2021, année des extrêmes météorologiques

2021, année des extrêmes météorologiques

AgriMeteo fait le bilan : si l’année écoulée a été plus froide que la moyenne, elle a aussi enregistré des records de chaleur… et engendré des épisodes catastrophiques.

AgriMeteo, le service météorologique national de l’Administration des services techniques de l’agriculture (ASTA) du ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a publié son analyse météorologique nationale de l’année 2021.

Bilan ? En moyenne annuelle, 2021 a été plus froide (9.3°C) que la moyenne calculée sur la période de référence 1991-2020. Mais l’année restera marquée par des épisodes extrêmes : un nouveau record de chaleur en mars (25,4°C à Clemency) et des intempéries record en juillet qui ont engendré les inondations catastrophiques du 14 et 15 juillet.

Des records et des inondations

L’année météo passée en revue avait démarré par le nord du pays couvert de neige pendant presque tout le mois de janvier (13,6cm à Reuler au 1er janvier) mais aussi un dégel rapide et un mois plus pluvieux que de coutume. Février a débuté avec des températures relativement douces avant qu’une solide poussée d’air polaire refroidisse les ardeurs à la Saint-Valentin. Mars a, en revanche, prolongé les montagnes russes avec des pics de température plus que printanière (+de 25°C à Clemency, Oberkorn, Remerschen, Remich à la fin du mois, et un manque de pluie au nors et au sud, la vallée de la Moselle restant proche des moyennes. Et avril a confirmé l’adage, avec des masses d’air polaire, des nuits de gel (que l’on a retrouvées au début mai) et des températures plongeant à -3.0°C.

Juin s’est révélé chaud et orageux. Et juillet catastrophique : les 14 et 15 juillet 2021, des intempéries record ont engendré des inondations d’une ampleur jamais vécue, une catastrophe naturelle sur tout le pays (les 32 stations météorologiques ont enregistré entre 62,6 mm de pluie à Remerschen et un maximum journalier record de 105,8 mm à Godbrange).
Août a encore fait frissonner avec des pluies régulières, mais pas exceptionnelles et même en dessous des normales, à l’image de la température, sous les moyennes saisonnières… qui a contrasté avec un mois de septembre chaud et assez sec.

Le 21 octobre, la tempête Aurore a soufflé sur le Luxembourg et le réseau de stations d’AgriMeteo a enregistré des rafales de 98 km/h à Eschdorf. À partir du 20 novembre, le froid s’est installé (premières neiges dans l’Oesling - 6,6 cm à Reuler. Les températures sont devenues glaciales dans tout le pays quelques jours avant les fêtes de Noël… mais elles ont grimpé d’un coup sec (malgré la pluie de la dernière semaine de 2021) à des valeurs bien au-dessus des moyennes pour la fin de l’année.

Les dégâts épongés, les vendanges sauvées

Et les productions agricoles dans ce bilan tout en contraste ? Fatalement, le contraste s’y marque aussi, avec une météo qui a globalement été favorable à la production fourragère, mais qui s’est révélée difficile pour les céréales et le colza, avec les rendements décevants.

Les intempéries et inondations de juillet ont également causé des préjudices notables pour bon nombre d’exploitants agricoles, viticulteurs et maraîchers.

Le ministère, sur base des dossiers traités, évalue les dégâts à environ 1.650.000 euros dans le secteur agricole.

Cependant, sur les coteaux de Moselle, le temps sec, les journées chaudes et les nuits fraîches de l’arrière-saison ont favorisé la maturation des raisins.

Ainsi, fin novembre, le début des vendanges a laissé entrevoir, en quantité et en qualité, un millésime prometteur.

Il est déjà qualifié de « fruité et rafraîchissant avec des teneurs en alcool modérées ».

Alain Ducat

Toutes les données sont publiées sur www.agrimeteo.lu

Photos :
©Tristan Schmurr - Flooded street in Clausen, Licence CC BY 2.0
Vendanges 2021 MA /SIP

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Publié le mardi 4 janvier 2022
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