Le rêve d'un monde sans armes nucléaires n'est pas pour demain

Le rêve d’un monde sans armes nucléaires n’est pas pour demain

Le jeudi 29 août 2013 célèbre la 4e édition de la Journée internationale contre les armes nucléaires. Un doux rêve à portée de main, ou plutôt, à portée de traité, celui contre les essais nucléaires, auquel il ne manque plus que huit signatures pour être ratifié et entrer ainsi en vigueur.

Cinquante ans après le célèbre rêve du Dr Martin Luther King, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon fait aussi un rêve : « Léguer à nos enfants un monde exempt d’armes nucléaires ». Un rêve qui sera difficile à réaliser lorsque l’on sait que le Traité d’interdiction des essais nucléaires, pourtant rédigé en 1996, ne peut entrer en vigueur puisque tous les pays ne l’ont pas ratifié.

Parmi les mauvais élèves, on peut lister la Chine et la Corée du Nord, mais également l’Iran, l’Israel, l’Egypte ou encore les Etats-Unis, bien que Barack Obama se soit prononcé en faveur de cette ratification. Du côté des bons élèves, le Luxembourg et la Belgique ont opté pour cette ratification en 1999, la France et l’Allemagne en 1998.

Au total, il manque huit ratifications (sur 44 pays listés lors de la rédaction du traité) dont certains semblent loin de vouloir enfin apposer leurs signatures.

Appel international

Afin de sensibiliser davantage les citoyens et les gouvernements, l’ONU a mis en place, en 2009, la Journée internationale des armes nucléaires. Célébré tous les 29 août (date du premier essai nucléaire réalisé par l’Union soviétique), cet événement permet de rappeler à toutes et tous les dangers de l’arme nucléaire et de ses « quelque 2.083 explosions nucléaires qui ont permis la mise au point de dizaines de milliers d’armes de destruction massive censées assurer la paix de la planète » mais qui « ont violé le droit à la vie, à la santé et à un environnement sain à des peuples sans défense », comme nous l’explique l’Observatoire des armements, dans un communiqué-plaidoyer publié pour cette journée.

L’édition 2013 est aussi l’occasion d’interpeller « les dirigeants du monde entier sur l’assistance indispensable à toutes les victimes qui ont subi et subissent encore aujourd’hui dans leur existence quotidienne les conséquences des essais nucléaires ».

Lancé en 2010, un “appel international“ peut être signé par n’importe qui dans le monde afin de rappeler aux gouvernements des grandes puissances mondiales leurs responsabilités.

Le rêve de Ban Ki-Moon et le même que celui de beaucoup de citoyens du monde, tout comme, il y a 50 ans, le rêve de Martin Luther King était partagé par de très nombreux américain. Cela fait déjà maintenant 17 ans que le Traité attend la signature et, surtout, l’engagement de toutes les nations du monde pour cesser le recours aux essais nucléaires. Espérons qu’il ne faille pas attendre 50 ans de plus.

Photo : Explosion atomique Baker, déclenchée dans le cadre de l’Opération Crossroads, une série d’essais nucléaires menés par les États-Unis sur l’atoll de Bikini, dans les Îles Marshall le 25 juillet 1946. ©Wikipedia

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Publié le jeudi 29 août 2013
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