Tri des déchets : une solution à portée des petits chantiers

Tri des déchets : une solution à portée des petits chantiers

La SuperDrecksKëscht a optimisé sa LECO-Box pour rendre son usage et son prix plus accessibles aux chantiers de maisons individuelles. La LECO-Box est disponible à la vente et à la location ou en production propre sur base de plans en consultation libre.

Depuis 20 ans, la SDK (SuperDrecksKëscht) est active sur les chantiers où elle essaye de mettre en place les mêmes principes qu’en entreprise : améliorer au maximum le tri des déchets et optimiser la prévention des déchets.

Depuis la mise en place de « LENOZ » (« Lëtzebuerger Nohaltegkeets-Zertifikat fir Wunngebaier »), certification facultative mais encouragée par une aide financière et dont le but est d’« accroître la sensibilité au sujet de la durabilité des logements et la transparence du marché immobilier » (ministère du Logement), l’intérêt des plus petits chantiers pour des solutions de tri des déchets s’est accru. « La gestion des déchets joue également un rôle essentiel en vue de l’obtention de certifications internationales telles que BREEAM et DGNB », explique Éric Corrignan de la SDK.

Les entreprises de construction reçoivent par ailleurs le label « SuperDrecksKëscht fir Betriber », qui est également décerné aux entreprises qui développent un système de gestion des déchets interne. Les critères sont dans les deux cas identiques et concernent le tri, la traçabilité, la collecte par des entreprises agréées au Luxembourg, la prévention à la production des déchets et le bilan annuel.

Du petit chantier unifamilial au complexe résidentiel et commercial, la quantité de déchets et l’espace dédié à sa gestion varient fortement. Si dans le second cas on prévoit un parc de six à sept conteneurs adapté aux besoins, le petit chantier est plus problématique en raison du manque de place. La SDK a dès lors développé un conteneur entièrement modulable de 2 100 × 1 140 × 2 320 mm, qui occupe l’équivalent d’une place de parking. Jusqu’à 20 types de déchets (tels que les films plastiques, le polystyrène, la laine de verre, les peintures, les bombes aérosols, etc.) peuvent être stockés dans cette LECO-Box avant récupération par une entreprise agréée.

« Nous avons testé la LECO-Box dans différents contextes, notamment sur un chantier à Walferdange, et avons optimisé son fonctionnement », précise Éric Corrignan. « Nous souhaitions vraiment arriver à un système entièrement modulable, occupant peu de place et pour un coût abordable ». Pour faciliter son acquisition, la SDK propose plusieurs options aux entreprises luxembourgeoises de construction : la location pour la durée d’un chantier spécifique, l’achat pour l’utilisation itinérante ou encore la mise à disposition gratuite des plans, sur simple signature de licence, pour les entreprises qui souhaitent la créer eux-mêmes. « Pour nous, l’essentiel est de trouver des solutions et d’aider les entreprises pour limiter la mise en décharge de déchets qui peuvent être recyclés ou réutilisés », insiste M. Corrignan.

Pour sensibiliser la main-d’œuvre au tri et à l’économie circulaire, des modules de formation ont été mis en place en collaboration avec la House of Training, sur base d’une demande de l’OAI. Dans le cadre des formations données à l’IFSB, un volet sur la gestion des déchets est également inclus et organisé avec la SDK.

Le potentiel de ressources

Les déchets de construction et de démolition représentent le plus important flux de déchets au sein de l’Union européenne, et comptent pour 25 à 30 % du volume total. La plupart des déchets ont un potentiel de ressources non négligeable qui ne peut être exploité que si les entreprises en prennent conscience. Pour la déconstruction, le BIM, notamment, aide à identifier les éléments présentant un tel potentiel. Des études sont également menées, par exemple par le LIST, en vue d’aider les maîtres d’ouvrage à identifier les produits présents dans les bâtiments à déconstruire.

Au niveau légal, la loi du 21 mars 2012 définit les règles à respecter pour la réduction, la réutilisation et le recyclage des déchets de construction et de démolition. La SuperDrecksKëscht vient en aide aux entreprises qui souhaitent les optimiser et a pour ce faire mis en place une certification du potentiel de ressources des installations de production inverse, conforme à la norme DIN ISO 14024. Celle-ci permet d’une part d’évaluer l’installation de production inverse de produits spécifiques, et en aval de communiquer de manière transparente et précise sur cette démarche.

Marie-Astrid Heyde
NEOMAG#21
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Publié le vendredi 29 mars 2019
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