Un recul positif sur l'utilisation du BIM lors des réunions techniques

Un recul positif sur l’utilisation du BIM lors des réunions techniques

Voilà un peu plus d’un an que CLK a adopté le BIM pour la conception et la réalisation de tous ses projets et l’expérience est entièrement bénéfique : il apporte une plus grande fluidité dans la communication lors des réunions techniques et contribue ainsi à une meilleure résolution des conflits en amont de la phase de construction.

Rencontre avec Raquel Tiago, BIM coordinatrice chez CLK

Chez CLK, chaque projet passe par une réunion technique qui regroupe, autour d’une même table, une petite dizaine de personnes essentielles à la bonne réalisation du projet en question : l’architecte, le responsable toiture, le responsable menuiserie, le responsable HVAC, la gérante technique, le conducteur de travaux, le deviseur et, depuis que CLK a décidé de gérer le déroulement de ses projets avec la méthode BIM, la coordinatrice BIM. 

Cette dernière a un rôle essentiel. Elle rassemble d’abord tous les plans et maquettes de chaque intervenant, la maquette des ingénieurs en structure, architecte et technique spéciale dans le système. La maquette détaillée de la phase d’autorisation sert de document de base. La coordinatrice BIM va noter les anomalies constatées lorsqu’elle réalise ce travail de compilation, puis convie les participants. Chacun d’entre eux consulte la maquette avant la réunion et relève les points bloquants qui le concernent. La réunion a pour but de visualiser directement sur la maquette, donc en amont de la construction, les erreurs et conflits qui pourraient survenir lors de la phase de chantier. On décide alors qui est en charge de résoudre tel ou tel point et, à l’issue de cette réunion, les plans sont mis à jour par chacun pour sa partie. « Nous essayons de faire en sorte que nos conseillers diplômés en architecture ou bien les architectes externes avec qui nous collaborons utilisent le programme dès l’avant-projet parce qu’au final, ça facilite la vie à tout le monde », souligne Raquel Tiago, coordinatrice BIM chez CLK.

Ces réunions techniques existaient bien évidemment avant l’avènement du BIM, mais le BIM a changé beaucoup de choses, et de façon totalement positive, comme elle l’explique : « Avant le BIM, on travaillait avec plusieurs plans papier. Chaque intervenant avait le sien. Ces plans encombraient la table et on ne pouvait pas les superposer. Il était donc difficile de savoir de façon précise si deux éléments se trouvaient au même endroit. Maintenant, ce n’est plus le cas. Nous n’avons plus de papier, mais un logiciel où tous les plans sont intégrés, ce qui facilite la communication. Il faut savoir que les ingénieurs dessinent en regardant vers le haut et les architectes en regardant vers le bas, ce qui peut créer une certaine confusion. Il arrivait autrefois que l’ingénieur ne voie pas vraiment ce que voulait faire l’architecte, que l’architecte n’ait pas pris en compte tous les détails concernant le fonctionnement du bâtiment, que l’un parle d’un problème et l’autre d’un autre problème, sans se comprendre. Par conséquent, on ne constatait les erreurs qu’une fois sur le chantier. Or, une dalle trop grande, par exemple, a un coût en termes de temps et d’argent, tant pour le constructeur que pour le client. Avec le BIM, on voit exactement, en 2D et en 3D, ce dont on parle. De plus, on peut relever les problèmes, ajouter des commentaires en fonction de ce qui a été discuté lors de la réunion et assigner les tâches (changer la place d’une gaine, d’un tuyau ou d’une poutre, par exemple) à une personne. On peut également éditer des rapports et consulter l’historique des modifications, ce qui permet de comprendre pourquoi on a fait ceci ou pas fait cela, et la liste des tâches est un pense-bête utile pour toutes les personnes impliquées. On peut aussi télécharger la maquette sur tablette, ajouter des photos ou des tâches sur le terrain, même hors connexion. Toutes les données sont centralisées et tout est clair pour tout le monde. Au-delà de la maquette elle-même, le BIM, ce sont avant tout des informations, de la gestion d’informations ».

En résumé, la coordinatrice ne tarit pas d’éloge sur cet outil qui a révolutionné le quotidien de la maîtrise d’œuvre : « Le grand avantage est que toutes les données se trouvent à un seul endroit. Avec le BIM, c’est fantastique, les intervenants disposent de tous les plans et de toutes les coupes dont ils ont besoin, de l’historique des changements et de bien d’autres fonctionnalités. Le BIM est un outil qui sert de base de travail commune et facilite l’interaction entre les intervenants, mais il ne change pas le métier de chacun, chacun garde sa spécialité. Le conducteur de travaux, par exemple, n’a pas besoin de savoir comment on crée une maquette, il a seulement besoin d’un outil facile à utiliser. Notre objectif est de trouver et régler le plus grand nombre de conflits en amont pour que les maçons puissent travailler avec des plans coordonnés et sans erreurs. Et avec le BIM, nous pouvons y parvenir ».

Mélanie Trélat
Article tiré du NEOMAG#26
Plus d’informations : http://neobuild.lu/ressources/neomag
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Publié le mardi 12 novembre 2019
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