Le dossier du mois

Une thématique dans chaque #DossierDuMois, avec la rédaction d’Infogreen et l’expertise de nos partenaires

Publié le 1er février 2017
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février 2017

Retour vers le futur

Troisième révolution industrielle, bâtiments durables, mobilité multimodale et connectée, 2016 a marqué un virage stratégique sur le plan du développement durable au Luxembourg. Nous vous proposons de démarrer 2017 avec une compilation d’entretiens exclusifs et d’articles qui reflètent cette évolution et posent les jalons de la société de demain.

Retour vers le futur
Retour vers le futur
Retour vers le futur

2016 aura été l’année du renouveau pour Infogreen : renforcement de l’équipe, refonte de la plateforme Web, conclusion de nouveaux partenariats, lancement du Dossier du mois… Afin de débuter 2017 sous les meilleurs auspices, nous avons choisi de revenir sur cette riche période à travers une rétrospective des sujets d’actualité qui l’ont marquée.

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Le 1er opus du Dossier du mois lancé en juin 2016 avait pour objectif de poser le contexte des suivants en établissant un état des lieux des avancées en matière de développement durable au Luxembourg et en balayant le spectre des thématiques qui y sont liées. Comme l’indiquait le titre de ce dossier, le développement durable est l’affaire de tous et la responsabilité de chacun, à commencer certainement par celle des pouvoirs publics qui affichent leur engagement. La ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, nous confiait, dans une interview exclusive, que le pays était en phase avec les objectifs qu’il s’est fixé dans le cadre des engagements pris lors de la COP21, mais qu’il ne fallait pas se reposer sur ses lauriers pour autant car « beaucoup reste à faire ».

Le développement durable ne saurait se concevoir sans une politique de mobilité qui favorise transports en commun et mobilité douce. La mobilité est, en effet, un des piliers sur lequel repose une société saine et conviviale et un environnement préservé. À la une de ce même dossier, François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures, annonçait « un saut qualitatif gigantesque en matière de mobilité » à l’horizon 2021, misant, pour y parvenir sur une mobilité multimodale et connectée à base de carsharing, de covoiturage, de tram et de bus. Le Dossier dédié à la mobilité, paru en septembre dans le cadre de la semaine européenne éponyme, mettait en exergue la politique de la Ville de Luxembourg en la matière à travers une interview de sa bourgmestre, Lydie Polfer qui citait quelques initiatives exemplaires comme l’amélioration des itinéraires piétons et cyclistes, le déploiement et le succès d’un service de vélos partagés ou les efforts réalisés en matière de communication auprès des usagers et de monitoring. Élément crucial d’une mobilité plus fluide et plus verte, le tram sera mis en circulation cette année. 22 rames remplaceront les 140 bus qui font, chaque matin, la navette entre la gare et le Kirchberg, mais il ne résoudra pour autant pas l’engorgement du trafic à lui seul, de l’aveu propre du directeur général de Luxtram, André Von Der Marck, dans un article repris dans ce Dossier : « c’est dans l’interconnexion que se trouve la solution aux problèmes de mobilité que nous connaissons ». Le bus en sera le relais essentiel dans les quartiers non desservis, tout comme le train vers les autres villes du pays, d’où la refonte des lignes de bus urbains et la création de nouvelles gares ferroviaires qui seront opérées dans le sillage de l’arrivée du tram.

Autre thématique phare abordée en 2016, la consommation responsable touche chacun d’entre nous. Parce qu’acheter a des répercussions économiques, environnementales et sociales, c’est un moyen efficace de faire entendre sa voix de citoyen. Certaines associations ou institutions, comme le Mouvement Écologique, dont la porte-parole Blanche Weber s’est prêtée au jeu de l’interview en novembre dernier, se battent pour que chacun prenne ses responsabilités en la matière, à son échelle, afin de contribuer à une plus grande transparence sur ce qui se cache derrière les produits que nous achetons.

Les bâtiments ont eux aussi un rôle important à jouer dans une société et une économie plus durable, en tant qu’élément d’un quartier ou d’une ville. Marc Hansen, ministre du Logement, nous a livré sa vision de la ville et des bâtiments de demain, tout comme l’eurodéputé Déi Greng Claude Turmes pour qui le prochain défi à relever par le secteur de la construction sera celui de la rénovation du parc bâti avec des exemples innovants comme le projet EnergySprong. Pour Tom Eischen, commissaire du Gouvernement à l’Énergie, en plus de s’attaquer à la rénovation, il faudra encore élargir la vision et aller au-delà de l’aspect énergétique des bâtiments en considérant les aspects green, smart et économie circulaire des bâtiments.

Enfin, à retrouver dans notre Best of, le compte-rendu d’un événement majeur de 2016, à savoir le déroulement, tout au long de l’année, du processus participatif Troisième révolution industrielle, une 1re mondiale pour un État, à l’instigation conjointe d’IMS, de la Chambre de Commerce et du ministère de l’Économie. Comment réduire notre empreinte carbone tout en continuant à afficher une croissance économique ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre les 300 personnes qui ont mis leurs idées en commun pour dégager leur vision d’un monde meilleur. Les résultats de cette étude ont été présentés en novembre.

Mélanie Trélat

En phase avec ses objectifs européens
En phase avec ses objectifs européens

Lors de la COP21 en décembre 2015, le Luxembourg a annoncé un renforcement des efforts en faveur de la préservation de l’environnement et des politiques climatiques existantes. Le point sur ce qui a été déjà réalisé dans une interview de Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement.

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Quels sont les engagements du Luxembourg au niveau du financement climatique international ?

Nous engageons 120 millions d’euros pour la période de 2014 à 2020, dont 35 seront dédiés au Fonds Vert pour le Climat (GCF). Ces fonds s’ajoutent à l’aide publique au développement et sont injectés dans des projets concrets dans le domaine de la protection du climat et de l’adaptation dans les pays en voie de développement.

Vous collaborez aussi avec le ministère des Finances sur un projet lié au climat…
Oui, ensemble, nous travaillons sur la promotion du Luxembourg comme centre international du financement climatique à travers la création d’une “Climate Finance Task Force’’.

Où en sommes-nous avec le Pacte climat ?

Toute politique climatique repose d’abord sur la participation des citoyens. Aussi, je me réjouis de la dynamique du Pacte climat. A part trois communes, toutes sont signataires. 32 conseillers climat encadrent cette dynamique et 10,4 millions d’euros ont été investis entre 2013 et 2015 dans des projets communaux dans le domaine de l’énergie.

J’aimerais ajouter que le total des subsides PRIMe House aux particuliers s’élèvent pour la période 2013-2016 à 65 millions d’euros répartis entre 11.550 ménages et que les délais de traitement des dossiers ont été substantiellement réduits.

Les énergies renouvelables gagnent-elles du terrain ?

Si nous ne voulons pas recourir à l’énergie nucléaire ou fossile, les énergies renouvelables sont à côté de l’efficience énergétique la base et le cœur de toute politique climatique. Or, en la matière, on constate une progression impressionnante : la puissance éolienne a doublé et la production électrique éolienne prévue en 2017 correspondra à la consommation d’environ 53.000 ménages. La puissance photovoltaïque a connu une croissance de 20% entre 2013 et 2015. De plus, un projet de règlement grand-ducal prévoit de rémunérer des centrales photovoltaïques d’une puissance de 30 à 200 kW.

Climat et mobilité sont étroitement liés. Quelles sont les avancées en la matière ?

Des incitations au changement sont en cours à ce niveau. Ainsi, je me réjouis que 2/3 des investissements publics dans le domaine du transport visent les transports en commun et la mobilité douce et que la réforme fiscale ait un effet d’incitation écologique dans le domaine du transport et de la qualité de l’air. De plus, nous nous prononçons pour une approche plus transparente, prudente et soutenable en matière de vente de carburants.

Quel bilan pouvez-vous d’ores et déjà tirer de ces actions ?

Toutes ces mesures contribuent à un bilan intermédiaire positif : le Grand-Duché de Luxembourg est, pour le moment, en phase avec ses objectifs européens en matière d’émissions de CO2.

Néanmoins, beaucoup reste à faire, si voulons atteindre nos objectifs nationaux à moyen et long terme en matière de protection du climat. La contribution du Luxembourg dans le cadre du partage des efforts au niveau européen sera ambitieuse et le 3e plan d’action national en vue de la réduction des émissions de CO2 devra en tenir compte.

