Les spacetech au service d'une planification durable

Les spacetech au service d’une planification durable

La mission que s’est fixée WEO est de soutenir la transition vers une planification environnementale plus durable avec des décisions éclairées, soutenables à long terme, étant basé sur des informations utiles et régulièrement mises à jour, issues des images prises par des satellites.

Success Story – Rencontre avec Charlotte Wirion, cofondatrice de WEO

L’idée de WEO a germé dans l’esprit de ses fondatrices, Imeshi Weerasinghe et Charlotte Wirion, alors qu’elles achevaient leur thèse de doctorat. « Nous n’étions pas satisfaites de l’impact que nos recherches pouvaient avoir, car le focus académique se fait plus sur les publications que sur les interactions avec ceux qui pourraient être intéressés par la technologie. C’est pour l’amener à ceux qui n’y ont pas accès que nous avons monté notre entreprise », raconte Charlotte Wirion.

La technologie dont il est question, ce sont des images satellites open source fournies par l’ESA ou la NASA combinées avec des orthophotos prises par avion ou des images de drones, qui sont plus précises mais aussi moins récurrentes et ciblées sur des superficies restreintes. Ces images passent ensuite par un modèle d’apprentissage automatique qui augmente leur résolution.

Cette technologie permet de mieux comprendre l’environnement et surtout d’avoir une vision régulièrement mise à jour de ses évolutions, avec une qualité constante. « Les pouvoirs publics manquent souvent d’informations actualisées, ce qui est dommageable vu que l’environnement change rapidement. Nous avons donc décidé de mettre notre technologie à leur disposition pour qu’ils puissent prendre leurs décisions en se basant sur des données réelles, qui sont intégrées à leur géoportail ».

WEO fournit à ses clients de l’analytique, des cartes indicateurs. Par exemple, elle utilise des images satellites thermiques pour détecter les risques d’îlots de chaleur en ville. « Les satellites passent 2 fois par 24 h, ce qui permet d’évaluer les différences de température entre le jour et la nuit pour comprendre si les surfaces sont encore capables de refroidir. Si ce n’est pas le cas et qu’en plus, nous notons que la végétation est en mauvaise santé et que les surfaces imperméables sont nombreuses, nous recommandons de limiter la construction urbaine dans ce quartier et d’implémenter des solutions bleues-vertes », explique-t-elle.

La jeune entreprise travaille aussi avec des gestionnaires d’infrastructures comme les CFL, pour qui elle mesure les risques de chute de végétaux sur les rails. « Un arbre qui subit un stress hydraulique est plus vulnérable ».

Autre projet sur lequel WEO intervient : la revalorisation des friches industrielles comme le quartier Metzeschmelz d’Esch-Schifflange où elle s’engage à garantir le suivi à long terme des voies vertes et bleues qui relient le site et les zones naturelles qui l’entourent, entre autres en contrôlant l’état des toitures vertes pour s’assurer qu’elles remplissent toujours leur rôle de rétention d’eau et de rafraîchissement des bâtiments.

La start-up est aujourd’hui ouverte à trouver de nouvelles applications de sa technologie dans d’autres secteurs.

Mélanie Trélat
Légende photo : Charlotte Wirion et Imeshi Weerasinghe
Article tiré du NEOMAG#55
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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Publié le mardi 4 juillet 2023
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