L'électromobilité est en marche

L’électromobilité est en marche

Dans le cadre du 53e Autofestival qui a lieu en ce moment même (du 28 janvier au 6 février 2017), Infogreen met le focus sur la mobilité électrique.

Selon une étude réalisée par KPMG qui a interrogé près de 1.000 constructeurs, équipementiers et distributeurs automobiles dans le monde, les voitures électriques sont devenues l’enjeu n°1 pour les dirigeants du secteur automobile qui, pour plus de la moitié d’entre eux, considèrent que le développement des véhicules électriques à batteries sera la principale tendance à l’horizon 2025. Cette tendance monte en flèche : elle n’était placée qu’au 9e rang des préoccupations en 2015. Ceci s’explique par la pression réglementaire en matière environnementale exercée sur les constructeurs à la suite du scandale du Dieselgate, précise KPMG. Résultat : la plupart des constructeurs travaillent aujourd’hui sur de futurs modèles électriques qui devraient être commercialisés d’ici 2020 et qui couvriront tous les gabarits.

Du côté des usagers, il semblerait que, même si elle du mal à décoller, la voiture électrique soit plutôt bien perçue. Une étude réalisée par le site YouGov en collaboration avec le centre de management automobile CAM auprès de 60.000 personnes en Allemagne révèle que 64 % des Allemands considèrent la voiture électrique comme le moyen de transport du futur. En outre, 55 % d’entre eux seraient prêts à payer une somme additionnelle pour acquérir un véhicule plus respectueux de l’environnement. Un des freins à l’utilisation de la voiture électrique reste son coût (pour 89 % des sondés) et son manque d’autonomie (pour 88 %), problème qui devrait être rapidement réglé par les constructeurs. Bosch, par exemple, annonce mener des recherches intensives pour améliorer les performances des technologies de batterie et les rendre abordables, investissant chaque année près de 400 millions dans cette filière.

Une bonne nouvelle pour le ministre du Développement durable et des Infrastructure François Bausch, qui mise beaucoup sur l’électromobilité. La réforme fiscale mise en œuvre depuis janvier dernier va dans ce sens, notamment via deux mesures : un abattement mobilité durable de 5.000 euros pour les véhicules particuliers 100 % électriques et de 300 euros pour les vélos et Pédélecs 25 et un avantage en nature plus favorable pour les voitures, vélos et Pédélecs 25. Il est par ailleurs prévu que 1.600 bornes électriques soient installées endéans deux ans sur l’ensemble du territoire. Un point positif sachant que le manque de stations de recharge est également un frein à l’achat pour 85 % des personnes interrogées dans le cadre de l’étude YouGov.

Mélanie Trélat

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Publié le vendredi 3 février 2017
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