Mélanie Trélat

Article précédemment publié le 27 juillet 2016

L'action climat au centre de la COP22 à Marrakech
L’action climat au centre de la COP22 à Marrakech

La ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, a participé du 14 au 19 novembre 2016 à la 22e Conférence des Parties (COP22) de la Convention Cadre des Nations unies sur les Changements climatiques (CCNUCC) à Marrakech.

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L’accord de Paris sur le climat qui est entré en vigueur le 4 novembre 2016 est désormais ratifié par 111 parties dont le Luxembourg. Dans ce contexte la COP22 a adopté deux décisions portant sur le programme de travail, notamment les dispositions réglementaires concernant la mise en œuvre de l’accord de Paris d’ici 2018, ainsi que sur les dispositions en matière du financement de l’adaptation. La ministre Carole Dieschbourg a souligné l’importance de l’action climat sur le terrain et le financement climatique afin de maintenir un niveau d’ambition élevé. La « proclamation de Marrakech sur l’action pour notre climat et le développement durable(1) » permet d’assurer la continuité de l’agenda de l’action au-delà de la COP22. Cet agenda associe les acteurs non-étatiques y inclus les municipalités, villes et régions qui sont les acteurs clés dans la lutte contre le changement climatique.

L’action climat inclut également d’autres domaines comme la santé, les droits de l’homme, l’égalité des genres et les peuples indigènes. Dans ce contexte la ministre Carole Dieschbourg, en collaboration avec ses homologues autrichien, finlandais et suédoise a facilité le compromis permettant la mise en place dès 2017 de la plateforme des peuples indigènes prévue par l’Accord de Paris.

Le Luxembourg a co-organisé avec la Belgique, le Chili et le Costa Rica une conférence portant sur les droits de l’homme et l’égalité des genres dans la mise en œuvre de l’accord de Paris qui se situe dans le contexte de la « Promesse de Genève pour les droits de l’homme dans le cadre de l’action climatique »(2).

La COP22 de Marrakech a permis à la ministre de l’Environnement de mener des réunions bilatérales avec ses homologues du Cabo Verde, Burkina Faso et Laos, pays partenaires de la coopération luxembourgeoise. La réunion avec Erik Solheim, directeur exécutif du Programme des Nations unies sur l’Environnement (PNUE, United Nations Environment Programme, UNEP), a permis d’identifier des pistes de collaboration future dans le domaine du financement climatique et de la pollution de l’air. Lors de l’entrevue avec le directeur exécutif du Fonds vert pour le Climat (FVC, Green Climate Fund, GCF), Javier Manzanares a souligné que le Luxembourg est, en termes relatifs, le plus grand contributeur du GCF.

Notes :
(1) Marrakech Action Proclamation for our climate and sustainable development http://unfccc.int/files/meetings/marrakech_nov_2016/application/pdf/marrakech_action_proclamation.pdf
(2) Geneva Pledge for Human Rights in Climate Action http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=20477&LangID=E

Crédit photo : www.flickr.com/photos/cop22/

Communiqué par le Département de l’environnement

Communiqué précédemment publié le 22 novembre 2016

Le logement de demain sera modulable et adaptable
Le logement de demain sera modulable et adaptable

Marc Hansen, ministre du Logement, nous donne sa vision de l’évolution des villes et des modes d’habitation.

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Comment imaginez-vous la ville de demain ?
Les villes grandissent de plus en plus. Le défi est de garantir le développement socio-économique et d’offrir en même temps un cadre de vie agréable aux habitants. La ville de demain sera une ville plus durable, plus compacte et plus solidaire. Elle devra s’adapter aux besoins sociaux et énergétiques et être capable de se transformer dans le temps.

A l’avenir, l’accent devra être mis davantage sur les synergies entre le monde du travail, les commerces et les infrastructures publiques comme les écoles. La façon dont nous nous déplacerons jouera un rôle primordial : la mobilité douce et le transport en public seront aussi importants que la préservation et la création d‘espaces verts et de lieux de rencontre, ceci en vue de dynamiser les relations entre les habitants. Le défi majeur sera de réussir à créer ces synergies et ces interactions sociales si importantes.

Dans la ville de demain la solidarité entre les habitants et la mixité sociale seront des éléments clé pour garantir la cohésion sociale. Dans ce contexte, citons les jardins partagés qui sont un exemple de réussite dans la création d’un espace commun, durable et solidaire.

Quelle a été l’évolution du logement ces dernières décennies ?
Ces dernières décennies, le logement s’est surtout adapté aux contraintes et défis énergétiques. Grâce aux nouvelles technologies, le logement est devenu plus durable et il est un élément important dans la lutte contre la pauvreté énergétique.
Il reste toutefois encore des efforts à faire pour réussir à adapter les typologies de logements à l’évolution des types de ménage et les modes de vie contemporains.

Quelle place le logement occupera-t-il dans la ville du futur et à quoi ressemblera-t-il ?
Le logement doit reconquérir les centres villes et contribuer ainsi à la mixité sociale et au développement socio-économique. La cohésion sociale est un des grands défis de notre société. Le logement du futur devra donc tenir compte des changements sociaux et énergétiques, il devra être modulable et adaptable aux différents modes de vie et aux différents types de ménage. Le logement du futur sera durable et intégré de manière optimale dans un système de services complémentaires et d’économie circulaire.

Qu’est-ce que l’évolution des modes d’habitation implique en termes d’innovation ?
L’évolution des modes d’habitation nécessite un esprit innovateur en matière d’utilisation d’espace. Le logement doit s’adapter d’avantage aux différentes typologies de ménage. Les logements doivent offrir une grande flexibilité pour qu’ils puissent être adaptés et configurés aux besoins des ménages. Les unités de logements doivent être plus variées et s’adresser aussi bien aux familles monoparentales qu’aux personnes âgées ou aux personnes vivant en collocation.
L’évolution des modes de construction permet la production d’énergie par des bâtiments à énergie positive et un meilleur recyclage en fin de vie.

Quel rôle joue votre ministère dans cette évolution ? Comment l’accompagne-t-il ?
Le rôle du ministère du Logement est de donner de nouvelles impulsions aux particuliers et aux professionnels. Avec le projet Klimabank an nohaltegt Wunnen par exemple, le ministère du Logement a joué un rôle prédominant pour la promotion de la construction durable, l’assainissement énergétique durable et la mise en valeur des énergies renouvelables dans le domaine du logement.

Propos recueillis par Mélanie Trélat

Article précédemment publié le 30 septembre 2016

Prêtez plus attention à notre eau.
Prêtez plus attention à notre eau.

Actif depuis 2010, le cabinet d’ingénierie en gestion de l’eau Wantz-consulting, installé à Esch-sur-Alzette dispose d’une expertise dans de nombreux domaines dont notamment l’assistance à l’élaboration de plans financiers durables pour les infrastructures nécessaires pour la gestion de l’eau et l’amélioration de la qualité de l’eau du robinet.

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Les exigences normatives sont en constante évolution, tant en termes de sécurisation de l’infrastructure de distribution de l’eau aux citoyens ou de récupération et de traitement des eaux usées. Les défis pour se conformer aux diverses directives européennes concernant la gestion de l’eau sont importants. Sans oublier les travaux d’extension des réseaux de canalisations afin de pouvoir se préparer à desservir, sans faille, un million d’habitants estimé pour le Luxembourg, ce qui nécessitera de gros investissements.

Considérant que la gestion de l’eau est une prérogative des communes, de nombreuses administrations communales sont responsables d’organiser et prévoir le financement durable de leurs infrastructures en répercutant les coûts liés aux services de l’eau aux usagers finaux. Faute de concepts originaux et innovants, la couverture des frais liés à la gestion de l’eau au sein des communes sont couverts par des subventions allant dans certains cas jusqu’à 50 %. Le cabinet Wantz-consulting réalise des audits économiques et sociaux qui permettent d’obtenir un état des lieux qui permet ensuite d’élaborer une tarification équitable et durable.

