Fin de l'exploitation de la plus vieille centrale nucléaire espagnole

Fin de l’exploitation de la plus vieille centrale nucléaire espagnole

La licence d’exploitation de la plus vieille centrale nucléaire d’Espagne, à Garoña (nord), est arrivée à expiration samedi 6 juillet, à minuit, après 42 ans d’activité. Les écologistes craignant toutefois que la centrale puisse être rouverte à l’avenir.

La centrale avait déjà cessé de produire de l’électricité depuis le 31 décembre dernier, en raison du surcoût lié à l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi sur l’énergie, qui entraînait « des impôts supplémentaires en 2013 évalués à 153 millions d’euros », selon son exploitant. Mais sa licence était encore valable jusqu’à samedi dernier.

Le renouvellement de cette licence n’ayant pas été demandé, le ministère de l’Industrie a signé vendredi l’ordre officiel de fin d’exploitation de la centrale, située dans la région de Burgos.

Une décision bienvenue pour les écologistes qui mettaient en doute la sécurité de l’installation, construite en 1971, « soeurs jumelles » de celle de Fukushima, au Japon, frappée par un grave accident nucléaire en 2011.

Mais le gouvernement espagnol a laissé la porte ouverte à une possible réouverture de la centrale, sa porte-parole Soraya Saenz de Santamaria assurant lors de la conférence de presse après le conseil des ministres vendredi qu’il s’agissait désormais de « travailler sur la possibilité d’une réouverture à l’avenir, étant donné qu’il n’y a pas de problèmes de sécurité ».

La plus vieille de six

L’exploitant de la centrale Nuclenor, contrôlé à parts égales par les deux grands groupes énergétiques espagnols, Iberdrola et Endesa, indique dans un communiqué que la centrale se trouve désormais en phase de « cessation d’activité et début de pré-démantèlement ».

Il indique aussi qu’il « ne renonce pas à la possibilité de solliciter un renouvellement de l’autorisation d’exploitation de la centrale si jamais les conditions le permettaient ».

Une possibilité qui effraie les écologistes : dans un communiqué, l’association Greenpeace annonce qu’elle « prendra les actions légales nécessaires pour éviter toute mesure visant à éviter la fermeture de la centrale ».

Garoña était jusque-là la plus ancienne des six centrales nucléaires espagnoles, soit huit réacteurs au total, encore en activité.

Texte AFP / Photo Foronuclear.org

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Publié le lundi 8 juillet 2013
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