Blower door, un test qui ne manque pas d'air !

Blower door, un test qui ne manque pas d’air !

Dispositif permettant de mesurer les infiltrations d’air d’un bâtiment, c’est-à-dire la quantité d’air qui rentre dans le bâtiment par des défauts de l’enveloppe chauffée (= thermique), le blower door est un test indispensable pour contrôler et quantifier le niveau de qualité d’un bâtiment.

Rencontre avec Vincent Thomassin, ingénieur en efficacité énergétique chez Cocert

Réalisé en fin de chantier, le dispositif se compose d’un ventilateur, d’une toile de nylon ainsi que d’équipements de mesures (température, pression, vitesse du vent). Le bâtiment soumis au test est mis respectivement en surpression puis en dépression. Le résultat final est rapporté pour une différence de pression de 50 Pa.

Le résultat pour les logements (bâtiment inférieur à 3 500 m³) s’exprime à l’aide de la valeur « n50 » (1/h) qui est l’étanchéité à l’air. Elle représente le volume d’air qui rentre dans le bâtiment, pendant une heure, avec une différence de pression de 50 Pascals entre l’intérieur et l’extérieur (moyenne dépression/surpression) par rapport au volume étanche à l’air du bâtiment.

Lors du test, un relevé des différents défauts d’étanchéité à l’air est effectué, notamment des points sensibles comme l’exécution des menuiseries, ou encore les raccords en toitures.

Durant l’exécution du bâtiment, réaliser un test en cours de chantier à la fin de la phase clos-couvert présente un double intérêt : situer le niveau d’étanchéité à l’air du projet par rapport à l’objectif final mais surtout de corriger rapidement les défauts détectés, pour une meilleure maîtrise des coûts.

Le test d’étanchéité à l’air représente un véritable atout pour contrôler le niveau de qualité des travaux, dans la mesure où il révèle des informations précieuses sur la mise en œuvre des matériaux et le respect des prescriptions techniques.

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Rendu obligatoire depuis le 1er janvier 2015 pour les constructions neuves du secteur résidentiel, ce test d’étanchéité à l’air permet de détecter les fuites d’air d’un bâtiment et ainsi de contrôler la perméabilité à l’air de son enveloppe. Il s’agit de mettre en place un groupe de ventilation mécanique, afin de garantir un minimum de déperdition thermique par ventilation et ainsi augmenter l’efficacité de la récupération de chaleur de celui-ci.

L’agence sectorielle luxembourgeoise de l’efficacité énergétique des bâtiments Cocert, réalise annuellement plus de 150 tests d’étanchéité à l’air.

Vincent Thomassin, ingénieur en efficacité énergétique au sein de l’agence Cocert, explique que « les matériaux et les types d’isolants choisis ont toute leur importance au moment de la conception d’un bâtiment, afin de garantir une bonne étanchéité à l’air, une bonne résistance thermique, mais aussi une durabilité satisfaisante ». Il déplore cependant une mauvaise coordination ou concertation entre les équipes du second-œuvre lors de la construction, entraînant parfois des erreurs, des incompréhensions et donc une mesure finale insatisfaisante. « Il convient d’acquérir les bons gestes et de sensibiliser tous les corps de métier aux nouvelles méthodes d’exécution, mais aussi aux exigences énergétiques et environnementales. C’est d’autant plus important dans le cas d’une construction passive. La formation et l’accompagnement jouent ici un rôle essentiel. C’est pourquoi Cocert mais aussi l’Institut de Formation sectoriel du Bâtiment sont présents pour accompagner et conseiller tous les acteurs de la construction ».

Vincent Thomassin
Mélanie De Lima

Source : NEOMAG

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Publié le jeudi 12 janvier 2017
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