Une fenêtre ouverte sur Madagascar

Une fenêtre ouverte sur Madagascar

Entreprise socialement responsable, labellisée par l’INDR depuis 2 ans, Wako a établi son bilan carbone pour avoir une idée précise de l’empreinte environnementale de chaque étape de son activité.

Elle réduit ses émissions à travers de nombreuses actions et compense le solde en collaborant avec l’association Graine de Vie qui reboise l’île de Madagascar.

Avant même d’entamer cette démarche qui a duré près d’un an, des mesures ont été prises pour réduire les émissions de CO2 : mise à disposition des employés de véhicules électriques et de bornes de recharge, installation de panneaux solaires en toiture, adoption d’un système de gestion optimale des déchets, suppression du plastique dans les consommables, utilisation de papier recyclé et de tablettes (ce qui a déjà permis d’économiser l’impression d’un million de pages !). Ce premier volet d’action est primordial pour Wako qui y travaille encore chaque jour.

Mais, bien sûr, une activité industrielle générera toujours du CO2. C’est pourquoi Wako, après avoir mis en place les initiatives nécessaires pour diminuer ses émissions, a choisi de compenser celles qu’elle ne peut éviter. C’est ainsi qu’est née la collaboration avec l’association Graine de Vie.

Depuis une dizaine d’années, Graine de Vie met tous les moyens à sa disposition pour d’une part limiter le déboisement sur l’île de Madagascar qui souffre de la culture sur brûlis et de la cuisine au charbon de bois, et d’autre part reboiser l’île à grande échelle. Elle fonctionne grâce à des bénévoles en Belgique et au Luxembourg et s’appuie, sur le terrain, sur plus de 250 pépinières entretenues par les populations locales, les conscientisant par la même occasion sur l’importance de prendre soin du milieu dans lequel on vit. « Je me suis rendu sur place pour m’assurer que le travail réalisé est efficace, bien géré et pérenne. C’était un voyage initiatique fantastique qui a achevé de me convaincre que nous étions sur la bonne voie », souligne Patrick de Briey, qui est à la fois administrateur de Wako et de l’asbl.

On pourrait se demander pourquoi planter des arbres à l’autre bout de la planète plutôt qu’ici ? Par souci d’efficacité : « Un arbre planté à Madagascar coûte 25 centimes, contre 10 euros en Europe. On peut donc en planter 40 là-bas pour le prix d’un ici, sans compter le fait que cela donne du travail aux Malgaches qui font partie des populations les plus pauvres au monde. L’arbre captant le carbone, la qualité de l’air s’en trouve améliorée localement. En revanche, l’oxygène libéré par un arbre faisant le tour de la planète en 48 heures, il bénéficie à l’ensemble de l’écosystème », argumente-t-il.

Le bilan carbone de Wako est d’environ 15.000t CO2/an. Les efforts réalisés en interne permettront de faire baisser ce chiffre de 20%, soit 3.000t. Les 12.000t restantes seront compensées, ce qui représente environ 180.000 arbres et un budget de 40.000 euros.

Les parties prenantes de l’entreprise se voient proposer de contribuer à cette bonne action, si elles le souhaitent, en soutenant directement Graine de Vie. Deux des quatre fournisseurs principaux de Wako suivent déjà. Ses quelque 450 clients professionnels sont quant à eux invités à s’engager à hauteur de 20 euros par mois, soit 240 euros par an et les clients finaux ont la possibilité d’ajouter une petite somme à leur devis contre un chantier neutre en carbone : chaque fenêtre en PVC correspond à 4 arbres, soit 1 euro, 4 fois plus pour une fenêtre en aluminium. Sachant que 15 à 20.000 fenêtres sont posées chaque année chez des particuliers, le levier est non négligeable.

L’antenne luxembourgeoise de Graine de Vie sera bientôt reconnue comme asbl par le gouvernement, qui triplera alors chaque don.

Mélanie Trélat
Pour Wako, partenaire Infogreen
Photo Fanny Krackenberger / Légende photo : Patrick de Briey

Article tiré du dossier du mois « Solidaire. Sociale. Sociétale »

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Publié le jeudi 23 janvier 2020
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