La mobilité sera multimodale et connectée

La mobilité sera multimodale et connectée

Le retour vers les espaces urbains n’est possible que si leur potentiel est exploité intelligemment et la mobilité est un élément essentiel de la réappropriation des centres-villes par les humains.

Le fait de concentrer des logements, des bureaux, des commerces et des structures de loisirs dans les quartiers permettant de réduire les déplacements superflus aura forcément une incidence positive sur la mobilité. Mais lorsque les déplacements resteront nécessaires, il ne sera plus question de se fixer sur un mode de transport unique, en l’occurrence la voiture, mais bien d’exploiter toute la chaîne de mobilité, selon les propos du ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, dans une récente interview qu’il nous a accordée.

Les nouvelles technologies seront un allié précieux dans la mise en œuvre d’une telle stratégie. « Demain, je programmerai tous mes déplacements en m’aidant d’une application qui m’orientera vers les modes de transport les plus efficaces et les plus adaptés compte tenu de différents critères comme le coût, la rapidité, le confort ou la connexion avec d’autres modes de transport », indique François Bausch.

Le ministère du Développement durable et des Infrastructures (MDDI) planche d’ailleurs, en ce moment même, sur un projet qui va dans le sens d’une mobilité connectée et intelligente : une application mobile de carpooling, qui s’apparentera à une sorte de BlaBlaCar luxembourgeois et qui devrait être assortie d’un système d’encouragement intelligent à utiliser le covoiturage. La forme que prendra cet encouragement est actuellement en réflexion, mais il s’agira probablement d’une incitation financière. L’objectif que s’est fixé François Bausch pour la mise à disposition de ce service sur les différentes App Stores est fin 2017.

Début juin, le ministre annonçait à Infogreen un bond en avant au niveau de la mobilité dans la capitale d’ici 2021 et ce, tant au niveau des solutions alternatives qui seront offertes en termes de déplacements qu’au niveau de la qualité et du confort des transports en commun. Le tram, avec une capacité journalière de 110.000 voyageurs et une cadence de 3 minutes, y sera pour beaucoup. Et sa mise en circulation progressive étant attendue pour la fin de l’année prochaine, les personnes qui vivent et travaillent à Luxembourg devraient déjà en ressentir, partiellement du moins, les effets bénéfiques dans un avenir proche.

Mais il ne constitue qu’un élément de la chaîne de mobilité qu’est en train de mettre en place le MDDI. MDDI qui a prévu de renforcer l’efficacité de ce service avec la création de 9 pôles d’échange avec le train, le bus et la voiture, de 2 gares ferroviaires additionnelles à Howald et au Pfaffenthal, ainsi que de 4 nouveaux P+R situés à la Cloche d’or, à l’aéroport, à Luxexpo et à Rodange. Ces P+R offriront au total quelque 8.500 places de parking supplémentaires à l’extérieur de la ville, sans compter l’agrandissement programmé du P+R d’Howald.

A l’extérieur de la ville et même du pays, ça bouge également, notamment du côté belge où l’entrée en fonction d’un nouveau ministre des transports, en la personne de François Bellot, a relancé les initiatives communes. La création d’un P+R frontalier à Stockem est en passe de se concrétiser dans un délai estimé à 18 mois. 1.000 emplacements seront créés dans un premier temps, avec une possibilité d’élargissement si besoin. Et le dossier des trains à grande vitesse Pendolino permettant de relier Luxembourg à Bruxelles en moins de 2 heures à raison de 4 rames par jour d’ici 2022 est remonté sur le haut de la pile.

Mélanie Trélat

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Publié le vendredi 16 septembre 2016
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