Un accord ambitieux et crédible, un manifeste pour un monde meilleur

Un accord ambitieux et crédible, un manifeste pour un monde meilleur

Un accord a été trouvé qui fixe, à partir de 2020, un cadre universel et contraignant visant à contenir la hausse mondiale des températures.

Pour rappel, le protocole de Kyoto n’imposait des réductions d’émissions qu’aux pays dits développés qui étaient à l’époque les principaux émetteurs de carbone. Aujourd’hui, le Protocole de Kyoto couvre seulement 12% des émissions globales ; le nouveau traité couvrira l’ensemble des pays et émissions.

L’accord de Paris est ainsi le premier accord universel et contraignant. Il est ambitieux et crédible, mais aussi juste et solidaire. Cet accord constitue le meilleur équilibre possible entre les 196 parties. Il s’agit là d’un vrai succès pour l’Union européenne qui, sous Présidence luxembourgeoise, a parlé d’une seule voix et s’est fortement engagée comme facilitateur, avant et durant le processus de négociation.

Nombre de revendications européennes ont été prises en compte à l’issue d’un processus laborieux mais inclusif sous la Présidence experte des hôtes de la Conférence, la France et son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Cet accord est un accord ambitieux :

1. tout en confirmant l’objectif des 2°C, il reconnaît l’effet dévastateur pour certaines régions du changement climatique dès 1,5°C, encourageant le monde à faire son possible pour contenir la température en deçà de ce seuil ;

2. il fixe un objectif plus opérationnel de long terme ;

3. il prévoit des cycles de révisions périodiques (tous les 5 ans) permettant aux pays de renforcer leurs objectifs, notamment pour tenir compte de l’état des avancées scientifiques et technologiques.

Cet accord est aussi un accord crédible :

1. il instaure une méthodologie permettant de s’assurer de la mise en œuvre effective de ces objectifs ;

2. il prévoit en outre que les pays fassent le point, tous les cinq ans et de manière collective et transparente, sur l’avancée des efforts et leur compatibilité avec les objectifs fixés.

Cet accord entérine enfin une véritable solidarité à l’égard des pays les plus vulnérables. Il garantit aux pays qui en ont besoin des moyens à la fois financiers, technologiques et humains pour les accompagner dans la réalisation de leurs objectifs de réduction et de transition vers une économie sobre en carbone. Il prévoit aussi des moyens pour soutenir les pays les plus vulnérables dans leur effort d’adaptation au changement climatique, ainsi que pour les aider à faire face aux conséquences dévastatrices des événements climatologiques extrêmes.

L’accord de Paris donne ainsi un signal fort à toutes les parties concernées – les dirigeants des pays, les investisseurs, entreprises, sociétés civiles – combinant à la fois une vision, des actions concrètes et des moyens.

En amont et durant cette conférence climatique les pays ont annoncé des plans de réduction des gaz à effet de serre qui couvrent plus de 95 % des émissions globales et des investissements à hauteur de plusieurs milliards.

L’accord est ainsi le garant d’une meilleure qualité de vie pour tous ; il contribuera à réduire la pollution de l’air et le développement des énergies propres et efficaces ; il permettra également d’apporter plus de stabilité en favorisant un développement durable et équitable dans toutes les régions du monde.

« Cet accord combine des actions concrètes, de la solidarité et de la transparence. C’est un accord crédible et ambitieux, garant d’un développement sain. L’accord n’est certes pas parfait, nous aurions souhaité qu’il soit plus ambitieux encore, mais il est le résultat de discussions très laborieuses et, surtout, il est approuvé par tous les pays. Cette conférence climatique est un aboutissement mais c’est aussi et surtout le début d’un processus. Nous devons bâtir sur l’engagement de nos citoyens et du monde économique pour continuer à rehausser notre ambition et faire de cet accord notre manifeste pour un monde meilleur », déclare Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement et présidente du Conseil des ministres de l’Environnement.

Photo : Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement - © MDDI

Communiqué par la Direction de l’Environnement du 12/12/2015

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Publié le lundi 14 décembre 2015
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