« Toujours une longueur d'avance ! »

« Toujours une longueur d’avance ! »

Les origines de Bollig Voyages S.A. remontent aux années 1930 lorsque Pierre Bollig s’est aperçu des besoins croissants dans le domaine du transport. Depuis lors, la société n’a cessé de grandir en regardant toujours vers l’avant. Par la création de la marque « Bollig Mobility Group » (BMG) début 2020, la société a cherché à se positionner de façon optimale pour envisager l’avenir avec clairvoyance et innovation.

Ce développement est évidemment positif pour l’ensemble du personnel, mais également pour la planète. La promotion des transports en commun et de l’électromobilité constitue un grand pas en avant qui permettra de réduire considérablement les émissions nocives ainsi que les inconvénients provenant de la congestion de nos routes. Bollig Voyages et ses sociétés sœurs mettent en œuvre tous les moyens et leviers d’action afin de soutenir les efforts nationaux pour assurer une mobilité durable.

Frank Schilling, CEO de Bollig Mobility Group, explique :

« Nous souhaitons toujours avoir une longueur d’avance. Concilier une offre intéressante et complète pour les voyageurs, tout en respectant l’environnement n’est pas une mince affaire. En 2016, déjà, nous avons mis en service le premier bus entièrement électrique, qui circule toujours actuellement à Echternach. Depuis lors, nous augmentons notre flotte pour répondre totalement aux exigences zéro émission dès 2030. »

Frank Schilling et toute son équipe sont très attentifs aux directives présentes dans la stratégie nationale pour une mobilité durable. Modu 2.0 comporte une cinquantaine de mesures pour lesquelles tous les acteurs doivent se mobiliser. Parmi les principaux objectifs visés : 22% des déplacements domicile-travail en transports en commun à l’horizon 2025 et zéro émission dès 2030 pour le réseau RGTR à travers l’électrification de sa flotte de bus.

D’où l’aménagement d’un nouveau site dans la zone industrielle Fridhaff, à Diekirch. Il est totalement dédié à l’électromobilité et n’accueillera aucune station-service diesel. Sa capacité totale, à moyen terme, sera de 130 bus, toutes catégories confondues. De même, le site d’Echternach peut également recharger les bus électriques. « Contrairement à de nombreuses autres sociétés, nous n’attendons pas une officialisation des requis. Nous les devançons avec succès. C’est une très grande fierté ! »

Le challenge de l’hydrogène

Et Frank Schilling n’est pas à court d’idées. « Il ne faut pas oublier qu’à partir de 2025, nous ne pourrons plus immatriculer de véhicules neufs diesel. S’il n’y a pas de station-service sur le site de Fridhaff - nous en possédons déjà 5 ailleurs -, nous allons tout de même prévoir l’implantation d’une station hydrogène. Nous sommes même en train de réfléchir à la construction d’une centrale pour le produire nous-même, via le photovoltaïque. Même s’ils sont chers à l’achat, les bus hybrides, électriques / hydrogène, seront plus flexibles, et surtout plus rentables. Pour le moment, nous y réfléchissons sérieusement. C’est un beau challenge en perspective ! »

Le groupe Bollig est proactif dans l’amélioration constante de son fonctionnement - de nombreux labels sont là pour le confirmer : SuperDrecksKëscht®, ESR de INDR, RE.

Le Groupe Bollig participe à la transition énergétique du pays en équipant ses bâtiments d’infrastructures de production d’énergies renouvelables. Les toits du dépôt de Fridhaff sont d’ores et déjà munis d’installations photovoltaïques.

L’impact sur la ressource eau, principalement à travers les lavages des véhicules, est également analysé. Chaque site est muni d’une station de lavage avec un système de traitement des eaux usées permettant de limiter les consommations, et d’un système de récupération de l’eau de pluie, pour réduire l’apport en eau au strict minimum.

Nous souhaitons réaliser un bilan carbone annuel, voire encore plus régulier, afin de mesurer notre impact sur l’environnement. Il va devenir un véritable outil.

« Si je n’ai qu’un point négatif à retirer du photovoltaïque, c’est qu’il est saisonnier. L’obscurité tombe plus tôt ou plus tard selon le moment de l’année. Et la nuit, le site ne produit rien alors que nous pourrions en profiter pour nos véhicules à l’arrêt.

Le problème est donc : que fait-on avec l’électricité produite en trop pendant la journée et où pourrait-on la stocker ? C’est là où l’hydrogène pourrait être intéressant car le surplus d’électricité produit la journée pourrait servir à fabriquer l’hydrogène. Et donc revient sur la table l’investissement dans l’hybridation électro-hydrogène. »

Le transport en commun, maillon central

Améliorer la circulation et les déplacements, en diminuant notamment le nombre de véhicules, est sur toutes les lèvres. De nombreux efforts doivent être mis en place afin de coupler différents moyens de locomotion. « Pour moi, l’acteur central, ce sont les transports en communs, comme les bus évidemment, mais également le tram qui commence à remporter un franc succès. Il n’y a pas besoin de prendre sa voiture tout le temps. Si les différentes instances arrivent à s’entendre, on peut se déplacer via différents moyens sans encombrer les axes et en limitant notre impact environnemental. Les mentalités commencent à changer et c’est une bonne chose. »

Et le personnel dans tout ça ? « Nous conscientisons tout le monde avec des plans de formation à l’écoconduite, des procédures de contrôle avant départ, ou encore une bonne communication avec les dispatcheurs. Il y a même de petits concours entre eux pour mettre en avant les meilleurs conducteurs qui consomment le moins ! Nous les impliquons tous dans nos démarches afin que cela devienne naturel et la grande majorité de nos employés est ouverte aux changements. »

Sébastien Yernaux, avec Bollig, partenaire Infogreen
Photos : Fanny Krackenberger
Article tiré du dossier du mois « Mobilis in mobile »

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Publié le mardi 12 octobre 2021
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