Une personne sur neuf ne mange pas à sa faim

Une personne sur neuf ne mange pas à sa faim

Tandis que le nombre de personnes en surpoids augmente au Luxembourg, la faim dans le monde continue également de croître. C’est ce qu’indique le rapport « The State of Food Security and Nutrition in the World » de l’ONU.

Selon les données présentées par le rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, entre 2012 et 2016, le pourcentage de personnes adultes obèses au Luxembourg est passé de 22,4 à 24,2. Ces chiffres sont également en hausse en Belgique, en France et en Allemagne.
Pour autant, le premier point relevé par l’ONU dans les messages principaux du rapport est l’augmentation de la faim dans le monde, comptabilisant 821 millions de personnes qui ne mangent pas à leur faim, soit une personne sur neuf environ. Ces chiffres étaient en constant déclin jusque 2014 mais remontent depuis lors.

Les extrêmes se côtoient

Tandis que près de 151 millions d’enfants de moins de 5 ans sont en retard de croissance, et 50 millions font face à un haut risque de morbidité et de mortalité, 38 millions sont a contrario en situation d’obésité. Dans de nombreux pays, sous-alimentation et surpoids se côtoient.

Le climat s’en mêle

Toujours selon le rapport, l’exposition à des extrêmes climatiques, toujours plus complexes, plus fréquents et plus intenses, menace d’inverser les efforts menés contre la faim et la malnutrition. Si les conflits politiques jouent toujours un rôle dans la faim dans le monde, le climat est également un facteur. L’effet cumulatif des changements climatiques mine toutes les dimensions de sécurité alimentaire : disponibilité de la nourriture, accès, utilisation et stabilité.

Call to action

L’ensemble des dirigeants à la source du rapport ont indiqué que « si nous souhaitons parvenir à un monde libéré de la faim et de toutes les formes de malnutrition d’ici 2030, il est impératif d’accélérer et d’intensifier les actions visant à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des systèmes alimentaires, ainsi que les moyens d’existence des populations face à la variabilité climatique et aux événements climatiques extrêmes », comme indiqué sur le site de l’OMS.

Consultez le rapport complet en ligne (en anglais)
http://www.fao.org/state-of-food-se...

Marie-Astrid Heyde

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Publié le lundi 17 septembre 2018
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