La qualité des eaux de surface et souterraines se trouve dans un état alarmant. La station actuelle du SEBES, le syndicat en charge de l’alimentation en eau potable, ne peut pas éliminer toutes les substances (p.ex. les nitrates et très peu de pesticides). En cas de dépassement des valeurs limites, la solution utilisée prévoit le recours à la pratique du mélange avec de l’eau en provenance du lac de la Haute Sûre. Or, cette pratique atteindra à terme également ses limites vu que la qualité de l’eau brute dans le lac de la Haute Sûre se détériore. Le diagnostic technique des différents éléments du réseau ainsi que la définition d’un programme de mesures urgentes à prendre pour chaque ouvrage restent incomplets. Wantz-consulting propose son expertise afin de mettre en place une étape de filtration membranaire permettant d’améliorer la qualité de l’eau potable.

Les produits de la marque Aquafilter (www.aquafilter.lu) proposent un filtrage à destination des ménages, permettent aux ménages d’améliorer nettement la qualité de leur eau du robinet, afin qu’ils puissent consommer (boire ou cuisiner) une eau de qualité optimisée, tout en économisant, le cas échéant, les frais de ravitaillement en eau en bouteilles, le stockage, la gestion des consignes ou le recyclage des emballages.

Le cabinet Wantz-consulting élabora également vos campagnes de sensibilisation et d’information pour tout ce qui concerne le secteur de l’eau et sa gestion.

Le cabinet Wantz-consulting – partenaire pour une gestion de l’eau durable et efficace.

Suivez Wantz-consulting sur https://lu.linkedin.com/in/wantzconsulting.

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En 2050, tous les bâtiments seront nearly zero energy
En 2050, tous les bâtiments seront nearly zero energy

C’est entériné : à partir de 2021, toutes les nouvelles constructions seront à consommation quasi nulle en Europe. La prochaine étape concerne la rénovation des bâtiments existants. Qu’elle soit flambant neuve ou vieille de plusieurs décennies, la maison de demain ne consommera pas d’énergie ! Rencontre avec l’initiateur de l’actuelle directive européenne sur l’efficacité énergétique des bâtiments, l’eurodéputé Claude Turmes.

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« 45 % de l’énergie consommée est liée aux bâtiments. Il n’y a donc aucun espoir de faire avancer les choses sur le plan du changement climatique si on ne bouge pas dans le bon sens au niveau des bâtiments », annonce Claude Turmes, l’eurodéputé luxembourgeois à l’origine de la directive sur l’efficacité énergétique et un acteur majeur de la directive sur la performance énergétique des bâtiments selon laquelle tous les bâtiments construits en Europe à partir de 2021 doivent être nearly zero energy.
Sur ce point, dont il se dit très fier, il reste également humble : « la politique est bonne quand elle écoute ce qui se dit dans la société. La responsabilité politique, c’est reconnaître les problèmes comme le changement climatique et tracer une orientation vers laquelle on veut aller. Je n’ai fait que transformer l’essai lancé par le Dr. Wolfgang Feist du Passivhaus Institut en 1996, lorsqu’il a inauguré la 1re maison passive d’Europe à Darmstadt. Pour l’anecdote, lors de la fête des 20 ans du Passivhaus Institut à laquelle j’étais invité, 1.100 personnes étaient présentes, parmi lesquelles 300 Chinois. On peut donc dire que le Dr. Feist et son équipe du Passivhaus Institut ont fait plus pour le changement climatique que n’importe quel politique européen en exportant le concept des maisons zéro énergie et énergie + non seulement en Asie, mais aussi en Amérique et au Maghreb ». Rappelons à ce propos que, dans le cadre de la COP22 à Marrakech, une antenne marocaine du Passivhaus Institut sera inaugurée.

Vingt ans après la construction de la 1re maison passive qui sera le standard dès 2017 au Luxembourg, l’objectif de l’Union européenne est que l’ensemble du bâti atteigne le standard nearly zero energy d’ici 2050, bâtiments neufs et existants compris. Au vu de la durée de vie moyenne d’un immeuble, on estime que les 2/3 des bâtiments de 2050 sont déjà construits aujourd’hui. Ce qui signifie que se doter d’un parc de bâtiments neufs passifs offre certes un certain potentiel, mais que cela ne peut suffire à endiguer la surconsommation énergétique.

« Pour remplir nos objectifs, il faudrait atteindre un taux de rénovation de 3 % des bâtiments par an en Europe. Or, nous ne sommes entre 1,2 et 1,4 % », constate encore Claude Turmes. C’est pourquoi il se bat pour des budgets soient débloqués sur deux points cruciaux à son sens : la communication et la logistique. La solution, selon lui, n’est pas tant de légiférer ou de subventionner que de convaincre les gens de rénover davantage. Cela passe par le fait de leur faire entendre le message que rénover est synonyme de confort, mais aussi et surtout par le fait de trouver des solutions innovantes pour rendre les travaux rénovation moins contraignants. Et pour cela, il faut, explique-t-il « s’investir davantage dans un dialogue avec les chercheurs, les industriels et les artisans pour mieux comprendre où des gains peuvent être réalisés sur le plan logistique. L’innovation est également nécessaire pour rendre la rénovation durable grâce à des matériaux de qualité qui peuvent être recyclés. Qu’il s’agisse de nouveaux bâtiments ou de rénovation, l’immeuble du futur sera déconstruit à la fin de sa vie, et non plus démoli. Le lien avec l’économie circulaire est ici évident ».

Pour démontrer l’intérêt des synergies entre l’industrie, les constructeurs, la recherche mais aussi le secteur public, Claude Turmes s’appuie sur l’exemple du projet EnergySprong lancé il y a 6 ans aux Pays-Bas, projet qui vise la réhabilitation de plus de 11.000 logements sociaux. « Le pays a débloqué plusieurs millions d’euros pour développer un concept de préfabrication basée sur du design 3D. Ce concept permet de transformer en quelques jours seulement une passoire énergétique en une maison nearly zero energy sans déloger les habitants et ce, en posant directement une nouvelle toiture avec panneaux solaires intégrés sur l’ancienne toiture au moyen d’une grue, en venant plaquer des panneaux isolants dans lesquels les nouvelles menuiseries sont déjà installées sur les façades existantes et en changeant la cuisine ou la salle de bain », précise l’eurodéputé. L’idée est donc de mettre en place une sorte de bouclier tout autour de la maison. Le coût est estimé à 70.000 euros par maison pour les 1.000 premières maisons et il devrait baisser proportionnellement à l’augmentation du nombre de maisons ainsi rénovées.

Photo : Claude Turmes - source : Jwh at Wikipedia Luxembourg

Mélanie Trélat

Article précédemment publié le 30 septembre 2016

KELLER S.A. – Surface d'exposition de 2.000 m2 à Troisvierges (LU)
KELLER S.A. – Surface d’exposition de 2.000 m2 à Troisvierges (LU)

Le siège social de KELLER S.A. à Troisvierges au Luxembourg abrite une surface d’exposition de 2.000 m2 dans laquelle la société expose ses vérandas exclusives de grande qualité ainsi que de nombreux modèles de fenêtres et portes à la finition moderne.

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Avec l’agrandissement de son hall d’exposition ainsi que son nouvel aménagement, la société KELLER affiche toute sa compétence. C’est en ce lieu que sont présentées aujourd’hui les nouvelles tendances. Le client peut y découvrir personnellement l’offre de la société ainsi que la qualité de finition des produits. C’est une véritable source d’inspiration.

Des produits à portée de main – orientés vers l’avenir et adaptés au marché

La société KELLER S.A. se considère comme un prestataire de service global spécialisé dans la planification et la réalisation de fenêtres, de façades, de portes et de vérandas. Ce hall d’exposition très attrayant permet d’avoir une vue d’ensemble sur la gamme de produits disponible et de découvrir concrètement les compétences de la société KELLER S.A. dans le secteur des fenêtres, des portes et des vérandas. Sur place, une équipe d’ingénieurs, de constructeurs, de designers et de directeurs de projets conçoivent, après analyse approfondie du projet de construction, des solutions personnalisées et innovantes.

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Pour les architectes, les concepteurs, les maîtres d’œuvre et les investisseurs, ce hall d’exposition est une aide précieuse à la planification. Il permet de découvrir, toute l’année, les nouveaux produits ainsi que les produits éprouvés en aluminium et bois-aluminium et concrétise les nombreux souhaits des visiteurs.

