Pour une PAC plus résiliente et une amélioration du bien-être animal

Pour une PAC plus résiliente et une amélioration du bien-être animal

Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural a participé à la réunion informelle des ministres de l’Agriculture à Coblence qui s’est clôturée ce mardi, 1er septembre 2020 à Coblence sous présidence allemande.

Lors de cette réunion, les ministres ont tiré un bilan approfondi de la situation de l’agriculture européenne et des enseignements tirés de la crise du COVID-19 actuelle par rapport à la résilience de l’industrie agro-alimentaire, au maintien des chaînes d’approvisionnement et de l’appréciation de la production agricole européenne.

Dans son intervention, Romain Schneider a réitéré sa gratitude aux agriculteurs et à tous les acteurs de la chaîne agroalimentaire, qui ont su assurer la production de denrées alimentaires malgré les contraintes de la pandémie.

La crise ayant mis en exergue la dépendance de certaines filières agricoles des marchés tiers, tant au niveau de l’importation que de l’exportation, le ministre a souligné qu’il faudra réajuster les systèmes de production afin de réduire ces déséquilibres et soutenir la recherche et l’innovation. Dans ce contexte, la promotion de la production de plantes protéagineuses en Europe pourrait s’avérer une piste intéressante.

La pandémie a aussi entraîné l’engouement des consommateurs pour les produits régionaux et saisonniers. D’après Romain Schneider, le soutien des filières courtes fait partie des solutions, et la notion d’autosuffisance doit être interprétée au niveau communautaire. Au Luxembourg, le plan de relance actuel pour l’agriculture prévoit justement une enveloppe budgétaire conséquente pour la diversification et la promotion des circuits courts et des produits agricoles locaux de qualité !

Valoriser l’agriculture signifie aussi accorder plus d’attention aux régions et à l’origine des denrées, ainsi qu’à la protection de l’environnement, du climat et des animaux. Dans ce contexte, le ministre a salué l’idée d’un étiquetage volontaire renseignant sur l’origine des denrées alimentaires, ainsi que sur la qualité, la durabilité et la valeur nutritionnelle des ingrédients. Romain Schneider propose cependant de rationaliser les différents systèmes d’étiquetage. Au Luxembourg, le ministre présentera d’ailleurs prochainement un projet de loi visant la création d’un système d’agrément officiel des labels luxembourgeois.

L’amélioration de la protection des animaux qui est au cœur la stratégie De la ferme à la table et du pacte vert pour l’Europe, était un autre sujet prioritaire à Coblence. Les ministres ont échangé sur l’introduction d’un label de bien-être animal à l’échelle européenne, l’amélioration des conditions de transport du bétail ainsi que sur le renforcement des règles concernant le transport des animaux vers les pays tiers.

Romain Schneider appuie fortement l’initiative d’un étiquetage européen harmonisé du bien-être animal. L’étiquetage bien-être animal doit être transparent et précis !
En informant les consommateurs sur les conditions d’élevage et de transport du bétail, ils seront à même d’acheter leurs produits en connaissance de cause. Quant au bien-être animal durant les transports, le ministre a rappelé que pour mieux faire, il faudra rapidement réviser la réglementation communautaire en vigueur et pallier aux imprécisions dans le texte. Le ministre propose d’élargir la réglementation à davantage d’espèces animales et de limiter la durée de transport maximale des animaux destinés à l’abattage à huit heures. Au Luxembourg, la loi sur la protection des animaux est une des plus exigeantes en la matière.

Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement durable
Photo : ©BMEL/photothek

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Publié le jeudi 3 septembre 2020
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