Trois raisons de choisir des panneaux isolants en fibres d'herbe

Trois raisons de choisir des panneaux isolants en fibres d’herbe

Au-delà de l’argument évident de la source biologique 100% renouvelable de ces matériaux, trois aspects les rendent encore plus attrayants que les alternatives disponibles sur le marché.

À l’issue du Congrès de l’Union internationale des architectes (UIA) qui avait lieu en juillet à Copenhague, 10 principes ont été rédigés « pour un changement rapide et radical de l’environnement bâti afin d’atteindre les 17 objectifs de développement durable des Nations unies » (« Les leçons de Copenhague »). Parmi ceux-ci, quatre retiennent particulièrement l’attention en ce qui concerne les panneaux d’isolation :

  • 04 : Aucun nouveau développement ne doit effacer les champs verts.
  • 05 : Les écosystèmes naturels et la production alimentaire doivent être maintenus indépendamment du contexte bâti.
  • 08 : Lors de l’approvisionnement en matériaux de construction, les matériaux renouvelables locaux sont prioritaires.
  • 09 : Dans tout ce que nous construisons, la capture du carbone doit être supérieure à l’empreinte carbone.

Les panneaux en fibres d’herbe – tels qu’ils sont conçus par Gramitherm Europe en Wallonie (Belgique) – répondent à ce cahier des charges en offrant des performances à la hauteur des attentes des professionnels du secteur du bâtiment et des futurs occupants. Gramitherm est d’ailleurs reconnu comme matériau écologique au Grand-Duché de Luxembourg. Christian Roggeman, fondateur et CEO de la société, détaille les atouts de ces produits issus d’un procédé suisse breveté :

  1. Une efficacité sur la durée : « Les panneaux isolants biosourcés, et Gramitherm en particulier, ont d’excellentes capacités d’absorption et de régulation. En résultent non seulement un confort intérieur, mais aussi une aptitude à prendre et rejeter l’humidité sans dégradation des fibres. Gramitherm est ainsi garanti 50 ans, tandis qu’un panneau minéral s’affaissera après un certain nombre d’années. »
  2. Un temps de déphasage élevé pour offrir un bon confort d’été : « Les chaleurs estivales sont un sujet de plus en plus récurrent. Les panneaux Gramitherm offrent un confort durant l’été – comme l’hiver – grâce à leur densité et à la structuration des nappes de fibres. Le temps de déphasage, c’est-à-dire de blocage de la chaleur, est ainsi particulièrement intéressant. »
  3. Un excellent piège à carbone : « le référent officiel européen EPD - pour Environmental Product Declaration – indique qu’un mètre carré de panneau Gramitherm de 100 mm d’épaisseur piège 5,01 kg d’équivalent CO2. Nos panneaux sont donc négatifs en carbone, ce qui est très positif ! Cela s’explique d’une part par la nature du matériau qui se renouvelle en 3 mois, contre 50 ans pour les arbres, et d’autre part par le cycle de vie des panneaux :
    • Nous n’employons que de l’herbe récupérée aux bords de routes et canaux, lors de coupes d’aéroports, de domaines publics municipaux, etc. dans un rayon de 100 km, qui ne demandent ni culture, ni irrigation, ni entretien. Nous donnons une seconde vie à ces matières qui sont autrement perdues ;
    • La production ne nécessite qu’un court passage au four à 160°, là où la laine de verre est très énergivore puisqu’il faut monter à 1.300° ;
    • En fin de vie, nos panneaux peuvent être rebroyés et réinsérés dans la chaîne de production. »

« Je pense qu’il y a de la place pour tous les isolants, mais dans des projets positifs, et notamment dans la rénovation, il faut, quand on le peut, privilégier les produits biosourcés. » 60% de l’activité de Gramitherm est ainsi liée à la modernisation des bâtiments, pour lesquels la facilité de pose et le bilan carbone négatif de ces panneaux en fibres d’herbe sont évidemment convaincants.

Enfin, Christian Roggeman plaide pour une allocation des ressources la plus frugale possible : « J’adore le bois, mais compte tenu de son cycle de reconstitution bien plus long que celui de l’herbe, je trouve plus judicieux d’y avoir recours pour les parties structurelles des bâtiments, et de choisir des matières avec des biomasses plus rapidement renouvelées pour l’isolation ».

Gramitherm Europe SA en chiffres :

  • Créée en 2019
  • 20 emplois en province de Namur (Belgique)
  • Capacité installée supérieure à 200.000 m3 par an
  • Label « Produit biosourcé » et marque « filière Wallonne »
  • 5,01 kg d’équivalent CO2 stocké par m2 de panneau d’épaisseur 100mm

Marie-Astrid Heyde
Photos : Gramitherm / chantier de rénovation
Article tiré du dossier du mois « Doheem »

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Publié le vendredi 29 septembre 2023
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