Le retour au Luxembourg après mon volontariat

Le retour au Luxembourg après mon volontariat

La Fondation Follereau est agréée à envoyer des volontaires du Luxembourg dans ses projets au Togo et au Bénin. Le service volontaire en coopération avec le Service national de jeunesse et le cercle des ONG peut avoir une durée de 6 à 12 mois. Les frais en amont et sur place sont pris en charge par les organismes de tutelle. Afin de bien planifier son volontariat, il faut compter environ 6 mois avant la date de début du volontariat.

Bonjour ! C’est encore une fois Anne-Sophie, la volontaire de la Fondation Follereau qui a effectué pendant six mois un volontariat au CDTUB (Centre de Dépistage et de Traitement de l’Ulcère de Buruli), un hôpital au Bénin et spécialisé dans le traitement d’ulcères et de dermatoses.
Après avoir décrit dans des articles précédant ce service volontaire de coopération, je voudrais aujourd’hui aborder mon retour au Luxembourg puisque j’y suis revenue récemment - au mois d’avril après avoir vécu au Bénin depuis novembre 2017.

Après ces 5 mois passés à Allada, petit village au Sud du Bénin, le retour n’a pas été si facile. En fait, j’avais le sentiment que mon cœur était divisé en deux. D’une part, je voulais prendre l’avion en direct pour retrouver ma famille, mon chat, mes amis, mon piano,.. – c’est-à-dire ma vie habituelle. Or, d’autre part je ne voulais absolument pas partir. Mes amis d’Allada m’ont intégré dans leur vie quotidienne sans hésiter et peu à peu les enfants et leurs parents avec lesquels je passais la plupart de mon temps libre sont devenus comme une deuxième famille. De plus, j’ai fait des expériences incroyables lors de mon volontariat et j’ai appris énormément de choses à la fois sur le plan professionnel et personnel. J’étais donc triste que tout cela était fini tout d’un coup en prenant l’avion vers le Luxembourg.

Cette impression d’avoir un cœur fondu en deux a également accompagné mon arrivée au Luxembourg. Le premier jour, j’ai ressenti une énorme joie de revoir ma famille et j’ai passé beaucoup de beaux moments avec eux. Or, dès le deuxième jour j’ai remarqué une certaine difficulté de combiner ma vie au Bénin avec ma vie ici. J’avais l’impression de ne pas avoir assez de temps pour assimiler mes réflexions sur mes expériences au Bénin avec mes nouveaux vécus en Europe.

Ai-je donc eu un choc culturel en rentrant ? Non, je ne dirais pas cela. Je pense que le fait d’avoir vécu la majorité de ma vie en Europe ne m’a pas permis de ressentir un véritable choc culturel – car le contact avec différentes cultures fait partie de mon quotidien.

Or, j’ai quand même réfléchi sur tout ce que j’ai vécu au Bénin et lors de mon retour j’ai remarqué une fois de plus l’énorme différence et surtout l’inégalité qui règne dans la distribution des richesses dans le monde et contre laquelle on devra selon moi constamment continuer à lutter. Néanmoins, j’ai également fait l’observation que des pays comme le Bénin et le Luxembourg ont également un certain nombre d’obstacles en commun, par exemple, la pollution de l’environnement à cause d’une utilisation excessive de plastique ou aussi une société de plus en plus prise par le monde virtuel.

Donc, je peux dire que mon retour m’a montré une fois de plus quelle expérience extraordinaire j’ai eu le droit de faire grâce à mon volontariat. En même temps j’ai réalisé que nous tous, peu importe où nous vivons, devrions essayer d’améliorer notre monde. Ceci ne se fera à mon avis pas par un changement brusque, radical et peut-être illusionné de notre comportement et vie entière mais par de petits gestes quotidiens… Parce que chaque geste compte !

Anne-Sophie Pieger

Pour plus d’informations sur les possibilités de volontariat avec la Fondation Follereau, vous pouvez vous adresser à Isabelle Schmoetten : +352 446606-34 / presse@ffl.lu

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Publié le mardi 26 juin 2018
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