Microfinance : investissement, inclusion et innovation

Microfinance : investissement, inclusion et innovation

Pour le 48e Midi de la microfinance et de l’inclusion financière, ADA (Aide au Développement autonome) accueille ce 27 février, dans l’Auditorium de la Banque de Luxembourg, quelques invités de marque.

La microfinance est par nature innovante : dès son origine, elle a su utiliser les techniques financières et les outils bancaires pour innover au service de l’inclusion. Dans un monde en évolution permanente, où les nouvelles technologies modifient les relations fournisseurs-clients et où l’innovation change concrètement le quotidien des populations, l’inclusion financière s’est engagée pleinement dans ce mouvement de transformation, aux nombreux enjeux tels que la réduction de coûts d’exploitation, la gestion de risques, la création de nouveaux produits et services plus durables ou plus adaptés aux clients, facilitant la proximité et le suivi de remboursement.

Un foisonnement d’idées à aider

Ce constat a également été mis en évidence lors de la dernière SAM (Semaine africaine de la Microfinance), conférence organisée en octobre dernier à Ouagadougou par ADA, où une des conclusions insistait sur l’urgence de moderniser le secteur en Afrique pour atteindre les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.

Cette modernisation se traduit notamment par les innovations digitales, environnementales ou agricoles pour faciliter l’accès à la finance aux plus démunis et pour offrir des biens et services compatibles avec les engagements pour le climat. Tellement d’idées émergent ainsi aujourd’hui sur le continent !

Mais pour réaliser et commercialiser ces idées, les innovateurs et les startups ont besoin de fonds. Comment trouver les financements, quand on est entrepreneur dans un pays du sud, quand on vise des marchés certes en croissance mais parfois réputés instables, quand on veut avoir un impact et contribuer à l’inclusion ? Quels sont les besoins en investissement ? Quelles sont les possibilités qu’offrent aujourd’hui les institutions publiques et privées ?

Qotto et Bamboo sous les projecteurs

« Nous allons donc laisser la parole à un innovateur et un investisseur pour nous répondre à ces questions pour comprendre comment leur action participe à réduire la pauvreté, comment l’investissement peut se mettre au service d’une innovation inclusive » : ADA, avec le soutien de Infine.lu et de la Direction de la Coopération au développement et de l’action humanitaire, accueille ce jeudi 27 février prochain dans l’Auditorium de la Banque de Luxembourg deux invités de marque : Jean-Baptiste Lenoir, co-fondateur et président de Qotto, une start up africaine, et Jean-Philippe De Schrevel, fondateur et associé gérant de Bamboo Capital Partners, un de plus grands fonds d’investissement orienté vers le financement d’impact et les startups.

Ce débat sera modéré par Laura Foschi, directrice exécutive de ADA. Manuel Tonnar, directeur adjoint de la Direction de la Coopération au Développement et de l’Action humanitaire du Ministère des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg, conclura la rencontre.

Lancée en 2016, Qotto fournit des services essentiels auxquels 800 millions d’Africains n’ont toujours pas accès, assurant l’autonomie des populations rurales et périurbaines d’Afrique de l’Ouest. Qotto développe et exploite une plateforme, conçue pour rendre ces services accessibles à l’ensemble de la population au bas de la pyramide :

  • Accès à l’électricité : vente (sur la base d’un crédit-bail) de kits solaires permettant l’accès à une source d’énergie abordable. Plus de 10 000 personnes en bénéficient déjà. Certaines d’entre elles monétisent ce bien en générant des revenus, en revendant de l’énergie à leurs voisins, en rechargeant des téléphones portables.
  • Accès à Internet : solution technique qui fournit un accès internet de niveau de qualité 4G dans les zones rurales. Cette solution permet également aux clients de revendre de la bande passante autour d’eux.
  • Services financiers pour exploiter son activité de vente de kits solaires : solutions de connaissance du client et de notation de crédit. L’entreprise accumule ainsi une connaissance détaillée des habitudes financières de ses clients. Grâce à cette connaissance, Qotto est en mesure de concevoir une gamme de services financiers adaptés à leurs besoins et à leurs moyens et s’apprête à les déployer.

Avec une offre de services globale, basée sur sa plateforme technologique et sa logique peer-to-peer, l’approche de Qotto diffère de celle des acteurs historiques de l’énergie, des telcos ou des banques, qui restent sur des conceptions centralisées et hiérarchisées de leur réseau ou celle des nouveaux entrants et leur « système solaire domestique », qui peinent à rentabiliser leur modèle de produit unique.

Pour concrétiser cette vision, les fondateurs, Jean-Baptiste Lenoir et Fabrice de Gaudemar, ont réuni une équipe expérimentée et complémentaire, et ce sont aujourd’hui plus de 150 personnes qui travaillent avec succès au Bénin et au Burkina Faso (6 pôles commerciaux) depuis près de deux ans. Par son action, Qotto a déjà changé la vie de plus de 10 000 personnes.

Bamboo Capital Partners est une société commerciale de capital-investissement qui réalise des investissements importants. Elle trouve des entreprises qui changent la donne, puis applique un mélange d’expertise géographique et sectorielle pour obtenir un rendement financier et social. Spécialisée dans l’énergie, les soins de santé et les services financiers à l’échelle mondiale, Bamboo possède des bureaux au Luxembourg, à Genève, à Bogota, à Nairobi et à Singapour.

Depuis son lancement en 2007, Bamboo a prouvé que les capitaux privés peuvent être utilisés de manière rentable comme outil de changement efficace. Elle gère près de 400 millions de dollars avec un portefeuille d’entreprises dans plus de 30 pays.

À noter déjà : fin mai, ADA organisera un Village de l’Innovation Inclusive au Luxembourg afin de présenter 25 innovateurs d’Afrique, d’Amérique latine ou d’Asie du sud-est qui mettent l’innovation au service de l’inclusion.

Quand l’investissement, l’inclusion et l’innovation se rencontrent
48e Midi de la Microfinance et de l’inclusion financière

Conférence en direct sur la chaîne YouTube ADA

Photo : Paulette Lenert, ministre de la Coopération au développement et de l’Action humanitaire, a participé à la 4e Semaine africaine de la microfinance (SAM), qui s’est déroulée sous le thème de l’impact de la finance inclusive, à Ouagadougou, le 22 octobre 2019 (Photo MAEE)

Communiqué
Publié le mardi 25 février 2020
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