. Nous voulons continuer à travailler avec les entreprises, la société et les agriculteurs pour, on l’espère, avoir atteint les 17 objectifs d’ici 2030.
Concrètement, nos efforts vont se centrer sur la généralisation d’un revenu minimum, d’un salaire décent pour les producteurs et travailleurs des pays du Sud dans lesquels notre ONG est active. Ils doivent être payés au bon prix afin de pouvoir mener une vie décente.
Une des choses sur laquelle nous travaillons dans le cadre de cette nouvelle stratégie, c’est comment réaliser plus d’efforts pour soutenir les entreprises dans le respect des droits de l’Homme à travers toute la supply chain. Les Nations Unies ont défini des principes directeurs en 2011 et nous sommes devenus un partenaire important auprès des entreprises afin d’évaluer et d’identifier les risques (discrimination, non-respect des droits du travail, etc.), et de faire respecter les droits humains. Il y a tout un plaidoyer, un rôle à jouer en collaboration avec des ONG, des organisations syndicales, des entreprises, etc.
Nous continuerons à nous concentrer sur les produits pour lesquels nous sentons que nous pouvons avoir une réelle influence : le café, le cacao, les bananes, les fleurs, le thé et le sucre. Nous allons donc fournir beaucoup d’efforts dans les pays produisant ces denrées.
Nous renforçons également notre contribution dans la filière du textile, qui est un produit émergent dans le travail de Fairtrade. Nous travaillons dans ce cadre avec les usines et avec les entreprises du secteur.
C’est toutefois le monde entier qui est concerné. Bien que ces produits soient principalement importés de pays du Sud, c’est en grande partie en Europe et aux États-Unis qu’ils sont consommés. Nous considérons donc que les producteurs et les consommateurs font partie de la même supply chain mondiale.
Quelles actions allez-vous mener au niveau européen ?
Il y en a beaucoup ! Tout d’abord, nous devons consacrer beaucoup de temps à la sensibilisation des entreprises qui transforment ces matières premières ou vendent les produits finis, puisque celles-ci sont en grande partie européennes. Nous leur rappelons constamment l’importance de faire les bons choix, c’est-à-dire de payer les prix adéquats, de respecter les droits de l’Homme sur toute la chaîne logistique, d’éduquer les consommateurs, etc.
Nous travaillons aussi avec les distributeurs et les détaillants afin qu’ils choisissent de rendre les produits Fairtrade disponibles dans leurs enseignes, mais également pour les rendre particulièrement visibles et facilement accessibles aux consommateurs dans les points de vente. Nous les invitons régulièrement à mener des campagnes, avec nous pour, expliquer pourquoi il est judicieux d’acheter des produits du commerce équitable.
Enfin, bien sûr, nous devons nous-mêmes conscientiser les consommateurs. Nous avons toujours un programme très complet impliquant les villes, les écoles et toutes les communautés afin qu’ils réalisent l’importance de soutenir les producteurs et les travailleurs en achetant des produits du commerce équitable au quotidien et en exigeant des conditions de travail et des prix justes. Nous souhaitons les aider à comprendre qu’ils ont également un rôle à jouer dans la limitation du changement climatique, à travers leurs décisions d’achats.
Au Luxembourg, vous disposez d’un bureau local avec Fairtrade Lëtzebuerg. Quels sont ses rôles dans cette stratégie ?
Fairtrade Lëtzebuerg a un grand rôle à jouer dans tout ce que j’ai décrit précédemment concernant le travail avec les entreprises, les écoles, les consommateurs, etc. Sa directrice, Geneviève Krol, s’assure que l’équipe couvre tous les aspects de notre stratégie. Son rôle est notamment de faire augmenter le nombre de consommateurs de produits Fairtrade, afin de produire des bénéfices en faveur des travailleurs et producteurs au Sud.
Au Luxembourg, le gouvernement a un programme très complet en matière d’institutions multilatérales et veut être à l’avant-plan des efforts à réaliser pour combattre le changement climatique, pour faire respecter les droits de l’Homme, etc. C’est un très bon allié.
Handicap International vient en aide aux personnes handicapées ou vulnérables, en situation de pauvreté, d’exclusion, victimes de conflits ou de catastrophes, à travers 408 projets dans 62 pays. La vision de l’ONG repose sur un modèle solidaire et inclusif dans lequel c’est la société qui s’adapte aux besoins de tous.
