Le consommateur sort couvert

Le consommateur sort couvert

Sécurité alimentaire, contrôles sanitaires, sur toute la chaîne de la production à la distribution, labels et normes de qualité, associations vigilantes : le consommateur est protégé et informé mais il doit d’abord opérer les bons choix, en conscience.

Il y a eu des scandales alimentaires et des cas moins spectaculaires, mais plus récurrents aussi, comme des rappels de produits détectés non conformes, trompeurs, mal étiquetés, voire potentiellement dangereux.

Qui garantit ou protège au Luxembourg ? L’ILNAS, en tant qu’autorité compétente de la surveillance du marché, détecte les produits non-conformes ou dangereux et gère au niveau national le système d’alerte rapide de l’Union européenne (RAPEX).

Le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la protection des Consommateurs a dans ses attributions le contrôle de la qualité et de la sécurité des produits agricoles, l’organe de la Sécurité et de la Qualité de la Chaîne alimentaire (OSQCA) - aussi lié au ministère de la Santé -, la coordination interministérielle de la protection des consommateurs (en partie rattachée à l’Économie) ou encore les relations avec l’ULC (asbl, union des consommateurs).

Ambition durable et rassembleuse

Le Service de la Sécurité Alimentaire de la direction de la Santé contrôle (fabrication, distribution, transformation, stockage, importation) la sécurité de la chaîne alimentaire et des denrées - produits nutritifs, eau potable incluse, mais aussi des produits dits d’agrément, comme les boissons alcoolisées ou le tabac, ou les matériaux et additifs entrant en contact avec ces produits.

L’Administration des Services Vétérinaires (ASV) – sous tutelle des ministères de la Santé et ministère de l’Agriculture - contrôle les produits d’origine animale, tout au long de la chaîne alimentaire, depuis l’animal vivant (production primaire) jusqu’à la mise sur le marché des denrées et sous-produits.

Le ministère de la Protection des consommateurs (MPC), créé fin 2018, a lancé une série de projets qui visent à améliorer aussi bien la sécurité et la protection juridique des consommateurs que leur information. « L’ambition est double. Il faut assurer que les produits et services proposés aux consommateurs sont à la hauteur des normes et réglementations en vigueur, et faire évoluer ces normes. En même temps, il faut informer les consommateurs afin que ceux-ci puissent prendre des choix en connaissance de cause. Le but est aussi de promouvoir une consommation durable », explique Paulette Lenert, ministre en charge de la Protection des consommateurs, évoquant le bilan d’activités 2019.

Le ministère travaille notamment sur un projet de loi sur le « recours collectif », qui facilitera l’exercice des droits des consommateurs. Une restructuration est aussi en cours et une première étape a été franchie le 12 février avec l’adoption par le Conseil de gouvernement d’un projet de loi relatif à la création d’une administration unique regroupant les différentes instances de contrôle de la sécurité alimentaire.

Nutriscore en vue

Le système nutriscore (code couleurs et alphabétique pour classer les valeurs nutritionnelles) est appliqué ou recommandé dans la quasi-totalité des pays autour du Luxembourg. Comme le pays importe la majeure partie des produits alimentaires qui y sont en vente, les consommateurs y sont déjà confrontés.

En concertation avec les différents acteurs de terrain, le MPC élabore un avant-projet de règlement grand-ducal recommandant l’utilisation du nutriscore aux producteurs luxembourgeois. En parallèle, afin de donner aux consommateurs les outils pour bien comprendre le nutriscore et de l’interpréter dans le sens d’une alimentation saine et équilibrée, il a été décidé de lancer une large campagne d’information.

Alain Ducat

Paulette Lenert et Romain Schneider lors de la présentation du bilan d’activités 2019 (photo SIP)
Article tiré du dossier du mois « Consom’acteurs, Holmes ? Alimentaire, mon cher Watson ! »

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Publié le mardi 26 mai 2020
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