
« Voices for the Planet » lance la mobilisation pour criminaliser l’écocide
La ferme biodynamique Kass-Haff s’est transformée en un lieu de rencontre, de création et d’engagement à l’occasion du festival Voices for the Planet – Stop Ecocide, organisé par CELL (Citizens for Ecological Learning and Living), Jubilate Musica et Kass-Haff, en lien avec le réseau international Stop Ecocide.
Le festival Voices for the Planet marque le lancement d’un processus de sensibilisation citoyenne en faveur de la reconnaissance de l’écocide comme crime dans le droit luxembourgeois et international — un premier pas vers une potentielle campagne plus large à venir.
L’écocide : nommer et sanctionner les atteintes les plus graves au vivant
L’écocide désigne la destruction massive et délibérée des écosystèmes. Dans un contexte d’urgence climatique et d’effondrement de la biodiversité, le terme désigne un vide juridique crucial. Bien que des actions destructrices soient aujourd’hui commises à grande échelle, elles restent largement impunies. En donnant à ce phénomène un nom et un statut juridique clair, la reconnaissance de l’écocide permettrait de responsabiliser les auteurs et de protéger durablement le vivant.
Une voix commune portée par 250 choristes
Moment fort du festival : le concert participatif Let’s Change the Rules, rassemblant plus de 250 choristes venu·es du Luxembourg et des pays voisins. Une performance vibrante, portée par le réseau Stop Ecocide : Choirs for Ecocide Law, sous la direction artistique de Nicolas Billaux, qui a clôturé la journée dans une émotion partagée.
Une journée pour éveiller les consciences
En amont du concert, le public a été invité à participer à des ateliers artistiques, ludiques et sensoriels, à découvrir des stands associatifs et à assister à une conversation publique sur le thème de l’écocide, avec la participation de voix expertes et citoyennes.
Dans le cadre enchanteur de la ferme biodynamique Kass-Haff, le contact direct avec la nature, les animaux et les produits de la terre a renforcé le lien sensible au vivant. De nombreuses familles, enfants, jeunes et moins jeunes ont pris part à cette journée, dans une ambiance chaleureuse et inclusive.
Une occasion rare de rendre visible ce qui est souvent tu : notre dépendance profonde au vivant, et de créer des espaces d’éveil collectif autour de la justice écologique.
La mobilisation qui ne fait que commencer
Avec Voices for the Planet, CELL et ses partenaires ont voulu créer un espace de convergence entre émotions, savoirs et engagement collectif. Ce festival constitue le socle d’une campagne citoyenne qui portera, dans les mois à venir, la question de l’écocide au cœur du débat public et politique au Luxembourg.
« Reconnaître l’écocide, c’est reconnaître que la nature a des droits. Et que leur destruction ne peut être considérée comme un simple dommage collatéral. »
CELL
Cette exploration se poursuivra dès la rentrée avec l’Assemblée citoyenne poélitique « L’arbre qui cache la forêt », organisée les 29 et 30 août 2025 par CELL au Jardin du Multilinguisme au Kirchberg. Deux jours pour réapprendre à penser notre lien au vivant, réfléchir à des formes concrètes de cohabitation avec nos alliés végétaux, et interroger ensemble — en ville comme en forêt — ce que signifie vivre dans un monde partagé avec d’autres espèces.
À travers des échanges entre artistes, chercheur·ses, activistes, habitant·es, écologistes et citoyen·nes, cette assemblée visera à faire émerger des communautés d’intérêt et de pratique, dans un esprit d’écoute, de création collective et de transformation concrète. Un pas de plus vers une écologie relationnelle, démocratique et inclusive.
Communiqué : CELL
Photos : © Capucine Chandon