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« C’est à nous de changer notre regard sur la différence », explique Hélène Lo Presti, responsable Éducation au développement et Sensibilisation au sein de Handicap International Luxembourg. « Les caractéristiques liées au handicap, au genre, à la couleur de peau ou encore à la situation économique et culturelle d’une personne ne doivent pas l’exclure de la communauté. »
Handicap International retient une interprétation du handicap à l’opposé de celle communément admise qui le considère comme une déficience ou une incapacité. « Pour nous, si certaines personnes sont exclues de la vie sociale, ce n’est pas uniquement en raison de leur différence mais aussi à cause d’obstacles que la société leur impose : attitudes négatives, politiques et pratiques discriminatoires, espaces inaccessibles, etc. »
Admettre que la norme n’existe pas
C’est pourquoi, selon Handicap International, les personnes marginalisées n’ont pas à faire un effort d’intégration : c’est à la société de les inclure. « Dans notre approche de la différence, nous pouvons commencer par penser les choses autrement. Est-ce son fauteuil roulant qui empêche un enfant paraplégique de faire de la balançoire ou bien le parc de jeux qui n’est pas adapté ? »
Admettre que la norme n’existe pas est un premier pas. S’informer sur le handicap, en parler autour de soi, sont des actions simples qui peuvent déjà faire bouger les choses. « Chaque citoyen a un rôle à jouer : on peut s’engager, en devenant bénévole au sein d’une association ou en votant pour des représentants politiques qui soutiennent le projet d’une société inclusive. »
La belle histoire de Moussifa
Malentendante de naissance, Moussifa, petite Togolaise de 9 ans, a longtemps été privée d’école. C’est grâce aux efforts de Handicap International et à la volonté de la communauté scolaire de sa ville, qu’elle a finalement pu intégrer une classe.
La fillette a appris la langue des signes avec ses camarades et ses professeurs : « Il fallait qu’elle puisse être comprise par tous », explique Tidénèbè Tagba, l’institutrice.
De l’autre côté de l’Atlantique, en Bolivie, c’est un jeune homme handicapé, Amilcar, qui a pu intégrer une formation en boulangerie-pâtisserie grâce au projet d’insertion socio-économique du Programme Pays Andins mené par Handicap International.
L’inclusion sera le thème de la nouvelle campagne de Handicap International Luxembourg qui sera lancée le 3 décembre, à l’occasion de la Journée mondiale des personnes handicapées. Pour enfin changer de regard sur la différence.
Retrouvez Handicap International Luxembourg sur Facebook et Instagram.
Article de Christelle Brucker, chargée de communication au sein de Handicap International,Partenaire Infogreen
L’idée de solidarité est contenue dans le slogan qui accompagne la Fondation Shining Hope depuis plus de dix ans : « For a better world ».
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Un long chemin a été parcouru depuis son lancement en juillet 2010. Dès le début, notre vision et notre philosophie ont été que les projets que nous soutenons à travers le monde devraient adopter une approche holistique pour sauvegarder la faune et la flore locales, les ressources naturelles et soutenir les communautés locales.
Entre juillet 2010 et 2013, la Fondation Shining Hope a soutenu HUTAN, une ONG française basée à Bornéo et en Malaisie, qui mène des recherches sur les orangs-outans et la conservation de leur habitat (voir photo), en s’engageant avec les communautés locales pour soutenir ce projet. Le travail avec HUTAN a été un grand succès et, à cette époque, nous avons réussi à sauvegarder d’importantes parcelles de terre où les écosystèmes étaient en danger. L’équipe de gardes forestiers du HUTAN a également effectué plus de 335 patrouilles - qui ont bloqué et arrêté des chasseurs et des contrebandiers illégaux, et construit trois ponts d’arbres pour relier des forêts fragmentées et préserver l’habitat des primates.
Vers la fin de l’année 2012, nous avons décidé que HUTAN était maintenant dans une position durable et forte, et que le moment était venu de soutenir un autre projet et de développer nos partenariats avec d’autres organisations. Et notre chemin a rencontré Matthieu Ricard, moine bouddhiste qui a mené des projets pour aider des milliers de personnes dans l’Himalaya et qui a inspiré la Fondation Shining Hope à s’associer à Karuna-Shechen. Matthieu partage un message d’espoir et d’amour, et concentre son travail sur ces communautés oubliées. Les valeurs fondamentales de la Fondation Shining Hope - soit la durabilité, la compassion et la transparence -, étaient parfaitement compatibles.
Depuis lors, des progrès considérables ont été accomplis. Par exemple, grâce à la solidarité de nos donateurs, la Fondation Shining Hope a pu aider le projet d’éducation non formelle de Karuna-Shechen à atteindre dix nouveaux villages, en plus des six villages où le programme était déjà en cours. De plus, nous avons participé à un programme fantastique qui offre à des femmes seniors analphabètes une formation au Barefoot College au Rajasthan, dans le nord-ouest de l’Inde, pour devenir ingénieurs solaires. Grâce à vos dons, ces dames retourneront dans leurs villages pour fournir de l’électricité à des centaines de foyers. Dans l’ensemble, le projet améliorera la qualité de vie de plus de 2.550 villageois et permettra aux femmes de toutes les communautés de recevoir une éducation et de déterminer leur propre destinée.
