Home, sweet home

Home, sweet home

Se loger est un besoin primaire, mais au-delà de cela, notre maison, c’est notre refuge et notre premier repère. Pourtant, on n’habite plus un bâtiment aujourd’hui comme on l’habitait hier. Des causes d’ordre écologique, spatial, sanitaire et social ont induit une remise en question des modèles existants.

Nous avons connu ces dernières années une véritable lame de fond au niveau de la performance énergétique des bâtiments, soulevée par la prise de conscience de la disponibilité limitée de nos ressources. Nous sommes ainsi passés de véritables passoires à des maisons très peu gourmandes, voire productrices d’énergie à partir de sources renouvelables, bien sûr.

Après le passage aux nearly zero-energy buildings, l’autre mutation qui se profile est celle des matériaux. Nous vivons actuellement un retour aux sources, qui se traduit par le recours à des matériaux biosourcés et de préférence locaux, le but étant de minimiser notre consommation en énergie grise qui se cache dans la fabrication des produits et dans leur transport. On va même jusqu’à parler de friendly buildings, des bâtiments qui nous veulent du bien en ce sens qu’ils n’abîment pas notre santé et qu’ils sont le plus neutre possible quant à leur impact sur l’environnement.

Dans une optique d’économie circulaire, on cherche désormais à éviter toute forme de gaspillage. Cela passe par des produits emboîtables, démontables, réutilisables, upcyclables, ainsi que par des bâtiments plus modulaires, qui ne se contentent pas de satisfaire un besoin présent mais envisagent, dès leur conception, les évolutions potentielles de la cellule familiale ou professionnelle, des bâtiments qui sont également capables de remplir différentes fonctions, successivement ou en même temps. C’est ainsi que l’on devrait bientôt voir des fermes urbaines et des éoliennes éclore sur nos toits, ou des « champs » de microalgues fleurir sur nos façades…

La prochaine révolution sera aussi sociétale. Évoquer l’habitat aujourd’hui, c’est dépasser le bâtiment pour réfléchir à l’échelle du quartier et de la ville. C’est penser réseau : réseau de chauffage, réseau électrique, réseau de mobilité… et même réseau social. L’heure est à la solidarité et au partage des véhicules, des outils ou encore des idées. On cherche à redonner du sens à la notion de vivre ensemble.

Les nouvelles technologies trouvent leur place dans cette évolution. Elles permettent, à condition d’être judicieusement utilisées, de donner de l’intelligence aux bâtiments, en tant qu’unité ou à travers un smart grid. Par intelligence, comprenez au service des utilisateurs. Mesurer le comportement d’un bâtiment, c’est pouvoir le réguler, donc éviter les surconsommations, partager les surplus de production énergétique et gagner en bien-être… entre autres.

Mélanie Trélat

Découvrez le nouveau dossier du mois d’Infogreen : « Home, sweet home »

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Publié le mardi 17 octobre 2017
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