Bien gérer l'écomobilité pour mieux contrôler le CO2

Bien gérer l’écomobilité pour mieux contrôler le CO2

Le 30 novembre débutera la COP28, la 6e conférence sur les changements climatiques. En amont de ce bilan des Accords de Paris, le 6e rapport du GIEC a apporté les éléments scientifiques nécessaires à la prise de décision : les activités humaines engendrent des émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent le climat à un rythme sans précédent.

Depuis la période préindustrielle jusqu’à aujourd’hui, la surface du globe s’est réchauffée de 1,1°C. D’ici 2030, le GIEC prédit un réchauffement de 1,5°C.

Malgré une prise conscience grandissante, les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre issus de nos modes de déplacements, de notre alimentation et de nos bâtiments continuent d’augmenter. Chaque Luxembourgeois émet en moyenne 13 tonnes de CO2 par an. Alors que chaque citoyen·ne peut agir au quotidien, l’action des entreprises est la clé pour l’atteinte des objectifs.

Arguments pour agir

Les entreprises font indéniablement partie de l’équation. Leurs impacts et dépendances aux éléments liés à leur environnement, qu’ils soient sociaux, règlementaires ou environnementaux sont de mieux en mieux définis. Elles devront rapidement, avec l’implémentation de la Directive sur les rapports de Corporate Sustainability (CSRD), prendre en compte tous ces facteurs dans leurs reportings extra-financiers.

Seules les organisations qui développent des efforts concrets et ambitieux pourront être résilientes et demeurer compétitives. D’autres arguments tels que les attentes des futur·es collaborateur·rices ou encore le besoin de rester créatrices de valeur les poussent à agir de manière réfléchie et coordonnée.

Comment agir ?

D’après les récents travaux du LIST (rapport CarbonNerd, 2022), les émissions moyennes par résident au Luxembourg s’élèvent à 13T eq. CO2 par an. Partant du constat qu’on ne peut améliorer que ce que l’on mesure, les entreprises doivent commencer par faire un bilan carbone pour savoir d’où viennent leurs émissions. Le résultat leur permettra de cibler leurs actions.

La Science Based Target Initiative (SBTI) est un exemple de méthode réunissant des objectifs de réduction des émissions conformes à ce que la science climatique la plus récente estime nécessaire pour atteindre des objectifs suivant les accords de Paris - à savoir, limiter le réchauffement climatique planétaire à un niveau bien inférieur à 2°C par rapport au niveau pré-industriel et poursuivre les efforts pour le maintenir en dessous de 1,5°C. IMS a coordonné en 2021-2022 un projet rassemblant une quarantaine d’entreprises pour travailler sur les SBTI. Ce groupe a échangé sur les challenges et opportunités liés à la définition des objectifs et aux actions pour les atteindre.

Depuis 10 ans, IMS est partenaire du Pacte Climat et travaille avec des groupes d’entreprises sur différents territoires. La mobilité, premier poste d’émissions de gaz à effet de serre au Luxembourg, est un sujet au cœur des préoccupations car la mobilité des salariés d’une entreprise impacte fortement son bilan carbone. IMS propose un Guide de l’Écomobilité afin d’aider les entreprises à définir leur politique de mobilité durable et organise des échanges de bonnes pratiques et actions concrètes sur différents sujets tels que l’électromobilité, le covoiturage, la mobilité active, ou toute autre solution permettant de rendre les déplacements professionnels quotidiens plus durables.

Au-delà du changement climatique

Bien que le changement climatique et la réduction des émissions de GES soit un sujet de préoccupation crucial sur lequel il faut agir de manière ambitieuse au quotidien, il est important de ne pas oublier que nous sommes tout autant menacés par la perte de biodiversité, la dégradation des habitats et des ressources naturelles.

Des organisations internationales telles que l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique pour la biodiversité et les services écosystémiques) ou le WWF publient régulièrement des rapports mettant en lumière à la fois l’effondrement du vivant mais aussi le lien étroit entre économie, survie des populations et maintien d’un certain nombre d’écosystèmes. Il est important que tous les acteurs de la société prennent conscience que préservation et régénération de la biodiversité, atténuation et adaptation aux effets du changement climatique sont à considérer comme un ensemble sur lesquels il faut agir. Les entreprises ne peuvent opérer les changements nécessaires qu’avec une bonne compréhension de leurs impacts et dépendances, à tous les stades de leur chaîne de valeur.

Sources :
https://sciencebasedtargets.org/
https://environnement.public.lu/fr/actualites/2020/05/pnec.html
rapport ANA ; LIST ; rapport GIEC, Sustainibility Mag d’IMS #8 et #11, IPBES, WWF.

IMS Luxembourg
Photo : ©IMS Luxembourg

Article tiré du dossier du mois « INCO₂MPATIBLES »

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Publié le mardi 21 novembre 2023
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