Plateforme d’échange

La demande d’un aspect filigrane et d’une transparence maximale en harmonie avec la forme et les fonctionnalités est grande.

La société KELLER présente à ses clients, à Troisvierges, des solutions systèmes créatives et très design sous le thème de la « transparence et de la fonctionnalité ». Le lien étroit avec le client est particulièrement important pour la société KELLER. En définitive, il s’agit d’adapter les systèmes présents aux souhaits des clients et de les aménager avec grande précision et de manière efficace. C’est ainsi que la société KELLER innove dans la pratique et donne un signal clair de qualité.

Outre l’aspect visuel, le toucher est également un facteur essentiel pour créer une émotion chez l’utilisateur. Les questions essentielles sont les suivantes : comment sont les contours et la structure en surface, quel est le poids, comment fonctionnent les ferrures, le verrouillage, etc. ?

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Aperçu des systèmes exposés – diversités des produits avec caractéristiques de qualité claires

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Le hall d’exposition de la société KELLER permet une meilleure orientation en réunissant des produits de marques permettant un aménagement idéal des espaces d’habitation, de vie et de travail. La qualité est plus que jamais d’actualité.

  • Les vérandas exclusives apportant beaucoup de style et d’élégance offrent un confort de vie dans une ambiance baignée de lumière. Conçues pour capter le regard en raison de leur architecture, les constructions vont impressionner les visiteurs.
  • minimal Windows® - Dans une multitude de variantes de montage possible, les fenêtres et les portes coulissantes à la fois grandes et filigranes apportent une totale transparence, sans le moindre cadre apparent.
  • Les fenêtres, portes et portes d’entrée sont mises en scène de manière centrale. Les systèmes innovants et futuristes en aluminium et en bois-aluminium avec de nombreuses solutions de détail peuvent être combinés individuellement selon les exigences des clients.
  • Les toits de terrasse d’aspect très attrayant offrent une oasis pour un retour sur soi et invitent à la décontraction.
  • Les systèmes de protection solaire dans un design exceptionnel apportent un ombrage parfait. Ils offrent un charmant contraste par rapport à l’architecture minimaliste et peuvent être définis individuellement en fonction des besoins.
  • Les moustiquaires s’intègrent harmonieusement dans l’aménagement d’une structure existante.
  • Les garde-corps en verre s’harmonisent parfaitement avec l’architecture. Ils se caractérisent par une grande stabilité et une sécurité idéale.
  • Les vitrages isolants et spéciaux haut de gamme répondent aux exigences fonctionnelles et statiques souhaitées.
  • Les accessoires de sécurité établissent avec certitude une protection, une grande sécurité et un confort accrus grâce à une technologie innovante.

Les produits KELLER sont parfaitement adaptés aux bâtiments d’habitation et autres ainsi que pour les nouvelles constructions et la rénovation. Avec ces systèmes, il est possible de réaliser toutes les exigences personnelles des architectes et des maîtres d’œuvre.

Venez voir notre tout nouveau hall d’exposition totalement rénové et laissez-vous surprendre par la grande diversité des produits.

Heures d’ouverture du showroom :
Lu - Je : 8:00 - 18:00 heures
Ve : 8:00 - 17:00 heures
Sa : 9:00 - 16:00 heures
ou sur rendez-vous

Plus d’informations :
www.kellerag.com - www.minimal-windows.com

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Réguler et encourager
Réguler et encourager

J-100 avant la mise en œuvre du règlement grand-ducal sur la performance énergétique des bâtiments d’habitation, le secteur est prêt. Reste désormais à s’attaquer à la rénovation et à élargir la vision en considérant les aspects green, smart et économie circulaire.

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Interview de Tom Eischen, Commissaire du Gouvernement à l’Énergie

J-100 avant la mise en œuvre du règlement grand-ducal sur la performance énergétique des bâtiments d’habitation, les entreprises de construction sont-elles prêtes ?

Les exigences en matière de performance énergétique des bâtiments ont été progressivement élevées pour permettre aux entreprises de s’adapter : la directive européenne de 2002, transposée en 2007, a instauré le standard DDD à partir de 2008, puis la directive européenne de 2010 a introduit le bâtiment à consommation d’énergie quasi nulle, standard que les États membres doivent avoir adopté en 2019, respectivement en 2021. Il appartient à chaque État membre de déterminer ce qu’est un bâtiment à consommation d’énergie quasi nulle. Ce que fait le Luxembourg dans la réforme à venir qui anticipe la mise en œuvre de cette directive pour les bâtiments d’habitation. Une nouvelle définition du standard AAA a été établie, définition qui a évolué depuis sa version initiale dans le règlement grand-ducal de 2007.

L’objectif du ministère de l’Économie est de pousser l’efficacité énergétique dans le secteur de la construction au moyen de la régulation. Nous voulons aller vite, mais pas trop vite, à une vitesse qui peut être assumée par les acteurs concernés du secteur de la construction. C’est pourquoi nous avons toujours essayé de comprendre et d’échanger avec les concepteurs et les constructeurs de bâtiments.

À quoi la vitesse d’évolution tient-elle ?

Elle tient aux compétences, qui passent principalement par la formation continue. Différents acteurs ont répondu à ce besoin dès 2008 : l’IFSB, la Chambre des Métiers et les centres de compétences qui sont en train de se créer, l’un pour le parachèvement et l’autre pour les installations techniques. Ces initiatives ont donné la possibilité au secteur de se préparer aux nouveaux défis.

En parallèle, et afin de s’adresser à l’ensemble des publics concernés, nous avons lancé la structure myenergy en 2008. Cette structure a pour vocation de sensibiliser et d’informer les particuliers en leur offrant un conseil de base gratuit dans ses infopoints présents dans la grande majorité des communes, lors des foires auxquelles elle participe, lors des myenergy days, ou encore à travers sa hotline, son site Web et les brochures qu’elle publie.

Quel objectif le pays s’est-il fixé à travers cette réforme ?

À moyen terme, nous voulons avoir une énergie sûre et durable, à des prix acceptables. Nous voulons réduire nos émissions nocives, ainsi que notre dépendance aux sources d’énergies fossiles. C’est pourquoi il nous faut réduire drastiquement notre consommation d’énergie en construisant des maisons qui en utilisent peu et qui recourent à des sources d’énergie renouvelables. Une maison construite en 2017 utilisera environ 80 % d’énergie en moins qu’une maison construite il y a une vingtaine d’années.

Quel est le potentiel de la rénovation ? Et comment l’encadrer ?

Le potentiel est grand, mais complexe à matérialiser. Lorsqu’on construit une nouvelle maison, on est prêt à accepter de nouvelles règles. Dans le domaine de la rénovation, il importe de trouver les instruments adéquats pour encourager les propriétaires à rénover leurs immeubles. Pour nous doter d’une stratégie de rénovation plus complète, nous avons récemment organisé, ensemble avec myenergy, cinq workshops qui ont rassemblé quelque 150 participants et qui visaient à identifier les différentes barrières qui peuvent s’opposer à des projets de rénovation : elles peuvent être de nature financière, législative ou liées au confort familial. Nous sommes en train de synthétiser un rapport en collaboration avec les secteurs concernés, dont la présentation est prévue en automne prochain, avec le but de préciser davantage notre stratégie de rénovation.

La politique en matière de rénovation est comme une boîte à outils et nous voulons trouver les outils ciblés pour augmenter notre vitesse de croisière : nous appliquons une politique d’encadrement pour la nouvelle construction et une politique d’incitation pour encourager la rénovation, les nouvelles technologies et les énergies renouvelables.

Quelle est l’étape suivante ?

Nous avons fait un premier pas en adoptant le standard énergétique AAA pour les nouvelles constructions. Nous allons maintenant nous concentrer sur le green, le smart et l’économie circulaire. Ces thématiques sont d’ailleurs abordées dans le cadre de l’étude stratégique sur la 3e révolution industrielle que le Gouvernement est en train de réaliser en collaboration avec IMS et la Chambre de Commerce et ensemble avec l’économiste américain Jeremy Rifkin. Une demande croissante vient des secteurs concernés qui aimeraient voir une approche plus holistique, ce à quoi le Gouvernement a répondu avec la certification LENOZ et ce que nous souhaiterions pousser dans le cadre du Conseil national pour la Construction durable.

