« La durabilité fait partie des valeurs de l’École Sainte-Sophie »

Depuis 2010, l’École Sainte-Sophie organise chaque année des Journées Banalisées pour tous ses élèves, du primaire au secondaire. « L’idée est de proposer trois jours d’activités et d’ateliers sur un thème spécifique », explique David Degouis, professeur de physique et organisateur de l’événement. « Le but est que les enfants apprennent, mais pas de la même façon dont ils en ont l’habitude en classe. Il y a une vraie démarche scientifique d’investigation au cœur de ces projets. »

La cheffe d’établissement Nicola Heckner déclare que « les Journées Banalisées représentent les valeurs de l’école. Nous sommes très engagés en matière de durabilité, c’est en partie la raison pour laquelle nous avons choisi le thème de la Terre pour 2026. » Mais ce n’est pas tout. Pour elle, « il est important que les élèves soient au contact de professionnels. » Car ce sont des personnes extérieures à l’école qui viennent animer les exposés, activités et autres ateliers qui rythment l’événement qui s’étend sur trois jours pour chaque cycle scolaire.

Transmettre des connaissances et sensibiliser les élèves

Lorsque ce rendez-vous traditionnel avait été organisé sur le thème de l’histoire du Luxembourg, les élèves avaient pu prendre part à « des ateliers d’archéologie expérimentale, des reconstitutions de chevaliers, de Romains ou encore de gladiateurs. » Cette année, en 2025, c’est la médecine qui a été mise à l’honneur. « Il y avait des brancards dans les couloirs, des ateliers où les enfants pouvaient essayer de recoudre de fausses plaies et de faire des bandages », raconte Lucas Liégeois, coordinateur communication et développement durable de l’établissement. « Pour certains, ça peut aussi être l’occasion de se découvrir une vocation ou de conforter leur choix d’orientation. »

Pour l’édition 2026 qui se déroulera du 1^er au 14 juillet, l’École Sainte-Sophie est d’ores et déjà à la recherche d’intervenants qui transmettront leurs connaissances et leur expérience aux élèves autour du thème de la Terre, à travers toutes sortes d’activités. David Degouis détaille : « On peut imaginer des exposés, des spectacles, des activités dans la forêt de l’école… L’objectif est de proposer quelque chose d’accessible et de ludique, tout en étant informatif, et toujours avec l’objectif de sensibiliser les enfants aux enjeux climatiques et environnementaux. »

Avec des Journées Banalisées sur le thème de la Terre, l’ambition est claire : « Nous voulons sensibiliser et responsabiliser les élèves. La durabilité doit faire partie de leur ADN, ils doivent en devenir les ambassadeurs, car ce sont eux qui vont créer le monde de demain », déclare Nicola Heckner.

Une école engagée avec ses Journées Banalisées, mais pas que

L’engagement de l’École Sainte-Sophie pour la préservation de l’environnement ne s’arrête pas là. Que ce soit vis-à-vis du fonctionnement de l’école ou des actions menées avec les élèves, les initiatives durables sont nombreuses.

Pour renforcer la biodiversité, les élèves ont planté plus de 2.000 bulbes de fleurs de printemps comme des tulipes, des narcisses et des jacinthes. Plusieurs hôtels à insectes vont être installés et des prairies fleuries vont être créées, notamment pour attirer des pollinisateurs. Une flore développée et variée qui entrera en synergie avec les ruches installées dans l’enceinte de l’établissement. En plus de fournir un miel « bio », elles sont le support d’activités pédagogiques dispensées par un apiculteur pour faire comprendre aux élèves le rôle essentiel des abeilles dans les écosystèmes.

Dans le cadre du programme « Fairtrade School », deux équipes d’élèves et d’enseignants référents ont été créées, l’une représentant le collège et l’enseignement secondaire général, l’autre le fondamental et le primaire. « Leur but est de créer des projets pour sensibiliser l’ensemble des élèves au commerce équitable et pour le promouvoir au sein de l’école », explique Lucas Liégeois.

Autre exemple : à l’occasion de la Journée internationale de la Terre, l’entreprise Voltmax est intervenue auprès des élèves pour leur en apprendre plus sur les énergies renouvelables.

Dans son fonctionnement aussi, l’École Sainte-Sophie choisit la durabilité comme ligne directrice. « Nous sommes en train de réaliser les démarches pour obtenir le label SDK en matière de gestion durable des déchets et le label ESR de l’INDR, qui valorise la contribution au développement durable d’une entreprise », précise le coordinateur. Nicola Heckner ajoute pour finir que l’environnement naturel qui entoure l’établissement est également très important à ses yeux. « Nous avons la chance d’être entourés de verdure en plein milieu du Kirchberg. Si nous devons agrandir l’école, ce sera donc en hauteur et pas en surface au sol, justement pour préserver notre forêt. »

Léna Fernandes
Photos : © Fanny Krackenberger / Picto
Extrait du dossier du mois « inTERREdépendance »