Le sol fertile – Nous utilisons les sols du monde comme s'ils étaient inépuisables

Le sol fertile – Nous utilisons les sols du monde comme s’ils étaient inépuisables

Faire de l’agriculture sans sol, cela s’avère difficile. Et faire de l’agriculture biologique sans sol, c’est inconcevable ! Car le sol est bien plus qu’un facteur de production. Depuis la sédentarisation de l’Homme, le bien général qu’il constitue est progressivement devenu une ressource que l’on s’appropriait et dont on se servait jusqu’à, par endroits, complètement appauvrir les sols et désertifier les terres.

Depuis, nous constatons que ce sol est épuisable et nécessite de longues périodes de régénération. Car, tous les ans, plus de 24 milliards de tonnes de sol sont perdues partout dans le monde à cause de l’érosion. Cela représente plus de 3 tonnes de sol par habitant de la planète par an !* Nous nous devons de prendre soin du sol, de le préserver et de le fertiliser davantage si nous ne voulons pas mettre en péril notre base d’existence. Pour cette raison, c’est une préoccupation particulière, surtout pour les agriculteurs biologiques, de rappeler toujours et encore l’importance du sol en tant que base de notre existence quotidienne.
Dans l’Atlas du sol, publié en 2015 par la fondation Heinrich Böll, on trouve des informations détaillées au sujet du sol : « Nous utilisons les sols de notre planète comme s’ils étaient inépuisables, comme si ceux-ci étaient un puits sans fond, prélevant sans cesse, ne compensant presque jamais. Du point de vue de l’être humain, les sols sont une ressource non-renouvelable ».

Le sol a de nombreuses fonctions qui sont indispensables à notre existence

Il permet aux plantes de pousser, de filtrer l’eau et il a également de l’importance pour notre évolution climatique. Le maintien de la fertilité du sol fait partie des tâches essentielles des agriculteurs qu’il convient de remplir de manière responsable. Rien que la variété et le nombre d’organismes vivants dans le sol sont étonnants, et pourtant la vie du sol détient encore des secrets.

Cette parfaite synergie du sol basée sur les organismes vivants, les communautés végétales, le cycle des éléments nutritifs, les influences climatiques, etc., rend notre survie possible et, bien que les capacités du sol soient énormes, nous ne devons pas trop le solliciter, mais nous devons aussi lui donner quelque chose en retour.

Une production adaptée au terroir, tout en évitant une surexploitation unilatérale.

L’agriculture biologique offre des solutions potentielles à travers la rotation des cultures, des cultures mixtes, des engrais organiques, etc., pour flatter le ver de terre, son collaborateur favori, et pour maintenir durablement la teneur en humus du sol, et, si possible, l’augmenter, ce qui aide également à faire baisser le CO2. Un système complexe et fascinant.

Mais comment allons-nous nourrir la population mondiale à l’avenir ?

Les révélations de 160 études se résument comme suit : l’agriculture biologique atteint, par rapport aux systèmes de cultures des pays industrialisés, des rendements à hauteur de 92 % de l’agriculture conventionnelle. Suite à l’évolution de 133 études, elle atteindrait même, dans les régions tropicales, un surplus de 74 % par rapport à l’agriculture conventionnelle – et ceci sans détruire la fertilité du sol à long terme. L’agriculture biologique fait beaucoup d’efforts pour que les sols puissent être cultivés durablement, dans les deux sens du mot. Elle aussi se doit de se développer continuellement, en liant étroitement la science moderne et la pratique.

Les avantages de l’agriculture biologique quant à l’amélioration du sol sont évidents. **
Le sol fertile – Nous lui devons le respect qu’il mérite !
* Institute for Advanced Sustainability Studies (IASS) in Potsdam 2015
**Dr Andrea Beste, Bodenatlas 2015

Daniela Noesen, Bio-Lëtzebuerg -Vereenegung fir Bio-Landwirtschaft Lëtzebuerg asbl.

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Publié le vendredi 3 août 2018
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