Mélanie Trélat

Source : NEOMAG

Consultez en ligne NEOMAG #01 octobre 2016

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Le bout du tunnel
Le bout du tunnel

Avec la mise en circulation du tram, la création de pôles de connexion avec les autres modes de transport, la prolongation de certaines lignes de train et l’incitation au covoiturage, François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures, promet “un saut qualitatif gigantesque en matière de mobilité” d’ici 2020.

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Avec l’arrivée de François Bellot au ministère des Transports belge, la création d’un P+R à Stockem est de nouveau à l’ordre du jour. Le projet se concrétisera-t-il ? Et dans quels délais ?

Cette question doit être discutée en juillet, mais les deux gouvernements ont déjà conclu un accord de principe et je suis très optimiste quant au fait que le projet aboutira rapidement, car le ministre est très dynamique sur ce dossier et il a pleinement conscience de l’opportunité qu’il représente.

Certains aménagements devront être réalisés, notamment les accès et le prolongement de certaines lignes d’Arlon jusqu’à Viville. Les deux gouvernements devront également élaborer un modèle de tarification transfrontalière pilote qui soit attractif pour les usagers.

Compte tenu de ces différents éléments, j’estime qu’un parking de 1.000 emplacements en surface pourrait être opérationnel pour le changement d’horaire en décembre 2017.

On démarre avec 1.000 places et à terme ?

Je crois que ce projet a un fort potentiel, mais il faudra le développer au fur et à mesure. Nous avons un intérêt commun à le faire : les usagers bénéficieront d’un meilleur accès à leur travail, les routes seront décongestionnées en Belgique comme au Luxembourg, et la SNCB aussi bien que les CFL gagneront de nouveaux clients en contrepartie d’un investissement modéré. En créant une tarification commune, les frais seront partagés entre les 2 pays et je suis persuadé que nous n’enregistrerons pas de pertes car la baisse des tarifs liée à la mise en place d’un système d’abonnement sera compensée par l’augmentation de l’utilisation des trains.

Le MDDI a-t-il d’autres projets dans les cartons visant à améliorer la mobilité transfrontalière ? Pourriez-vous nous citer quelques-uns ?

Le ministre belge a pris l’initiative de relancer le projet des trains à grande vitesse Pendolino entre Bruxelles et Luxembourg, ce que j’ai beaucoup apprécié et ce pour quoi je suis très partant. Si nous parvenons à nous mettre d’accord avec notre homologue suisse, également concernée par ce projet, Luxembourg pourra être reliée à Bruxelles en moins de 2 heures à raison de 4 trains par jour d’ici 2022, date à laquelle la rénovation de la ligne Bruxelles-Arlon sera achevée.

De notre côté, nous avons énormément investi dans la ligne jusqu’à Kleinbettingen qui sera bientôt terminée et, dès que la nouvelle gare Pfaffenthal sera opérationnelle, en 2019, nous prolongerons les trains en provenance d’Arlon vers Dommeldange, avec un arrêt à Pfaffenthal. Les usagers pourront alors emprunter le funiculaire pour rejoindre le Kirchberg.

A partir de fin 2017, la mise en circulation du tram permettra d’améliorer considérablement la mobilité dans et autour de la capitale. 

Un dernier projet, enfin : nous envisageons de lancer, courant 2017, une application mobile de Car Pooling, qui sera probablement assortie à un système de bonification financière ou autre pour favoriser l’utilisation du covoiturage.

Selon les prévisions, 60.000 personnes se rendront chaque jour au Kirchberg en 2030. Est-ce que le tram sera suffisant pour endiguer ce flot ?

Le tram a une capacité journalière de 110.000 passagers et il roulera à une cadence d’une rame toutes les 3 minutes aux heures de pointe. Il offrira une qualité de transport très élevée (peu de secousses, une connexion wifi gratuite) et la garantie de ne pas rester coincé dans les embouteillages puisqu’il roule sur site propre. Je suis donc très confiant dans son succès.

Son efficacité sera renforcée par la création de 9 pôles d’échange avec le train, le bus et la voiture. 4 nouveaux P+R seront construits : à la Cloche d’or (2.000 places), près de l’aéroport (4.000 places), à Luxexpo (500 places) et, d’ici 2020, à Rodange (2.000 voitures), et le P+R d’Howald sera agrandi. 2 gares ferroviaires supplémentaires seront créées à Howald et Pfaffenthal, celle d’Hollerich sera transformée pour pouvoir accueillir les trains en provenance d’Arlon.

D’ici 2020/2021, nous ferons un saut qualitatif gigantesque en matière de mobilité.

Mélanie Trélat

Article précédemment publié le 27 juin 2016

Proposer des alternatives aux citoyens
Proposer des alternatives aux citoyens

Avec une population qui double quasiment dans la journée, engorgeant le trafic, la situation de Luxembourg-Ville est unique au monde. Le point sur les initiatives prises par la Ville de Luxembourg pour améliorer la mobilité avec Lydie Polfer, bourgmestre.

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Quelles mesures la Ville de Luxembourg a-t-elle prises ces dernières années pour favoriser la mobilité douce ?

Nous avons en effet pris toute une série de mesures au cours des dernières années pour favoriser la mobilité douce. En 2006 déjà, nous avons élaboré un concept vélo axé sur quatre piliers, à savoir l’infrastructure, l’offre de services autour du vélo, le monitoring et la communication. Nous avons également beaucoup travaillé sur le concept piétons pour améliorer la qualité des itinéraires.

Plus récemment, en juillet dernier, nous avons inauguré et mis en service le nouvel ascenseur reliant le Pfaffenthal à la Ville-Haute : cette liaison permet de désenclaver les quartiers de la vallée de l’Alzette, facilitant les échanges interquartiers en mode doux. Piétons, cyclistes ou personnes à mobilité réduite peuvent donc dépasser le dénivelé sans efforts et se déplacer en un rien de temps.

Dans ce contexte, nous avons aussi installé de nouvelles stations vel’oh ! à Pfaffenthal et à Clausen et densifié le maillage de manière générale par la mise en place de stations de vélos en libre-service supplémentaires, par exemple au Kirchberg ou à Bonnevoie.

En parallèle, le réseau de pistes cyclables sur le territoire de la ville est étendu régulièrement. Cette année encore, une piste bilatérale a été créée rue de Mühlenbach et l’itinéraire cyclable existant sur la route de Thionville et sur le pont Jean-Pierre Büchler reliant le quartier de Bonnevoie à la Gare a été prolongé jusqu’à la rue de Hesperange.

Bien évidemment, nous redoublerons nos efforts à l’avenir pour réaliser le concept de mobilité élaboré en relation avec le nouveau plan d’aménagement général de la Ville.

Qu’est-ce que l’arrivée du tram l’année prochaine va changer pour les personnes qui vivent et travaillent en ville ? Est-ce que ce sera une révolution ?

Le tram constitue un élément-clé du concept de mobilité de la Ville de Luxembourg. Comme il fonctionnera en site propre et à l’électricité, il s’agira d’un moyen de déplacement rapide et respectueux de l’environnement, capable de transporter un nombre important de personnes.

Vu son tracé, il permettra aux personnes venant de l’extérieur de la ville d’abandonner leur véhicule en périphérie de la capitale – notamment sur les P+R qui seront élargis – et de continuer leur chemin en transport en commun. D’autre part, le tram permettra de réduire de manière considérable la présence d’autobus régionaux venant de la périphérie au centre-ville. Et pour les citoyens de la Ville aussi, le tram constituera une alternative ou un moyen de transport complémentaire par rapport aux moyens de déplacement existants.

Il est donc évident que l’arrivée du tram décongestionnera les grands axes de circulation, surtout aux heures de pointe.

Quant à la question de savoir si l’on peut parler de révolution, le temps nous le montrera, mais nous sommes convaincus que le tram est une alternative réelle en termes de mobilité dont les habitants et les visiteurs profiteront.

Est-ce qu’il y a des pays ou des régions dont les actions vous inspirent et qu’on pourrait imaginer dupliquer à Luxembourg ?

Bien évidemment, nous nous intéressons de près aux initiatives de nos pays voisins en matière de mobilité et avons déjà mis en œuvre des projets qui ont fait leurs preuves à l’étranger : le système de vélos en libre-service, qui connaît un grand succès avec plus de 7.000 abonnés longue durée, le carsharing permettant de réserver une voiture de manière ponctuelle et selon ses besoins, etc.