Aujourd’hui, avec ses partenaires locaux, Shining Hope Foundation s’engage à mettre en place les infrastructures et les moyens pour permettre aux populations les plus vulnérables de contribuer activement à l’amélioration de leur situation et à prendre en main leur propre avenir. Nous espérons qu’en soutenant des autres projets nous pourrons avoir un impact maximal et une durabilité à long terme, ce qui leur permettra d’attirer d’autres partenaires caritatifs potentiels dans l’avenir.
Avec un petit changement, nous pouvons faire une grande différence.
Article de Stella Emolo, responsable du programme de la Fondation Shining Hope Luxembourg, partenaire Infogreen
Photo : Fondation Shining Hope
Médecins Sans Frontières : avec vous, partout, pour sauver des vies
Depuis 1971, Médecins Sans Frontières fournit une aide humanitaire médicale d’urgence dans plus de 70 pays, dans des contextes particulièrement difficiles : conflits armés, épidémies, catastrophes naturelles ou causées par l’homme. L’association intervient également dans les zones les plus reculées du globe afin d’apporter son aide aux populations exclues des soins de santé.
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Prix Nobel de la Paix en 1991, MSF est guidée par trois grands principes : la neutralité, l’impartialité et l’indépendance. Cette dernière permet à Médecins Sans Frontières d’agir dans le seul souci de ses patients, avec une approche basée uniquement sur leurs besoins.
Pour assurer son indépendance, MSF s’appuie sur la générosité de ses donateurs dont proviennent plus de 95% de ses ressources financières.
En un mot, le véritable moteur de MSF, c’est votre solidarité !
23.600 donateurs soutiennent MSF Luxembourg.
Seule la générosité des donateurs permet aux équipes MSF de se déployer à travers le monde, de mettre en place des campagnes de vaccination, d’offrir des accouchements sécurisés, d’opérer des blessures de guerre, de lutter contre la malnutrition ou une épidémie, etc. Chaque minute, MSF offre ainsi 21 consultations médicales à travers le monde ! (source Rapport international d’activités 2018)
Chez MSF, c’est toute une chaîne de métiers qui se mobilisent pour permettre de sauver des vies : logistique, chaîne du froid, construction, mécanique, approvisionnement, électricité, etc. Chaque acte médical s’appuie sur un véritable panel de compétences pour rendre l’accès aux soins possible.
C’est pourquoi, dans le cadre de leur politique de RSE (Responsabilité social des entreprises), de nombreuses sociétés se sentent concernées par l’action de MSF et peuvent être intéressées à la soutenir par le biais de partenariats.
Pour plus d’informations à ce sujet, contactez Pascale Soares, Major Gifts and Partnerships Manager, au +352 33 25 15-304 ou par e-mail : pascale.soares@luxembourg.msf.org
MSF au Luxembourg
La section luxembourgeoise de MSF a été créée en 1986 et œuvre aujourd’hui pour sensibiliser la population luxembourgeoise aux problématiques humanitaires, collecter les fonds nécessaires au financement des interventions et encadrer les volontaires MSF qui partent sur le terrain.
Depuis 2009, MSF Luxembourg met également son expertise au service du développement de la recherche médicale sur le terrain grâce aux compétences de l’unité de recherche opérationnelle au Luxembourg, dénommée LuxOR (Luxembourg Operational Research). La « recherche opérationnelle » est conçue pour évaluer et améliorer les pratiques au sein des programmes de santé, pour aider les personnels de santé à trouver des solutions concrètes adaptées aux situations spécifiques de leurs patients dans des contextes de crise.
Pour s’informer ou soutenir MSF Luxembourg, rendez-vous sur msf.lu ! Pour lire le rapport d’activité 2018 de MSF Luxembourg, cliquez ici.
Article de Pascale Soares, Major Gifts and Partnerships Manager, Médecins Sans Frontières Luxembourg, partenaire Infogreen
Photo : MSF
Hackathon Lux4Good : quand la technologie sert la solidarité
Dans le cadre du 2e hackathon Lux4Good organisé par InTech et sponsorisé par Infogreen, de jeunes spécialistes de l’IT ont travaillé 24 heures d’affilée au développement de solutions permettant d’accélérer le déploiement et/ou d’accroître la portée de projets à impact sociétal. Avant que les équipes ne se mettent à pied d’œuvre, neuf porteurs de projets ont présenté les problématiques concrètes auxquelles ils ont pu trouver une solution grâce à des outils numériques innovants.
