L'UE précise sa stratégie bioéconomie, climat et fast fashion

L’UE précise sa stratégie bioéconomie, climat et fast fashion

Réunis le 16 décembre à Bruxelles, les ministres européens de l’Environnement ont débattu de la stratégie de l’UE pour la bioéconomie, de la résilience environnementale à l’horizon 2030 et de l’impact de la fast fashion. Serge Wilmes a plaidé pour une transition ambitieuse mais respectueuse des limites écologiques.

Le ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, Serge Wilmes, a participé à la réunion du Conseil « Environnement » de l’Union européenne (UE), le 16 décembre 2025, à Bruxelles. À l’ordre du jour ont figuré des discussions et décisions concernant la stratégie de l’UE pour la bioéconomie, l’environnement en Europe à l’horizon 2030 ainsi que l’impact environnemental de l’industrie textile.

La stratégie de l’UE pour la bioéconomie

Pour le premier point, les ministres ont échangé sur le « Cadre stratégique pour une bioéconomie européenne compétitive et durable » que la Commission a présenté le 27 novembre dernier. Cette stratégie vise à ce que les matériaux et produits biosourcés durables soient largement utilisés dans l’UE d’ici 2040. Elle met notamment l’accent sur le développement à grande échelle, l’innovation, la création de nouveaux marchés, un approvisionnement durable en biomasse, la promotion de l’économie circulaire, la création d’emplois verts et l’atteinte des objectifs de l’UE en matière d’économie durable et compétitive.

Dans son intervention, le ministre Serge Wilmes a rappelé que la bioéconomie offrait à l’Europe l’opportunité de réduire sa dépendance aux importations d’énergies fossiles en exploitant ses propres ressources naturelles pour lutter contre le changement climatique. Cependant, le ministre a souligné qu’il était essentiel de respecter les limites écologiques.


Une croissance non durable du secteur, due par exemple à une surexploitation ou à des méthodes de production non durables, serait préjudiciable à notre bien-être, à la viabilité à long terme du secteur lui-même et à notre capacité à lutter contre le changement climatique. Réussir à relever ce défi en intégrant les limites écologiques est essentiel pour assurer le succès de la stratégie de l’UE en matière de bioéconomie.

Serge Wilmes, ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité

L’environnement en Europe à l’horizon 2030

Par la suite, les ministres de l’Environnement ont adopté les conclusions sur l’environnement en Europe, intitulées « Construire une Europe plus résiliente et circulaire ». Ce texte s’appuie sur l’examen à mi-parcours du huitième programme d’action pour l’environnement (2024) ainsi que sur le dernier rapport de l’Agence européenne pour l’environnement sur l’état de l’environnement européen.

Ces conclusions soulignent l’urgence d’agir pour renforcer la résilience face au changement climatique et accélérer la transition vers une économie circulaire. Elles soulignent l’interdépendance de ces deux enjeux dans la réponse aux principaux défis environnementaux : pollution, perte de biodiversité et raréfaction des ressources.

La ministre Serge Wilmes a réaffirmé la nécessité de créer un véritable terrain de jeu équitable entre les producteurs européens et ceux des pays tiers. Il a également insisté sur l’importance d’un soutien ciblé pour les PME engagées dans la transition vers une économie circulaire. Il a souligné le rôle essentiel d’un cadre européen intégré pour renforcer la résilience climatique et accompagner les efforts des États membres.

Serge Wilmes était présent au Conseil "Environnement" de l'Union européenne à Bruxelles
Serge Wilmes était présent au Conseil Environnement de l’Union européenne à Bruxelles - © Union européenne

Compte rendu des réunions internationales récentes

Le Conseil a fait le point sur les grands rendez-vous internationaux sous la présidence danoise. Dans ce cadre, les ministres ont notamment évoqué les résultats de la COP30, qui s’est tenue en novembre à Belém, au Brésil, et dont les conclusions ont été limitées, en particulier en ce qui concerne l’atténuation des gaz à effet de serre.

Le ministre Serge Wilmes a regretté que le contexte géopolitique actuel n’avait pas permis d’obtenir un accord plus ambitieux qui nous aurait replacés sur une trajectoire nous permettant de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Il a proposé à l’UE de mieux préparer les COP, en renforçant la communication sur les actions menées par l’UE, notamment en matière de financement, et en intensifiant les démarches diplomatiques afin de forger des alliances bien en amont de la conférence.

L’impact environnemental de l’industrie textile

Enfin, à l’initiative de la France, les ministres ont débattu de l’impact environnemental de l’industrie textile, et plus particulièrement de la fast fashion. Le ministre Serge Wilmes a soutenu la demande française adressée à la Commission européenne pour qu’elle agisse rapidement face aux impacts environnementaux de ce modèle.


« Pour réduire notre empreinte carbone et impact environnemental, il est essentiel de diminuer l’utilisation des ressources dans la chaine de valeur des textiles, l’un des secteurs les plus polluants au monde. Nous devons orienter notre économie vers une consommation responsable des ressources et un marché axé sur la qualité. Cela permettra de promouvoir la durabilité, la réparabilité et, en dernier recours, un recyclage compétitif, aujourd’hui en péril. »

Serge Wilmes, ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité

La prochaine réunion du Conseil « Environnement » de l’Union européenne, se tiendra sous la présidence chypriote le 17 mars 2026, à Bruxelles.

Communiqué par le ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité
Illustration : Licence CC
Photo : © Union européenne

Communiqué
Publié le mercredi 17 décembre 2025
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