
Tout commence ici
Dans ce dossier sur les initiatives citoyennes, la rédaction vous montre une nouvelle fois que les petits gestes comptent. D’un point de vue plus sociétal cette fois, avec des actes qui, de manière parfois très discrète, contribuent à une société plus humaine.
Ce mois de décembre 2025 marque le 10e anniversaire du documentaire Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent. La production césarisée avait suivi des citoyens de dix pays pour découvrir leurs solutions à la crise environnementale. Un second documentaire – Démocratie Maintenant – est en cours de financement participatif, avec déjà près de 300.000 euros récoltés en trois semaines.
L’engagement citoyen sous toutes ses formes
Le financement participatif, c’est déjà un acte citoyen. Demain avait été refusé par les distributeurs et diffuseurs qui ne croyaient pas au potentiel du film, mais la société leur a prouvé le contraire : en prenant part à son financement, d’abord ; en se déplaçant dans les salles, ensuite ; et en faisant naître de nouvelles initiatives citoyennes, enfin.
Des « citoyens du changement », on en trouve aussi au Luxembourg. Ce sont des quidams qui se renseignent sur ce qu’ils consomment et décident de changer leur mode de vie, influençant les offres du marché par leurs choix. Ce sont des bénévoles qui donnent quelques heures de leur temps libre pour aider des personnes dans le besoin, parfois sans quitter leur quartier. Ce sont des travailleurs qui ont dédié leur carrière professionnelle à des causes sociétales, améliorant le quotidien des populations vulnérables.
On rencontre également des citoyens qui déposent des pétitions pour essayer de faire bouger les lignes. Certains se regroupent dans des projets interrégionaux pour montrer que l’inspiration et le changement n’ont pas de frontière. D’autres créent des ONG pour faire valoir les droits des habitants et producteurs du Sud, premiers impactés par les choix non durables des gouvernements des pays développés.
S’engager pour la postérité
Nous avons le Monde en commun, et le pouvoir d’en prendre soin. Cela requiert parfois une abnégation dont nous ne sommes pas tous capables. Pourtant, vous le lirez dans ce dossier, ceux qui donnent reçoivent souvent – au moins autant – en retour.
Et ceux qui ne font que prendre, qu’ont-ils finalement à y gagner, si le monde qu’ils laissent derrière eux ne donne pas envie d’y habiter ?
Comme le résume très bien Emilie Kraght, bénévole chez Serve the City Luxembourg : « Si chacun faisait un petit geste, le monde irait déjà beaucoup mieux. »
Marie-Astrid Heyde



