La viticulture bio conquérante

La viticulture bio conquérante

La viticulture luxembourgeoise est de plus en plus remarquée pour sa qualité et est de plus en plus écoresponsable. Pour le ministre Schneider, le vin bio devrait gagner de nouveaux segments de marchés.

C’est une tradition, qui joint chaque année l’utile à l’agréable. Dans les vignobles de la Moselle luxembourgeoise, on célèbre, outre les vendanges et la fête des vins et crémants, l’an neuf. Et Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, assiste à une réception rassembleuse et conviviale à l’Institut Viti-Vinicole à Remich.

Comme le souligne, à cette occasion, le communiqué du ministère, Romain Schneider a félicité les vignerons et les collaborateurs de l’Institut Viti-Vinicole « pour leur excellent travail au service d’une viticulture de qualité et de plus en plus écoresponsable ».

Et de rappeler que les vignobles luxembourgeois sont cultivés sans recours aux insecticides. « La viticulture biologique permettra de conquérir de nouveaux segments de marché »s, a souligné le ministre.

Savoir-faire bien noté

Certes, le vignoble estampillé bio ne couvre encore que moins de 5% de la surface viticole du pays dont il a contribué a redessiner un paysage traditionnel (terrasses, murs en pierres sèches, escarpements exigeant des vendanges manuelles…), mais le savoir-faire de quelques bonnes maisons est de plus en plus remarqué, par les gastronomes en visite ici, les adeptes des salons et concours pointus, la presse étrangère parfois aussi surprise qu’enthousiaste, ou les guides internationaux. De bon augure !

Globalement, comme le rappelle le ministre Schneider, « on peut être fier de nos vins et crémants luxembourgeois qui sont excellents et qui ont été primés lors de plusieurs concours internationaux renommés en 2019. Nos produits seront aussi mis en vitrine dans le pavillon du Grand-Duché lors de l’Exposition Universelle 2020 à Dubaï. Tout compte fait, il s’agit d’une excellente carte de visite en termes de promotion internationale ! »

Innovation ou redécouverte, exigence et transparence

La viticulture écoresponsable fait partie des programmes encourageant les méthodes de production innovantes, à l’image des recherches menées au nouveau laboratoire de l’Institut Viti-Vinicole, centre de compétences au service d’une viticulture de qualité, ou de l’introduction de nouvelles vignes résistantes, en parallèle de la redécouverte de parcelles et de cépages remis au goût du jour.

Le ministre souligne l’importance de la viticulture dans le programme gouvernemental. « Cette année, le recours à l’image de marque nationale de l’AOP (appellation d’origine protégée) Moselle luxembourgeoise deviendra obligatoire pour chaque bouteille mise sur le marché. Le branding homogénéisé de l’AOP sera à la fois vecteur de l’image de marque nationale et agira comme signe distinctif et reconnaissable d’un label de qualité contrôlé. »

Pour la fin de l’année 2020, le ministre a aussi annoncé l’introduction « d’un étiquetage plus précis et transparent sur les ingrédients de chaque bouteille via code QR. Le consommateur averti d’aujourd’hui est exigeant : il boit moins, mais exige une qualité impeccable et une transparence totale ».

La qualité biologique devrait, à cet égard, se faire une place au soleil, de la Moselle et au-delà.

Alain Ducat

Photos :
Du bon travail au service d’une viticulture luxembourgeoise de qualité et de plus en plus écoresponsable.

Romain Schneider, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a assisté à la traditionnelle réception de Nouvel An de l’Institut Viti-Vinicole à Remich ©MA

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Publié le jeudi 16 janvier 2020
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