Cette année, nous avons organisé pour la première fois une promenade à vélo conviviale et informelle à travers la ville destinée aux petits et grands amateurs de bicyclette : il s’agit d’un concept que l’on trouve également dans d’autres grandes villes européennes et qui est très bien accueilli par le public.

A l’avenir aussi, nous continuerons à suivre les actions d’autres pays ou régions et analyserons au cas par cas si et comment une idée pourrait être transposée au contexte luxembourgeois.

Quelle est votre vision de la ville de demain en matière de mobilité ?

Il nous tient à cœur de préparer notre ville pour les années à venir de manière à garantir la qualité de vie que nous connaissons aujourd’hui aux générations futures. Pour cette raison, nous promouvons la mobilité douce et les transports en commun qui sont plus écologiques et permettent d’améliorer la qualité de notre environnement par une réduction de la pollution et du bruit, par exemple.

Le plan d’aménagement général que nous sommes en train d’adopter est axé, entre autres, sur une amélioration de l’accessibilité et de la mobilité et sur le développement durable et la mise en valeur des espaces verts. Ces deux éléments vont de pair : la création de liaisons vertes dans les quartiers et entre les quartiers et le développement du réseau de pistes cyclables favoriseront certainement les déplacements à pied ou à vélo à l’avenir.

Luxembourg-Ville sans voiture, est-ce possible ?

S’il peut y avoir des réflexions intéressantes à différents niveaux, il faut rester réaliste, sachant que la Ville de Luxembourg est une capitale, siège de nombreuses institutions européennes et centre financier majeur, et que plus de 60 % des emplois dans notre capitale sont occupés par des gens venant de l’extérieur de la Ville.

Pour la Ville de Luxembourg, le but n’est pas de réaliser une ville sans voiture. Le but est plutôt de favoriser et de promouvoir les moyens de déplacement doux et les transports en commun en proposant aux citoyens une offre attrayante de moyens de mobilité alternatifs, notamment en termes de gain de temps, de confort d’utilisation, de flexibilité grâce à l’intermodalité, de réalisation d’économies financières ou encore de respect de l’environnement.

Sur la photo : Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg - copyright Lalalaphoto

Propos recueillis par Mélanie Trélat

Article précédemment publié le 29 août 2016

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Le tram, une révolution dans les transports publics
Le tram, une révolution dans les transports publics

Le futur tramway sera connecté aux autres modes de déplacement, ce qui fait toute la différence car cela induit de repenser et de restructurer l’ensemble de la chaîne de mobilité. Interview d’André von der Marck, directeur général chez Luxtram.

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André von der Marck, directeur général de Luxtram
André von der Marck, directeur général de Luxtram - 1

Pour commencer, quelle est l’histoire du projet de tramway à Luxembourg et quel rôle Luxtram y joue-t-il ?

Luxtram a été créé en 2007 sous la forme d’un G.I.E. dans le but de réaliser les études d’un projet de tramway à Luxembourg-Ville. Luxtram est devenu une S.A. en 2014 pour pouvoir endosser de nouvelles missions - celles, entre autres, de construire et d’exploiter la ligne de tramway -, à la suite du vote de la loi qui finance un premier tronçon évalué à 345 millions d’euros, montant qui sera pris en charge pour 1/3 par la Ville de Luxembourg et pour 2/3 par l’État. Ce tronçon commence à Luxexpo et se termine à la gare centrale. Il fait partie d’un projet global plus ambitieux qui s’étendra sur 16 km entre l’aéroport et la Cloche d’or, desservant les principaux pôles d’activité et de développement. La prochaine loi de financement qui permettra la réalisation du tracé total devrait être votée en 2017.

Les premières navettes entre Luxexpo et Pont Rouge sont annoncées pour fin 2017. Où en est-on aujourd’hui dans la réalisation de ce segment ?

Nous sommes motivés par la volonté de proposer un service de transport efficace. Fin 2017, les usagers pourront bénéficier de la correspondance entre le train et le tramway au niveau de la station Pfaffenthal-Kirchberg car le funiculaire reliant le plateau du Kirchberg et la nouvelle gare CFL au pied du Pont Rouge sera mis en service le 10 décembre 2017.

Pour tenir cet objectif, il nous faut réaliser 3 conditions. La première est d’avoir des rames de tramway. 9 rames sont en cours de fabrication et la première devrait être livrée au Luxembourg pour y être assemblée début février. Nous en avons présenté le design avec une maquette à l’échelle 1 en 2015, ainsi qu’en mai de cette année lors de la Foire de printemps.

La seconde condition est de disposer d’un garage pour stocker ces rames. Notre centre de remisage et de maintenance, le Tramsschapp, est en construction à proximité du rond-point Serra au Kirchberg. Le bâtiment administratif est en travaux de second-œuvre et nous espérons y emménager en février 2017. Les bâtiments de remisage et de maintenance sont bien avancés.

Enfin, il nous faut des rails pour faire rouler ces rames. Les travaux sur l’avenue Kennedy ont commencé début février et nous espérons avoir posé la totalité des rails pour Noël 2016.

Une fois que le premier tronçon sera en fonctionnement, quelle sera l’étape suivante ?

Nous avons déjà démarré un chantier qui se prolonge jusqu’à Étoile et 3 stations de tramway seront implantées respectivement en face du théâtre, à proximité de la rue de la Faïencerie et à Étoile. Schueberfouer oblige, les travaux sont en ce moment suspendus, mais ils redémarreront au lendemain de la foire. Nous allons essayer de réaliser ces stations dans les meilleurs délais afin de permettre le franchissement du Pont Rouge et l’accès à la Ville Haute. Le tronçon Luxexpo - Étoile couvre un peu plus de 6 km ponctués par 11 stations, qui seront franchies en une quinzaine de minutes. Ensuite, nous attaquerons sans doute la portion qui s’étend entre Étoile et le lycée de Bonnevoie, puis le prolongement de Luxexpo vers l’aéroport et le prolongement du lycée de Bonnevoie jusqu’à la Cloche d’or. L’échéance que nous nous sommes donnée pour la réalisation complète de cette ligne est 2021.

Qu’en est-il de la connexion avec les autres modes de transport ?

Cette ligne propose 9 points de connexion, sans compter l’aéroport. Il est assez rare qu’une première ligne propose autant de points de correspondance. De plus, elle est à l’origine de la création de deux nouvelles gares ferroviaires : celle de Pont Rouge et celle d’Howald.

Le tram ne résoudra certes pas l’engorgement du trafic à lui seul, mais c’est dans l’interconnexion que se trouve la solution aux problèmes de mobilité que nous connaissons. Or, nous ne construisons pas seulement un tramway, mais un tramway connecté avec les autres modes de déplacement, ce qui implique une réorganisation complète des réseaux de train et bus tout en permettant d’augmenter l’offre. C’est une véritable petite révolution dans les transports publics.

Les 140 bus qui relient la gare au Kirchberg tous les matins à l’heure de pointe seront remplacés par 22 rames de tram. Le tram changera donc aussi complètement la mobilité des autres usagers de l’espace public (voitures, bus, vélos, piétons) et l’ambiance dans la ville.

Le tram permettra-t-il également de rendre l’espace urbain plus vert comme c’est le cas dans d’autres villes ?

Le boulevard Kennedy prendra un nouveau visage. Nous allons y créer une ligne verte, un parc longitudinal qui s’étendra le long des 2 voies d’enrobés car le tramway circulera sur une plateforme engazonnée. En bordure de cette voie verte, le Fonds Kirchberg construira une piste de circulation douce.

Les arbres que nous avons retirés au Glacis ont été transplantés à Waldhaff et deux nouvelles allées d’arbres, qui grandiront ensemble et formeront un ensemble végétal cohérent, seront bientôt plantées le long de l’allée Scheffer. Une fois le projet terminé, nous aurons donc des espaces publics végétalisés, complètement redessinés et améliorés. Et, in fine, nous aurons planté beaucoup plus d’arbres que nous en avons coupé : rien que pour compenser le défrichage du terrain sur lequel nous avons installé notre dépôt, nous avons planté près de 10.000 arbres dans le Gröndchen.

Est-ce que vous avez déjà avancé sur le volet exploitation ?

