Le Taiyuan Botanical Garden Project

Le Taiyuan Botanical Garden Project

Une ancienne zone d’extraction de charbon destinée à devenir un parc paysager, agrémenté de nouvelles constructions pour la recherche et l’information autour des écosystèmes naturels. C’est le Taiyuan Botanical Garden Project (Delugan Meissl Associated Architects).

À la genèse du projet, une ancienne zone d’extraction de charbon destinée à être transformée en un parc paysager, agrémenté de nouvelles constructions dont les fonctions principales seront dédiées à la recherche ainsi qu’à l’information autour des écosystèmes naturels : un bâtiment central regroupant un musée de la nature et des locaux administratifs attenants, trois serres, un restaurant, un musée du bonsaï ainsi qu’un centre de recherche connexe avec bibliothèque et logements pour le personnel.

Précisément intégrées dans cette nouvelle topographie entièrement « façonnée », les trois serres - qui prennent la forme de coupoles hémisphériques dont les structures principales sont constituées d’un treillis tridimensionnel de bois - représentent sans aucun doute les pièces d’architecture majeures du programme. Depuis leur conception jusqu’à leur exécution, elles ont nécessité la mise en commun de nombreuses disciplines : conception énergétique et thermique, structurelle, logistique… qui sortent de l’ordinaire et dont les caractéristiques techniques sont à la hauteur de la beauté de l’ouvrage : d’une portée libre de plus de 90 mètres, le plus large des trois dômes est ainsi l’une des plus grandes structures en treillis de bois au monde, et le treillis lui-même est constitué d’un ensemble de poutres préfabriquées en lamellé-collé à double courbure, entrecroisées selon deux à trois couches. La peau extérieure vitrée est elle-même assez remarquable, constituée de vitrages doublement courbés, dont certains intègrent des fenêtres fonctionnelles, ouvrantes.

Afin de contenir au mieux l’empreinte environnementale du projet, les architectes ont veillé à la disponibilité des ressources en matériaux de construction locaux, à l’économie de conception de la structure ainsi qu’à la bonne conception thermique de l’ouvrage - intimement liée à la parfaite connaissance des conditions climatiques locales. « La décision prise très tôt par le bureau d’architecture DMAA d’utiliser le bois aussi largement que possible dans ce projet a permis non seulement une préfabrication poussée mais aussi une grande qualité d’exécution, tout en ouvrant un riche filon d’associations historiques potentielles ».

Parmi les autres édifices, le bâtiment d’entrée (d’accueil) fait sensation : depuis le chemin d’entrée, les visiteurs y accèdent par une grande cour et un escalier mécanique à l’air libre qui, tout en transperçant l’ouverture circulaire de l’immense toiture-terrasse à laquelle ils sont conviés, les conduit vers un panorama qui embrasse l’entièreté du paysage et d’où ils peuvent contempler le mariage réussi entre toutes les entités de projet. Au fil de la découverte du site, un chemin qui reflète la domestication par l’homme du paysage naturel. « Le centre de recherche contient des laboratoires, des studios, des bureaux, des ateliers, des salles de réunion, des salles de conférence et une bibliothèque, et se décompose en plusieurs pavillons de différentes tailles, qui sont reliés entre eux par un bloc de connexion commun au niveau du rez-de-chaussée ».

Enfin, le restaurant et la maison de thé constituent un écho à l’art ancestral et traditionnel des charpentes de bois que l’on peut rencontrer en Asie, par principe complexe d’empilement et d’entrelacement de poutres. Ce trait d’union sensible entre technicité contemporaine et rappel d’un artisanat remarquable.

À propos du bureau d’architecture

Le bureau viennois fut fondé en 1993 par Elke Delugan-Meissl et Roman Delugan, rejoints à la direction par Dietmar Feistel et Martin Josst dès 2004 ; avec une équipe d’une cinquantaine de collaborateurs, l’agence Delugan-Meissl est principalement active en Europe, en Chine et aux États-Unis. Le bureau s’est fait connaître au travers de projets tels que le musée Porsche à Stuttgart, le Festspielhaus Erl, l’Eye Filmmuseum à Amsterdam et de nombreux bâtiments résidentiels peu conventionnels.

Régis Bigot, architecte et Innovation Project Manager chez Neobuild
Extrait du NEOMAG#48
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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Publié le mercredi 31 août 2022
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