KEW, nouvel espace de coworking à Grundhof, à la frontière allemande

KEW, nouvel espace de coworking à Grundhof, à la frontière allemande

Les habitants du canton d’Echternach et les frontaliers allemands peuvent compter depuis cet été sur un nouvel espace de coworking à Grundhof. Lara Prost, cofondatrice de KEW, présente cette nouvelle solution visant à améliorer le confort de vie des travailleurs et à limiter les gaz à effet de serre.

Comment est né le projet KEW ?

Notre projet d’espace de coworking a été fondé dans le but d’avoir un impact durable réel. Nous avons commencé par réfléchir aux ressources dont nous disposions et à la manière de les utiliser au mieux. L’idée de créer un espace de coworking est née lorsque nous avons réalisé que les trajets domicile-travail étaient une source importante d’émissions de gaz à effet de serre et de stress pour les employés. En leur offrant un lieu de travail plus proche de chez eux, nous pouvons contribuer à la protection de l’environnement et améliorer la qualité de vie des personnes dans les communautés voisines. Le plus important pour nous était de créer une entreprise digne du statut B-Corp – une demande de certification est en cours.

Notre espace de coworking a été conçu pour encourager la collaboration et l’innovation, en fournissant des installations modernes et un environnement favorable à la créativité. Nous avons également intégré des pratiques durables dans la conception et le fonctionnement de l’espace, comme l’utilisation d’énergies renouvelables, à l’aide de panneaux solaires - qui seront en fonctionnement d’ici peu - mais surtout l’aménagement de l’espace avec des meubles circulaires.
Il était important pour nous de trouver une solution qui réponde à plusieurs problèmes en même temps, car nous croyons que proposer de meilleures alternatives peut avoir un effet positif plus durable que d’imposer simplement des règles plus strictes en ce qui concerne un mode de vie plus durable. En outre, notre espace de coworking favorise le développement économique local en soutenant les petites entreprises et les entrepreneurs de la région. Ce qui jusqu’à présent était un problème car les gens vivaient à la campagne mais travaillaient en ville et dépensaient donc leur argent en ville plutôt qu’en zone rurale.

En somme, notre projet vise non seulement à réduire l’empreinte carbone des trajets domicile-travail, mais aussi à créer un écosystème dynamique et durable qui bénéficie à la fois à l’environnement et à la communauté locale.

Noah Pop et Lara Prost ont inauguré KEW début juillet
Noah Pop et Lara Prost ont inauguré KEW début juillet - ©KEW

Combien de personnes l’espace peut-il accueillir ? Sous quelles configurations ?

Il y a 28 postes de travail officiels disponibles, mais nous disposons également de cabines téléphoniques et de nombreux autres sièges pour que nos clients puissent travailler dans les meilleures conditions possibles. Nous avons une salle de réunion pouvant accueillir jusqu’à 14 personnes et nous louons également l’ensemble de l’espace bureau et lounge, pouvant accueillir jusqu’à 75 personnes.

Notre objectif est de collaborer avec des entreprises pour que leurs employés vivant plus près de notre espace que de leur bureau d’origine puissent nous choisir comme bureau satellite. Cela permettrait d’attirer des talents intéressés par un trajet domicile-travail plus court ainsi que par l’impact environnemental, tout en offrant aux entreprises un espace supplémentaire sans avoir à agrandir leurs locaux. Les travailleurs frontaliers peuvent utiliser l’espace de coworking pour récupérer les jours de télétravail qu’ils perdent en raison des lois fiscales des pays voisins.

La location d’un poste de travail peut se faire de diverses manières : il y a le « day-pass » réservable en ligne sur notre site jusqu’à 24h à l’avance, et ensuite nos abonnements « 6x-par-mois » et « résident ». Un résident a accès à l’espace tous les jours.

Vous mettez l’accent sur la durabilité. KEW s’est installé dans un ancien hôtel, réaménagé…

Autrefois, cet espace abritait le restaurant d’un hôtel. Après une rénovation complète il y a quelques années, nous avons transformé le lieu pour y proposer aujourd’hui huit appartements de vacances aux étages supérieurs et l’espace de coworking au rez-de-chaussée.

Nous souhaitons que l’espace de coworking serve aussi de complément aux appartements, permettant ainsi à nos clients de travailler tout en profitant d’un week-end en pleine nature. Ou alors que les entreprises puissent utiliser nos lieux pour des workshops ou activités de team-building, en ayant la possibilité de travailler, de loger aux étages, mais aussi de se promener en nature, de faire du canoë sur la rivière d’à côté ou de visiter les entreprises du coin.

Pour le mobilier, nous collaborons avec Nornorm, une start-up norvégienne récemment implantée au Luxembourg. Elle nous fournit du mobilier de bureau circulaire, entièrement recyclé et réutilisé par les entreprises partenaires. Leur mission est de contrer le concept de mobilier de bureau à usage unique, en promouvant des solutions durables et respectueuses de l’environnement.

Êtes-vous satisfait des premiers mois d’activités de KEW ?

Notre taux moyen de réservations pour l’espace de coworking durant l’été était de 14%. Cependant, nous avons constaté une forte demande pour la salle de réunion ainsi que pour la privatisation de l’ensemble de l’espace de coworking et du lounge.

Je pense que ce qui attire le plus les gens dans notre salle de réunion ou la privatisation de l’espace, c’est que nous offrons un excellent petit-déjeuner et déjeuner, ainsi que la possibilité de passer la nuit grâce aux appartements situés juste au-dessus et à notre incroyable collaboration avec l’Hôtel Brimer, situé juste en face. Combiner tous ces aspects rend l’espace très attractif pour les week-ends d’ateliers ou les team buildings, qui sont actuellement notre principale source de revenus.

Propos recueillis par Marie-Astrid Heyde

Photos : KEW

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Publié le mardi 10 septembre 2024
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