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Frédéric Liégeois, CEO de Picto Communication Partner et de 4x3 sàrl SIS, a ouvert les présentations. Avec le site web infogreen.lu et le magazine 4x3, deux médias (dont un numérique) ayant une approche solidaire et durable, ses activités sont au cœur des réflexions sur la façon dont Internet et les réseaux sociaux peuvent être un levier de sensibilisation aux enjeux du développement durable et influer positivement sur la société.
Bruno De San Nicolas, colonel dans l’armée de l’air française et directeur des opérations de HAND (Hackers Against Natural Disasters), a rappelé le sens originel du mot « hacker » qui est de modifier l’intention d’un objet. Son organisation a développé une safety box lowtech qui permet d’organiser la résilience en cas de catastrophe, grâce aux citoyens.
Simon Houriez, fondateur de l’association Signes de Sens, a mis en évidence le lien entre technologie et accessibilité, et le fait que le handicap est un levier d’innovation pour l’ensemble de la société, prenant pour exemple le fait que SMS et vibreur ont été inventés pour les personnes malentendantes. Son association a créé un dictionnaire vivant en langue des signes, appelé ELIX, qui reçoit aujourd’hui 5.500 visites par jour. Simon a par ailleurs souligné le fait que l’usage de la langue des signes pouvait servir plus que la communication entre les sourds, en permettant notamment aux parents de communiquer avec leur bébé.
Guilhem Menard, responsable des partenariats et de la communication chez Share it, incubateur et accélérateur tech for good qui code gratuitement des solutions numériques complexes pour des associations et entreprises sociales. En 2 ans, Share it totalise 30.000 heures de développement et a accompagné une quinzaine de projets dont ELIX (cf. plus haut) et Lexidia, un outil qui aide les personnes atteintes de problèmes de langage (dyslexie principalement) à corriger leurs troubles.
Jean Lasar, de Climate Action Blockchain, a parlé de Survcoin, une monnaie alternative dédiée à la décarbonisation qu’il a lancée partant du principe que les prix en euro ne reflètent pas le mérite carbone, ou son absence de mérite, dans les produits et services que nous consommons. L’idée était d’enregistrer dans la blockchain les transactions qui ont une contribution positive sur le climat et les encourager en induisant des comportements d’achat plus vertueux. Survcoin devrait être prochainement déployée au Luxembourg, en connexion dans un premier temps avec le service Vël’OK.
Alice Robineau de Latitudes, dont la mission est de donner les clés pour que chacun puisse se saisir du potentiel des technologies pour transformer positivement la société, a présenté quelques initiatives de sa start-up d’innovation sociale : lancement d’un programme ambassadeur pour les étudiants qui souhaitent que les tech for good soient intégrés aux différents cursus dans leur école, création d’un cloud solidaire pour permettre aux sans-abri de stocker leurs pièces d’identité en toute sécurité, définition de profils pour les candidats bénévoles des Restos du Cœur, etc.
Muy-Chen Peich est directrice éducation de Bibliothèques Sans Frontières, une ONG active dans une trentaine de pays. Pour apporter la culture à ceux qui en sont privés, son organisation a imaginé les Ideas Box, des médiathèques en kit dessinées par Philippe Starck, qui tiennent sur deux palettes et qui regroupent des livres, bien sûr, mais aussi des jeux et du contenu numérique accessible hors connexion. Plus de 120 Ideas Box ont déjà été déployées dans le monde, dont la dernière au Bangladesh.
Jesùs Peña Garcia a cofondé IBISA, un système mutualiste basé sur la blockchain qui permet aux fermiers du monde entier de s’entraider. La technologie satellite permet d’identifier les zones où les conditions climatologiques ne sont pas favorables à l’agriculture, de compenser les éventuels dommages (climatiques par ex.), de monitorer ces zones et d’émettre des prédictions. Tout ceci afin de réduire la pauvreté et la famine, d’apporter des conditions de travail égalitaires et décentes et d’agir positivement sur le climat. IBISA compte 2.600 membres en 2019.
David Pereira, chargé des programmes nationaux chez Médecins du Monde, a rappelé les nombreux avantages des Dossiers de Soins Informatisés, notamment pour les personnes qui ne bénéficient pas de couverture médicale universelle. La digitalisation a permis d’organiser le suivi médical de ces personnes de manière à leur offrir des soins plus efficaces.
Enfin, Stephen Benians de Generali a géré des projets open data dans lesquels les nouvelles technologies ont été mises au service de l’agroécologie pour permettre aux agriculteurs qui ont une démarche durable d’augmenter leurs marges, de gagner en efficacité mais aussi de perpétuer leur patrimoine local. C’est ainsi qu’est née une application leur permettant de tester régulièrement la qualité de leur sol pour développer leur rendement en cohésion avec leurs valeurs et en collaboration avec leur communauté.