Social Business Incubator : nouvelle base pour l'ESS

Social Business Incubator : nouvelle base pour l’ESS

L’économie sociale et solidaire est un secteur dynamique en pleine évolution. Le Social Business Incubator (SBI) a pris ses quartiers à Luxembourg-Neudorf

Le département de l’économie sociale et solidaire (ESS), au sein du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, a mis en œuvre toute une stratégie pour promouvoir et développer ce secteur porteur. Il s’agit aussi de promouvoir « une autre approche face à l’entrepreneuriat », précise-t-on au ministère.

La démarche était déjà lancée depuis plusieurs années, et la MESIS (maison de l’économie sociale et de l’innovation sociale) en était la tête de pont, historiquement installée avec ses services d’accompagnement au cœur de la Ville, à la Côte d’Eich.

La stratégie d’écosystème a donc pris un nouveau virage et s’offre, outre un nouveau nom et une structure remodelée, un véritable incubateur dans les anciens locaux d’un « Big Four » à Neudorf revalorisés en plateaux de bureaux dans le projet Ikaros 2.0. Installé depuis quelques semaines déjà au Kalchesbruck à Luxembourg, le Social Business Incubator (SBI) a été officiellement inauguré sous la houlette du ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire, Georges Engel, entouré des forces vives de l’ESS.

Plus qu’un déménagement ou un passage de la MESIS à la SBI, l’économie sociale et solidaire évolue dans un nouvel élan, à la mesure du dynamisme d’un secteur qui a de l’impact et du potentiel.

Avec le SBI, les startups pourront bénéficier d’un accompagnement complet dans leurs parcours de sociétés d’impact sociétal (SIS).

Le ministre Engel se réjouit de constater que le secteur de l’économie sociale et solidaire a gagné en importance au cours de ces dernières années :

« Il faut continuer à déployer les efforts pour promouvoir le secteur et surtout le modèle da la société d’impact sociétal ».

Une autre façon d’entreprendre

C’est, pour lui et la stratégie étatique ainsi pilotée, un autre modèle, une autre façon de penser l’économie, une approche indispensable « face au grandes mégatendances qui se dressent à l’horizon ».

Pour le ministre, « les entrepreneurs sociaux sont des représentants exemplaires d’une approche plus durable et transparente face à l’entrepreneuriat, qui mettent surtout l’être humain au centre de leurs actions. En créant une activité économique comme réponse aux besoins sociaux et environnementaux de la société, ils recherchent à maximiser leurs impacts. Le profit est pour eux un moyen, non une fin en soi ».

La nouvelle conception de l’encadrement, dont le SBI est l’émanation, cherche à soutenir ces entrepreneurs en leur offrant un accompagnement complet, « de la phase d’idéation jusqu’à la constitution de la société et l’obtention de l’agrément en tant que société d’impact sociétal – SIS ».

Par ailleurs, en organisant des formations individuelles et collectives, le SBI informe et forme au maximum les entrepreneurs sociaux. « L’échange entre les entrepreneurs sociaux établis et les entrepreneurs en herbe est également un facteur clé de l’accompagnement ».

Un environnement propice

L’économie sociale et solidaire (ESS) entend donc bien développer son écosystème et le faire évoluer et rayonner au plus près des réalités et des besoins.

Un nouveau portail, présenté pour l’occasion par le ministre, vient compléter la plateforme d’incubation, d’échanges et d’informations. « Toutes les personnes intéressées y trouveront désormais les informations essentielles concernant le secteur et ses acteurs », se félicite le ministre Engel, convaincu que ce nouveau portail permettra à court terme d’augmenter la visibilité de l’entrepreneuriat social au Luxembourg.

Dans son intervention, Georges Engel a également annoncé que la loi portant création des sociétés d’impact sociétal, qui remonte déjà au 12 décembre 2016, fera l’objet d’une évaluation externe, dans le but de la faire évoluer le cas échéant, pour « mieux répondre aux attentes de toutes les parties prenantes ».

« Tous ces éléments stratégiques permettront de créer un environnement propice pour le développement du secteur de l’ESS, qui est clairement un secteur à forte valeur ajoutée », conclut-il.

Alain Ducat
Photos/illustrations : MTEESS / Infogreen

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Publié le vendredi 30 septembre 2022
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