La crise fait mal à l'environnement

La crise fait mal à l’environnement

Alors qu’un tiers de nos voisins français est encore climato-sceptique, voir, amateur de nucléaire, il semblerait que les luxembourgeois aient des idées plus vertes sur la chose. Là où ça péche, c’est au moment d’agir.

L’avantage de la petite taille du Grand-Duché de Luxembourg est de rendre toutes politiques visibles et concrétes. En matière d’écologie et de développement durable, de nouvelles actions, qu’elles soient impulsées par des particuliers, des associations ou le gouvernement lui-même, pourraient avoir un impact national retentissant. Pourtant, beaucoup de citoyens sont encore perdus et ne savent pas, par manque d’informations ou par mauvaises habitudes, par où commencer pour amorcer le changement.

Ainsi, tout n’est pas acquis pour le Grand-Duché où, contrairement à nos voisins français, ce n’est pas le réchauffement climatique que l’on ignore, mais les façons d’y remédier. « Nous constatons que la majorité des personnes ont bien compris que les enjeux environnementaux sont importants », confirme ainsi Laurent Majerus, l’un des membres fondateur de l’asbl MyClimateLux, cependant, « malheureusement, nous constatons aussi que les différents secteurs ne savent pas vraiment par où commencer ».

« Il y a un manque important au niveau de la sensibilisation et de la formation », assure encore Laurent Majerus qui reconnaît qu’être écolo, ça chiffre ! « Mener des actions concrètes pour l’environnement a un coût », et c’est vrai que, que ce soit en terme de mobilité (voitures électriques), en terme d’habitat (installation de panneaux solaires ou photovoltaïques, installations thermiques) ou en terme d’efficacité énergétique, la facture peut rapidement monter. Pourtant, c’est bien dans ce dernier domaine, l’efficacité énergétique, qu’en 2007*, les luxembourgeois se disaient prêts à faire « prioritairement » des efforts. En effet, 91% d’entre eux consentaient à opérer des économies d’électricité. Autre « disposition prioritaire » selon eux : l’achat de produits avec peu d’emballages.

Mauvaises habitudes

Six ans plus tard, peu de paroles se sont transformées en actes. « Même si les coûts sont assez faibles, nous constatons que l’aspect financier peut jouer un rôle plus important que l’aspect environnemental, malheureusement. Surtout en temps d’économie incertaine », conclut Laurent Majerus.

Par ailleurs, « il faut aussi travailler sur la mentalité de nos habitudes », rappelle-t-il en citant l’exemple de la Suisse où, utiliser le vélo, les transports en commun ou la marche pour effectuer un court trajet est bien plus systématique pour les usagers que ça ne l’est dans nos contrées.

Heureusement, pour pousser à l’action, le gouvernement luxembourgeois propose des aides et avantages, financiers ou non, qui se révèlent être de véritables coups de pouce dans l’accompagnement du citoyen vers un horizon plus vert. Primes diverses (PrimeHouse ou prime E-Care), système de location de “Véloh“ ou parking et sites de car-sharing sont autant d’invitations à l’adoption d’un mode de vie plus durable.

 

*sondage réalisé en 2007 par TNRIlres et du Ministère de l’Environnement

Photo ©Vincepal sur Fotopédia

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Publié le lundi 12 août 2013
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