Économie circulaire : il faut que ça tourne rond

Économie circulaire : il faut que ça tourne rond

C’est un fait : la consommation est au cœur de la croissance économique. Pourtant, on peut concevoir et produire différemment pour réduire notre empreinte carbone, comme le soulignent les conclusions des travaux du groupe dédié à l’économie circulaire.

Premier constat de la part des participants aux réunions du groupe de travail Circular Economy : la croissance économique est liée à la consommation. Or, les chaînes d’approvisionnement telles qu’elles existent aujourd’hui sont si complexes et si longues qu’elles permettent difficilement d’identifier les matériaux et les ingrédients qui composent un produit. Les produits ne sont d’ailleurs pas conçus en vue d’être démontés et réutilisés et l’infrastructure actuelle se prête mal à la logistique inversée. La sensibilisation aux principes de l’économie circulaire n’en est qu’à ses balbutiements.

Un chiffre marquant ressort de l’état des lieux de la thématique Circular Economy : chaque euro généré par notre activité économique engendre dans le même temps environ 2,5 kg de déchets !

Si le Luxembourg veut devenir la 1re nation circulaire, comme le revendique le groupe de travail Circular Economy, il devra s’appuyer sur de nouveaux business models basés sur le principe de produit « as a service » ou de « pay for performance » soutenus par des plateformes d’objets connectés. Il devra également développer la logistique inversée, renforcer la sécurité dans la transmission des données et promouvoir l’ecodesign et l’upcycling des matériaux usagés dans une chaîne industrielle de production pour créer de la valeur ajoutée.

Ce ne sont pas moins de 7 mesures stratégiques qui ont émergé des réflexions menées par le groupe : l’implémentation d’un système de taxation, la mise en place de filières de formation à l’écoconception et à l’écoproduction, la promotion à grande échelle du design circulaire et des nouveaux business models soutenue activement par le Gouvernement, le développement de la production locale et l’incitation des producteurs à utiliser les sources d’énergie renouvelables en priorité.

Illustration : www.freepik.com

Mélanie Trélat

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Publié le jeudi 2 février 2017
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