Oui. Nous sommes actuellement une vingtaine d’employés et nous serons 90 à la fin de l’année prochaine. D’ici là, il nous faut embaucher et former 70 personnes ! Nous avons donc d’ores et déjà recruté 4 formateurs qui prendront leurs fonctions à la rentrée. Ils seront eux-mêmes formés en tant que conducteurs en France, plus précisément à Nantes, ville qui a mis en place un vaste réseau de tramway qui utilise les mêmes rames que nous : celles du constructeur espagnol CAF. Ils seront dans un second temps formés en tant que formateurs et seront ensuite en mesure de former nos traminots sur notre matériel et sur notre réseau. Ces derniers pourront commencer à rouler au printemps et seront prêts fin 2017. Nous avons également embauché un directeur d’exploitation qui gère une équipe de 5 personnes qui passera d’ici quelques mois à 9 personnes.

Crédit photo : Luxtram

Mélanie Trélat

Article précédemment publié le 29 août 2016

« Beaucoup de citoyens sont prêts ! »
« Beaucoup de citoyens sont prêts ! »

Blanche Weber, présidente du Mouvement écologique, nous livre la vision du Mouvement écologique sur la consommation responsable au Luxembourg et propose des pistes d’amélioration.

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Comment définiriez-vous une consommation responsable ?
D’abord peut-être, consommer moins et jouir d’autres aspects de la vie, comme les relations humaines. Pour le reste, c’est consommer des produits dont on sait que des conditions écologiques et sociales essentielles ont été respectées lors de leur production et peuvent l’être, le cas échéant, lors de leur élimination. Dans ce contexte, il faut relever les nouvelles initiatives telles que le carsharing, les repair cafés et d’autres. Une consommation basée sur l’échange est assurément la meilleure.

Quelle est la situation au Luxembourg ? Est-ce que nous sommes des acheteurs responsables ?
En réalité, nous sommes encore loin du compte, mais nous constatons une sensibilité croissante : nous sommes plus en plus nombreux à exprimer notre volonté d’adopter un comportement de consommation plus durable. Au Luxembourg, on prône une croissance matérielle de 3 à 4 % chaque année, alors qu’au-delà d’un certain niveau de vie, ce que les gens recherchent, ce n’est pas un t-shirt supplémentaire ou un nouveau smartphone, mais davantage de choses immatérielles : du lien social ou des conditions de travail agréables, par exemple. J’en veux pour preuve les jardins collectifs et les repair cafés qui fleurissent un peu partout et qui trouvent de plus en plus de support de la part des citoyens. Ce sont ces nouveaux modèles que l’on doit encourager.

Quelles sont les barrières à un tel comportement ?
En tant que consommateur, il est difficile d’y voir clair. Dans certains domaines, comme l’alimentation, on a des labels définis. Dans d’autres domaines, on a parfois l’impression qu’il faut avoir lu une bibliothèque entière pour comprendre ce qui est responsable et ce qui ne l’est pas. Là, la politique devait assumer davantage son rôle. Nul n’est parfait mais chacun peut faire de son mieux et c’est ce qui importe.

Qui est responsable de notre manque de responsabilité selon vous ?
Il y a une interaction entre la responsabilité politique et celle de tout un chacun. La politique exige des citoyens qu’ils fournissent davantage d’efforts et à l’inverse les citoyens attendent que la politique prenne les devants. Chacun montre l’autre du doigt, mais il est évident que les deux ont leur rôle à jouer.

Il est du ressort des politiques d’interdire ou de pénaliser la vente de certains produits comme le glyphosate ou, à défaut, de signaliser explicitement leur toxicité afin de donner un message clair aux consommateurs.

Il leur appartient également d’encourager les modes de production raisonnés, à travers leurs propres achats et de favoriser ainsi le marché en ayant un rôle de précurseur. Mais l’État doit aussi, d’une part, utiliser l’instrument des taxes écologiques en laissant jouer les prix justes et en rendant moins attractif l’achat de certains produits et, d’autre part, soutenir et subventionner davantage certains produits et modes de production tels que l’agriculture bio, où les agriculteurs doivent être davantage soutenus lors de la phase de transition.

D’un autre côté, l’agriculture, la restauration et l’industrie du textile ne suivent pas encore assez la demande qui est, dans beaucoup de domaines, plus importante que l’offre. Beaucoup de citoyens sont prêts, ils mangent et s’habillent de plus en plus bio, régional, végane et ils réclament un changement et une offre accrue. Les acteurs économiques devraient entendre le message et changer de mode de production.

Quelles sont les actions du Mouvement écologique en faveur d’une consommation plus responsable ?
Nous sommes actifs à de multiples niveaux, à commencer par l’Oekofoire que nous organisons pour permettre aux consommateurs d’avoir, une fois par an au moins, la garantie de ne trouver que des produits strictement contrôlés sur une seule et même plateforme et pour offrir un marché aux producteurs et aux vendeurs responsables.

Nous menons également des actions en faveur de l’agriculture biologique. Nous avons notamment formulé des propositions concrètes lors l’établissement du nouveau plan de développement rural dans le cadre duquel l’État investit des centaines de millions dans l’agriculture avec un succès limité, malheureusement.

Nous organisons régulièrement des conférences ou des séminaires sur des thématiques liées à la consommation, entre autres, et nous avons ouvert le bistro Oekosoph pour en discuter dans un cadre plus informel. Nous y proposons aussi des produits bio, locaux, végétariens ou végane ainsi que des cours de cuisine végétarienne.

Enfin, la consommation est étroitement liée à la mobilité et nous sommes aussi très actifs sur le plan de la mobilité douce.

Mélanie Trélat

Article précédemment publié le 2 novembre 2016

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L'étude stratégique de « Troisième révolution industrielle » dévoilée
L’étude stratégique de « Troisième révolution industrielle » dévoilée

Initiée par le ministère de l’Économie en collaboration avec la Chambre de Commerce et IMS Luxembourg, l’étude stratégique de « Troisième révolution industrielle » a été présentée lundi 14 novembre lors du Luxembourg Sustainability Forum 2016, en présence des principaux porteurs du projet, dont le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, Étienne Schneider, Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce, Michel Wurth, président de la Chambre de Commerce et Christian Scharff, président d’IMS Luxembourg ainsi que le prospectiviste-économiste américain Jeremy Rifkin.

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Réalisée selon une approche participative en collaboration avec Jeremy Rifkin et son équipe d’experts, l’étude stratégique a pour vocation de rendre pour les générations futures le modèle économique existant plus durable et interconnecté en s’appuyant sur la convergence des technologies de l’information et de la communication, de l’énergie et des transports au sein d’un réseau intelligent.

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Représentant tous les secteurs socio-économiques, plus de 300 personnes se sont impliquées activement pendant une année en participant aux neuf groupes de travail qui se sont articulés autour des défis concernant l’énergie, la mobilité, la construction, l’alimentation, l’industrie, la finance, smart economy, l’économie circulaire ainsi que le prosumer & social model.

Le résultat du processus se présente sous forme d’une étude complète et détaillée de 475 pages considérant les caractéristiques socio-économiques du pays et proposant des actions et outils concrets, y inclus une panoplie de mesures stratégiques et projets, permettant de préparer le pays, sa société et son économie à entamer le processus de la « Troisième révolution industrielle ». Il existe également un résumé-synthèse de l’étude reprenant les principaux défis et leurs implications économiques, un résumé de chacun des 9 piliers thématiques avec indication pour chaque thème des 5 principales mesures stratégiques jugées comme prioritaires.

À la suite de la présentation de l’étude et de ses résultats, le gouvernement procédera sous la coordination du Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, à une large consultation des principales institutions comme le Conseil économique et social, le Conseil supérieur pour un développement durable ainsi que de certaines organisations et plateformes représentant la jeunesse, comme le Parlement des Jeunes. Finalement, cette implication aboutira à un débat de consultation organisé à la Chambre des députés au sujet de l’étude.

Un mode de gouvernance sera mis en place par le gouvernement en tenant compte de différents besoins de coordination au niveau de toutes les parties prenantes pour discuter d’éventuelles mesures à prendre à la suite des propositions faites dans l’étude.

