Corporate gardens : quand la nature s'invite en entreprise

Corporate gardens : quand la nature s’invite en entreprise

Des solutions poussent en ville, littéralement. Elles sont une partie de la réponse à des défis multiples : urbanisation galopante avec 70% de citadins à horizon 2050, enjeux environnementaux toujours plus pressants, recul structurel de l’emploi mais aussi résilience alimentaire. Elles prennent la forme de jardins et potagers urbains, conjuguent circuits courts, implication citoyenne, ou technologie de dernier cri…

Fin 2019, IMS Luxembourg publiera un guide pratique détaillant comment les entreprises peuvent jouer leur partition dans cette nouvelle vague verte : bien-être des collaborateurs, économies d’énergie ou même source de revenus additionnels, les bénéfices du corporate gardening sont multiples.

Des fermes en pleine ville, des fruits et des légumes qui poussent sur les toits des entreprises... Voilà des projets qui se mettent réellement en place et qui dépassent le stade de l’idée utopique.

Timberland a son Victory Garden, Google, Facebook, SEB, EDF ont créé leurs espaces potagers. Aux quatre coins du monde, l’idée fleurit. Le Luxembourg commence aussi à s’y mettre avec des installations à Bettembourg dans la société IFSB, à Bertrange chez AG2R La Mondiale ou encore chez Pall Center à Oberpallen.

À l’heure où le stress chronique devient une préoccupation majeure des entreprises, elles se mettent au jardinage, et ce, pour le grand bonheur de leurs salariés. L’entreprise nippone Pasona, pionnière en la matière, fait figure de modèle avec sa véritable ferme urbaine en plein cœur de Tokyo ! Et ce sont les salariés qui prennent part à la récolte et profitent des fruits de leur travail une fois à table.

Un tel cadre s’avère propice à la productivité et favorise la concentration et la créativité. Selon The Economics of Biophilla, un environnement de travail connecté à la nature améliore la performance du salarié et réduit jusqu’à 10% l’absentéisme. De plus, il crée du lien entre collègues quelle que soit la position hiérarchique et invite au collaboratif. Une innovation organisationnelle donc. Ne vous étonnez alors pas de voir figurer le jardinage à l’agenda des responsables de ressources humaines tant le bien-être est devenu une question centrale en entreprise !

Vers un nouveau modèle économique ?

Le phénomène prend de l’ampleur et devient une opportunité à saisir pour les entreprises. L’idée ? Massifier la démarche, entrer dans une logique économique de production à même de renforcer la résilience des villes. Dès lors, c’est un nouveau regard qui est porté sur les bâtiments. Les toits plats et autres surfaces cultivables des entreprises, jusqu’alors largement ignorés, deviennent un capital potentiellement intéressant.

Ce modèle a de l’avenir. Au Grand-Duché, les toits des entreprises pourraient couvrir jusqu’à 20% des besoins en fruits et légumes feuilles du pays d’ici 10 à 15 ans ! Aujourd’hui, le Luxembourg fait le pari de cette manne inexploitée et vient de lancer une étude afin de définir une stratégie nationale d’urban farming Cette approche systématisée, si elle se traduit concrètement, pourrait bien positionner le pays comme pionnier en la matière. Une ambition dont on va suivre la croissance de près.

(Extrait du Sustainability Mag #6 édité par IMS Luxembourg)

Article de notre partenaire IMS Luxembourg
Photo Daniel Funes Fuentes / Licence CC

Article tiré du dossier du mois « Bâtisseurs du futur »

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Publié le jeudi 12 décembre 2019
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