Le planning, squelette d'une bonne collaboration

Le planning, squelette d’une bonne collaboration

Toute la R&D de CLE converge vers une maîtrise du planning, et les outils et méthodes que la société développe y contribuent.

En effet, quand tout se déroule comme prévu, la satisfaction des clients augmente, et c’est ce que CLE recherche en 1er lieu. Un planning maîtrisé passe par un vrai travail collaboratif et permet ainsi une meilleure intégration de tous les acteurs : supprimer la variabilité, c’est mieux intégrer les composantes humaines et pouvoir mettre en place une collaboration plus pérenne.

Interview d’Omar Maatar, directeur Innovation chez CLE

Quels sont les prérequis à la mise en place d’un planning maîtrisé ?

Nous travaillons sur la gestion des avis et la validation des produits, sur la gestion des choix acquéreurs qui est une des clés de leur satisfaction, et sur la commande des produits dans laquelle s’insère la logistique : la commande a-t-elle été passée au bon moment ? Quels sont les délais de livraison ? Quel est le schéma d’approvisionnement ? Le CCC s’inscrit dans cette recherche de maîtrise des commandes et représente un de nos piliers de développement.

De votre volonté de maîtriser le planning est née une collaboration avec le LIST et Digit-All Things sur les 3 axes que vous venez de citer. Comment cela s’est-il passé ?

Nous nous sommes rapprochés du LIST qui faisait des recherches sur le lean construction pour conclure un partenariat qui portait au départ sur la planification et la manière d’aborder la collaboration dans une relation contractuelle. De fil en aiguille, nous en sommes arrivés à la logistique qui est un terrain de jeu que nous expérimentons encore aujourd’hui. Nous travaillons aussi sur le digital twin.
Quant à Digit-All Things, nous recherchions un consultant pour nous aider à élaborer un guide qui permettrait à nos équipes de trouver une méthode claire, structurée et limpide pour planifier leurs chantiers.

En quoi cette démarche permet-elle d’intégrer le facteur humain ?

La ressource humaine est notre 1re ressource. Le CCC apporte de nombreux bénéfices environnementaux, financiers, etc., mais, en plus, il a des effets positifs sur les juniors ou sur les encadrants, en leur donnant une démarche claire à suivre. Les encadrants ne sont plus pollués par des imprévus, travaillent main dans la main avec les sous-traitants (sans qui rien ne serait possible) et se consacrent de nouveau à leur métier.

Sur quels projets avez-vous mis en pratique cette logistique améliorée ?

Initialement, nous avions commencé par travailler sur la planification sur le projet Naos à Belval. Cette expérience nous a permis d’identifier la logistique comme grande source de gaspillage à améliorer, nous conduisant à un test grandeur nature sur le projet Auréa à Differdange. Le CCC testé, couplé à la digitalisation du planning, nous a apporté des résultats concrets sur lesquels nous appuyer : réduction des transports et des émanations de CO2, réduction des coûts de logistique (5,8 % de marge avec 3,6 % de participation), réduction de la durée des tâches de 15 %, réduction du temps consacré à la gestion des stocks et au passage des commandes de 23 %.

Aujourd’hui, nous testons le guide de la planification sur le projet Omnia à Belval avec Digit-All Things et nous travaillons sur ce même projet, ainsi que sur le projet Gravity à Differdange avec le LIST. Nous développons d’avantage le CCC, notamment sur les tournées de livraison et la gestion des déchets lors de la logistique retour, mais nous voulons aussi changer d’échelle car c’est ainsi que nous obtiendrons de vrais résultats.

Comment changer d’échelle ?

On peut imaginer que les grands promoteurs privés, mais surtout les collectivités, chargés de développer des zones entières créent des « lots zéro » en périphérie de ces sites où transiteraient toutes les livraisons. Ce sont eux qui ont la clé de ce changement d’échelle en obligeant l’accélération de cette transition d’avenir. Nous avons besoin que d’autres entreprises s’intéressent à ce modèle car cela permettra de l’améliorer et aura un impact global positif sur l’ensemble du secteur.

Mélanie Trélat

Témoignage de Michael De Moura, chef de projet chez CLE

« De la qualité de l’après gros-œuvre, qui est confié à des sous-traitants, dépend la satisfaction de nos clients, donc notre image. Nous devons travailler main dans la main, comme des partenaires, car notre réussite est la leur. Cette démarche permet de revaloriser les métiers, mais aussi d’améliorer les marges ».

Article paru dans le NEOMAG#46
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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Publié le vendredi 27 mai 2022
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