As-built... Really ?

As-built... Really ?

« Le nerf de la guerre est l’argent », dit-on souvent. Mais, dans la construction, le nerf de la guerre est aussi ce qui fait le lien entre l’avant et l’après, entre la construction et l’exploitation : le dossier as-built.

L’as-built dépend beaucoup de la manière dont l’équipe s’organise et dont les responsabilités sont distribuées.

Dans la configuration la plus favorable, le maître d’ouvrage est en charge de l’exploitation du bâtiment, auquel cas il accorde une attention particulière à la préparation de son dossier et prend le soin d’extraire les informations dont il a précisément besoin pour gagner du temps par la suite.

À l’opposé, le scénario est le suivant : divers investisseurs qui réalisent des opérations ponctuelles et qui n’ont pas nécessairement d’intérêt à faciliter les phases qui suivent la construction à proprement parler, négligent ce travail préparatoire chronophage et ne sont pas prêts à rémunérer les entreprises pour ce travail essentiel. Résultat : le dossier contient une abondance d’informations pour protéger juridiquement les intervenants, mais cette abondance noie l’utilisateur final ou le facility manager. Autre dérive avec l’arrivée du BIM : quand une porte affiche 200 caractéristiques alors qu’on n’en a besoin que de quelques-unes pour l’entretenir, les données sont bel et bien dans le dossier as-built, mais c’est un challenge que de trouver celles qui sont pertinentes et utiles.

Je suis persuadé que la solution réside dans un travail collaboratif qui permet de comprendre la chaîne des besoins de chacun des maillons, donc de celui qui va exploiter. Un travail collaboratif qui inclut les entreprises en amont du processus, non seulement celles qui sont chargées de l’installation mais aussi de la maintenance. Et cela nécessite de recourir à des outils digitaux : des outils BIM, bien sûr, mais pas forcément la maquette numérique qui se présente comme une base de données indigeste si elle ne s’adapte pas à son usage : l’exploitation !

Bonne lecture !
Francis Schwall, directeur de Neobuild
Edito tiré du NEOMAG#56
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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Publié le mardi 25 juillet 2023
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