BIM et valorisation des déchets de construction, un duo gagnant

BIM et valorisation des déchets de construction, un duo gagnant

Après les phases de conception, de construction et d’exploitation des bâtiments, le BIM offrira également un important potentiel dans quelques dizaines d’années lorsque les immeubles qui sont aujourd’hui conçus en BIM seront déconstruits.

La maquette numérique permettra alors d’optimiser le réemploi ou le recyclage des matériaux, donc de réduire l’empreinte environnementale des bâtiments, grâce aux données qu’elle contient sur les produits employés, leurs caractéristiques et leur quantité.

Réduire les déchets sur chantier

Dans un premier temps, le BIM peut être utile pour prévenir la production de déchets sur les chantiers lors de la phase de construction. « Avec le BIM, tout est organisé, tout est préparé, tout est métré avec beaucoup plus de précision. Il y a donc moins de produits, matériaux et matériel gaspillés puisqu’on n’achète que la quantité dont on a besoin. Le risque de trop commander est réduit », indique Éric Corrignan, conseiller en environnement à la SuperDrecksKëscht.

Pouvoir identifier les matériaux en phase de déconstruction

Même si l’on ne fait que commencer à concevoir des bâtiments avec le BIM, la question se pose d’ores et déjà de savoir quels avantages cet outil numérique pourra apporter lorsque ces mêmes bâtiments seront arrivés en fin de vie.

« Le grand problème est qu’un bâtiment est aujourd’hui un peu une black box. Il est très difficile de déterminer les matériaux qui ont été utilisés pour le construire. Pour les connaître, il faut réaliser une enquête assez lourde, réaliser des carottages et des analyses qui permettent de déceler d’éventuels produits problématiques comme l’amiante, ou d’autres pour lesquels il n’est, à l’heure actuelle, pas évident de trouver des filières de traitement », explique-t-il.

Il cite l’exemple du plâtre. « Il existe bien sûr des solutions pour ce type de produits, mais encore faut-il qu’elles soient soutenables au niveau économique », précise-t-il.

C’est aussi le cas des plastiques, qui sont difficilement recyclables parce qu’ils se détériorent avec l’âge et que leur qualité diminue. « C’est d’autant plus difficile si on ne dispose pas des informations sur le type de plastique dont il s’agit. Pour l’instant, on les considère comme plastiques durs et on ne va pas plus loin. Ils sont donc revalorisés sous forme de combustible de substitution dans les cimenteries, par exemple, ou, au mieux, devenir du mobilier urbain.

Les tuyaux en polyéthylène sont un des rares produits en plastique pour lequel il existe actuellement une valorisation matière. Le BIM permettra de faire un recyclage plus précis, on pourra vraiment récupérer la matière pour en faire autre chose », ajoute-t-il.

Le BIM simplifiera énormément la déconstruction car toutes les informations relatives aux matériaux employés seront inscrites dans la maquette numérique. Avec le BIM, on connaîtra clairement ce qui a été utilisé, où et comment, dans le bâtiment.

Autre obstacle lorsqu’il s’agit de traiter les déchets de construction : il est très compliqué de séparer différentes matières lorsqu’elles sont assemblées sous forme de composite. « Le BIM nous permettra, en plus, de savoir exactement comment les différents matériaux ont été fixés ou agglomérés, donc de prévoir le taux de matériaux qui pourront être réutilisés ou recyclés. Si les matériaux n’étaient pas collés entre eux, ce serait mieux, et si nous avions toutes les informations concernant ces matériaux, ce serait encore mieux ! », conclut-il.

Du nouveau pour la LECOBOX de la SuperDrecksKëscht® !

La LECOBOX, qui a été développée pour la collecte et le tri sélectif de plus de 20 déchets sur les chantiers, a désormais de nouveaux débouchés : elle est maintenant utilisée également dans des entreprises et dans certains parcs à containers. « Il y a souvent un manque de place pour le stockage des déchets. De la taille d’une place de stationnement, la LECOBOX peut être utilisée comme un espace de stockage supplémentaire qui peut, en plus, être facilement transporté d’un endroit à l’autre », indique Éric Corrignan, conseiller en environnement à la SuperDrecksKëscht.

Rencontre avec Éric Corrignan, conseiller en environnement à la SuperDrecksKëscht
Mélanie Trélat

Article tiré du NEOMAG#34
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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Publié le jeudi 10 décembre 2020
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