La « façade verte », ce mur qui en offre plus

La « façade verte », ce mur qui en offre plus

L’effet visuel de la façade végétalisée est énorme. Mais les experts ont également tenu compte de facteurs « invisibles » tels que l’arrosage ou la protection contre les incendies.

Les toits plats végétalisés ont longtemps été considérés comme le dernier cri par les maîtres d’ouvrage soucieux d’écologie. Mais depuis que les installations photovoltaïques occupent de plus en plus cet espace, les façades sont considérées comme des lieux de vie pour les plantes et les animaux. Au nouveau siège de Drees & Sommer à Stuttgart, des experts ont réalisé cette approche sur un immeuble de bureaux, malgré une situation de départ pas très simple.

Les façades végétalisées attirent le regard, mais présentent également de nombreux avantages concrets, notamment pour la faune et la flore, le microclimat et la protection contre le bruit sur place. Il n’est donc pas étonnant qu’elles fassent peu à peu leur apparition dans les centres-villes de plus en plus touchés par le changement climatique. Mais cela pourrait aller un peu plus vite.

Cette hésitation n’est toutefois pas due au hasard. En effet, ceux qui seraient tout à fait intéressés par une façade de bâtiment verte doivent au préalable se poser quelques questions fondamentales. Outre la question des coûts, il s’agit notamment des aspects techniques de la construction porteuse, de l’arrosage et de l’entretien ainsi que du choix des plantes.

Avec une surface d’environ 100 mètres carrés, la façade végétalisée de l’immeuble de bureaux à Stuttgart est actuellement presque l’un des plus grands murs extérieurs plantés. Vertiko, une entreprise spécialisée de Fribourg dont le nom n’est pas sans rappeler un classique vertigineux du cinéma d’Hitchcock, a mis la main à la pâte dans le sud de la capitale du Bade-Wurtemberg : La surface qui sera plantée en été 2021 s’étend du premier étage jusqu’au bord du toit au-dessus du troisième étage et sur huit bons mètres de large.

La nature sur la façade nord : un défi particulier

La particularité de l’immeuble de bureaux : la surface végétalisée se trouve sur sa face nord, car sur la face sud, une façade solaire active à haut rendement rend le bâtiment autonome en énergie.

Côté nord, cela signifie généralement des conditions plus difficiles pour les plantes. En principe, tous les jardiniers connaissent ces conditions : peu ou pas de lumière directe du soleil, mais souvent une ombre profonde, même si les façades voisines reflètent parfois la lumière. Tout cela a eu un impact sur le choix des plantes pour le nouveau siège du groupe Drees & Sommer. Ce sont surtout des espèces résistantes au froid pour les emplacements ombragés ou absents qui sont représentées, notamment des bergenias avec leurs feuilles rondes et charnues ou des graminées élégantes (Carex). Dans l’ensemble, c’est l’effet décoratif des couleurs de feuilles changeant au cours de l’année qui détermine le tableau, plutôt que celui des fleurs plutôt discrètes.

La vie sur la façade : une suspension soignée

Toutes les façades végétales ne se ressemblent pas. Selon les conditions sur place et les objectifs d’un maître d’ouvrage, il existe par exemple des systèmes liés au sol (donc des plantes grimpantes ou rampantes). Dans le cas de l’immeuble de bureaux, c’est un système lié au mur qui est utilisé. Cela signifie que toute la couche de végétation est suspendue au mur et n’est pas reliée au sol. Ceci a permis une conception plus personnalisée.

Approvisionnement en eau : la moindre goutte d’eau mouille la balle

L’approvisionnement en eau de la verdure est un point délicat de tout type de plantation en façade. En effet, il s’agit ici de trouver la bonne quantité et le bon dosage en fonction de l’endroit. L’eau pour les plantes de cette façade provient d’un système de citernes d’eau de pluie sur le toit. Pilotée de manière entièrement automatique par un ordinateur, elle est acheminée par différentes conduites jusqu’aux poches des plantes. Les plantes qui ont besoin d’un peu plus d’humidité se trouvent plus bas sur la façade. En revanche, en haut se trouvent plutôt les artistes de la sécheresse. Le système peut être surveillé en ligne en temps réel.

Le deuxième facteur de coût est généralement l’entretien. Mais ici, le système dispose d’une sorte de frein aux coûts intégré : grâce à la plantation dense et aux poches de plantation étroitement dimensionnées et presque entièrement fermées, les pousses étrangères, également connues sous le nom de mauvaises herbes, ne trouvent guère de place. Les mesures d’entretien se limitent donc à l’élagage des pousses fanées et à la taille des vieux feuillages deux fois par an.

Malgré cela, il apparaît déjà, à l’automne 2021 et quelques semaines seulement après la plantation, qu’un tableau vert varié apparaît sur la façade de l’OWP 12. Le plan de plantation semble porter ses fruits, et la nature faire son entrée.

Pour en savoir plus, regardez la vidéo

Blueprint for smart and sustainable construction from Drees & Sommer on Vimeo.

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Publié le mardi 7 juin 2022
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