« Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières », dit-on.

En tant qu’humains, nous aurions tendance à toujours vouloir faire plus - plus de vert, plus de fleurs - en pensant favoriser la biodiversité. Mais les experts nous diront que ce n’est pas si simple.

Pour relier la ville - très minérale - à la forêt, il faut créer une chaîne composée de zones maigres et de zones plus riches, qui sont autant de maillons essentiels. Parfois, il s’agira simplement de verdir ; d’autres fois, il faudra mettre en place un arc-en-ciel de couleurs pour maintenir l’équilibre écologique local.

Ces réflexions ne relèvent pas des compétences des professionnels du secteur de la construction. C’est pourquoi collaborer avec des experts est nécessaire, mais force est de constater que cette collaboration fait aujourd’hui défaut. Ces derniers sont souvent consultés en fin de projet quand il n’y a plus beaucoup de budget, quand les décisions sont difficiles à mettre en œuvre, et plutôt dans une approche de compensation.

Je pense que c’est un mauvais calcul, que l’on doit intégrer l’écologue dès la planification - moment où les décisions stratégiques sont prises -, et revoir l’organisation des chantiers. En faisant les bons choix en amont, il est possible de préserver - et même, au-delà, améliorer - la biodiversité du site sur lequel un bâtiment est construit.

Notre dossier « à la une » vous offrira une vue globale du lien entre urbanisation et biodiversité, et vous invitera également à découvrir des exemples plus spécifiques. Bonne lecture !

Francis Schwall, directeur de Neobuild
Édito du NEOMAG#53
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