
« Nous avons une particularité »
Pour paraphraser Éric-Emmanuel Schmitt, dramaturge, nouvelliste, romancier franco-belge, dans une de ses interventions, nous pensons quelque chose qu’aucune autre époque n’a pensé : nous pensons que l’humanité est le plus grand danger pour… l’humanité.
Avant, nous avions peur des dieux, de Dieu, peur de la nature et de ses manifestations. Maintenant, nous avons peur de l’Homme et de sa façon impérialiste d’occuper l’espace terrestre ; et donc, finalement, nous nous rendons compte que l’apocalypse est aujourd’hui possible et que l’auteur en serait l’Homme et non plus un mouvement qui serait extérieur à l’Homme. De là, la naissance d’une forme d’angoisse écologique, qui est aussi une angoisse humaniste finalement, à savoir qu’avons-nous fait, nous les hommes, pour devenir le plus grand danger qui soit ?
Qu’avons-nous fait ? J’ai maintenant plus envie de questionner le sujet sous un autre angle, en me demandant : que devons-nous faire pour réussir à sortir de cette impasse, rompre le cercle vicieux « je produis, je consomme, je jette et je ferme les yeux sur le reste » ?
Nous devons inclure, associer, former, informer, sensibiliser pour co- construire ensemble un chemin viable, dès aujourd’hui et pour l’avenir.
Je reprends ici le champ lexical des deux grands dossiers de cette nouvelle édition, à savoir la mobilité et la construction. Je m’inspire aussi de notre grand entretien avec Sophie Brouwers – si motivante, sous la plume de Mélanie Trélat.
Et si l’on se donnait la chance d’une sortie par le haut ? Je vous donne rendez-vous en ces pages, pour un 4x3 riche en solutions et en optimisme. Ça fait tant de bien.
Bonne lecture, et bon voyage !
Frédéric Liégeois


























