
L’environnement, préoccupation majeure des jeunes scientifiques
Sousana Eang dirige la Fondation Jeunes Scientifiques Luxembourg (FJSL) depuis huit ans. Issue du management culturel et du spectacle vivant, elle nourrit depuis toujours une passion pour la créativité et l’innovation. À travers cette interview, elle présente la fondation. Retrouvez des projets d’élèves dans les prochaines semaines sur infogreen.lu
Qui soutient la Fondation Jeunes Scientifiques et qui en assure le fonctionnement au quotidien ?
Sousana Eang : Notre principal soutien vient du ministère de l’Éducation, ainsi que de plusieurs autres ministères, philanthropes et sponsors. La fondation est animée par moi-même et mon équipe de cinq collaborateurs dévoués, avec l’aide d’une vingtaine de volontaires, dont beaucoup sont d’anciens participants au concours ou à l’Expo Science. Nous travaillons également en étroite collaboration avec un jury composé d’experts issus de divers domaines.
Depuis 1971, la FJSL organise un concours annuel. À qui s’adresse-t-il et quel est son objectif ?
Le concours national Jonk Fuerscher s’adresse aux jeunes de 11 à 21 ans passionnés de sciences et de technologies. Il leur permet de présenter un projet qu’ils ont développé eux-mêmes, en dehors du cadre scolaire, à un jury d’experts issus de différents domaines. Ce concours est à la fois une plateforme d’expression et une porte d’entrée vers des prix prestigieux, offrant notamment la possibilité de représenter le Luxembourg lors de grands concours internationaux dans une vingtaine de destinations, ainsi que de participer à des camps d’été et à des expositions scientifiques.

Quelles sont les autres missions principales de la FJSL ?
Notre mission première est bien sûr la promotion des sciences et la formation d’une future génération dotée d’un esprit critique. Nous y parvenons à travers plusieurs initiatives. La principale reste le concours national Jonk Fuerscher, mais nous organisons également le Luxembourg International Science Expo, qui est non compétitif. Ici, au lieu d’envoyer nos jeunes scientifiques à l’étranger, nous invitons des lauréats internationaux au Luxembourg pour une semaine d’échanges culturels et scientifiques.
Nous proposons aussi Mobisciences, un programme destiné aux jeunes ayant peu ou pas d’expérience en matière d’échanges culturels et scientifiques, ainsi que Science Next, un programme de formation gratuit proposé toute l’année pour accompagner les jeunes tout au long du processus de création d’un projet scientifique.
Depuis la création de la fondation, avez-vous constaté un intérêt croissant pour les projets liés à la crise écologique ?
Absolument. Les jeunes s’inspirent beaucoup de leur quotidien, et l’environnement est une préoccupation majeure pour eux. Cela se reflète particulièrement lors du Concours National Jonk Fuerscher, mais aussi au Luxembourg International Science Expo.
« Comme nos programmes sont extrascolaires, c’est là que la magie opère : chaque année, nous voyons de nombreux projets orientés vers des solutions face au changement climatique et aux enjeux environnementaux. »
Comment la FJSL encourage-t-elle les jeunes à travailler sur des projets durables ?
D’abord, nous les accompagnons dans toutes les étapes de développement de leurs projets, et nous les mettons en relation avec des experts du domaine. Par exemple, nous collaborons avec Andrew Ferrone, représentant luxembourgeois au GIEC et membre du ministère de l’Environnement.
Nous leur offrons aussi la possibilité de présenter leurs travaux lors de grands événements internationaux, tels que la conférence climat COP, la Genius Olympiad à New York ou encore l’Africa Buskers Science Festival au Zimbabwe, qui sont tous fortement axés sur le développement durable.
Au niveau national, nous participons à des initiatives comme le Climate Day à Grevenmacher, où les jeunes peuvent présenter leurs projets environnementaux au public. En résumé, nous les aidons non seulement à concevoir leurs idées, mais aussi à les partager avec le monde.
Découvrez chaque semaine un nouveau projet proposé par des étudiants dans le cadre du concours national Jonk Fuerscher.
Marie-Astrid Heyde
Photos ©FJSL