L'Union de l'énergie a cruellement besoin d'une révolution par le bas

L’Union de l’énergie a cruellement besoin d’une révolution par le bas

En Italie, les experts parlent de l’émergence d’une "révolution par le bas", portée par les autorités locales qui ont aidé le pays à augmenter la part des énergies renouvelables de 15 % à 35,5 % en seulement quelques années, avec d’énormes bénéfices socio-économiques.

Au niveau européen, cette révolution et le rôle que les autorités locales y jouent, est le plus souvent limitée à des programmes en marge et initiatives spécifiques comme la Convention des Maires et l’Agenda Urbain.

Bien qu’il soit important que les villes soient soutenues via des mécanismes ciblés pour faire avancer la transition énergétique, il est également crucial que leurs propres priorités et contributions trouvent un écho dans les forts enjeux politiques européens existants tels que le plan stratégique de la construction d’une Union de l’Énergie.

Au cours de cet été, la Commission européenne prévoit d’étoffer sa proposition pour la gouvernance de l’Union de l’Énergie. Malheureusement, les premières versions et documents entourant cet exercice montrent que la dimension locale est sensiblement absente des discussions...

En effet, alors que l’exécutif européen met beaucoup d’efforts à inciter les États membres à coopérer entre eux et à créer un marché commun de l’énergie, à aucun moment il ne prévoit d’orienter la façon dont les autorités locales participent, parmi lesquelles 7.000 ont adopté volontairement des plans d’action énergie prévus dans la Convention des maires. Pour combler cette lacune, Energy Cities a travaillé sur un projet de ce à quoi un tel document d’orientation pourrait ressembler (en anglais), et l’a envoyé comme source d’inspiration aux décideurs clés de la Commission européenne et du Parlement.

En un mot, le document explique le potentiel local des économies et des énergies renouvelables qui est pensé dans les plans nationaux Énergie et Climat qui formeront l’épine dorsale du cadre 2030.

La Commission européenne se soucie toujours de la nécessité d’une diversification. Mais au-delà de l’envie de changer simplement de fournisseurs (de la Russie aux pays de la mer Caspienne, par exemple), il est peut-être temps de regarder la diversification dans le sens de compter de plus en plus de sources d’énergies locales et résilientes. Comme la légitimité de l’UE est au plus bas, cette approche locale contribuera également à la cohésion sociale et territoriale bien nécessaire qui était autrefois promis aux citoyens européens.

Par Alix Bolle, Béatrice Alcaraz - Energy cities - http://www.energy-cities.eu/

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Publié le mardi 26 juillet 2016
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