Nos océans, une dichotomie d'opportunités et de défis

Nos océans, une dichotomie d’opportunités et de défis

Lorsque les astronautes ont vu la planète pour la première fois depuis l’espace, ils l’ont appelée la "bille bleue" pour une bonne raison. Les océans couvrent plus de 70% de la Terre, produisent plus de la moitié de l’oxygène de la planète, génèrent 17% de la viande, ils absorbent 25% de la production mondiale de CO2, nous relient physiquement par le transport et régulent le climat mondial. Toute activité sur Terre est profondément et intrinsèquement liée aux océans.

Malgré notre dépendance aux ressources maritimes, l’activité humaine a eu un impact négatif sur 86,8 % des océans[1]. Les eaux du monde entier se retrouvent menacées par la hausse des températures, l’épuisement des récifs, la pollution plastique, et le déclin rapide de la biodiversité. Ces effets néfastes sont le résultat de la pollution, de la surpêche, des émissions de CO2, des marées noires et du changement climatique.

Protéger nos océans est essentiel, d’où la notion d’économie bleue. Elle désigne l’ensemble des activités économiques liées aux océans, aux mers et aux côtes. Si l’océan était un pays, il représenterait la 7e puissance économique mondiale, avec un PIB de € 2.3 milliards et 200 millions d’emplois[2].

La finance comme solution

Dans l’économie moderne, l’outil le plus puissant dont nous disposons est la finance. Il faut associer l’investissement dans les entreprises et les technologies en croissance à des rendements attrayants pour les investisseurs. Les domaines d’investissement ciblés pourraient inclure la production et la commercialisation de produits de la mer et d’algues durables, ainsi que le tourisme maritime durable et les solutions environnementales. Un exemple notable est que le Fonds Européen d’Investissement a signé un engagement de €35 millions en faveur d’Ocean 14, une société de capital-investissement combinant des investissements dans l’industrie marine et la conservation de la nature, pour soutenir le quatorzième objectif de développement durable des Nations Unies qu’est la vie aquatique.

Opportunités

Bien que le Luxembourg soit enclavé et n’ait pas accès aux océans, nous pouvons également contribuer à un impact positif. Individuellement, nous pouvons économiser l’eau, faire des achats conscients, réduire nos déchets, diminuer nos émissions CO2 et revoir nos habitudes alimentaires.

Dans un cadre réglementaire de plus en plus strict, les entreprises peuvent montrer la voie du changement en mettant en œuvre les meilleures pratiques de l’industrie durable. Le secteur financier luxembourgeois jouera un rôle particulièrement important dans la réorientation des capitaux vers le financement de la transition durable, comme le souligne le plan d’action de l’UE pour le financement de la croissance durable. Pour une telle transition du capital, les gestionnaires d’actifs doivent développer des produits financiers durables - fonds verts et bleus - et les investisseurs doivent demander des options d’investissement durables.

Nous devons mieux gérer et protéger les ressources fragiles de notre planète pour les générations actuelles et futures. Soyons la solution, non le problème.

Pour obtenir des conseils sur les réglementations et les meilleures pratiques que vous pouvez adopter à l’échelle de votre entreprise, vous pouvez contacter l’équipe de durabilité de Grant Thornton Luxembourg.

Fani Xylouri et Christina Hadjichristou, Grant Thornton Luxembourg, partenaire Infogreen

Contact : sustainability@lu.gt.com
Photo : Grant Thornton


[1]https://doi.org/10.1016/j.cub.2018.06.010
[2]https://wwfint.awsassets.panda.org/downloads/revivingoceaneconomy_summary_high_res.pdf

Article paru dans le dossier du mois « Bouteille à la mer ! »

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Publié le mardi 24 mai 2022
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