Le BIM pour améliorer la qualité du dossier as-built ?

Le dossier as-built est aujourd’hui encore le plus souvent constitué en format papier. Dans une optique de digitalisation des processus de conception, de construction, d’exploitation et de déconstruction des bâtiments, le BIM peut ouvrir des perspectives nouvelles et être garant de la fiabilité et de l’accessibilité des données. Le prérequis étant de garantir leur disponibilité durant tout le cycle de vie du bâtiment.

Quelles sont les obligations réglementaires en ce qui concerne le dossier as-built ?

Il n’existe pas de règles concernant la documentation as-built en tant que telle. Pour chaque soumission et chaque projet, la structure, le contenu, le niveau de détails du dossier sont définis par le maître d’ouvrage lui-même et aujourd’hui, un grand nombre d’entre eux fonctionnent encore avec une version papier, pour des raisons d’archivage et de stockage.

Qu’est-ce que le BIM peut apporter de positif à l’as-built ?

Tout dossier as-built basé sur un projet BIM peut être enrichi de données mieux structurées et plus accessibles. Il permet de repérer un équipement technique spécifique dans le bâtiment et de rechercher les détails qui le concernent plus facilement que dans des documents scannés. Dans une maquette BIM, les données sont supposées être classées de la bonne manière, donc être plus accessibles dans le temps.

Stocker les données sur une maquette BIM pour une documentation as-built, qu’est-ce que cela implique ?

Il faut garantir l’accès aux données dans le temps, de manière fiable. Un fichier sauvegardé aujourd’hui doit pouvoir être réouvert dans 10 ans avec un logiciel qui existe toujours pour être utilisable dans le futur. Le seul moyen pour le faire de manière neutre est d’avoir recours à des formats ouverts.

Au-delà de la phase d’exploitation, quel est l’avantage d’une documentation as-built BIM au niveau de la déconstruction des bâtiments ?

Le grand avantage d’une documentation as-built est à nouveau la flexibilité et l’interactivité des données. Je peux, en faisant des manipulations assez simples dans la maquette, évaluer les masses de matériaux - combien de tonnes de béton dans quelle section du bâtiment, par exemple -, établir des métrés de manière automatisée ou connaître le nombre de portes ou de fenêtres d’un certain type, ce qui est beaucoup plus difficile à faire sur papier.

Mélanie Trélat
Article tiré du NEOMAG#56
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