Derniers jours pour soutenir UpCycle et ses vélos-cargos upcyclés luxembourgeois

Derniers jours pour soutenir UpCycle et ses vélos-cargos upcyclés luxembourgeois

L’artiste, designer et activiste luxembourgeois Stéphane Colles a monté début 2024 la SIS (Société d’impact sociétal) UpCycle, pour concrétiser au Luxembourg un projet débuté à Berlin durant la crise sanitaire. Une campagne de financement est en cours pour rendre possible ce projet de fabrication de vélos-cargos depuis le Grand-Duché.

Spécialisé dans le design cadres de vélo et convaincu des atouts des vélos cargos, il a mis au point un prototype lui permettant de livrer de la nourriture en tant que bénévole pour l’association caritative allemande Tafel. Peu de temps après, il en confectionne un pour un ami à Esch-sur-Alzette. Aujourd’hui, son modèle Alternative #1 sillonne également des routes de France, d’Italie, d’Espagne et des Pays-Bas. 90% des modèles livrés à ce jour sont à assistance électrique.


« Jusqu’à 2024, notre atelier se situait dans la Haus der Materialisierung, qui est un projet-phare à Berlin pour repenser l’utilisation de matériaux jetés. »

Stéphane Colles, fondateur d’UpCycle

De la casse à la route

- ©UpCycle

Depuis son retour au Luxembourg, il délègue la production à deux entreprises, l’une de Munsbach et l’autre de Berlin, tandis qu’il continue à créer des prototypes depuis l’espace de création artistique VEWA à Dudelange.

Le nom de la SIS le laisse bien entendre, Alternative #1 n’est pas un vélo cargo classique, mais bien un modèle conçu à partir de métal récupéré de la casse, notamment grâce à l’urban mining. Aujourd’hui, avec le soutien de quelques centres de recyclage, tels que le SIVEC de Schifflange, Stéphane Colles collecte des pièces de fer et d’anciens skateboards – ces derniers étant utilisés pour la plateforme cargo du vélo.

Vers une fabrication de vélos luxembourgeoise ?

« À l’heure actuelle, je n’ai aucun doute qu’on puisse assurer une petite production au Luxembourg ; on trouve tout ce qu’il faut pour fabriquer le vélo-cargo. »

Tout, ou presque, car pour certaines pièces, la seconde main n’est pas une option. Les freins et chaînes, par exemple, sont choisis neufs, pour des raisons de sécurité. Et si l’objectif d’UpCycle est de se fournir de la manière la plus locale possible, force est de constater que les pays européens ne sont actuellement pas en mesure de répondre à toutes les demandes.

La structure est également en partie faite de chutes de fer rachetées aux serruriers, « des morceaux de découpe qui sont inutilisables pour eux, mais parfaits pour nous ».

Le fondateur souhaite aller plus loin, notamment en étudiant la possibilité de récupérer de la carrosserie de véhicules usagés pour fabriquer des vélos, et également confier la production à des ateliers protégés et ateliers de réinsertion professionnelle luxembourgeois.

Pour rapprocher la production d’Alternative #1 et avancer dans ses recherches, il a lancé une campagne de financement participatif sur le site kickstarter.

Marie-Astrid Heyde
Photos : UpCycle
Texte préalablement publié sur la page Linkedin LetsGOCircular

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Publié le vendredi 10 octobre 2025
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