Les mesures législatives, réglementaires ou techniques à prendre ainsi que d’éventuelles projets-phare à réaliser sont discutées au sein de plateformes existantes (comme le Conseil national pour la construction durable ou le Haut comité pour l’Industrie, etc.) ou à créer nouvellement (comme la plateforme « Smart Energy Luxembourg ») afin de permettre au préalable un échange et une compréhension commune entre acteurs concernés. La composition de ces structures varie en fonction des thématiques analysées et leur fonctionnement s’oriente aux principes du partenariat public-privé.

À court terme, il sera procédé au lancement des travaux de mise en œuvre des mesures et projets suivants :

  • construction d’un Internet national de l’énergie
  • promotion de l’électromobilité et lancement d’un programme pour des véhicules personnels sans émissions
  • mise en place progressive de la mobilité comme service (Mobility as a Service) qui représente un écosystème de mobilité durable où le citoyen, selon une approche multimodale, choisit une combinaison de modes de transports convenant au mieux à ses besoins journaliers
  • réalisation d’un projet-phare pour démontrer l’apport socio-économique des quartiers/villes smart, durables et circulaires
  • établissement d’une feuille de route pour une production alimentaire durable basée sur la transparence et la confiance
  • développement de plateformes technologiques co-implantées pour l’industrie et le monde de la recherche publique
  • mise en place d’une plateforme d’intermédiation de financement du développement durable appelée le « Luxembourg Sustainable Development Finance Platform »
  • implémentationd’une infrastructure offrant les capacités requises dans le domaine du calcul haute performance (HPC – High Performance Computing)
  • promotion de l’économie circulaire par les marchés publics.

Composé de représentants de ministères concernés par la « Troisième révolution industrielle » et par l’initiative « Digital Lëtzebuerg » ainsi que de représentants des partenaires sociaux, un comité national de suivi sous la responsabilité du ministère de l’Économie assurera la coordination générale du processus post-Rifkin.

Consultez la synthèse de l’étude stratégique « Troisième révolution industrielle » (140 pages)

Consultez l’intégralité de l’étude stratégique « Troisième révolution industrielle » (475 pages)

Communiqué par l’IMS

Une reconnaissance officielle de l'économie sociale et solidaire
Une reconnaissance officielle de l’économie sociale et solidaire

Le 23 novembre 2016, la Chambre des députés a adopté le projet de loi portant création des sociétés d’impact sociétal (SIS).

Communiqué
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La société d’impact sociétal (SIS) est destinée à la fois aux organisations existantes de l’économie sociale et solidaire, actuellement constituées sous la forme d’asbl, de fondations et de coopératives, et aux porteurs de projets qui souhaitent lancer des activités socialement innovantes.

La loi portant création des sociétés d’impact sociétal (SIS) consacre une reconnaissance officielle de l’importance de l’économie sociale et solidaire au Luxembourg.

La société d’impact sociétal (SIS) présente de nombreux avantages (une meilleure sécurité juridique, un cadre fiscal adapté, un accès aux marchés publics, etc.), assortis d’obligations strictes en termes de transparence et de gouvernance. À travers l’exigence d’un agrément ministériel et un mécanisme annuel de supervision, le régime de la société d’impact sociétal (SIS) vise à garantir non seulement la bonne gestion financière de ces entreprises de l’économie sociale et solidaire, mais également la primauté de la finalité sociale ou sociétale sur la distribution de bénéfices.

La société d’impact sociétal (SIS) a également pour but d’encourager le développement de nouvelles dynamiques dans le domaine de la finance durable. La distribution d’éventuels bénéfices aux investisseurs privés reste cependant strictement encadrée et soumise à la réalisation préalable d’objectifs sociaux ou sociétaux.

Le Gouvernement exprime le vœu que, à travers l’entrée en vigueur de cette loi et l’ensemble des mesures qui l’accompagne, les entrepreneurs sociaux et les gestionnaires de l’économie sociale et solidaire trouveront les moyens de se familiariser avec les sociétés d’impact sociétal (SIS), ce nouveau mode d’entreprendre à finalité sociale devant contribuer à la nécessaire diversification de notre tissu économique.

Soutenir concrètement les créateurs de sociétés d’impact sociétal (SIS)

Le Gouvernement s’engage, ensemble avec un grand nombre de parties prenantes, pour offrir le meilleur accompagnement possible aux entrepreneurs sociaux dans la création de sociétés d’impact sociétal (SIS) à travers les mesures suivantes :

Guide pratique « Les sociétés d’impact sociétal (SIS) »
Ce guide pratique répond de manière concrète et professionnelle aux questions les plus fréquemment posées lors de la campagne de sensibilisation (événements publics, débats participatifs, présentations et exposés) réalisée préalablement à l’entrée en vigueur de la loi. Ce guide est conçu comme une série de réponses concrètes et pratiques aux principaux questionnements que pourront se poser les acteurs de l’économie sociale et solidaire susceptibles de créer des sociétés d’impact sociétal (SIS).

Plusieurs modèles-types de documents constitutifs :

  • Statuts types de société anonyme - société d’impact sociétal (SA-SIS)
  • Statuts types de société à responsabilité limitée - société d’impact sociétal (Sàrl-SIS) Statuts types de société coopérative - société d’impact sociétal (SC-SIS)
  • Modèle-type de pacte d’actionnaires

Ces modèles-types de documents constitutifs sont destinés à permettre à tous ceux qui le souhaitent de réaliser l’ensemble des démarches indispensables pour leur permettre de demander et d’obtenir l’agrément en tant que société d’impact sociétal (SIS).

Lignes directrices pour la définition et l’évaluation des indicateurs de performance : Des lignes directrices pour la définition et l’évaluation des indicateurs de performance ont été élaborées sur la base de la méthode du Comptoir de l’innovation (Paris).

Des sessions de formation seront proposées afin de guider les entreprises souhaitant se constituer sous la forme de société d’impact sociétal (SIS) dans la création de leur propre grille d’évaluation.

Actions de sensibilisation et d’information
L’Union luxembourgeoise de l’économie sociale et solidaire (ULESS) participe à la mise en œuvre de la loi portant création des sociétés d’impact sociétal (SIS) à travers des activités de sensibilisation et d’information, liées directement à la création et à la gestion de société d’impact sociétal (SIS).

Le guide pratique « Les sociétés d’impact sociétal (SIS) », les modèles-types de documents constitutifs et les lignes directrices pour la grille d’évaluation seront publiés gratuitement en novembre 2016 et seront disponibles électroniquement sur les sites www.guichet.public.lu et www.uless.lu.

6zero1 – la première des sociétés d’impact sociétal (SIS)

6zero1 est une initiative conjointe du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, de la Fondation du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse et de l’ULESS dans le but d’appuyer le développement d’entreprises sociales et de soutenir la création de sociétés d’impact sociétal (SIS) au Luxembourg. 6zero1 bénéficie également du soutien financier de l’Œuvre nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte.

6zero1 soutient tous les entrepreneurs sociaux qui souhaitent adopter la nouvelle forme juridique de société d’impact sociétal (SIS), en les accompagnant concrètement dans leurs démarches (formations, financements et conseils) et en leur offrant un espace de travail personnel et individuel confortable.

Le programme d’accompagnement (accélération) proposé par 6zero1 est ouvert à tous ceux qui souhaitent créer une société d’impact sociétal (SIS) et comprend les volets suivants :

  • 6-Network
    Un programme de conférences et de débats participatifs.
  • 6-Formation :
    Un programme de formation centré sur les thématiques clés des entreprises sociales (par ex. mesure de l’impact social, gestion de projet, communication, finance, site web).
  • 6-Assistance
    Assistance personnalisée dans l’obtention de la demande d’agrément en tant que société d’impact sociétal (SIS).
  • 6-Finance
    Mise en relations dans la recherche de financements (philanthropie, microcrédits, crédit bancaire).
  • 6-Conseil
    Suivi individuel et mentorat personnalisé.

Étant elle-même une entreprise sociale, 6zero1 a l’intention d’être la toute première entreprise sociale du Luxembourg à se constituer sous forme de société d’impact sociétal (SIS) dès l’entrée en vigueur de la loi portant création des sociétés d’impact sociétal – d’où son nom la toute première des SIS (« 6 » en forme abrégée) :
SIS N°01 = 6zero1.

Communiqué par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire

Communiqué précédemment relayé en novembre 2016

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