CLK, une maison-témoin entièrement « green »

CLK, une maison-témoin entièrement « green »

Dans quelques mois, CLK ouvrira au public les portes d’une nouvelle maison-témoin, conçue des boiseries aux pavés avec une vision entièrement « green ». Exemple de ce que pourra être l’habitat de demain avec Bruno Da Mota, conducteur de travaux.

Avril 2017. C’est la date à laquelle il sera possible aux futurs propriétaires intéressés de visiter la nouvelle maison-témoin de CLK située à Grevels.

Et qu’a-t-elle de spécial, cette maison ? « Tout d’abord, il s’agit d’une maison haut de gamme, mais surtout, lors de sa conception, nous avons été particulièrement attentifs à l’aspect écologique. Il s’agit, bien entendu, d’une maison triple A, un standard que nous avons adopté bien avant d’y être contraints par la législation. Mais, en plus des équipements incontournables dans ce type de bâtiments - pompe à chaleur air/eau, ventilation mécanique contrôlée avec récupération de chaleur -, nous y avons intégré de nombreuses technologies qui font qu’elle pourrait théoriquement être autosuffisante en énergie voire active (ndlr : productrice d’énergie), à savoir des panneaux solaires photovoltaïques, des panneaux solaires pour la production d’eau chaude sanitaire et une citerne de récupération de l’eau de pluie », explique Bruno Da Mota.

Autre spécificité de cette maison : elle sera dotée d’un « Greng Hausnummer », une distinction mise en place par le ministère du Logement luxembourgeois pour encourager la construction de tels bâtiments. Cette démarche va très loin et s’applique aussi bien à l’isolation qu’aux techniques spéciales et aux matériaux. Son obtention est soumise à des contraintes très strictes reprises dans une check-list. Par exemple : les châssis, portes et autres éléments en bois doivent être en bois local ou certifié FSC, l’escalier principal doit être en bois massif, des peintures spécifiques à base de silicate ou de caséine doivent être utilisées pour le crépi ; le jardin, les toilettes et le lave-linge doivent être alimentés par de l’eau de pluie (ce qui oblige à poser une cuve de récupération ainsi qu’un système de purification) ; 80 % de la surface extérieure consolidée doit permettre la récupération d’eau ; l’électricité consommée doit être intégralement verte ; un système d’interruption du courant doit être installé dans les chambres à coucher afin qu’aucun appareil ne reste en veille ; etc. « Pour répondre à cette exigence et même la dépasser, nous avons choisi d’équiper les interrupteurs et capteurs répartis dans l’ensemble de la maison d’un système de domotique sans fil qui fonctionne sans courant, uniquement au moyen de l’énergie générée par les mouvements qui se produisent à l’intérieur de l’interrupteur », précise le conducteur de travaux.

« Si de nombreux points de la check-list font partie de notre cahier des charges habituel, pour d’autres, nous devons adopter une approche et une façon de travailler différentes. Le fait que certains critères échappent à notre contrôle peut compliquer les choses. Par exemple, un des points de la check-list concerne la proximité des transports publics, ce sur quoi nous n’avons aucune emprise en tant que constructeurs », ajoute-t-il.

Les données relatives à la température et à la luminosité seront relevées par des capteurs, tout comme la consommation générale de la maison et la consommation spécifique de certains appareils, ce qui permettra à CLK d’établir des statistiques et de déterminer où se trouve le potentiel d’économie. Une expérience similaire avait déjà été menée il y a quelques années, en collaboration avec l’Université de Liège, dans une maison passive construite pour la directrice technique de l’entreprise. Pendant plus d’un an, la manière dont une maison passive « vit » en situation réelle a été étudiée, pour déterminer l’apport d’énergie nécessaire en fonction des moments de la journée et comment mieux concevoir ce type de maison en fonction de l’utilisation quotidienne qui en est faite.

À travers sa nouvelle maison-témoin, l’entreprise CLK démontre qu’elle est en mesure de mener une démarche qui est de bout en bout éco-friendly, une approche qui peut bien évidemment aussi être appliquée aux projets de ses clients.

Dans les cartons également, la construction de nouveaux bureaux dont la majorité des matériaux employés seront certifiés Cradle to Cradle, donc entièrement composés de matériaux recyclés et entièrement recyclables. Le début des travaux est imminent et il s’agit, là encore, d’une expérience qui profitera ensuite aux clients de CLK. « Appliquer cette certification aux projets de nos clients est la prochaine étape. Si nous voulons réduire les émissions de CO2 de 40 % d’ici 2030 et si le Luxembourg présente le Cradle to Cradle comme une contrainte d’ici une dizaine d’années, nous serons déjà dans le train », conclut Bruno Da Mota.

Mélanie Trélat

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Publié le vendredi 21 octobre 2016
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